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    IGNAME, PLANTE ALIMENTAIRE COMMERCIALE ET CULTURELLE AU NORD BENIN

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    Avec les difficultés liées à sa production et la concurrence d’autres cultures (coton, mais, manioc…) on se demande si l’igname continue encore à jouer les rôles alimentaires et culturels qui autrefois lui étaient dévolus. L’étude menée dans la commune de Sinendé, grande productrice d’igname dans le nord Bénin, auprès des exploitations de cinq terroirsnous a permis d’analyser les changements qui s’opèrent sur les traditionnelles fonctions de cette plante. Aujourd’hui les formes de consommation de l’igname se sont diversifiées avec l’introduction de nouvelles variétés tardives aptes à la conservation. L’igname commence à entrer progressivement dans l’économie familiale des ménages ruraux. Les aspects culturels traditionnels sont peu à peu abandonnés pour des raisons religieuses telles que l’adoption des religions monothéistes, et la perte de d’influence des anciennes castes dirigeantes. L’igname serait en passe de devenir une culture des civilisations contemporaines. Il se dégage aussi de cette étude que le développement d’une fonction de l’igname influence celui des autres sans les faire disparaître. Cette présence quasi concomitante des trois fonctions (avec des niveaux d’importance différents) contribue à maintenir la diversité et àcontrebalancer l’effet des mutations contemporaines véhiculées en partie par la culture du maïs et du coto

    La gestion dynamique des varietes d’ignames dans le systeme traditionnel de production de deux sousprefectures du benin : sinende et banté

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    Les origines de la diversité variétale des ignames et le maintien de cette diversité ont été étudiés dans 240 exploitations du Bénin réparties dans huit terroirs, 150 ans l’aire culturelle Bariba (sous-préfecture de Sinendé de juin à octobre 1999) et 90 dans l’aire Nagot (sous-préfecture de Banté, de juin à octobre 2000). La diversité variétale observée est importante avec 109 variétés du complexe D. cayenensis -D. rotundata. Trois variétés seulement sont communes aux deux sous-préfectures. Les variétés de Sinendé sont divisées en trois groupes : (1) les «Yassounou» ou ignames tardives (58 %), (2) les «tan dwe» ou ignames précoces à deux récoltes dans l’année (29 % variétés), (3) les variétés «mixtes» (13 %). Lesignames précoces sont plus nombreuses que les ignames tardives à Banté(respectivement 76 % et 11 %). Dans les deux sous-préfectures, la plus grande partie de la production est assurée par un faible nombre de variétés : la variété précoce «Moroko» à Sinendé (environ 20 % des buttes) et les variétés tardives de type Kokoro à Banté (43 % des buttes). Le nombre de variétés dites locales est plus important à Sinendé (85 % contre seulement 30 % à Banté). Sur une superficie moyenne de 1,25 ha, les exploitants des 5 terroirs de  Sinendé cultivent environ 12 variétés contre 9 à Banté sur la moitié de la superficie. Dix huit variétés sur 72 sont endémiques à Sinendé (14 des 37 variétés de Banté). Les différences observées entre les terroirs des deux sous-préfectures sontimportantes et reflètent différentes stratégies de production et des savoir-faire endogènes qui peuvent être mis à profit pour choisir une méthode de conservation des ressources génétiques à la ferme. The origins and the conservation of the varietal diversity of yam were studied in the Bariba and Nagot cultural areas (from June to October 1999 and from June to October 2000 respectively). The investigation was carried out on 240 exploitations and eight villages (150 in five villages of the Sinendé sub-prefecture (Bariba) and 90 in three villages of the Banté sub-prefecture (Nagot)). Varietal diversity observed is important, with 109 varieties of D. cayenensis - D. rotundata. Only three varieties are common to both sub-prefectures. In Sinendé, the varieties are divided into threegroups : (1) 42 "yassounou" or late yams, (2) 21 "tan dwe" or early yams,(3) 9 "mixed" varieties. 28 varieties are early at Banté. 30 % are local varieties in Banté and 85 % in Sinendé. In the two sub-prefectures, a few varieties are important: the early variety "Moroko" in Sinendé  approximately 20 % of the mounds) and the late varieties of Kokoro type in Banté (43 % of the mounds). On an average surface of 1,25 ha, the farmers of Sinendé cultivate approximately 12 varieties against 9 in Banté. In Sinendé, 18 varieties are endemic (25 %) while in Banté, 14 of the 37 varieties are endemic (38 %). The differences observed in the management of varietal diversity in Sinendé and Banté are important and reflect different knowledge endogenous, which can be madeprofitable to choose a strategy of conservation of the genetic resources to the farm
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