19 research outputs found

    Analyse de la propagation de la pathologie tau dans le cerveau de modĂšles murins de la maladie d’Alzheimer aprĂšs injections intravasculaires et intraoculaires de protĂ©ines tau pathologiques

    No full text
    RĂ©sumĂ© :La maladie d’Alzheimer (MA) est une maladie neurodĂ©gĂ©nĂ©rative, incurable, composĂ©e de deux lĂ©sions neuropathologiques :les plaques amyloĂŻdes et les dĂ©gĂ©nĂ©rescences neurofibrillaires (DNF). Ces derniĂšres sont composĂ©es de protĂ©ines tau hyperphosphorylĂ©es qui s’accumulent et s’agrĂšgent dans le corps cellulaire des neurones en formant des filaments torsadĂ©s nommĂ©s « PHF » en anglais pour « Paired Helical Filaments ». Au cours de l’évolution de la maladie, la progression de la pathologie tau, mise en Ă©vidence par la prĂ©sence des DNF dans le cerveau, semble ĂȘtre dĂ©pendante de voies neuroanatomiquement connectĂ©es. Cette observation a conduit Ă  l’hypothĂšse que la protĂ©ine tau pourrait se comporter comme une protĂ©ine prion. Dans cette hypothĂšse, les protĂ©ines tau anormales doivent ĂȘtre internalisĂ©es par les cellules cibles pour opĂ©rer un changement physico-chimique des protĂ©ines tau endogĂšnes (nuclĂ©ation), qui, Ă  leur tour acquiĂšrent des caractĂ©ristiques pathologiques pouvant ĂȘtre transmises dans de nouvelles cellules (propagation). NĂ©anmoins, contrairement aux prions, le caractĂšre transmissible des protĂ©ines tau pathologiques n’a jamais Ă©tĂ© dĂ©montrĂ©.Des contaminations iatrogĂšnes de protĂ©ines prions ont Ă©tĂ© reportĂ©es ou suspectĂ©es Ă  la suite de transfusions sanguines ou de greffes de cornĂ©es. Afin d’évaluer les similitudes possibles entre les prions et la protĂ©ine tau, nous avons analysĂ© la transmission Ă©ventuelle de la pathologie tau par le sang ou Ă  la suite d’une chirurgie oculaire en procĂ©dant Ă  des injections intravasculaires ou intraoculaires de PHF-tau, isolĂ©s de cerveaux de patients dĂ©cĂ©dĂ©s de la MA, dans des souris sauvages (WT) ou transgĂ©niques exprimant une protĂ©ine tau et/ou amyloĂŻde humaine sauvage ou mutĂ©e.Les capacitĂ©s de nuclĂ©ation et de propagation des PHF-tau humains ont Ă©tĂ© validĂ©es in vitro Ă  l’aide d’un modĂšle cellulaire de dĂ©tection de l’activitĂ© de nuclĂ©ation de la protĂ©ine tau et in vivo en utilisant des injections intracĂ©rĂ©brales dans des souris sauvages (WT).L’injection intravasculaire unique de PHF-tau humains a provoquĂ© une exacerbation des pathologies amyloĂŻde et tau ainsi qu’une neuroinflammation, mise en Ă©vidence par une activation des astrocytes et des cellules microgliales, dans des souris 5xFAD. Ces souris transgĂ©niques dĂ©veloppent des plaques amyloĂŻdes dans le cerveau et possĂšdent une barriĂšre hĂ©mato-encĂ©phalique (BHE) permĂ©able, deux caractĂ©ristiques rencontrĂ©es dans la MA et chez la personne ĂągĂ©e. Nous pensons que la permĂ©abilitĂ© augmentĂ©e de la BHE a favorisĂ© le passage des PHF-tau du sang vers le tissu cĂ©rĂ©bral et que la pathologie amyloĂŻde prĂ©-existante dans le cerveau a contribuĂ© aux effets des PHF-tau sur l’aggravation observĂ©e des pathologies tau et amyloĂŻde.L’injection intraoculaire unique de PHF-tau humains dans des souris sauvages (WT) et transgĂ©niques qui surexpriment une protĂ©ine tau humaine normale (hTau) n’a pas montrĂ© une propagation de la pathologie tau vers les zones relais du systĂšme visuel :le corps genouillĂ© latĂ©ral (CGL) et le colliculus supĂ©rieur (CS) malgrĂ© l’internalisation des PHF-tau par les cellules ganglionnaires de la rĂ©tine. La quantification des DNF dans les deux zones cĂ©rĂ©brales (CGL et CS) dans les souris transgĂ©niques qui expriment une protĂ©ine tau humaine mutĂ©e (ayant une capacitĂ© pro-agrĂ©gante) et une protĂ©ine tau murine (Tg22) n'a pas montrĂ© de diffĂ©rence entre les souris qui ont Ă©tĂ© injectĂ©es avec des PHF-tau ou avec une fraction contrĂŽle. Par consĂ©quent, nous attribuons les DNF observĂ©es dans ces zones cĂ©rĂ©brales Ă  l’expression du transgĂšne. Etant donnĂ© que la neuroinflammation prĂ©cĂšde la neurodĂ©gĂ©nĂ©rescence dans la MA et les maladies Ă  prions, nous avons investiguĂ© la prĂ©sence d’une gliose rĂ©active. Nous avons observĂ© que les PHF-tau injectĂ©s n’ont pas provoquĂ© de neuroinflammation dans l’Ɠil ou dans les aires cĂ©rĂ©brales du systĂšme visuel.L’absence de propagation de la pathologie tau dans le systĂšme visuel ne peut pas ĂȘtre expliquĂ©e par l’absence de protĂ©ines tau Ă  recruter car des analyses comparatives de la rĂ©tine et du cerveau dans les diffĂ©rents modĂšles de souris Ă©tudiĂ©s ont