11 research outputs found

    La professionnalisation de l’aide aux personnes âgées dépendantes : un révélateur des mutations du salariat

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    INTRODUCTION Les données chiffrées sur l’allongement de la vie dans nos sociétés sont nombreuses et éloquentes. Pour démarrer notre propos, nous retiendrons simplement que « la durée moyenne de vie est passée au fil du xxe siècle de 500 000 à 700 000 heures, soit une augmentation historique de 40 % » (Viard, 2006) et que, parmi les personnes de soixante ans et plus, la part de celles d’au moins 85 ans tend à augmenter sensiblement. Cet allongement remarquable de la vie humaine a conduit à seg..

    Expériences résidentielles, insécurité socio‑économique et reconfiguration des appartenances sociales lors de l’entrée dans la vie adulte

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    Les conditions de logement de jeunes confrontés à une précarité d’emploi marquée et durable sont un révélateur aux implications multidimensionnelles de leur appartenance sociale et de leurs façons de se la représenter, repoussant un peu plus et complexifiant le franchissement des étapes du calendrier d’accès au statut d’adulte. Ces conditions témoignent de la diversité des expériences populaires héritées mais aussi des écueils de la confrontation inédite avec un univers jusque‑là non‑pratiqué conduisant une partie de ces jeunes à affronter le risque de déclassement et leurs familles à tenter de le contenir. Nous avons décliné trois formes archétypes d’expériences résidentielles selon le degré d’effectivité du soutien familial : la cohabitation de nécessité, la décohabitation protégée et la décohabitation non‑protégée.The aim of this paper is to show that the housing conditions of youths facing long‑lasting job precariousness participate in various ways in the youths’ (re)definition of their social status and social perception of themselves, adding complexity to their access to adulthood. These housing conditions indicate the diversity of inherited popular experiences and also the difficulties for some youths to confront an unexperienced world, which leads them to face a decline in social status and pushes their family to try to stop this fall. We have identified three forms of archetypal residential experiences according to the effectiveness of familial support: living with family members out of necessity (cohabitation out of necessity), living in one’s own home with familial support (protected de‑cohabitation), and living in one’s own home without any familial support (unprotected de‑cohabitation)

    Quand des « salariables retraités » et des « salariables en activité » passent du temps ensemble

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    INTRODUCTION Depuis plusieurs années, à travers une démarche transdisciplinaire, les travaux entrepris au sein du CRES (Centre de Recherche en Économie Sociale), s’attachent à proposer une approche renouvelée de l’économie sociale. Ainsi que l’écrit Henri Solans – son fondateur–, le CRES envisage celle-ci comme « l’étude des modalités de la coordination propre aux espaces de cohésion sociale avec victimes. Elle fouille le lieu où se décide la dissociation ou la cohésion sociale » (Solans, 200..

    Annexe 1 : Présentation de la population enquêtée par archétype

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    I. Caractéristiques sociodémographiques des jeunes concernés par la cohabitation de nécessité Ils ont entre 17 et 22 ans (N=9/37). 5 jeunes sont sans diplôme et 4 sont titulaires d’un BEP. 5 sont des femmes, 4 des hommes. 3 sont d’origine étrangère (Maghreb), 2 jeunes hommes cohabitent en couple chez les parents. La PCS et le statut d’emploi des parents - 8 parents sont employés (5 dans le secteur privé, 3 dans la fonction publique d’État ou territoriale). Tous ont exercé leur activité salari..

    Annexe 2 : Tableaux complémentaires mobilisés dans le texte

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    Tableau 1. Conditions de logement selon la nationalité du père des jeunes sans emploi (%) – Enquête EVA Nationalité du père (modalités regroupées) Conditions de logement en 2009-2010 (sous population = sans emploi) % en lignes Non renseigné Au domicile des parents ou chez un membre de la famille Dans un logement indép. appartenant à votre famille ou à vous-même Dans un logement indépendant en location (ou colocation) Autres situations France 0.20 39.86 12.28 44.92 2.74 Europe 0.00 36.34 21.2..

    Annexes électroniques de l’article « Expériences résidentielles, insécurité socio-économique et reconfiguration des appartenances sociales lors de l’entrée dans la vie adulte »

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    En complément des analyses présentées dans l’article, nous avons souhaité mettre à la disposition des lecteurs un certain nombre de documents supplémentaires qui ne pouvaient pas être intégrés ou joints à la version imprimée. Liste des documents Annexe 1 : Présentation de la population enquêtée par archétype https://sociologie.revues.org/2981 L’annexe 1 présente les principales caractéristiques socio-démographiques des jeunes correspondant à la cohabitation de nécessité, à la cohabitation pro..

