80 research outputs found

    Contribution à l’histoire de l’interprétation consécutive : le metourguemane dans les synagogues de l’Antiquité

    Get PDF
    La littérature rabbinique de l’Antiquité (les deux Talmuds et le Midrach) atteste de l’existence d’une profession bien définie, celle du metourguemane, interprète attitré ou occasionnel d’un rabbin, d’un maître, d’un prédicateur, d’un tribunal ou d’une synagogue. Bien que composite et non dépourvu d’éléments légendaires, ce corpus de plusieurs milliers de pages permet à l’historien de la traduction de se faire une idée relativement détaillée de la fonction et de la pratique de la traduction qui n’a cessé d’évoluer durant plus d’un millénaire. L’étude présentée ici évoque d’abord les précurseurs du metourguemane : le mélits (celui qui parle bien, et « en bien ») et le balchane (maître du langage et polyglotte). Elle se concentre alors plus particulièrement sur les règles et les anecdotes qui illustrent les modalités de l’interprétation consécutive qui accompagne la lecture publique de la Bible hébraïque dans le rituel synagogal et les évalue à la lumière des normes contemporaines.A corpus of ancient rabbinic literature (the two Talmuds and the Midrach) gives account of the existence of a well-defined professional, the meturgeman, the ad hoc or appointed interpreter of a Rabbi, a master, a preacher, a tribunal or a synagogue. Regardless of the heterogeneity of this corpus (several thousand pages) and the presence of some mythical elements, the translation historian can have a rather detailed idea of the way the function and practice of translation evolved in a period of more than a thousand years. This study brings to memory the predecessors of the meturgeman: the melits (the one who speaks well, and “in favor of”) and the balchane (a language master and a polyglot). The central point of the study is to analyze, according to some contemporary norms, the rules and anecdotes related to the modalities of consecutive interpretation in public readings of the Hebraic Bible in the synagogue ritual

    Traditions et principes de la traduction biblique dans l’Antiquité juive

    Get PDF
    Un préjugé répandu voudrait qu’un tabou juif interdise de traduire la Bible ou n’autorise qu’une traduction servile, littérale. Cette étude s’appuie sur la littérature rabbinique (Talmud, Midrach, exégèse) pour montrer qu’une traduction orale à usage interne a été prescrite dès l’Antiquité, quand la majorité des Juifs ont perdu l’usage de l’hébreu. Sa fonction était d’accompagner — non de remplacer — l’original hébraïque, dans la lecture synagogale et dans l’étude. Elle a été mise plus tard par écrit puis imprimée en regard de l’original. La traduction qui s’enracine dans la tradition exégétique juive est légitime puisqu’elle contribue à clarifier et expliquer et le sens de la Bible hébraïque.According to a widespread bias, there would be a Jewish taboo against the translation of the Bible, or at least a Jewish translation should be as close as possible to the letter of the original. This paper, based on the study of rabbinic literature (Talmud, Midrach, exegesis), intends to show that an oral translation, for internal purposes, was already needed in Antiquity, when most of the Jews could not understanding Hebrew anymore. Its function was not to replace but to be read along the Hebrew original in the synagogue and in the study. Later on, it has been written down and printed with the original text. Translation which is imbedded in the exegetic Jewish tradition is legitimate and contributes to understanding the meaning of the Hebrew Bible

    Présentation du dossier

    Get PDF
    Du 10 au 14 avril 2017 se tenait à l’université de Paris-Nanterre le Premier Congrès Mondial de Traductologie sur le thème : La traductologie : une discipline autonome. Les communications présentées par Tsafon dans le dossier qui suit émanent de la journée du jeudi 13 avril, tout entière consacrée à l’histoire des traductions de la Bible hébraïque, dans le cadre d’une session centrée sur l’histoire des traductions des textes sacrés, mystiques ou d’édification. C’était un temps fort pour l’app..