montrĂ© une expression des protĂ©ines tau murines et humaines dans la rĂ©tine. Cependant, le niveau d’expression des protĂ©ines tau est plus faible dans la rĂ©tine comparĂ© au cerveau, ce qui pourrait engendrer une capacitĂ© moindre de la rĂ©tine Ă  propager la pathologie. En effet, il a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© qu’une augmentation de l’expression de la protĂ©ine tau, due Ă  une duplication de son gĂšne, chez un sujet humain, a conduit Ă  la formation d’une pathologie tau, suggĂ©rant que le dĂ©veloppement de cette derniĂšre est dose-dĂ©pendante. Une plus faible expression de la protĂ©ine tau pourrait alors expliquer l’absence de propagation de la pathologie dans le systĂšme visuel. De plus, dans la rĂ©tine, nous avons observĂ© que la protĂ©ine tau est trĂšs peu phosphorylĂ©e et n’a jamais Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©e sous une conformation anormale ou agrĂ©gĂ©e dans des modĂšles murins exprimant une protĂ©ine tau humaine sauvage ou mutĂ©e en prĂ©sence ou non de plaques amyloĂŻdes. Nous avons Ă©galement observĂ© que les kinases GSK3ÎČ et CDK5 sont exprimĂ©es dans la rĂ©tine avec un taux plus faible comparĂ© au cerveau. Dans des modĂšles cellulaires, il a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© que la phosphorylation de la protĂ©ine tau est une Ă©tape clĂ© pour sa sĂ©crĂ©tion et son recrutement, deux mĂ©canismes utilisĂ©s par la protĂ©ine tau pathologique pour sa propagation. Le faible niveau d’expression des kinases et de phosphorylation de la protĂ©ine tau dans la rĂ©tine pourrait Ă©galement expliquer l’absence de propagation de la pathologie tau dans le systĂšme visuel.En conclusion, l’ensemble de ces rĂ©sultats suggĂšre que la possibilitĂ© d’une transmission de la protĂ©ine tau par le sang requiert davantage d’attention Ă  l’égard de l’usage rĂ©pandu des produits sanguins et particuliĂšrement chez les personnes ĂągĂ©es qui pourraient possĂ©der des facteurs aggravants telles que la prĂ©sence d’agrĂ©gats de protĂ©ines amyloĂŻdes dans le cerveau et une BHE compromise.En revanche, le risque de contamination par des protĂ©ines tau pathologiques par des chirurgies oculaires semble faible, au vu de nos observations. Nous pensons que les neurones de la rĂ©tine sont rĂ©sistants Ă  l’induction d’une pathologie tau. Nous suggĂ©rons des Ă©tudes supplĂ©mentaires pour comprendre les mĂ©canismes qui rendent la rĂ©tine peu susceptible de dĂ©velopper une pathologie tau et ainsi pouvoir moduler les mĂ©canismes prĂ©sents dans le cerveau pour contrer la propagation de la pathologie tau dans le cerveau de patients atteints de la MA. Summary :Alzheimer’s disease (AD) is an incurable neurodegenerative disease composed of two neuropathological lesions :amyloid plaques and neurofibrillary tangles (NFT). The latter are composed of abnormally hyperphosphorylated tau proteins that accumulate and aggregate inside neurons to form twisted filaments called « PHF » for « Paired Helical Filaments ». The progression of tau pathology, as evidenced by the presence of NFTs in the brain, appears to follow neuroanatomically connected pathways. This observation has led to the hypothesis that tau protein may have « prion-like » properties. In this hypothesis, abnormal tau proteins must be internalised by target cells to induce a physicochemical change in endogenous normal tau proteins (nucleation), which in turn acquire pathological characteristics that can be transmitted into new cells (propagation). However, unlike prions, the transmissibility of pathological tau proteins has never been demonstrated in humans.In this research project, we analysed the possible transmission of tau pathology through blood or following eye surgery by intravascular or intraocular injections of PHF-tau, isolated from brains of AD patients, into wild-type (WT) or transgenic mice expressing human WT or mutant tau or amyloid. Iatrogenic contamination by prions proteins has been reported or suspected following blood transfusions or corneal transplants.The seeding and propagation abilities of human PHF-tau were validated in vitro using a cell-based model of tau nucleation activity and in vivo using intracerebral injections into wild-type mice (WT).A single intravascular injection of human PHF-tau induced exacerbation of amyloid and tau pathologies and neuroinflammation, as evidenced by activation of astrocytes and microglial cells, in 5xFAD mice. These transgenic mice develop amyloid plaques in the brain and have a permeable blood-brain barrier (BBB), both