    Rester ou partir pour s’en sortir : du rôle des soutiens rapprochés dans les expériences résidentielles des jeunes de classes populaires

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    Within contemporary society 'mobility' has been upgraded to the point where it is a cardinal quality, while 'anchorage' simply refers to the negative concept of a lack of dynamism. However, the pathways taken by the young working-class people we have interviewed, make it quite clear that such mobility does not constitute a more positive individual and social stance than that of anchorage. Unlike 'anchored' young people, those who are 'mobile' are more likely to have broken up with their families and, due to the fact that they have no close support to rely on, their mobile practices result more from constraints than from structured, prepared choices. At the other extreme, young people from the working classes who extend their stay at home with their parents, are able to take advantage of family solidarity, which allows them, rather than achieving economic and residential independence through entry into some stable professional activity, to wait out their time, while enjoying material and emotional stability. This article also stresses the ambivalent nature both of mobility practices and of territorial anchorage

    Rester ou partir pour s’en sortir : du rôle des soutiens rapprochés dans les expériences résidentielles des jeunes de classes populaires

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    Dans nos sociétés contemporaines, la mobilité est élevée au rang de qualité cardinale et, à l’inverse, l’ancrage renvoie au lexique négatif du manque de dynamisme. Les parcours des jeunes de milieux populaires que nous avons enquêtés par entretiens laissent distinctement entrevoir que la mobilité n’est pas une posture individuelle et sociale plus positive que l’ancrage. Les jeunes mobiles, à la différence des ancrés, sont plutôt en situation de rupture familiale et ne disposant pas de soutiens rapprochés sur lesquels s’appuyer, leurs pratiques de mobilité procèdent bien plus de contraintes que d’un choix construit et anticipé. Inversement, les jeunes de milieux populaires qui ne sont pas mobiles et prolongent la cohabitation au domicile parental sont en situation de pouvoir bénéficier des solidarités familiales qui leur permettent, faute d’accéder à l’indépendance économique et résidentielle par l’entrée dans l’activité professionnelle stable, d’attendre en étant sécurisés matériellement et affectivement. L’article souligne par ailleurs les ambivalences attachées tant aux pratiques de mobilité qu’à l’ancrage territorial.Within contemporary society 'mobility' has been upgraded to the point where it is a cardinal quality, while 'anchorage' simply refers to the negative concept of a lack of dynamism. However, the pathways taken by the young working-class people we have interviewed, make it quite clear that such mobility does not constitute a more positive individual and social stance than that of anchorage. Unlike 'anchored' young people, those who are 'mobile' are more likely to have broken up with their families and, due to the fact that they have no close support to rely on, their mobile practices result more from constraints than from structured, prepared choices. At the other extreme, young people from the working classes who extend their stay at home with their parents, are able to take advantage of family solidarity, which allows them, rather than achieving economic and residential independence through entry into some stable professional activity, to wait out their time, while enjoying material and emotional stability. This article also stresses the ambivalent nature both of mobility practices and of territorial anchorage

    La vieillesse des uns et le travail des autres

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    La forte augmentation de la part des « vieux » - en particulier des « très vieux » dans la population totale alimente la croissance des activités de service à la personne et favorise la création en nombre d’emplois salariés caractérisés par une féminisation très élevée et une précarité notoire (importance du temps partiel subi, faible niveau des rémunérations...). Quels sont les savoir-faire et être, non officiellement reconnus en tant que qualifications, mis en œuvre dans le « travail en train de se faire » pour accompagner les plus âgés d’entre nous dans les actes de la vie quotidienne qu’ils ne peuvent plus réaliser seuls ? Que se passe-t-il de significatif au plan sociétal dans les échanges singuliers qui, à cette occasion, se nouent entre des travailleuses salariées réputées peu qualifiées et des retraités âgés ayant besoin d’être aidés ? Plus précisément encore, qu’en est-il des tâches comme « passer du temps à se parler sur la fin de vie et la mort », non officiellement identifiées en tant que telles, mais très récurrentes dans les interventions salariées auprès de personnes âgées en perte d’autonomie, qu’elles soient maintenues à domicile ou placées en institution ? À quelles conditions ces tâches peuvent-elles accéder à la qualification au regard de l’efficacité sociale qu’elles contribuent à produire ? Les différentes contributions composant l’ouvrage s’efforcent de préciser les implications de ces questions et d’y apporter des éléments de réponse. À l’échelle des territoires, la connaissance des modalités et des enjeux du travail des uns dans la vieillesse des autres peut venir en appui aux décisions relatives à la prise en charge des difficultés liées à l’avancée en âge comme aux orientations politiques générales qui la fondent. Dans ses ressorts économiques, sociaux et culturels, cette connaissance donne notamment des repères pour étayer l’alternative actuellement en jeu autour des rapports entre générations dans notre société : d’un côté, poursuivre en l’amplifiant la solidarité salariale via la cotisation sociale ou, de l’autre, encourager la responsabilité individuelle via l’épargne complétée, si nécessaire, par une solidarité/assistance à minima palliant ses défaillances.« Avez-vous remarqué ceci : on s’étonne de devoir mourir bientôt, on s’effraie de ne savoir ni ce que deviendra le monde des vivants dans le futur, ni ce que sera pour nous le monde au-delà, mais s’inquiète-t-on toujours de l’état du monde présent ?... ». Emmanuel Fournier et Jean Christophe Mino, 2008, Les mots des derniers soins, Paris, Les Belles Lettres – extrait d’entretien avec un malade en soins palliatifs – « Ce qui rend malade [au travail], c’est que les gens sont plus grands que les tâches, c’est l’organisation qui est trop petite, irrespectueuse de la qualité du travail possible et des capacités mobilisables par les sujets ». Yves Clot, « C’est le travail qu’il faut soigner ! » in L’Humanité, 20 mai 2008
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