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Montargis – Le Château, mur nord des jardins Renaissances
La ville de Montargis est probablement née avec l’implantation d’un centre de pouvoir seigneurial vers la fin du xe s. Le château existait dès le début du xiie s., construit par Renault de Courtenay (dates incertaines mais entre 1105-1194). Il passe dans la mouvance royale en 1188. Philippe Auguste fait ériger une grosse tour maîtresse et on peut supposer que la ville s’est fortifiée à la fin du xiie s. ou au début du xiiie s. avec une éventuelle amélioration des défenses lors des travaux ent..
La restitution 3D et l’étude architecturale des bâtiments à parois rejetées en région Centre aux iie-ier s. avant notre ère
La multiplication des fouilles en région Centre depuis une dizaine d’années sur la période du second âge du Fer a permis la découverte de très nombreux bâtiments datés des iie-ier siècles avant notre ère (Robert, 2009). Cette masse de données a conduit les archéologues spécialistes de la période à s’intéresser à l’architecture des bâtiments. La majorité de leurs plans, quadrangulaires avec quatre gros poteaux porteurs, semblent relativement homogènes. Ils présentent cependant des variations e..
La fonction des pièces de la Bertonne : un problème en partie résolu
Les pièces de la Bertonne sont si particulières qu’il nous a semblé utile d’exposer ici l’ensemble de la démarche qui a permis de déterminer leur véritable fonction. L’argumentation a été essentiellement construite sur la base d’un raisonnement déductif. Les trois hypothèses fonctionnelles (pièce amincie en vue d’un emmanchement, outil et nucléus à lamelles) évoquées depuis leur découverte ont été testées au fur et à mesure dans le but d’éliminer celles qui étaient improbables. La fonction de nucléus à lamelles s’est alors révélée la plus vraisemblable. Ce résultat fut ensuite confirmé par la découverte récente de quelques lamelles retouchées indubitablement obtenues à partir de ces pièces de la Bertonne. Cet article est enfin consacré à la présentation de la méthode originale de débitage de lamelles de type « Bertonne » qui présente de nombreuses analogies avec celle connue sous le nom d’Orville
Selles-sur-Cher, Le château. Tranchée dans la cour d'honneur à proximité du pavillon de Béthune: Rapport de sauvetage archéologique urgent, Centre-Val de Loire, Loir-et-Cher
Des travaux d’installation de plusieurs réseaux enterrés ont lieu dans la cour d’honneur du château de Selles-sur-Cher ; des vestiges appartenant possiblement à l’aile disparue du château de Philippe de Béthune (XVIIe siècle) ont été découverts à cette occasion. Cette situation a amené à l’interruption des travaux et au déclenchement d’une opération de sauvetage urgent par le Service Régional de l’Archéologie de la région Centre-Val de Loire.Plusieurs maçonneries ont été identifiées. Certains vestiges accrochés par les travaux sont assez récents comme le puits et le mur de terrasse situés au nord du pavillon et la canalisation M1 au sud ; ils remontent probablement aux aménagements réalisés dans cette partie du château au XIXe siècle.Les autres vestiges sont plus anciens et certains d’entre eux, peuvent vraisemblablement être attribués au château médiéval, même si l’absence de mobilier archéologique ne permet pas de les dater avec précision.Cette opération archéologique a ainsi permis l’identification de bâtiments visiblement adossés aux murs de courtine est et ouest. la présence d’enduits peints sur l’un des murs suggère l’existence d’un logis ou d’une pièce d’apparat.Les différents vestiges découverts permettent de poser l’hypothèse de plusieurs phases de construction et réaménagement de l’espace intérieur du château dont l’organisation avant les travaux de Philippe de Béthune au XVIIe siècle reste majoritairement inconnue
Montargis, le Château : Mur nord de terrasse des jardins Renaissance: Rapport de diagnostic archéologique, Centre-Val de Loire, Loiret
La ville de Montargis est probablement née avec l'implantation d'un centre de pouvoir seigneurial vers la fin du Xe siècle. Le château existait dès le début du XIIe siècle, construit par Renault de Courtenay (dates incertaines mais entre 1105-1194). Il passe dans la mouvance royale en 1188. Philippe Auguste fait ériger une grosse tour maîtresse et on peut supposer que la ville s'est fortifiée à la fin du XIIe siècle ou au début du XIIIe siècle avec une éventuelle amélioration des défenses lors des travaux entrepris au château par Charles V de Valois entre 1370 et 1380. Passésdans l'apanage des ducs d'Orléans depuis 1391, la ville et le château sont réunis à la couronne par Louis XII en 1498. Des sondages réalisés en 1998 