29 research outputs found

    Du devoir à la transgression

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    Dans les années 1970, alors que de Gaulle est mort et que s’effondre le mythe d’une France unanimement résistante, la « mode rétro » répand dans les productions de la culture populaire le désir de revisiter la période de l’Occupation et d’en récrire l’histoire. À travers trois exemples représentatifs des doutes d’une époque et des transgressions dont elle est le cadre – le dernier grand film résistancialiste qu’est L’Armée des ombres, la fresque du Chagrin et la Pitié, enfin Lacombe Lucien et la vive discussion critique qui l’entoura –, on étudie un enjeu fondamental dans les rapports entre cinéma, morale et histoire, à savoir le droit du cinéma à s’emparer d’une époque récente et sensible, dans un geste de liberté artistique qui peut être perçu comme un outrage au passé

    L’Adversaire à la lumière du cinéma

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    International audienceDans un article publié en 2007 à l’occasion d’un colloque consacré à «la fabrique du personnage» en littérature et au cinéma, j’ai tenté d’analyser la construction du personnage de fait divers à travers l’étude de cas que constitue le trajet de Romand, depuis l’exposition média- tique de ses crimes jusqu’au récit de Carrère et à deux de ses avatars cinématographiques. Cette étude ne prétendait pas à l’exhaustivité, puisqu’elle laissait de côté plusieurs publications et documentaires plus ou moins inspirés de l’affaire : seuls m’intéressaient les liens entre les textes et les films se présentant comme de fiction, et c’est toujours le cas aujourd’hui. Si de nombreux éléments de cet article ancien sont repris ci-dessous, l’objectif est cependant différent. Ce que nous permet cette fois d’étudier le devenir-personnage de Romand, c’est son chemin jusqu’au cinéma dans ce qu’il a de plus singulier, l’incarnation d’un personnage par plusieurs acteurs. Ce chemin est toujours celui que dessine la construction de Romand en personnage, mais il s’agit désormais, conformément au projet du présent ouvrage, de regarder L’Adversaire à la lumière du cinéma, c’est-à-dire en tentant de comprendre comment des notions venues du cinéma peuvent en éclairer, en étendre ou en modifier la lecture

    O anthropos "anamesa": i othoni os skini, o acteur os comedien

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    Postface : Perspectives du classicisme

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    Dans un ouvrage qui contient – même si ce n’est pas l’essentiel de son propos – l’une des plus récentes prises de position sur la notion de classicisme hollywoodien, Jacques Aumont se demande s’il est vraiment possible de parler de classicisme « à propos d’une pratique essentiellement fondée en modernité, accompagnement constant de la vie moderne ». Si le cinéma est ici, sans doute, tenu pour « le plus moderne des arts modernes », le doute qu’exprime l’auteur sur le classicisme d’Hollywood ne..

    "Lubitsch et Shakespeare : être ou ne pas être à Varsovie"

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    International audienceLa référence shakespearienne est, dans le cinéma d’Ernst Lubitsch, un lien familier et affectueux avec la haute culture européenne, et un élément sémantique fondamental. Dans TO BE OR NOT TO BE, la référence à HAMLET, éclairée par la proximité du MARCHAND DE VENISE, ne résonne pas seulement comme une méditation sur la vie et la mort, mais comme une question identitaire au sens large du terme. « To be or not to be » signifie, pour tous les Américains, être ou ne pas être bouleversé par la situation européenne et par les risques que les totalitarismes font courir au monde; pour les juifs américains, être ou ne pas être Shylock, en une époque où même le cruel Shylock ne peut plus qu’émouvoir ; pour Lubitsch, être ou ne pas être l’exilé qui, américanisé de longue date, a cependant pour devoir de rappeler le malheur de ceux qu’en Europe, le nazisme tente d’exclure du genre humain

    Cursus de cinéma : le rêve d’une époque ?

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    In a 2004 essay published in the French scholarly journal Questions de communication, I pointed out a number of paradoxes pertaining to the pedagogies and methods of film and media studies, which have been a constant source of friction and misunderstandings. The problems that prevail in our field ten years later prove not only that misunderstandings have not cleared up but that they are only getting more common, as we have gradually moved away from what was the raison d'être of our community--cinema itself. Because they have been intent on claiming that cinema ‘is not a discipline’, scholars have distanced themselves from their object of study to an unprecedented extent. One could almost affirm that the convictions that inspired the generation of the ‘founding fathers’, namely their trust in cinema and its ability to shape young minds, was an illusion linked to the context of the period. What we need today is to revive that trust in order to open up new perspectives in the teaching of film and media studies

    De Broadway à Hollywood : Pal Joey ou les itinéraires du désir

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    « L’impression générale est qu’il a fait de bons films, mais qu’il n’y est pour rien » : c’est en ces termes qu’avant d’entreprendre sa défense, Alain Masson résume l’image critique de George Sidney. L’importance de sa contribution au film musical, en tout cas, fait l’unanimité : mais dans ce domaine, c’est à son opulente période Metro-Goldwyn-Mayer qu’on pense d’abord, plutôt qu’à la patrie de sa carrière qui le conduit vers la Columbia, la production indépendante et Pal Joey (La Blonde ou l..

    Couleur-surprise : le musée d'Albert Lewin

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    « It is the spectator, and not life, that art really mirrors »Oscar Wilde, Préface à The Portrait of Dorian Gray Albert Lewin, et notamment son Picture of Dorian Gray, ont à ce jour suscité assez de curiosité pour qu’il ne soit plus nécessaire d’insister sur l’image du cinéaste, due à une réputation d'intellectuel et d'esthète en complet décalage avec les mœurs hollywoodiennes. Des six films que Lewin a lui-même réalisés, deux sont devenus des œuvres cultes : Dorian Gray déjà cité (1945), et ..

    "Michael Chekhov actor in Hollywood"

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    International audienceMichael Chekhov never held the film industry in high esteem, and his method seemed, in the whole, rather incompatible with Hollywood acting practices. However, during his 12-year stay in California, his coaching was a great help to some major film stars, and he did himself have opportunities to play character parts or bit parts in ten feature films. With the exception of Spellbound (A. Hitchcock, 1945), these films were mostly B studio productions, and were not widely distributed either in Chekhov’s time or afterwards. Yet they are a priceless archive, since they allow us not only to see and hear Chekhov on screen but to see and hear him in the only roles he ever played in English, far from his ever unsuccesful attempt to play King Lear. Chekhov’s Hollywood years are not, of course, an unexplored field : Lisa Byckling’s seminal work, based on Chekhov’s correspondence with his friend, the set designer Mstislav Doboujinski, provide the most complete account of this part of his life. However, until the Paris Chekhov conference, there has not been any academic attempt to consider Chekhov’s filmography as a whole and analyse his acting work in detail in a film studies perspective. In this paper, I will try and fill this gap. As I will argue, Chekhov’s work in Hollywood, although a lesser-known part of his career, does give us access to a better understanding of his talent, personality and theories

     Soi-même comme une autre : les enjeux d’un rôle d’actrice 

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