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    Formation et répartition des gains de productivité en élevage bovin viande. Qui sont les gagnants et les perdants entre 1980 et 2015 ?

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    La méthode des comptes de surplus permet d’évaluer l’évolution de la productivité de l’ensemble des facteurs d’une entreprise (consommations intermédiaires, capital, terre, travail) et la répartition des gains de productivité entre les différents agents économiques. Les auteurs ont appliqué cette méthode sur une base de données de 164 exploitations bovins allaitants du bassin Charolais de 1980 à 2015. Sur la période de 36 ans – avec des différences par sous-périodes –, le surplus de productivité globale (SPG) cumulé s’accroît faiblement à un rythme de +0,17 %/an. Ce faible accroissement du SPG est lié à la constante augmentation de la productivité du travail, alors que la productivité des autres facteurs régresse. Les auteurs observent un difficile maintien du revenu des exploitants, une très légère baisse du prix des inputs, des fermages et des frais financiers auxquels s’ajoute une très forte augmentation des soutiens publics directs. L’ensemble de surplus économique cumulé a été capté à 64 % par l’aval de la filière bovine sous forme de baisse de prix et à 22 % par l’aval des autres filières (principalement céréales). Schématiquement on retrouve bien ici le principe de la réforme de 1992 (Mac Sharry) : un transfert du contribuable par les soutiens directs vers le consommateur via la baisse des prix. La stagnation du revenu des exploitants indique clairement qu’ils sont perdants dans cette répartition des gains de productivité malgré l’amélioration de la productivité du facteur travail.Thanks to the surplus accounting method, we measured the productivity gains and the combined effects of output and input price variation on Charolais beef cattle farmers’ income between 1980 and 2015. During this period, the total factor productivity has slightly grown at an average annual rate of 0.17% mainly due to a huge increase of labour productivity, while the productivity of all other factors decreased. We observed a stability of farmers’ income, a slight drop in intermediate consumptions’ prices, land rent and financial costs, and a high increase in public aids. Over the 36 years, with a share of 64% of the global surplus, the downstream of the beef sector appears as the main beneficiary of these productivity gains through a decrease in agricultural products prices. The stability of farmers’ income indicates that the farmers are the losers in the surplus distribution in spite of the improvement of their labour productivity

    Etude de l'évolution de la productivité avec la méthode des comptes de surplus dans des exploitations agricoles spécialisées en bovin viande : la productivité s'essouffle et ne permet pas de maintenir les revenus face aux ciseaux des prix malgré les soutiens.

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    National audienceLes éleveurs de bovin-viande ont du mal à maintenir leur revenu face à la baisse du prix de leurs produits, importante dans le passé, la récente hausse des charges en liaison avec le prix du pétrole, même si la PAC leur attribue des soutiens directs importants. Pour essayer de faire face à cela, ils ont misé sur l'agrandissement de leur surface et troupeau mais au prix de simplification de pratiques et d'équipements surtout en matériel. Les gains de productivité s'essouffle, la production n'augmente plus par ha. A l'avenir une meilleure efficience des inputs sera certainement à rechercher en faisant une pause la taille selon les situations (âge, opportunité par rapport au parcellaire) et le contexte (pédo-climatique, économique

    Formation et répartition des gains de productivité en élevage bovin viande. Qui sont les gagnants et les perdants sur les 35 dernières années ?

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    La méthode des comptes de surplus permet d’évaluer l’évolution de la productivité de l’ensemble des facteurs d’une entreprise et la répartition des gains de productivité entre les différents agents économiques. Nous avons appliqué cette méthode sur une base de données de 168 exploitations bovin allaitant du bassin Charolais de 1980 à 2014. Sur la période de 35 ans, le surplus global de productivité (SPG) cumulé s’accroit faiblement à un rythme de +0,16 %/an. Ce faible accroissement du SPG est lié à la constante augmentation de la productivité du travail, alors que la productivité des autres facteurs régresse. Nous observons une baisse du revenu des exploitants, une très légère baisse du prix des consommations intermédiaires, des fermages et des frais financiers auxquels s’ajoutent une très forte augmentation des soutiens publics directs. L’ensemble de surplus économique cumulé a été captée à 61 % par l’aval de la filière bovine sous forme de baisse de prix. Il apparait que les bénéficiaires des gains de productivité en élevage bovin viande sont majoritairement les acteurs de l’aval de la filière, tandis que l’Etat est le principal financeur de cette baisse de prix des produits agricoles. La baisse du revenu des exploitants indique clairement qu’ils sont perdants dans cette répartition des gains de productivité.Thanks to the surplus accounting method, we measured the productivity gains and the combined effects of output and input price variation on Charolais beef cattle farmers’ income between 1980 and 2014. During this period, the total factor productivity has grown slightly at an average annual rate of 0.16% mainly due to a huge increase in labor productivity, while the productivity of all other factors decreased. We observed a decrease in farmers’ income, a slight drop in intermediate consumption prices, land rent and financial costs, and a high increase in public aids. Over the 35 years, with a share of nearly 60% of the global surplus, the downstream of the beef sector appears as the main beneficiary of these productivity gains through a decrease in agricultural product prices. The state was the main funder of this drop in prices and farmers were the losers in the surplus distribution via a significant decrease of their income

    Formation et répartition des gains de productivité en élevage bovin viande. Qui sont les gagnants et les perdants sur les 35 dernières années ?

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    Malgré une augmentation constante de leur productivité du travail, les éleveurs de bovins allaitants voient leur revenu stagner depuis plus de 30 ans. Cette hausse de la productivité du travail masque une baisse de la productivité des autres facteurs de production, pour, au final, aboutir à de très légers gains de productivité globale. L’ensemble des soutiens publics que perçoivent les éleveurs compense en partie la baisse de prix des produits agricoles. Les principaux bénéficiaires des gains de productivité des éleveurs et de la baisse de prix des produits agricoles sont les acteurs de l’aval de la filière
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