33 research outputs found

    Covid-19: where is the data?

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    The arrival of the COVID-19 pandemic has led many to argue that scholarly communication and publishing is undergoing a revolution, in terms of not only the wider opening of access to research, but also the data underlying it. In this post Julien LarrÚgue, Philippe Vincent-Lamarre, Frédéric Lebaron, and Vincent LariviÚre, discuss findings from their study of papers submitted to the preprint server medRxiv, which shows levels of open data to be stubbornly lo

    Criminologie made in USA. Les enseignements du débat états-unien pour la France

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    International audienceLa question du statut acadĂ©mique de la criminologie est une vieille controverse française. Un dĂ©bat similaire existe aux États-Unis malgrĂ© l'existence de dĂ©partements de criminologie au sein de certaines universitĂ©s, oĂč l'on trouve des acadĂ©miques criminologues professionnels. Cet article se propose d'analyser la structure de cette profession et montre que les dĂ©bats sur la lĂ©gitimitĂ© d'une criminologie disciplinairement autonome se superposent Ă  une hiĂ©rarchie en termes de prestige social. Les enseignements pour la situation française sont riches : au final, la situation Ă©tats-unienne n'est pas si diffĂ©rente que cela de la nĂŽtre, si ce n'est que la taille du corps professoral Ă©tats-unien et la dĂ©centralisation des identitĂ©s disciplinaires permettent l'existence, Ă  la pĂ©riphĂ©rie, d'une « approche synthĂ©tique » qui n'existe que trĂšs marginalement chez nous, mais qui Ă©prouve, des deux cĂŽtĂ©s de l'Atlantique, les mĂȘmes difficultĂ©s d'obtention de reconnaissance

    « C’est gĂ©nĂ©tique » : ce que les twin studies font dire aux sciences sociales

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    Cet article est une analyse des effets de l’utilisation de la gĂ©nĂ©tique en sciences sociales Ă  travers l’un de ses principaux instruments gĂ©nĂ©riques, les twin studies, mĂ©thode qui consiste Ă  quantifier l’influence des facteurs gĂ©nĂ©tiques et environnementaux sur un comportement humain donnĂ© en utilisant des jumeaux monozygotes et dizygotes. ConsĂ©quence immĂ©diate de la stratĂ©gie de gĂ©nĂ©rositĂ© intĂ©ressĂ©e des gĂ©nĂ©ticiens analysĂ©e par Aaron Panofsky (2014), les twin studies facilitent la recherche interdisciplinaire entre sciences sociales et les collaborations entre sciences sociales et sciences naturelles. De façon notable, le moment de son apparition en sciences sociales est constant Ă  travers quatre disciplines (criminologie, Ă©conomie, sociologie, science politique). Au-delĂ  de la standardisation scientifique qu’il entraĂźne, l’instrument gĂ©nĂ©rique twin studies prend des formes locales intra-disciplinaires. À l’inverse des gĂ©nĂ©ticiens, les chercheurs en sciences sociales ont tendance Ă  mobiliser des versions mĂ©thodologiques simplifiĂ©es du modĂšle twin studies, ce qui est concordant avec le concept de « distance sociale » dĂ©veloppĂ© par le sociologue des sciences Harry Collins dans son Ă©tude de la dĂ©couverte des ondes gravitationnelles en physique (2010).This article investigates the consequences of the use of genetics in social sciences through one of its main generic instruments, twin studies, a method which consists in quantifying the influence of genetic and environmental factors on a given human behavior by using monozygotic and dizygotic twins. A direct product of geneticists’ strategy of interested generosity analyzed by Aaron Panofsky (2014), the twin studies facilitate interdisciplinary research within social sciences and collaborations between social and natural sciences. Notably, the twin studies appear simultaneously in four different disciplines of the social sciences (criminology, economics, sociology, political science). Beyond the scientific standardization which it entails, the generic instrument of twin studies takes intra-disciplinary local forms. Contrary to geneticists, social scientists tend to use a simplified methodological version of the twin studies model, which is consistent with the concept of « social distance » developed by sociologist of science Harry Collins in his study of the discovery of gravitational waves in physics (2010)

    Christiane Besnier, La Vérité cÎté cour. Une ethnologue aux assises (La Découverte, 2017)

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    « Au fur et Ă  mesure que les dĂ©bats progressent, la mĂ©thode utilisĂ©e apparaĂźt : tous les acteurs semblent rechercher la vĂ©ritĂ©, Ă  l’image d’une expĂ©rience menĂ©e en laboratoire. Le prĂ©sident dirige l’expĂ©rience. Il est assistĂ© dans sa tĂąche par des expĂ©rimentateurs collatĂ©raux – magistrats professionnels, jurĂ©s, avocat gĂ©nĂ©ral, avocats des parties – qui soumettent Ă  tour de rĂŽle leurs propres hypothĂšses » (p. 17-18) : voici la thĂšse centrale dĂ©fendue par Christiane Besnier, membre du Centre d’..