et 1999 ont mis en évidence la conservation des vestiges de la grande salle d'apparat du XIIIe siècle et un potentiel archéologique encore important. Actuellement, le château est partagé entre plusieurs propriétaires dont l'Association pour la Sauvegarde des Remparts du Château de Montargis, créée en 2005. Celle-ci a déjà été engagé plusieurs actions de sauvegarde dont une première tranche de restitution des jardins entre 2009 et 2010, la consolidation des remparts du coté est du château, face à la ville en 2010 et 2011 et la restauration de la tour est du château en 2014. Cette intervention s'inscrit dans le cadre des travaux de restauration du mur de terrasse nord des jardins Renaissance.La présente opération a consisté en un relevé de bâti dudit mur de terrasse, conservé sur une longueur de 42 m, ainsi qu'en la réalisation de deux sondages : l'un au pied du mur dans sa partie est qui a permis d'atteindre le niveau de fondation du mur, le second à I ‘extrémité ouest de celui-ci le long du chemin Renée de France où a été mis au jour une seconde maçonnerie semblant longer celui-ci
Reuilly, 11 rue de la République: Rapport de diagnostic archéologique, Centre-Val de Loire, Indre-et-Loire
L’opération de diagnostic prescrite par le S.R.A. de la région Centre-Val de Loire, menée sur la maison du 11 rue de la République à Reuilly (Indre), intervient dans la cadre de la réhabilitation de cette dernière suite à un incendie survenu le 11 décembre 2013 qui en a entièrement ravagé l’intérieur et la charpente.Cette maison à pignon sur rue, connue sous le nom de « Grande maison » ou « Cellier Dieu », est de style Première Renaissance ; elle est inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques une première fois le 11 mai 1932 pour son pignon sur rue et depuis le 18 mars 1968 pour ses façades et sa toiture. L’analyse dendrochronologique des bois issus de sa charpente et de quelques solives, a permis de proposer une probable mise en œuvre de ceux-ci à partir de l’année 1518, date compatible avec le vocabulaire stylistique utilisé sur sa façade. L’étude d’archive réalisée dans le cadre de ce diagnostic n’a pas permis d’établir de relation directe entre la maison étudiée et la présence en ses mur d’un éventuel hôtel-Dieu comme pourrait le laisser supposer le nom attribué à l’édifice.L’intervention, menée en co-activité durant quatre semaines, a permis de documenter en partie la chronologie du bâtiment et d’en restituer le programme architectural.Le bâti, de forme rectangulaire, résulte ainsi d’une seule et même campagne de construction. Il est construit sur une cave voûtée comportant deux accès et se développe sur quatre niveaux desservis par une tour d’escalier en vis hors oeuvre située au centre de son mur gouttereau est. Cet escalier permettait également d’accéder à des latrines en encorbellement aujourd’hui disparues, situées au nord entre le premier et le deuxième étage, ainsi qu’à un autre bâtiment également disparu au sud.Les deux premiers niveaux d’habitation présentaient approximativement la même disposition avec une pièce au sud et une pièce au nord, séparées par un espace intermédiaire possiblement cloisonné, situé au niveau de la tour d’escalier hors œuvre. Les pièces au sud étaient éclairées par une croisée ouverte dans le mur pignon et chauffées par une grande cheminée installée sur le mur gouttereau est ; les pièces au nord étaient éclairées par une croisée dans le mur gouttereau ouest et chauffées par une cheminée sur le mur nord.Le deuxième étage diffère sensiblement des deux premiers niveaux car il n’est pas partitionné ; décrit comme un grenier au XIXe siècle, sa fonction d’origine reste indéterminée.La maison était couverte par une charpente à chevrons formant ferme qui a disparu dans l’incendie de 2013 ; la base des pignons débordants est encore amortie par quatre animaux fantastiques très érodés évoquant des griffons
Saint-Marcel (Indre), 5 rue du Carroir: Rapport de diagnostic archéologique
Une opération de diagnostic archéologique a été réalisée sur la façade nordde la maison située au 5 rue du Carroir dans le village de Saint-Marcel(36), avec pour objectif de caractériser l’étendue, la nature et le degré deconservation des vestiges archéologiques présents dans ce bâtiment dontl’édification remonte à la fin du Moyen Âge ou au début de l’époquemoderne. Le visuel de cette maison emblématique de l’architecture deSaint-Marcel est régulièrement utilisé pour faire promotion du patrimoinede la commune. Jusqu’à présent, le logis n’a jamais fait l’objet d’une étudearchitecturale, à l’exception d’une description stylistique dans l’ouvrage deFrançoise Dumazy, Anne et Lionel Bazin publié en 2016 sur le prieuré