    La non-vocation d’André Schwarz-Bart

    Get PDF
    L’attribution du prix Goncourt 1959 au Dernier des Justes, œuvre d’un jeune inconnu dont c’était le premier roman, suscita un intérêt inhabituel pour la personnalité de l’auteur : André Schwarz-Bart. La presse se nourrit d’interviews, s’étonnant qu’un ouvrier autodidacte, fils d’immigrants parlant yiddish, contraint par la guerre à quitter les bancs de l’école à onze ans, produise spontanément un chef d’œuvre sans avoir été formé à la littérature. Le « cas Schwarz-Bart » défraya la chronique. Cette étude veut mettre en lumière la lente maturation d’un talent littéraire chez un homme que rien ne destinait à être écrivain et qui proclamait qu’il n’avait pas répondu à une vocation irrésistible, mais à une nécessité : exprimer, sous peine d’étouffer, la douleur indicible provoquée par l’extermination de ses parents et d’une grande partie de son peuple. Nous montrerons que « l’ouvrier » Schwarz-Bart avait entamé des études et fréquenté assidûment les milieux étudiants, plus encore après son désenchantement du communisme à partir de l’Affaire Slansky (1951). Enfin, nous étudierons les traces de la biographie de l’écrivain dans un roman qui se voulait œuvre de fiction et témoignage pour un peuple tout entier

    Nouveaux éclairages sur la genèse du Dernier des Justes au regard d’éléments inédits sur les cinq versions du roman

    Get PDF
    Le premier roman d’André Schwarz-Bart (1928-2006), Le Dernier des Justes, paru au Seuil en septembre 1959 connut un succès considérable dès avant l’attribution du Prix Goncourt en décembre de la même année et fut aussitôt traduit dans une trentaine de langues. Répondant à la nécessité intérieure de rendre hommage aux membres de sa famille assassinée à Auschwitz, de célébrer la mémoire du peuple juif massacré par les nazis, ce roman conçu comme un petit caillou déposé sur une tombe de nuages se présente comme une « saga identitaire » (F. Kaufmann), un récit mythico-historique Après plusieurs expériences d’écriture entre 1945 et 1953, le noyau initial du roman apparaît en 1953 autour du personnage contemporain d’Ernie Lévy, puis remonte le temps pour inscrire Auschwitz dans neuf siècles d’antisémitisme européen. Il n’aboutit que six ans plus tard, au bout de cinq versions aux approches et tons différents, passant du lyrisme à l’ironie, de la distance narrative à celle des légendes juives et des chroniques médiévales. L’étude génétique de ce roman foisonnant se fonde sur une thèse universitaire et cinquante ans de recherches. Elle s’appuie sur l’analyse de notes et de brouillons confiés par l’auteur dans les années 70, ou consultés après sa mort dans sa maison de Goyave (Guadeloupe). Le processus de création de l’œuvre est également éclairé par des échanges avec l’auteur (correspondance, notes prises lors de rencontres et d’entretiens téléphoniques), ainsi que par des interviews et des analyses littéraires contenues dans les trois imposants dossiers de presse réunis par les éditions du Seuil à la suite de la publication du Dernier des Justes, et dépouillés en 1972. La correspondance entre l’auteur et le Seuil a été consultée dans les archives de l’IMEC en août 2019. La correspondance privée d’André Schwarz-Bart avec Robert Kocioleck, un ami d’après-guerre, a été consultée et étudiée la même année à Jérusalem.André Schwarz-Bart’s (1928-2006) first novel, Le Dernier des Justes, published by Le Seuil in September 1959, was already a great success before being awarded the Goncourt Prize in December of that year and was immediately translated into some thirty languages. Responding to the inner need to pay homage to the members of his family murdered in Auschwitz, to celebrate the memory of the Jewish people massacred by the Nazis, this novel, conceived as a small pebble placed on a grave of clouds, presents itself as an “identity Saga” (F. Kaufmann), a mythico-historical narrative. After several writing experiments between 1945 and 1953, the initial core of the novel appeared in 1953 around the contemporary character of Ernie Lévy, and then went back in time to inscribe Auschwitz in nine centuries of European anti-Semitism. It was completed six years later, after five versions, each one with different approaches and tones, moving from lyricism to irony, from narrative distance to that of Jewish legends and medieval chronicles. The genetic story of this ample novel is based on a doctoral dissertation and fifty years of research. It is grounded on the analysis of notes and drafts entrusted by the author in the 1970s, or consulted after his death in his house in Goyave (Guadeloupe). The creative process of the novel is also fueled by exchanges with the author (correspondence, notes taken during meetings and telephone conversations), as well as by interviews and literary analyses contained in the three imposing press files gathered by the Seuil publishing house following the publication of The Last of the Just, and studied in 1972. The correspondence between the author and Le Seuil was consulted in the IMEC archives in August 2019. André Schwarz-Bart’s private correspondence with Robert Kocioleck, a post-war friend, was consulted and studied in Jerusalem the same year

