41 research outputs found

    Au prisme des ambiances : réfléchir aux effets des relations entre maître d’œuvre et maître d’ouvrage

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    International audienceLors de la phase de conception d'un bâtiment en vue de sa construction, un architecte soucieux de révéler les espaces qu'il conçoit peut être amené à projeter les ambiances qu'il souhaite faire vivre aux futurs usagers du bâtiment. Ses intentions d'ambiances se traduisent à la fois par une recherche de la maîtrise des différents paramètres d'ambiances (lumineux, sonores, thermiques, acoustiques) indépendamment les uns des autres et par la création d'une atmosphère particulière à l'origine d'une perception partagée par la plupart des futurs usagers. À travers l'énonciation d'intentions d'ambiances, l'objectif du concepteur est d'une part de garantir la qualité des espaces intérieurs et d'autre part de susciter l'envie de voir le bâtiment se construire grâce à leur pouvoir évocateur de sensations et d'émotions. L'analyse des cheminements effectués durant le processus de conception, nécessairement itératif (Callon, 1996, p.26), par une intention d'ambiance exprimée par l'architecte nous semble particulièrement révélatrice des jeux d'acteurs qui se mettent en place autour du projet d'architecture. En effet, les ambiances constituent un point de négociation sensible aux arbitrages opérés puisque le maintien de l'intention d'ambiance face aux contraintes techniques, réglementaires, fonctionnelles, économiques et énergétiques, nécessite qu'elle soit partagée par tous les acteurs du projet d'autant plus que sa représentation s'avère complexe (Drozd, 2011). Ainsi, l'ambiance apparaît comme un indicateur capable d'identifier les modifications actuelles qui s'opèrent dans le processus de conception tant du point de vue de l'évolution des outils de conception et des techniques que de l'organisation du travail. Cette contribution s'appuie sur un travail de doctorat effectué au sein du laboratoire Cerma de l'école d'architecture de Nantes, une des deux équipes de recherche qui constituent l'Unité Mixte de Recherche du CNRS « Ambiances architecturales et urbaines ». En dépassant le simple cadre réglementaire qui se traduit par une évaluation des phénomènes physiques qui composent une ambiance, la recherche française sur les ambiances propose depuis une trentaine d'années une approche sensible qui consiste à prendre en compte les sensations de l'homme dans un environnement architectural ou urbain. A travers les négociations et compromis qui s’opèrent ou non autour des ambiances, nous proposons ici de requestionner la figure de l’architecte-concepteur. Pour cela, nous nous appuyons sur deux réalisations d’architectes contemporains dont le travail est internationalement reconnu. Nous posons l’hypothèse qu’une pratique extraordinaire, impliquant une plus grande communication autour du projet, met en avant de manière plus évidente un questionnement sur les ambiances dans le processus de conception

    Les images produites par les architectes lors de la conception : quelle place laissée à l’imaginaire ?

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    International audienceDuring the design process, architects produce images to shape buildings projects and communicate. We question the space of the imagination in representations produced by two international architects depending on the tools used. We will see what are the consequences to interpret them. The comparison of two practices is interesting because different meanings are given to images. While Peter Zumthor uses charcoal to create "the desire of the real presence" leaving the viewer "infiltrate [his] imagination" (Zumthor 2008: 18), Jean Nouvel uses digital tools whose the objective is the "total hyperrealism" (Siret, Baly, Monin, 2004: 129) that means produce representations of the planned building as "the eyes can see" (A + U, 2006: 138). The images’ issues are very important for architects because they are unavoidable element to win the competition. Indeed, if the image is a vision of the future building as the designer imagined, it is also perceived as a commitment for the building to be constructed. But what do we see in the architectural image: symbolic representation or contractual element?Pendant la phase de conception, l’architecte est amené à produire des images pour donner forme à son projet et le communiquer. Nous verrons quelle place est laissée à l’imaginaire au travers des représentations produites par deux architectes internationaux en fonction des outils utilisés et quelles en sont les conséquences sur la manière dont elles sont reçues et interprétées. La mise en parallèle de deux pratiques est intéressante car un sens différent est donné aux images : tandis que Peter Zumthor utilise le fusain pour susciter « le désir de la présence réelle » en laissant le spectateur « pénétrer avec [son] imagination » (Zumthor, 2008 : 18), Jean Nouvel, grâce à l’utilisation des outils numériques, se donne pour objectif « l’hyperréalisme total » (Siret, Balÿ, Monin, 2004 : 129) c’est-à-dire de produire des représentations de l’édifice projeté tel que « l’œil le voit » (A+U, 2006 :138). L’image constituant un des éléments incontournables lors d’un concours, les enjeux qu’elle porte sont grands. Effectivement, si elle présente une vision du futur bâtiment tel que son concepteur l’imagine, elle est aussi perçue comme un engagement pour l’édifice à construire. Mais alors, que voit-on dans l’image architecturale : représentation symbolique ou élément contractuel

