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    Censure et réécriture de l'histoire du roi Zar'a Ya'eqob (1434-1468) : analyse des deux versions de la "chronique" d'un souverain éthiopien

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    The text known as "the chronicle of Zar'a Ya'eqob" is composed by two different versions, written by two authors who lived during the reign of the king. The second text is a rewriting of the first version, probably because this version was considered as not enough laudatory. This article try to analyse how the two versions where written, by whom, for what and how in the 16th century these texts were associated to form one texte, the "chronicle" known to us.Le texte que l'on connait sous le nom de "chronique de Zar'a Ya'eqob" est composé de deux versions différentes, écrites par deux auteurs contemporains du roi éthiopien. Le second texte est une réécriture de la première version, sans doute jugée trop peu élogieuse. Cet article propose d'analyser comment les deux versions ont été écrites, par qui, pour quoi et comment au XVIe siècle très vraisemblablement elles ont été associées pour ne plus former qu'un seul texte

    Istvan Bejczy: La lettre du Prêtre Jean, une utopie médiévale

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    La passe d’Aheyyā Fağğ (XVe-XVIe siècle) : Itinéraires, places fortes et contrôle du territoire éthiopien

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    Circuler sur les hauts plateaux éthiopiens nécessite d’emprunter des voies particulières, passes, gués, qui ne s’improvisent pas. La maîtrise de ces voies d’accès assurait une grande partie de la défense de certaines régions du royaume chrétien d’Éthiopie, mais aussi le contrôle économique sur ce qui entrait et sortait de ces régions. L’une de ces passes, voie d’accès difficilement contournable pour se rendre du Choa à l’Amḥārā, appelée de manière très imagée « la mort des ânes » (Aheyyā Fağğ) illustre parfaitement ce rôle de verrou défensif et économique. Empruntée au début du XVIe siècle par un voyageur portugais qui en décrit très bien les accès, elle reste aujourd’hui une voie difficile mais directe pour rejoindre le grand marché que représente la capitale Addis-Abeba. C’est l’histoire de cette passe au XVe et au début du XVIe siècle, quand elle devient un accès incontournable pour rejoindre la cour royale éthiopienne qui fait l’objet de cette contribution.The Aheyyā Fağğ pass (15th-16th centuries): routes, strongholds and control of Ethiopian territoryTo travel in the Ethiopian Highlands it is necessary to follow special tracks, passes and fords which cannot be improvised. Mastery of these passageways was closely tied to the defence of some parts of the Christian kingdom of Ethiopia and allowed for economic control over what went in and came out of these areas. One of these passes – tellingly named “Donkeys’ Death” (Aheyyā Fağğ) – was practically unavoidable when travelling to Amḥārā from Shoa and perfectly illustrates how it served as a defensive and economic lock. Used in the early sixteenth century by a Portuguese traveller who described its access in good detail, it is still today a difficult but direct way to reach the large market potential of the capital, Addis Ababa. This article examines the history of the pass in the 15th and early 16th centuries, when it became an unavoidable route to access the Ethiopian royal court

    Paolo Marrassini: “Vita”, “omelia”, “miracoli” del santo Gabra Manfas Qeddus

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    Tombes et cimetières éthiopiens : des rois, des saints, des anonymes

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    L’histoire des tombes et cimetières éthiopiens, dans la longue durée, en est encore à ses balbutiements. Si les tombes des saints et des rois nous sont un peu mieux connus grâce à des textes témoignant à la fois des enjeux entourant les sépultures de ces personnages hors du commun et des soins apportés à leur inhumation, en revanche, les cimetières ordinaires échappent encore largement à l’enquête, en grande partie parce que le commun des mortels est inhumé dans l’anonymat et dans un grand dépouillement. C’est donc par quelques observations contemporaines que débute cet article afin de saisir ce qu’est aujourd’hui un cimetière dans l’Éthiopie chrétienne et mieux appréhender le caractère exceptionnel d’autres formes de sépultures. Puis, grâce aux textes, nous remonterons aux xive et xve siècles pour suivre la création d’un cimetière monastique, et parallèlement, le développement de nécropoles royales, qui permettent de souligner comment les rites réservés aux saints et ceux réservés aux rois se sont parfois inspiré les uns des autres pour mettre en place des rituels d’exception.The history of the Ethiopian graves and cimeteries is still very poorly studied. The tombs of the saints and kings are better known to us thanks to texts testifying the stakes about the burial of these figures out of the ordinary and the care taken concerning their inhumation. On the contrary, the ordinary cimeteries defy the enquiry because ordinary people is buried anonymously and in a great poverty. It is the reason why this article begins with some contemporary observations in order to better understand what is today a cimetery in the Christian Ethiopia and the exceptional aspect of other forms of burial. Then, with the historical texts, we will explore the 14th and 15th Centuries to follow the erection of a monastic cimetery and the developement in parallel of royal necropolis. These two informations allow us to underline how the rites for the saints and for the kings have inspired one another to give birth to exceptional rituals

