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Les unités à cheval en Algérie, 1954-1962
La Seconde Guerre mondiale semblait avoir sonné le glas des unités de cavalerie à cheval. En 1944, seule une brigade à cheval à deux régiments fut engagée en France et en Allemagne et, en novembre 1948, le nombre des unités de spahis à cheval fut réduit à quatre escadrons en AFN pour assurer des services d’honneur. Pourtant, pour faire face aux besoins opérationnels en Algérie entre 1954 et 1962, trois régiments à cheval furent remis sur pied ainsi que de nombreuses petites unités montées de différents statuts. L’emploi de troupes montées dans une guerre insurrectionnelle de décolonisation ne semblait pas être, de prime abord, un nouveau concept mais plutôt le retour à des savoir-faire anciens qu’il fallait redécouvrir. Pourtant, l’emploi des ses cavaliers était nouveau par beaucoup d’aspects bien qu’il permît à l’arme blindée cavalerie de remplir les missions traditionnelles de la cavalerie : renseigner, couvrir, combattre en liaison avec les autres armes.Mounted units in Algeria (1954-1962). For mounted troops in the French army, the Second World War seemed finally to have sounded the death knell. In 1944 just a solitary brigade consisting of two regiments of horsed troops took part in the campaign in France and Germany and in 1948 the number of mounted Spahis units was reduced to just four squadrons for ceremonial duties, based in French North Africa. However, to meet operational requirements in Algeria between 1954 and 1962, three mounted regiments were re-established, along with numerous smaller mounted units of different kinds. It hardly seemed at first as though the employment of mounted troops in an insurgent war of decolonisation was a new concept more a case of a return to old types of know-how that circumstances now forced the army to rediscover. However, the utilisation of the mounted troops proved novel in many respects, even if it did permit the cavalry’
Frédéric Dessberg et Frédéric Thébault (dir.), Sécurité européenne. Frontières, glacis et zones d’influence. De l’Europe des alliances à l’Europe des blocs (fin XIXe siècle-milieu XXe siècle)
Cet ouvrage fait suite à la journée d’études organisée aux Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan le 14décembre2005, sous l’égide du centre de recherches des écoles (CREC-Saint-Cyr). Il réunit des articles rédigés par des enseignants-chercheurs du CREC, des universitaires français et étrangers, ainsi que par un sous-lieutenant des écoles, alors de retour de semestre international. En se consacrant à une problématique brûlante d’actualité (la question de la sécurité et des frontières de l’Europe), les..
Les unités à cheval en Algérie, 1954-1962
La Seconde Guerre mondiale semblait avoir sonné le glas des unités de cavalerie à cheval. En 1944, seule une brigade à cheval à deux régiments fut engagée en France et en Allemagne et, en novembre 1948, le nombre des unités de spahis à cheval fut réduit à quatre escadrons en AFN pour assurer des services d’honneur. Pourtant, pour faire face aux besoins opérationnels en Algérie entre 1954 et 1962, trois régiments à cheval furent remis sur pied ainsi que de nombreuses petites unités montées de différents statuts. L’emploi de troupes montées dans une guerre insurrectionnelle de décolonisation ne semblait pas être, de prime abord, un nouveau concept mais plutôt le retour à des savoir-faire anciens qu’il fallait redécouvrir. Pourtant, l’emploi des ses cavaliers était nouveau par beaucoup d’aspects bien qu’il permît à l’arme blindée cavalerie de remplir les missions traditionnelles de la cavalerie : renseigner, couvrir, combattre en liaison avec les autres armes.Mounted units in Algeria (1954-1962). For mounted troops in the French army, the Second World War seemed finally to have sounded the death knell. In 1944 just a solitary brigade consisting of two regiments of horsed troops took part in the campaign in France and Germany and in 1948 the number of mounted Spahis units was reduced to just four squadrons for ceremonial duties, based in French North Africa. However, to meet operational requirements in Algeria between 1954 and 1962, three mounted regiments were re-established, along with numerous smaller mounted units of different kinds. It hardly seemed at first as though the employment of mounted troops in an insurgent war of decolonisation was a new concept more a case of a return to old types of know-how that circumstances now forced the army to rediscover. However, the utilisation of the mounted troops proved novel in many respects, even if it did permit the cavalry’
Frédéric Dessberg et Frédéric Thébault (dir.), Sécurité européenne. Frontières, glacis et zones d’influence. De l’Europe des alliances à l’Europe des blocs (fin XIXe siècle-milieu XXe siècle)
Cet ouvrage fait suite à la journée d’études organisée aux Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan le 14décembre2005, sous l’égide du centre de recherches des écoles (CREC-Saint-Cyr). Il réunit des articles rédigés par des enseignants-chercheurs du CREC, des universitaires français et étrangers, ainsi que par un sous-lieutenant des écoles, alors de retour de semestre international. En se consacrant à une problématique brûlante d’actualité (la question de la sécurité et des frontières de l’Europe), les..
