11 research outputs found

    Des enfants musiciens comme projet de société ? Le projet Démos de la Philharmonie de Paris

    Get PDF
    Cet article est le rĂ©sultat d’une enquĂȘte collective sur le projet DĂ©mos de la Philharmonie de Paris. DĂ©mos est prĂ©sentĂ© par ses initiateurs comme un dispositif proposant un apprentissage collectif de la « musique classique » Ă  des enfants de quartiers « dĂ©favorisĂ©s ». Une observation multisituĂ©e dans diffĂ©rents ateliers nous permet d’examiner la maniĂšre dont les enfants deviennent porteurs d’un idĂ©al de sociĂ©tĂ© concoctĂ© par des adultes (organisateurs de la Philharmonie, musiciens-intervenants, travailleurs sociaux, parents
) Ă  travers ce programme de « dĂ©mocratisation culturelle ». L’analyse de la mise en place du dispositif et de certains de ses outils pĂ©dagogiques permet de mettre en perspective l’emploi des catĂ©gories de « social » et « culturel » par les acteurs du projet et son impact sur sa la perception par les familles des enfants concernĂ©s. L’espoir d’une efficacitĂ© sociale du projet est ainsi abordĂ© Ă  travers diverses perspectives. Donc, si certains discours sur l’action sociale par l’enseignement de la musique classique semblent en dĂ©calage par rapport Ă  la rĂ©alitĂ© vĂ©cue par les enfants et les familles, l’ethnographie permet de mettre en valeur des interstices oĂč se produisent des situations de musique inĂ©dites et marquantes pour ceux qui les vivent

    Statistical methodology for the analysis of dye-switch microarray experiments

    Get PDF
    <p>Abstract</p> <p>Background</p> <p>In individually dye-balanced microarray designs, each biological sample is hybridized on two different slides, once with <it>Cy3 </it>and once with <it>Cy5</it>. While this strategy ensures an automatic correction of the gene-specific labelling bias, it also induces dependencies between log-ratio measurements that must be taken into account in the statistical analysis.</p> <p>Results</p> <p>We present two original statistical procedures for the statistical analysis of individually balanced designs. These procedures are compared with the usual ML and REML mixed model procedures proposed in most statistical toolboxes, on both simulated and real data.</p> <p>Conclusion</p> <p>The UP procedure we propose as an alternative to usual mixed model procedures is more efficient and significantly faster to compute. This result provides some useful guidelines for the analysis of complex designs.</p

    Aubervilliers, la musique pour ĂȘtre ensemble : opĂ©rateurs culturels et migrations

    No full text
    La musique joue-t-elle un rĂŽle dans l’accueil des Ă©trangers ? Plus spĂ©cifiquement, peut-elle constituer un enjeu des politiques d’intĂ©gration ? La question est ici traitĂ©e Ă  partir de l’étude de la mobilisation sociale et politique des responsables du festival Villes des Musiques du Monde en Seine-Saint-Denis (93). Issu du mouvement de l’éducation populaire, le festival, qui voit le jour dans ce dĂ©partement Ă  fort taux d’immigration, s’efforce de valoriser la diversitĂ© des cultures du « 93 ». L’analyse de la dynamique de construction et d’évolution de ce festival, dont les concerts ne constituent que la partie la plus visible, permet de mettre en perspective les nombreuses formes relationnelles qui sont crĂ©Ă©es Ă  travers les mobilisations collectives qu’il impulse. Emerge alors un rĂ©seau d’acteurs qui interroge les politiques de la diversitĂ© en France, particuliĂšrement au regard des droits culturels. La programmation musicale est pensĂ©e ici sous l’angle de l’action sociale et de la mise en Ɠuvre d’une pensĂ©e du multiculturalisme. Enfin, l’objectif est de remettre en question la place que nous accordons aux migrations dans nos sociĂ©tĂ©s dĂ©mocratiques contemporaines

    World musics at Royaumont : the making of diversity and encounter programming in a cultural institution