    Archéologie du christianisme éthiopien : quinze ans de collaboration scientifique entre le Centre français d’études éthiopiennes et l’Inrap

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    Depuis une quinzaine d’années, des recherches archéologiques conduites sous l’égide du Centre français d’études éthiopiennes (Cfee) ont contribué à revisiter le christianisme éthiopien et son contexte géographique et historique. De nombreux archéologues de l’Afan puis de l’Inrap ont participé à ces recherches, qui sont désormais inscrites dans le cadre d’un partenariat scientifique. D’autres collaborations ont également été mises en place au cours des dernières années, notamment au sujet de l..

    Afrique de l'Est : l'empire dans tous ses états

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    International audienceImperial statements in East Africa East Africa offers three examples of imperial representation in which European Orientalism imagery seems to have been superimposed onto local realities : Ethiopia’s mythical “Prester John” and the King Solomon, the ruins of Zimbabwe and Monomotapa, the kingdoms of the Great Lakes and the legend of Bacwezi. In the 19th and 20th centuries these “empires” were also exploited for their own ends by African elites.L’Afrique de l’Est offre trois exemples de représentations impériales plaquées sur des réalités locales par un imaginaire européen marqué d’orientalisme : l’Éthiopie du mythique « Prêtre Jean » puis du roi Salomon, les ruines de Zimbabwe et le Monomotapa, les royaumes des Grands lacs et la légende des Bacwezi. Aux xix e et xx e siècles ces « empires » sont instrumentalisés aussi par les élites africaines

    L’affaire des mosquées

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    L’affaire des mosquées. Interactions entre le vizirat fatimide, le patriarcat d’Alexandrie et les royaumes chrétiens d’Éthiopie et de Nubie à la fin du xie siècleAu cours de l’année 1089-1090, le vizir égyptien Badr al-Ǧamālī convoqua le patriarche Cyrille II et le frère du métropolite éthiopien pour leur demander des comptes sur les engagements de ce métropolite avant sa nomination : construire des mosquées en Éthiopie et assurer la sécurité des commerçants musulmans sur ses terres. Cette affaire, qui témoigne des interactions entre le vizirat fatimide d’Égypte, le patriarcat d’Alexandrie et les royaumes chrétiens d’Éthiopie et de Nubie, est mentionnée par l’Histoire des Patriarches d’Alexandrie, dans une biographie dont l’auteur était contemporain des événements. L’objet de cet article est à la fois d’établir le déroulé des événements, de saisir les modalités de l’ingérence de Badr al-Ǧamālī dans les affaires de l’Église, et les motivations qui le poussent à exiger que des mosquées soient construites dans un royaume qu’il ne contrôle pas. Entre propagande ismaélienne et redéploiement des zones contrôlées par les Fatimides et leurs marchands, l’affaire des mosquées dévoile les ressources dont dispose la dynastie dans sa politique d’influence.The Mosque Affair. Interactions Between the Fatimid Vizierate, the Patriarchate of Alexandria, and the Christian Kingdoms of Ethiopia and Nubia at the End of the Eleventh CenturyIn 1089–1090, the Egyptian vizier Badr al-Ǧamālī’s summoned Patriarch Cyril II and the brother of the Ethiopian metropolitan to question them about the metropolitan’s commitments before his appointment: to build mosques in Ethiopia and to ensure the safety of Muslim traders on his lands. This affair, which bears witness to the interactions between the Fatimid vizierate of Egypt, the patriarchate of Alexandria, and the Christian kingdoms of Ethiopia and Nubia, is mentioned in The History of the Patriarchs of Alexandria, in a biography whose author was contemporary with the events. The purpose of this article is both to establish the course of events and to understand the modalities of Badr al-Ǧamālī’s interference in the affairs of the Church, as well as the motivations that led him to demand that mosques be built in a kingdom that he did not control. Between Ismaili propaganda and the repositioning of the Fatimid empire and its merchants, the mosque affair reveals the resources available to the dynasty in its policy of influence

    The Zāgʷē dynasty (11-13th centuries) and King Yemreḥanna Krestos Marie-Laure Derat

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