    Les ambiances dans la conception architecturale : une « histoire » de représentations

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    Over the years architects have tried to make representations to reveal their architecture. Therefore, they have to take account of sensations and individual experience. In this paper, we suggest a historical approach to identify main events which had consequences on the history of architectural atmosphere representations. This text presents the beginning of an ongoing work about the overall representation of architectural atmosphere in which we wonder how architects create and communicate the atmosphere that they imagine in their future buildings. How do they deal with architectural atmosphere contingent at the different steps of the architectural project? How do they represent atmosphere they want to communicate? How do users feel the atmosphere in the building?L'architecte a cherché, au cours du temps, à donner une représentation évocatrice de sensations faisant référence à l'expérience personnelle pour révéler son architecture. Nous proposons dans cet article une approche historique qui permet d'identifier des leviers (évènements, écrits, outils, ...) qui ont fait évoluer la représentation des ambiances dans les différentes représentations architecturales. Il s'agit ici des prémisses d'un travail de recherche plus global en cours interrogeant la manière dont un architecte conçoit et communique ses intentions d'ambiances et la manière dont elles sont vécues dans le bâtiment. Comment les ambiances sont abordées dans les différentes phases du projet ? Comment sont-elles représentées dans le but d'être communiquées ? Comment sont-elles ressenties par les usagers une fois le bâtiment vécu

    La fabrique de l’expertise énergétique chez les auto-réhabilitateurs en milieu rural

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    International audienceAs a result of the changes on the comfort criteria and the social representations on the own house's energy efficiency, the field of building or renovation practices directly managed by inhabitants, becomes a topic of major importance for upgrading the housing stock. We suggest that these procedures can play a significant role for a wide range of refurbishing works that cannot be handled by conventional construction methods. Because of their approach more holistic and inclusive, these practices are better suited to face the economical, social and cultural issues inherent to housing renovation. This paper focuses on house upgrading for energy efficiency through " self-refurbishment " methods. We consider self-refurbishment as an inhabitant practice that gathers together activities arising from the pragmatic sphere of housing (from maintenance to self-building) and the private dimension of the construction of home and hominess (from Do It Yourself to interior design). In particular, the research main interests are to trace the inhabitants' procedures for learning how to build by themselves, to clarify their decision making process and to understand the role of energy in the construction of their building expertise. The research method is based on a qualitative social approach to energy. We conducted semi-directive interviews focused on the inhabitants' story in the different stages of their works: project conception and early enquiries; techniques learning and their implementation; systems management; house maintenance; systems renewal. The main topics were faced throughout the study of the inhabitants' story of their house works. The interviews were divided into three complementary approaches: the narration of their memories of works; the guided-explained visit of the house; the in-depth stories arising from personal documents (e.g., pictures, invoices, sketches, drawings). This research was conducted on eleven case studies in Northwest France, which constituted a diversified sampling of sites, housing typol-ogies, inhabitants' profiles and energy approach. As a result, the paper analyses the main constructs of the self-refurbishers expertise. Firstly, we study the motivations of inhabitants to build by themselves, which are strongly correlated with their previous experiences and their way of life. Secondly, the inquiries show the several ways of the inhabitants to create their expertise in energy according to the specific features of their projects as well as their personal network of both amateurs and professional actors. Thirdly, the experience reveals that these projects are characterized by the long-term in all their phases; they are even considered by the inhabitants such as endless works. Lastly, we highlight that energy consumption, instead of being directly dealt, seems to be intermingled with personal, social or economical criteria. Energy is part of a set of factors in the inhabitants' thinking, where the notion of comfort and the imaginary of energy efficiency influence both technical solutions and indoor atmospheres

    La construction du chez-soi dans la transition énergétique : entre conceptions de la performance et pratiques habitantes