    No full text
    Cette recherche se concentre sur les acteurs culturels qui, en promouvant la rencontre des cultures Ă  travers la musique, portent le message politique induit par une valorisation de la diversitĂ© culturelle. J’analyse cette mobilisation particuliĂšre de musiques Ă  travers le cas du programme des musiques transculturelles de la fondation Royaumont dans le Val-d’Oise. Mis en place en 2000 et pilotĂ© jusqu'en 2016 par FrĂ©dĂ©ric Deval, directeur artistique, ce programme « conçoit et met en oeuvre des crĂ©ations qui croisent des cultures et des langages musicaux ». Son refus des catĂ©gories « musiques du monde » et world music, n’empĂȘche pas Deval de faire se rencontrer des musiciens du monde entier dans cette abbaye cistercienne pour, non seulement Ă©laborer des crĂ©ations « transculturelles », mais Ă©galement inviter des artistes Ă  inventer des « communautĂ©s imaginaires » afin de contrer la violence du monde contemporain. L’analyse ethnographique enrichie par une prise en compte de contextes historiques, gĂ©ographiques, sociaux et culturels plus larges, rĂ©vĂšle les mondes (reprĂ©sentations, rĂ©seaux d’acteurs, institutions
) sur lesquels une programmation musicale s'appuie et les mondes qu’elle construit en retour. L’émergence d’un monde professionnel qui valorise l’altĂ©ritĂ© par la musique en France, l’évolution d’une programmation sur la durĂ©e, le dĂ©veloppement et le fonctionnement d’une institution culturelle, les interactions entre un artiste et une institution et enfin le travail des artistes en rĂ©sidence de crĂ©ation constituent autant de facettes du cas permettant de comprendre comment se fabrique une programmation musicale. Les interactions multiples entre programmateurs et artistes mais aussi mĂ©cĂšnes, politiques, administrateurs et divers salariĂ©s d’une institution culturelle marquent l’aspect collectif de la crĂ©ation et de la programmation musicale. Les espaces de communication dans lesquels les appellations « musiques du monde » ou « musiques transculturelles » constituent alors des enjeux de positionnement et de catĂ©gorisation. Dans le mĂȘme temps, l’analyse de l’institution montre d’autres espaces institutionnels moins visibles, faits de nĂ©gociations constantes et d’ajustements divers, qui sont essentiels pour l’existence de ces discours et de ces musiques. Cette analyse de cas montre que la fabrication de musiques ne peut ĂȘtre pensĂ©e, Ă©tudiĂ©e et analysĂ©e sans tenir compte des institutions qui les font exister et des acteurs qui, eux, font exister cette institution tout en s’en servant comme une ressource d’action. Le message politique d’un programmateur de musique transparaĂźt alors Ă  la fois comme une dĂ©marche stratĂ©gique et comme un moteur de crĂ©ativitĂ©, mais rĂ©vĂšle Ă©galement des modalitĂ©s d’action qui dĂ©passent le seul cadre de l’engagement artistique.This research focuses on cultural actors who, by fostering the encounter of cultures through music, carry the political message born out of an appreciation of cultural diversity. I analyse this particular mobilization of music through a case study, that of the transcultural music program at the Royaumont Foundation, Val-d'Oise, France. Set up in 2000 and led by FrĂ©dĂ©ric Deval, artistic director, until 2016, this program "conceives and realizes creations that cross-fertilize musical cultures and languages." His rejection of "musiques du monde" and world music categories does not prevent Deval from bringing together musicians from all over the world in this Cistercian abbey to not only enable the development of "transcultural" creations, but also to invite artists to invent "imaginary communities" in order to counter the violence of our world. Ethnographic analysis, enriched by the broader historical, geographical, social and cultural contexts, reveals the worlds (representations, networks of actors, institutions, etc.) upon which musical programming is based and the worlds it builds in return. The emergence of a professional world that values otherness through music in France, the evolution of programming over time, the development and operation of a cultural institution, the interactions between artist and institution and, finally, the work of artists in residence are all facets of this case study that lead to understanding how musical programming happens. The many interactions between programmers and artists, and sponsors, politicians, administrators and employees of a cultural institution, all demonstrate the collective aspect of musical creation and programming. This work brings to light communication spaces in which the designations "world music" and "transcultural music" become positioning and categorization concerns. At the same time, the analysis of the institution shows other less visible institutional spaces made up of constant negotiations and adjustments, which are essential for the existence of discourse and music. This case study shows that music making cannot be thought of, studied and analysed without taking into account the institutions that make it possible and the actors that make the institution while at the same time using it as a resource for action. It is clear then that the political message of a music programmer is both strategic and practical in being a driving force for creativity, but it also reveals modalities of action that go beyond the mere framework of artistic engagement