of which are features of AD and the elderly. We think that the increased permeability of the BBB facilitated the passage of PHF-tau from the blood into brain tissue and that pre-existing amyloid pathology in the brain contributed to the effects of PHF-tau on the observed worsening of tau and amyloid pathologies.Single intraocular injection of human PHF-tau into wild-type (WT) and transgenic mice overexpressing normal human tau protein (hTau) did not show propagation of tau pathology to the relay areas of the visual system :the lateral geniculate nucleus (LGN) and the superior colliculus (SC) despite internalisation of PHF-tau by retinal ganglion cells. Quantification of NFTs in both brain areas (LGN and SC) in transgenic mice expressing mutated human tau protein and murine tau protein (Tg22) showed no difference between mice injected with PHF-tau or with a control fraction. Therefore, the observed NFTs are due to the expression of the transgene. Since neuroinflammation precedes neurodegeneration in AD and prion diseases, we investigated the presence of reactive gliosis. We observed that the injected PHF-tau did not induce neuroinflammation in the eye or in the brain areas of the visual system.The absence of tau pathology propagation in the visual pathway cannot be explained by the lack of tau proteins to recruit, as comparative analyses of the retina have shown that both murine and human tau proteins are expressed in the retina. However, the level of tau protein expression is lower in the retina than in the brain, which may result in a reduced ability of the retina to propagate pathology. Indeed, it has been shown that an increase in tau protein expression, due to MAPT gene duplication, in a human subject led to the formation of tau pathology, indicating a concentration-dependant kinetic of tau aggregation. A lower expression of the tau protein could then explain the absence of propagation of tau pathology in the visual pathway. Furthermore, in the retina, we observed that tau protein is very poorly phosphorylated and was never detected in an abnormal or aggregated conformation in mouse models expressing wild-type or mutated human tau protein in the presence or absence of amyloid plaques. We also observed that GSK3ÎČ and CDK5 kinases are expressed in the retina at a lower level compared to the brain. In cellular models, it has been shown that phosphorylation of tau protein is a key step for its secretion and recruitment, two mechanisms used by the pathological tau protein for its propagation. The low level of kinase expression and phosphorylation of tau in the retina could also explain the absence of propagation of tau pathology in the visual pathway.Taken together, these findings suggest that the possibility of transmission of tau protein through blood requires further attention with regard to the widespread use of blood products and particularly in the elderly who may have aggravating factors such as the presence of amyloid protein aggregates in the brain and a compromised BBB.On the other hand, the risk of contamination with pathological tau proteins through eye surgery seems low, based on our observations. Our results indicate that retinal neurons are resistant to the induction of tau pathology. We suggest that further studies should be aimed to understand the mechanisms that make the retina resistant to develop tau pathology, to be able to modulate these mechanisms to counteract the spread of tau pathology in the brain of AD patients.Doctorat en Sciences biomĂ©dicales et pharmaceutiques (MĂ©decine)info:eu-repo/semantics/nonPublishe

    Histologie Générale. Travaux pratiques.

    No full text
    info:eu-repo/semantics/published

    Histologie. Travaux Pratiques. Illustrations.

    No full text
    info:eu-repo/semantics/published

    Alzheimer's Disease: Tau Pathology and Dysfunction of Endocytosis

    No full text
    International audienceAlzheimer’s disease (AD) is the most common form of dementia. Its prevalence will significantlyincrease in the coming decades, whereas no efficient treatment is currently available. AD hastwo main neuropathological lesions: amyloid plaques and neurofibrillary tangles (NFTs). Amyloidplaques are composed of amyloid ß (Aß) peptides cleaved from the Amyloid Precursor Protein(APP) (Glenner and Wong, 1984). NFTs, present in the brain of AD and related neurodegenerativediseases, are constituted of tau proteins (Brion et al., 1985) in hyperphosphorylated and aggregatedform (Wang and Mandelkow, 2016)
    corecore