et lebourg de Saint-Marcel.L’opération a permis d’effectuer une expertise archéologique globaledu bâtiment intégrant la façade du mur pignon oriental donnant sur larue du Carroir, restaurée il y a une vingtaine d’années, ainsi que la cavequi conserve de nombreuses traces d’aménagements. Plusieurs photoset gravures anciennes constituent de précieux témoignages de l’état dubâtiment avant les modifications réalisées au cours des XIXe-XXe siècles.L’analyse stratigraphique et l’enregistrement des vestiges observés lors del’intervention a permis d’établir que le logis actuel et sa tour appartiennentà une seule de campagne de construction, au cours du XVe s. d’aprèsles éléments sculptés des fenêtres et des portes de la tour et du pignon(linteaux en accolade, forme prismatique des bases des jambages). L’étudedes ouvertures situées dans la façade nord a montré que l’accès actuel à lacave – un escalier situé à proximité de la tour – résultait d’un aménagementréalisé à l’époque contemporaine où plusieurs fenêtres destinées à éclairerl’intérieur du logis furent également construites.Deux éléments antérieurs à la construction de la maison au XVe s. ont puêtre identifiés : le mur oriental au niveau -1 (cave) ainsi que la porte d’accèsà la cave appartenant au bâtiment accolé à l’ouest du bâtiment étudié. Ceséléments, qui restent à confirmer dans le futur, permettent de supposer quecette parcelle était déjà bâtie au cours des XIIIe-XIVe s. et que la mise enplace de la rue du Carroir est de facto antérieure à la reconstruction duquartier à la fin du Moyen Âge
Saint-Marcel (Indre), 5 rue du Carroir: Rapport de diagnostic archéologique
Une opération de diagnostic archéologique a été réalisée sur la façade nordde la maison située au 5 rue du Carroir dans le village de Saint-Marcel(36), avec pour objectif de caractériser l’étendue, la nature et le degré deconservation des vestiges archéologiques présents dans ce bâtiment dontl’édification remonte à la fin du Moyen Âge ou au début de l’époquemoderne. Le visuel de cette maison emblématique de l’architecture deSaint-Marcel est régulièrement utilisé pour faire promotion du patrimoinede la commune. Jusqu’à présent, le logis n’a jamais fait l’objet d’une étudearchitecturale, à l’exception d’une description stylistique dans l’ouvrage deFrançoise Dumazy, Anne et Lionel Bazin publié en 2016 sur le prieuré et lebourg de Saint-Marcel.L’opération a permis d’effectuer une expertise archéologique globaledu bâtiment intégrant la façade du mur pignon oriental donnant sur larue du Carroir, restaurée il y a une vingtaine d’années, ainsi que la cavequi conserve de nombreuses traces d’aménagements. Plusieurs photoset gravures anciennes constituent de précieux témoignages de l’état dubâtiment avant les modifications réalisées au cours des XIXe-XXe siècles.L’analyse stratigraphique et l’enregistrement des vestiges observés lors del’intervention a permis d’établir que le logis actuel et sa tour appartiennentà une seule de campagne de construction, au cours du XVe s. d’aprèsles éléments sculptés des fenêtres et des portes de la tour et du pignon(linteaux en accolade, forme prismatique des bases des jambages). L’étudedes ouvertures situées dans la façade nord a montré que l’accès actuel à lacave – un escalier situé à proximité de la tour – résultait d’un aménagementréalisé à l’époque contemporaine où plusieurs fenêtres destinées à éclairerl’intérieur du logis furent également construites.Deux éléments antérieurs à la construction de la maison au XVe s. ont puêtre identifiés : le mur oriental au niveau -1 (cave) ainsi que la porte d’accèsà la cave appartenant au bâtiment accolé à l’ouest du bâtiment étudié. Ceséléments, qui restent à confirmer dans le futur, permettent de supposer quecette parcelle était déjà bâtie au cours des XIIIe-XIVe s. et que la mise enplace de la rue du Carroir est de facto antérieure à la reconstruction duquartier à la fin du Moyen Âge
Montrichard Val-de-Cher, Château: Rapport de diagnostic archéologique, Centre-Val de Loire, Loir-et-Cher