    Musique et administration : intendance salutaire et dépendance délétÚre

    No full text
    Formulaires, e-mail, contrats et partitions
 les Ă©crits qui font aujourd’hui exister une crĂ©ation musicale ne se comptent plus sur les doigts d’une main. Comment alors comprendre le rĂŽle des technologies administratives qui encadrent toute production musicale dans nos sociĂ©tĂ©s contemporaines ? Cet article propose de s’affranchir des catĂ©gories musicales Ă  l’origine des distinctions disciplinaires de l’ethnomusicologie et des popular music studies pour poser quelques jalons Ă  une rĂ©flexion sur les liens entre musique et administration. Entrant par la porte d’une crĂ©ation musicale transculturelle intitulĂ©e « 99 » produite par la fondation Royaumont, cet approfondissement du cas invite Ă  dĂ©rouler une intrigue, qui, partant des Ă©crits administratifs, interroge la fabrique de musique, les modes d’organisation, la construction d’individualitĂ©s et les rapports de pouvoir dessinĂ©s par la gestion des ressources financiĂšres.Forms, e-mails, contracts and scores
 the written materials that now make a musical creation exist are too numerous to count on one hand. How then can we understand the role of administrative technologies that frame all musical production in our contemporary societies? This article aims to break free from the musical categories that originated in the disciplinary distinctions of ethnomusicology and popular music studies, and lays the foundation for a reflection on the relationship between music and administration. Starting with the case of a transcultural musical creation entitled “99” produced by the Royaumont Foundation, this in-depth analysis invites us to unfold a intrigue that, starting from administrative writings, questions the fabrication of music, modes of organization, the construction of identities, and the power relationships shaped by the management of financial resources

    Terrains communs : ethnomusicologie et popular music studies

    No full text
    Ce dossier explore des croisements, des points de contact ou de divergence entre ces deux champs du savoir sur la musique que sont l’ethnomusicologie et les popular music studies. Quand l’ethnomusicologie s’intĂ©resse aux musiques produites en studio, dans le Sud comme dans le Nord, quand le folkore asturien est traversĂ© par une posture queer, quand la bureaucratie produit des musiques du monde, quand le raggadub et le punk marseillais sont observĂ©s au plus prĂšs des radios, des restaurants et des ruelles oĂč ils ont Ă©mergĂ©s, quand les musiques mandingues sont analysĂ©es comme des courants mĂ©diatiques mainstream transformant les scĂšnes locales africaines, ce sont autant de « terrains communs » qui Ă©mergent et renouvellent nos questionnements sur la musique. This issue explores the crossroads, contacts and contrasts between two fields of musical knowledge: ethnomusicology and popular music studies. When ethnomusicology tackles music that is produced in recording studios in both the North and the South, when queer performances venture into Asturian folklore, when bureaucracies produce world music, when raggadub and punk from Marseille are observed from the radios, restaurants and streets they have stemmed from, when Mandingo music is analyzed as a mainstream media trend that transforms local African scenes, “common grounds” surface that renew the way we question music

    Enfants musiciens

    No full text
    Étudier les musiques enfantines Ă  partir des musiciens qui les produisent, c’est-Ă -dire les enfants eux-mĂȘmes, montre comment ces derniers intĂšgrent, reproduisent, modifient et transgressent les codes et les rĂšgles du monde dans lequel ils vivent. Nous devons aux spĂ©cialistes du « folklore enfantin » des typologies prĂ©cises des rĂ©pertoires enfantins et des collectes d’envergure. Mais leur approche est souvent primitiviste – l’origine de la musique se nicherait chez les enfants – ou idĂ©aliste – les enfants comme derniers gardiens de la tradition. Les textes d’anthropologie, de sciences de l’éducation, d’ethnomusicologie et de psychologie rĂ©unis dans ce volume placent notamment la question de l’entre-enfants au centre des dĂ©bats. Ils permettent de considĂ©rer les enfants comme douĂ©s d’agentivitĂ© dans le monde musical complexe qui les entoure, celui des traditions culturelles, des institutions scolaires et religieuses, de la famille, ou encore des mĂ©dias. Enfin ils Ă©voquent, Ă  travers les rĂ©miniscences des adultes, le rĂŽle fondateur de l’expĂ©rience musicale. Les documents multimĂ©dia de ce volume peuvent ĂȘtre consultĂ©s Ă  l'adresse suivante : http://www.adem.ch/ce3
    corecore