    Nouveau regard sur la genèse du Dernier des Justes

    Get PDF
    Le premier roman d’André Schwarz-Bart (1928-2006), Le Dernier des Justes, paru au Seuil en septembre 1959 connut un succès considérable dès avant l’attribution du Prix Goncourt en décembre de la même année et fut aussitôt traduit dans une trentaine de langues. Répondant à la nécessité intérieure de rendre hommage aux membres de sa famille assassinée à Auschwitz, de célébrer la mémoire du peuple juif massacré par les nazis, ce roman conçu comme un petit caillou déposé sur une tombe de nuages se présente comme une « saga identitaire » (F. Kaufmann),un récit mythico-historique Après plusieurs expériences d’écriture entre 1945 et 1953, le noyau initial du roman apparaît en 1953 autour du personnage contemporain d’Ernie Lévy puis remonte le temps pour inscrire Auschwitz dans neuf siècles d’antisémitisme européen. Il n’aboutit que six ans plus tard, au bout de cinq versions aux approches et tons différents, passant du lyrisme à l’ironie, de la distance narrative à celle des légendes juives et des chroniques médiévales. L’étude génétique de ce roman foisonnant se fonde sur une thèse universitaire et cinquante ans de recherches. Elle s’appuie sur l’analyse de notes et de brouillons confiés par l’auteur dans les années 70, ou consultés après sa mort dans sa maison de Goyave (Guadeloupe). Le processus de création de l’œuvre est également éclairé par des échanges avec l’auteur (correspondance, notes prises lors de rencontres et d’entretiens téléphoniques), ainsi que par des interviews et des analyses littéraires contenues dans les trois imposants dossiers de presse réunis par les éditions du Seuil à la suite de la publication du Dernier des Justes, et dépouillés en 1972. La correspondance entre l’auteur et le Seuil a été consultée dans les archives de l’IMEC en août 2019. La correspondance privée d’André Schwarz-Bart avec Robert Kocioleck, un ami d’après-guerre, a été consultée et étudiée à Jérusalem.André Schwarz-Bart’s (1928-2006) first novel, Le Dernier des Justes, published by Le Seuil in September 1959, was already a great success before being awarded the Prix Goncourt in December of that year and was immediately translated into some thirty languages. Responding to the inner need to pay homage to the members of his family murdered in Auschwitz, to celebrate the memory of the Jewish people massacred by the Nazis, this novel, conceived as a small pebble placed on a grave of clouds, is presented as an “identity Saga” (F. Kaufmann), a mythico-historical narrative. After several writing experiments between 1945 and 1953, the initial core of the novel appeared in 1953 around the contemporary character of Ernie Lévy, and then went back in time to inscribe Auschwitz in nine centuries of European anti-Semitism. It was completed six years later, after five versions, each one with different approaches and tones, moving from lyricism to irony, from narrative distance to that of Jewish legends and medieval chronicles. The genetic story of this ample novel is based on a university thesis and fifty years of research. It is grounded on the analysis of notes and drafts entrusted by the author in the 1970s, or consulted after his death in his house in Goyave (Guadeloupe). The creative process of the novel is also fueled by exchanges with the author (correspondence, notes taken during meetings and telephone conversations), as well as by interviews and literary analyses contained in the three imposing press files gathered by the Seuil publishing house following the publication of The Last of the Just, and studied in 1972. The correspondence between the author and Le Seuil was consulted in the IMEC archives in August 2019. André Schwarz-Bart’s private correspondence with Robert Kocioleck, a post-war friend, was consulted and studied in Jerusalem. Translated by www.DeepL.com/Translator (free version) and reviewed