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    International audienceCette publication est associée à la journée d’étude intitulée « La construction du chez-soi dans la transition énergétique : entre conceptions de la performance et pratiques habitantes » qui a eu lieu le 23 octobre 2015 à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Nantes.Soutenue par le PREBAT/PUCA et Leroy Merlin Source, cette journée d'étude a été organisée par le CRENAU / UMR AAU, dans le cadre du projet de recherche « L’accompagnement des projets d’auto-réhabilitation par les magasins de bricolage : état des lieux et prospective pour l’amélioration énergétique de l’habitat en milieu rural » mené en 2014-2015.La publication rassemble les contributions de chercheurs et professionnels :•Françoise BARTIAUX, sociologue•Gaëtan BRISEPIERRE, sociologue•Céline DROZD, Ignacio REQUENA RUIZ, Kévin MAHÉ et Daniel SIRET, architectes•Pascal GONTIER, architecte•Viviane HAMON, consultante, et Marie-Maud GERARD, sociologue•Florent LAVIGNE et François LANNOU, architectes•Marie MANGOLD, sociologue•Bruno MARESCA, sociologue, et Stéphanie LACOMBE, photographe•Sophie RICARD, architecte•Éric VORGER, ingénieurLa construction ou la rénovation des logements, menée par les habitants seuls ou en lien avec des professionnels, fait intervenir des valeurs affectives et culturelles qui participent intimement aux qualités prêtées au « chez-soi ». Dans un contexte de promotion de l’efficacité énergétique, les auteurs mettent en discussion la question de la performance et de la construction du chez-soi dans l'objectif d'interroger les modalités de production et de rénovation de l’habitat. L’énergie, abordée ici dans une perspective transversale et interdisciplinaire, relie pratiques sociales et savoirs professionnels

    La construction du chez-soi dans la transition énergétique : entre conceptions de la performance et pratiques habitantes

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    International audienceCette publication est associée à la journée d’étude intitulée « La construction du chez-soi dans la transition énergétique : entre conceptions de la performance et pratiques habitantes » qui a eu lieu le 23 octobre 2015 à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Nantes.Soutenue par le PREBAT/PUCA et Leroy Merlin Source, cette journée d'étude a été organisée par le CRENAU / UMR AAU, dans le cadre du projet de recherche « L’accompagnement des projets d’auto-réhabilitation par les magasins de bricolage : état des lieux et prospective pour l’amélioration énergétique de l’habitat en milieu rural » mené en 2014-2015.La publication rassemble les contributions de chercheurs et professionnels :•Françoise BARTIAUX, sociologue•Gaëtan BRISEPIERRE, sociologue•Céline DROZD, Ignacio REQUENA RUIZ, Kévin MAHÉ et Daniel SIRET, architectes•Pascal GONTIER, architecte•Viviane HAMON, consultante, et Marie-Maud GERARD, sociologue•Florent LAVIGNE et François LANNOU, architectes•Marie MANGOLD, sociologue•Bruno MARESCA, sociologue, et Stéphanie LACOMBE, photographe•Sophie RICARD, architecte•Éric VORGER, ingénieurLa construction ou la rénovation des logements, menée par les habitants seuls ou en lien avec des professionnels, fait intervenir des valeurs affectives et culturelles qui participent intimement aux qualités prêtées au « chez-soi ». Dans un contexte de promotion de l’efficacité énergétique, les auteurs mettent en discussion la question de la performance et de la construction du chez-soi dans l'objectif d'interroger les modalités de production et de rénovation de l’habitat. L’énergie, abordée ici dans une perspective transversale et interdisciplinaire, relie pratiques sociales et savoirs professionnels

    Représentations langagières et iconographiques des ambiances architecturales : de l'intention d'ambiance à la perception sensible des usagers

