10 research outputs found

    Aesthetics of Boundaries. Spaces of Knowledge in Novalis and Mallarmé

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    La proximité entre les écrits de Novalis et de Mallarmé est aujourd’hui un lieu commun de la recherche sans pour autant avoir fait l’objet d’une étude approfondie. Si une influence directe ne saurait être affirmée avec certitude, le simple constat d’une modernité commune est également insuffisant. La parenté entre les deux projets esthétiques se situe à un autre niveau. Dans les contextes de crise des années autour de 1800 et de la seconde moitié du XIXe siècle, les deux auteurs esquissent une conception de l’art qui vise une réorganisation des espaces du savoir de l’âge moderne. Le dispositif central de cette ‘troisième voie’ est celui de la limite qui permet de rompre avec la vanité d’une approche représentative de l’expérience esthétique. L’esthétique des limites de Novalis et de Mallarmé ne se restreint pas au simple constat de la négativité qui résulte des nombreuses limites fondamentales auxquelles l’être humain moderne se trouve confronté. Les deux auteurs ne considèrent pas en premier lieu la limite dans sa fonction de délimitation, mais comme un espace propre qui revêt une productivité et une fonctionnalité épistémologiques considérables. Selon eux, la limite est une configuration essentielle de l’expérience esthétique parce qu’elle confère à celle-ci une médialité et une performativité spécifiques qui permettent de dépasser la relation binaire entre la discursivité du savoir positif et l’inaccessibilité d’un savoir absolu. Ainsi, l’esthétique des limites est une conception particulièrement pertinente à l’époque actuelle où le débat sur la valeur épistémologique de l’art et de la littérature est loin d’être terminé.The similarity between the writings of Novalis and Mallarmé has become a topos in research, however, it has never been the object of a detailed study. On the one hand, we cannot say that Mallarmé was directly influenced by Novalis, on the other, the declaration that they share a modern vision is just as insufficient. The connection between the two aesthetic projects has to be found on another level. In their respective contexts of crisis, that characterise the periods around 1800 and the second half of the 19th century, both poets outline a conception of art with the objective of a new organisation of modern spaces of knowledge. Boundaries are a central dispositive of this ‘third way’ because they make it possible to overcome the vanity of a representative conception of aesthetic experience. Novalis’ and Mallarmé’s aesthetics of boundaries do not confine themselves to simply assessing the negativity that results from the numerous fundamental limitations of modern human condition. Both of them do not primarily consider the phenomenon of boundary to be a mere function of delimitation. For Novalis and Mallarmé, a boundary is an autonomous space that possesses a high epistemological productivity and functionality. Boundaries are central configurations of aesthetic experience because they endow this experience with a specific mediality and performativity that allow to overcome the binary relationship between positive discursive knowledge and the unattainability of absolute knowledge. The aesthetics of boundaries are an important concept nowadays as the debate surrounding the epistemological relevance of art and literature is far from being finished