    Alice Goffman, On the Run. Fugitive Life in an American City

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    Jeune sociologue dont les spĂ©cialistes de la prison reconnaĂźtront immĂ©diatement le patronyme, Alice Goffman est Associate Professor de sociologie Ă  l’University of Wisconsin-Madison, et a publiĂ© son premier ouvrage l’annĂ©e derniĂšre. Il est le fruit d’une ethnographie de six annĂ©es passĂ©es dans un quartier afro-amĂ©ricain de Philadelphie. L’auteur se fait narratrice de cette expĂ©rience, dĂ©fendant une tradition qualitative dont elle convaincra aisĂ©ment le lecteur, si besoin est, de la pertinence..

    La perception du mineur étranger : entre vulnérabilité et irrégularité

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    International audienc

    La criminologie biosociale Ă  l'aune de la thĂ©orie du champ. Ressources et stratĂ©gies d'un courant dominĂ© de la criminologie Ă©tats‑unienne

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    International audienceThis article investigates American biosocial criminology, a research field that crystallised in the 2000s, through the lens of Bourdieu’s field theory. Mixingbiological with sociological variables, the biosocial movement offers a form of crime science extended to antisocial behaviour. A controversial criminology, it is mainly undertaken by researchers who are dominated in their criminological field by sociology. Although heterogeneous, this current of research is generally identified by a ‘vocal’ minority of academics who graduated from less prestigious criminology and criminal justice university departments. An analysis of the discourses and practices of this minority led to the unearthing of an array of more or less subversive strategies vis-Ă -vis the dominant socio-criminology that are aimed at increasing their volume of scientific and academic capital.Cet article analyse la criminologie biosociale Ă©tats-unienne, domaine de recherche cristallisĂ© dans les annĂ©es 2000, Ă  l’aune de la thĂ©orie du champ deBourdieu. MĂȘlant variables biologiques et sociologiques, le mouvement biosocial propose une science du crime Ă©tendue aux comportement antisociaux. Criminologie controversĂ©e, elle est l’oeuvre principale de chercheurs qui se trouvent dominĂ©s au sein d’un champ criminologique fortement marquĂ© par la sociologie. Bien qu’hĂ©tĂ©rogĂšne, ce courant de recherche est gĂ©nĂ©ralement identifiĂ© Ă  une minoritĂ© bruyante d’universitaires issus de facultĂ©s de criminologie et de justice criminelle peu prestigieuses. Une analyse des discours et pratiques de cette minoritĂ© bruyante permet de mettre Ă  jour toute une panoplie de stratĂ©gies plus ou moins subversives vis-Ă -vis de la socio-criminologie dominante et destinĂ©es Ă  augmenter leur volume de capital scientifique et acadĂ©mique

    Annexes Ă©lectroniques de l’article « “C’est gĂ©nĂ©tique” : ce que les twin studies font dire aux sciences sociales »

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    En complĂ©ment des analyses prĂ©sentĂ©es dans l’article, nous avons souhaitĂ© mettre Ă  la disposition des lecteurs un certain nombre de documents supplĂ©mentaires qui ne pouvaient pas ĂȘtre intĂ©grĂ©s ou joints Ă  la version imprimĂ©e. Graphique A1 : FrĂ©quence d’apparition en pourcentages de l’expression « twin studies » dans le corpus de livres Google, 1900-2008 Source des donnĂ©es : Google Books (Ngram Viewer), corpus « American English » Note de lecture : Le pourcentage dĂ©signe la frĂ©quence du bigra..

    L’impact des minoritĂ©s bruyantes de chercheurs sur l’état du savoir scientifique. L’exemple de la racial invariance thesis dans la criminologie Ă©tats-unienne

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    International audienceThis paper investigates the influence of the research produced by a vocal minority of researchers in a body of 48 articles regarding the differential effect of structural factors on racially disaggregated crime rates in the US. The computational social science analysis underlines the limited influence of methodological choices on the scientists’ conclusions. However, it is shown how a particularly productive research team has distorted the state of the art by systematically concluding that the racial invariance thesis is refuted, even though their raw quantitative findings differ from one study to another. In the absence of constraining scientific standards, this vocal minority is free to adopt interpretations that are consistent with its prior theoretical interests.Cet article est une analyse de l’influence des recherches produites par une minoritĂ© bruyante de chercheurs dans un corpus de 48 articles Ă©tudiant l’effet diffĂ©rentiel des facteurs structurels sur les taux de criminalitĂ© des diffĂ©rents groupes raciaux aux États-Unis. La mĂ©thode de science sociale computationnelle utilisĂ©e fait apparaĂźtre l’influence limitĂ©e des grands choix mĂ©thodologiques sur les conclusions des chercheurs. En revanche, je montre qu’une seule Ă©quipe de recherche particuliĂšrement productive fait pencher l’état du savoir disponible en concluant systĂ©matiquement Ă  une rĂ©futation de la racial invariance thesis, alors mĂȘme que ses rĂ©sultats quantitatifs bruts varient d’une Ă©tude Ă  l’autre. En l’absence de standards scientifiques contraignants, cette minoritĂ© bruyante est libre d’adopter des interprĂ©tations qui vont dans le sens de ses intĂ©rĂȘts thĂ©oriques prĂ©existants
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