Le projet actuel de restauration et de mise en valeur du château de Montrichard a été l’occasion, pour la première fois, de mener une opération de diagnostic archéologique préventif sur le site sous la forme d’un suivi de travaux de mai à octobre 2020. Elle fait suiteà une première étude sur le bâti, menée en programmée en 2010/2011 par Cécile Léon-Holzem (Léon-Holzem, 2011).Les travaux de restauration ont permis d’intervenir sur deux zones distinctes : les maçonneries soutenant la terrasse de la cour basse, et le corps de garde protégeant l’accès à l’enceinte haute du château.Concernant les murs de la terrasse située au pied de la courtine ouest, si une partie des maçonneries est probablement peu ancienne, mises en place consécutivement à l’effondrement d’une partie des caves (peut-être au XIXe siècle), l’analyse stratigraphique menée sur la portion sud du mur a conduit à la découverte de ce qui pourrait correspondre aux vestiges d’un premier mur de courtine nord (F.1). Un sondage réalisé sur la terrasse derrière le mur a permis de compléter ces informations.L’analyse d’un tesson de céramique et une datation 14C sur des charbons présents dans une couche de piétinement sur laquelle repose cette maçonnerie (US 1002) permettent de donner un terminus post quem entre la moitié du XIe et la moitié du XIIe siècle pour sa construction. Si on se réfère à la céramique mise au jour dans la couche de remblais située entre ce mur et l’actuel mur de courtine, ce dernier ne semble pas avoir été construit avant le XIVe siècle. Concernant le corps de garde protégeant l’entrée du château, le diagnostic a mis en évidence les vestiges d’un premier bâtiment dont un massif de maçonnerie subsiste encore au sein du bâti actuel ; la datation 14C des charbons prélevés dans cette maçonnerie, entre le milieu du XIe et le premier quart du XIIIe siècle, pourrait placer ce premier état du corps de garde dans une même phase de construction que le mur de courtine nord découvert au sein de la terrasse. Le corps de garde actuel résulte ainsi d’une reconstruction quasi complète à une période que l’analyse 14C placeentre le dernier tiers du XIIe et le dernier tiers du XIIIe siècle. Deux grandes phases d’aménagement y ont été mises en évidence. L’entrée du château semble ainsi tout d’abord n’être protégée que par une seule porte défendue par une bretèche donnant sur unpassage voûté. L’intérieur du bâtiment dispose alors de deux étages. Les observations réalisées montrent ensuite un important remaniement du bâti avec une réorganisation quasi complète des niveaux intérieurs, la mise en place d’un tunnel sous plancher prolongeant la voûte maçonnée avec une seconde porte au nord, la condamnation de la bretèche et la mise en place de hourds.Toutes ces transformations sont impossibles à dater précisément, mais l’importance des remaniements, le style architectural, le type des aménagements défensifs identifiés, de même que la datation radiocarbone des maçonneries, nous invite à penser qu’elles pourraient correspondre à la période de troubles qu’a connu le château du siège de Philippe Auguste en 1188 et l’entrée définitive de la forteresse dans le domaine royal en 1205. Il est également possible que la destruction du premier corps de garde soit liée au siège de 1188 car il est dit dans les textes que « le roi renversa toute la citadelle depuis ses fondations »
Cluis, Forteresse de Cluis-Dessous, Cinquième campagne de diagnostic archéologique: Rapport de diagnostic archéologique, Centre-Val de Loire, Indre
L’opération menée en 2019 est la cinquième intervention réalisée sur le site de la forteresse de Cluis-Dessous. Elle a porté sur une portion du mur de courtine nord située de part et d’autre de la brèche ainsi que sur une petite tour de défense largement éventrée adossée à celui-ci Le mur de courtine situé au droit de la tour, à l’ouest de la brèche, ne présente pas d’aménagements. La petite tour de défense, d’un diamètre de 3,60 m, est simplement adossée à la courtine sans harpage des maçonneries ; elle ne semble donc pas faire partie du projet architectural d’origine même si son mode de construction est en tous points similaire à celui du mur. L’inflexion observée dans ce dernier au niveau de la brèche, ne correspond manifestement pas à un accès à la tour mais à un simple chemisagede la fourrure au niveau de l’arrachement. On peut poser l’hypothèse que l’entrée dans la tour se faisait au niveau du chemin de ronde, aucune ouverture n’ayant été identifiées dans les vestiges encore en élévation. Si quelques tessons de céramique appartenant à des pots à cuire XIIe- début XVe s. ont été mis au jour dans le sondage 23, aucun niveau de sol n’a été identifié à l’intérieur de la tour.Du côté est de la brèche, la maçonnerie du mur de courtine, qui présente une épaisseur de 1,80 m, reste très homogène. On y observe les vestiges partiels (tableau droit et allège) d’une baie (EA 515) contemporaine de la construction du mur.On note également la présence d’un ancien trou bouché visible sur les deux parements en regard qui semble correspondre à un aménagement traversant le mur de courtine. Du côté intérieur, trois trous de boulin alignés obliquement évoquent une toiture qui pourrait avoir été installée perpendiculairement au mur ; quelques remaniements difficilement interprétables sont également présents en partie basse