    Zwischenräume des Wissens

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    Il s’agit dans cet article d’esquisser une réponse à un certain nombre de questions théoriques soulevées par le grand nombre de travaux de recherche qui portent sur les relations multiples entre littérature et savoir. Ce champ d’analyse comparatiste se situe à la croisée des sciences de la littérature, des sciences de la culture et des sciences dites « exactes », et a tendance à brouiller les frontières qui délimitent traditionnellement ces disciplines. Le rapprochement qui s’opère entre littérature et savoir pose notamment la question de la spécificité épistémologique de la littérature face aux domaines traditionnellement qualifiés de « scientifiques ». Selon l’hypothèse avancée ici, le potentiel épistémologique de la littérature réside dans la productivité de limites au niveau du texte, celui du langage et enfin celui de l’expérience esthétique. En dynamisant et en établissant des limites, le texte littéraire ouvre un espace frontalier qui permet d’appréhender différemment le savoir en vigueur dans une formation discursive donnée.Im Zentrum des folgenden Beitrags stehen einige theoretische Fragen, mit denen die Literaturwissenschaften bei der Erforschung der Zusammenhänge von Wissen und Literatur konfrontiert werden. Ist der komparatistische Blick auf die beiden Bereiche einerseits in den Nationalphilologien, den Kulturwissenschaften und den Naturwissenschaften von größter Relevanz, so droht der Forschungsgegenstand andererseits, die traditionell gültigen Grenzen zwischen den Disziplinen zu verwischen. Die Frage nach dem Verhältnis von Literatur und Wissen wirft das fundamentale Problem auf, welche epistemologische Auszeichnung der Literatur gegenüber Bereichen zukommt, die klassischerweise als „wissenschaftlich“ und somit wissensrelevant bezeichnet werden. Die hier vertretene These lautet, dass sich das epistemologische Potential der Literatur aus der Produktivität von Grenzen in der Literatur ergibt. Diese entfalten ihre Wirksamkeit auf dreifache Weise: textuell, sprachlich sowie auf der Ebene der ästhetischen Erfahrung. Vermittels einer Dynamik, die Grenzen destabilisiert, gleichzeitig jedoch zu neuen Grenzsetzungen führt, eröffnen literarische Texte Zwischenräume des Wissens und ermöglichen so einen alternativen Zugang zu diskursiven Formationen

    Zwischenräume des Wissens

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    Il s’agit dans cet article d’esquisser une réponse à un certain nombre de questions théoriques soulevées par le grand nombre de travaux de recherche qui portent sur les relations multiples entre littérature et savoir. Ce champ d’analyse comparatiste se situe à la croisée des sciences de la littérature, des sciences de la culture et des sciences dites « exactes », et a tendance à brouiller les frontières qui délimitent traditionnellement ces disciplines. Le rapprochement qui s’opère entre littérature et savoir pose notamment la question de la spécificité épistémologique de la littérature face aux domaines traditionnellement qualifiés de « scientifiques ». Selon l’hypothèse avancée ici, le potentiel épistémologique de la littérature réside dans la productivité de limites au niveau du texte, celui du langage et enfin celui de l’expérience esthétique. En dynamisant et en établissant des limites, le texte littéraire ouvre un espace frontalier qui permet d’appréhender différemment le savoir en vigueur dans une formation discursive donnée.Im Zentrum des folgenden Beitrags stehen einige theoretische Fragen, mit denen die Literaturwissenschaften bei der Erforschung der Zusammenhänge von Wissen und Literatur konfrontiert werden. Ist der komparatistische Blick auf die beiden Bereiche einerseits in den Nationalphilologien, den Kulturwissenschaften und den Naturwissenschaften von größter Relevanz, so droht der Forschungsgegenstand andererseits, die traditionell gültigen Grenzen zwischen den Disziplinen zu verwischen. Die Frage nach dem Verhältnis von Literatur und Wissen wirft das fundamentale Problem auf, welche epistemologische Auszeichnung der Literatur gegenüber Bereichen zukommt, die klassischerweise als „wissenschaftlich“ und somit wissensrelevant bezeichnet werden. Die hier vertretene These lautet, dass sich das epistemologische Potential der Literatur aus der Produktivität von Grenzen in der Literatur ergibt. Diese entfalten ihre Wirksamkeit auf dreifache Weise: textuell, sprachlich sowie auf der Ebene der ästhetischen Erfahrung. Vermittels einer Dynamik, die Grenzen destabilisiert, gleichzeitig jedoch zu neuen Grenzsetzungen führt, eröffnen literarische Texte Zwischenräume des Wissens und ermöglichen so einen alternativen Zugang zu diskursiven Formationen

    « Postkolonial »

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    International audienc

    Postkolonial

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    « Hybride » plutôt que communautaire, « différance » au lieu d’essence, « pluriel », « hétérogène », « indéterminé », « contingent », « ambivalent », « symbiotique », « interstitiel », « interculturel », « diasporique », « tout-monde » : façonnés ou refaçonnés dans le monde anglo-saxon, les concepts des postcolonial studies se font l’écho in between de ce qu’aucun concept n’est capable de prendre dans les filets trop généraux des systèmes habituels. Ses théoriciens les plus importants (Homi K..
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