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    An architect who is willing to reveal his architecture should therefore give a representation full of sensitivity and emotions which will qualify his projected building. Meanwhile, the representation of architecture is mostly visual. The question will be asked about the capacity of pictures to translate atmosphere intentions: how can architects represent unseen sensations? This report is divided into three parts. The first is an historical approach of the representation of architectural atmosphere: how have architects represented architectural atmosphere over the years? We want to prepare the ground for a history of atmosphere's representation. Indeed, we need a global context to understand the elaboration and the evolution of the architectural representation's rules as time goes by. We highlight a period that we study more precisely in the second part. Then, we analyze three buildings with the intention of showing the different representation modes and representation tools that the architects use in the different steps of the architectural project. These three studied cases are three different approaches of the representation of architectural atmosphere. These questions lead us to reappraise the correlation between the atmosphere projected by the architect and the atmosphere lived by the users in the building. We begin work in an unexplored field so we propose an overview of architect's means of creating an atmosphere. Finally, in the third part, we suggest a reflection about a method of conception for architects to build their architectural atmosphere's ideas.L'architecte soucieux de révéler son architecture devrait donc donner une représentation évocatrice de sensations et d'émotions, une représentation des ambiances qui caractérisent l'édifice qu'il projette. Cependant, la représentation de l'architecture est essentiellement visuelle. Nous nous interrogeons alors sur la capacité des représentations produites par les architectes à traduire les ambiances projetées à travers l'ensemble des sens : comment représenter ce qui ne se voit pas mais se ressent ? Ce travail est composé de trois parties. Tout d'abord, nous posons les jalons d'une histoire de la représentation des ambiances pour comprendre la mise en place des codes de représentation architecturale et leurs évolutions au cours du temps. Nous identifions ensuite une période temporelle restreinte qui est l'objet d'une étude plus précise dans la seconde partie qui, quant à elle, s'attarde plus précisément sur trois projets pour mettre en évidence divers modes et outils de représentation utilisés en fonction des phases du processus de conception du bâtiment. Nous nous interrogeons sur les corrélations qui peuvent exister entre les intentions d'ambiances initiales des concepteurs et les ambiances vécues par les usagers dans le bâtiment construit. Notre objectif, auquel nous répondons dans la troisième partie de ce mémoire, est de proposer une esquisse de démarche de conception des ambiances architecturales dans le but d'assurer le maintien de l'intention d'ambiances initiale tout au long du processus de conception jusque dans les espaces vécus

    Au prisme des ambiances : réfléchir aux effets des relations entre maître d’œuvre et maître d’ouvrage

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    International audienceLors de la phase de conception d'un bâtiment en vue de sa construction, un architecte soucieux de révéler les espaces qu'il conçoit peut être amené à projeter les ambiances qu'il souhaite faire vivre aux futurs usagers du bâtiment. Ses intentions d'ambiances se traduisent à la fois par une recherche de la maîtrise des différents paramètres d'ambiances (lumineux, sonores, thermiques, acoustiques) indépendamment les uns des autres et par la création d'une atmosphère particulière à l'origine d'une perception partagée par la plupart des futurs usagers. À travers l'énonciation d'intentions d'ambiances, l'objectif du concepteur est d'une part de garantir la qualité des espaces intérieurs et d'autre part de susciter l'envie de voir le bâtiment se construire grâce à leur pouvoir évocateur de sensations et d'émotions. L'analyse des cheminements effectués durant le processus de conception, nécessairement itératif (Callon, 1996, p.26), par une intention d'ambiance exprimée par l'architecte nous semble particulièrement révélatrice des jeux d'acteurs qui se mettent en place autour du projet d'architecture. En effet, les ambiances constituent un point de négociation sensible aux arbitrages opérés puisque le maintien de l'intention d'ambiance face aux contraintes techniques, réglementaires, fonctionnelles, économiques et énergétiques, nécessite qu'elle soit partagée par tous les acteurs du projet d'autant plus que sa représentation s'avère complexe (Drozd, 2011). Ainsi, l'ambiance apparaît comme un indicateur capable d'identifier les modifications actuelles qui s'opèrent dans le processus de conception tant du point de vue de l'évolution des outils de conception et des techniques que de l'organisation du travail. Cette contribution s'appuie sur un travail de doctorat effectué au sein du laboratoire Cerma de l'école d'architecture de Nantes, une des deux équipes de recherche qui constituent l'Unité Mixte de Recherche du CNRS « Ambiances architecturales et urbaines ». En dépassant le simple cadre réglementaire qui se traduit par une évaluation des phénomènes physiques qui composent une ambiance, la recherche française sur les ambiances propose depuis une trentaine d'années une approche sensible qui consiste à prendre en compte les sensations de l'homme dans un environnement architectural ou urbain. A travers les négociations et compromis qui s’opèrent ou non autour des ambiances, nous proposons ici de requestionner la figure de l’architecte-concepteur. Pour cela, nous nous appuyons sur deux réalisations d’architectes contemporains dont le travail est internationalement reconnu. Nous posons l’hypothèse qu’une pratique extraordinaire, impliquant une plus grande communication autour du projet, met en avant de manière plus évidente un questionnement sur les ambiances dans le processus de conception
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