    Edmond Fleg et André Chouraqui

    Get PDF
    Au XXe siècle, la traduction juive de la Bible en France échappe au rabbinat pour devenir le fait d’écrivains-poètes qui s’attachent à mettre en valeur la beauté littéraire du texte biblique, autant que sa dimension spirituelle et religieuse. Parmi eux Edmond Fleg (Genève 1874-Paris 1964), et André Chouraqui (Aïn Temouchent 1917-Jérusalem 2007). Ils ont aussi tenté de réhébraïser le texte, de le dépoussiérer, de le déchristianiser, tout en suivant la méthode exégétique juive qui traque le sens dans la forme et souligne l’importance des mots-clés et des répétitions délibérées.In the XXth Century, the Jewish translation of the Bible in France escapes from the Rabbinate and enters the world of writers-poets who were attached to highlighting the literary beauty of the biblical text as well as its spiritual and religious dimension. Among them were Edmond Fleg (Genève 1874-Paris 1964) and André Chouraqui (Aïn Temouchent 1917-Jérusalem 2007). They also strove to recreate the Hebrewishness of the text, to dust off and refresh it, to dechristianise it, while following the Jewish exegetical method that hunts for the meaning in the form and underlines the importance of keywords and deliberate repetitions

    The evolution of ownership patterns in franchise systems

    Full text link
    Two sets of competing theories have been proposed to explain the existence of franchising; one set based on resource constraints and another on incentives issues. As individual franchise systems mature, these theories predict different patterns in the evolution of the mix of franchised and company-owned outlets. In this paper, we report the results of an empirical study of franchise system evolution. The findings generally support the incentives-based rationale for franchising, but they also support a modified resource constraint theory, one which recognizes the synergistic effects of dual distribution.Peer Reviewedhttp://deepblue.lib.umich.edu/bitstream/2027.42/31457/1/0000379.pd

    Intracellular localization of the BCL-2 family member BOK and functional implications

    Get PDF
    The pro-apoptotic BCL-2 family member BOK is widely expressed and resembles the multi-BH domain proteins BAX and BAK based on its amino acid sequence. The genomic region encoding BOK was reported to be frequently deleted in human cancer and it has therefore been hypothesized that BOK functions as a tumor suppressor. However, little is known about the molecular functions of BOK. We show that enforced expression of BOK activates the intrinsic (mitochondrial) apoptotic pathway in BAX/BAK-proficient cells but fails to kill cells lacking both BAX and BAK or sensitize them to cytotoxic insults. Interestingly, major portions of endogenous BOK are localized to and partially inserted into the membranes of the Golgi apparatus as well as the endoplasmic reticulum (ER) and associated membranes. The C-terminal transmembrane domain of BOK thereby constitutes a 'tail-anchor' specific for targeting to the Golgi and ER. Overexpression of full-length BOK causes early fragmentation of ER and Golgi compartments. A role for BOK on the Golgi apparatus and the ER is supported by an abnormal response of Bok-deficient cells to the Golgi/ER stressor brefeldin A. Based on these results, we propose that major functions of BOK are exerted at the Golgi and ER membranes and that BOK induces apoptosis in a manner dependent on BAX and BAK
    • …
    corecore