The adaptation of the French Armored Cavalry during the Algerian war : between archaism and modernity, 1954-1962
En 1954, l’Arme Blindée et Cavalerie (ABC) est une arme qui monte en puissance pour faire face à la menace soviétique en Europe. Le général inspecteur de cette arme voit s’achever la guerre d’Indochine avec un soulagement car il pense pouvoir se consacrer pleinement à cette tâche. Aussi, est-ce avec une certaine réticence, qu’à partir de 1955, il fournit à la Xe région militaire (Algérie) les renforts qu’elle réclame. L’organisation opérationnelle des corps, l’instruction du personnel et le programme d’équipement s’en trouvent très perturbés. Voulant à la fois maintenir sa capacité opérationnelle en Europe et faire face aux besoins de l’Algérie, le commandement désorganise l’ABC. Les unités blindées ne sont adaptées ni à un conflit de type insurrectionnel, ni au terrain particulier de l’Algérie. Pourtant, à partir de 1958, elles donnent satisfaction. Leur composante portée s’est développée, leur puissance de feu et leur mobilité sont mises pleinement à profit sur les barrages, et les unités à cheval, qui ont refait leur apparition, sont employées plus judicieusement sur des terrains favorables. Mais cette adaptation s’est faite au prix de grands sacrifices. Le vieux matériel américain n’est remplacé que très progressivement soit par des engins français modernes (EBR ou AMX 13), que le commandement a le sentiment de gaspiller, soit par des nouveaux matériels (Ferret, AML 60, ou AMX 13 à tourelle de M24) qui ne peuvent être employés qu’en Algérie et dont l’acquisition se fait au détriment du char de 25 t dont doit pourtant être équipée l’ABC d’urgence. En somme, l’ABC aurait rencontré les pires difficultés si le conflit avait dû se prolonger au-delà de 1962.In 1954, the French Armored Cavalry was a corps that was aiming to get stronger to face the Soviet threat in Europe. The Inspector General of this corps was relieved when the war in Indochina ended because he thought he could rededicate himself to this task. So it was with some reluctance, that from 1955 on wards, he provided the tenth military region (Algeria) with the reinforcements it required. The operational organization of the units, personnel training and equipment program found it very disturbing. Seeking both to maintain its operational capacity in Europe and meet the needs of Algeria, the command reorganized the Armored Cavalry. Armored units were not adapted neither to counter-insurgency, neither to the particular terrain in Algeria. Yet in 1958, they gave satisfying result. The vehicle-mounted infantry had been expanded, their firepower and mobility were expertly used over fences; and horseback units were re-created and deployed more wisely on a favorable terrain. But this re-organization cost very much. The old American equipment was only gradually replaced by French modern equipment (EBR or AMX 13), the command considering this equipment was being wasted. The new materials (Ferret, AML 60, or AMX 13 with M24 turret) could only in Algeria and their acquisition was at the expense the 25 ton tank. However, the French Armored Corps urgently needed this battle tank. To sum up, the Armored Cavalry would have encountered severe difficulties if the conflict had been extended beyond 1962