44 research outputs found

    Où est passée la smart city ? Firmes de l’économie numérique et gouvernement urbain

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    En présentant le (re)positionnement des firmes de l’économie numérique vis-à-vis des villes, cet article vise à apporter des éléments de compréhension de l’économie politique de la ville numérique, et présenter les configurations plurielles entre acteurs publics et privés qui se mettent en place. Il développe l’hypothèse que les stratégies et les offres des firmes de l’économie numérique, affectées par le politique, évoluent vers un encastrement institutionnel. L’article revient tout d’abord sur l’émergence de la notion de smart city, l’imaginaire urbain associé et la stratégie des firmes IT IBM et Cisco. Puis, il présente quelques éléments d’analyse sur les limites de ce modèle, son déclin et le repositionnement de ces entreprises dans une logique de sectorialisation et de partenariats avec des entreprises de services urbains. Dans une seconde partie, l’analyse se centre sur les plateformes de l’économie numérique en présentant les principales caractéristiques de ces acteurs, les enjeux et modalités de régulation de leur activité et leurs initiatives partenariales avec les acteurs publics. L’article conclut par un appel au développement d’études empiriques sur les relations entre entreprises de l’économie numérique et institutions publiques en proposant quelques pistes de recherche

    Data Platforms and Cities

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    This section offers a series of joint reflections on (open) data platform from a variety of cases, from cycling, traffic and mapping to activism, environment and data brokering. Data platforms play a key role in contemporary urban governance. Linked to open data initiatives, such platforms are often proposed as both mechanisms for enhancing the accountability of administrations and performing as sites for 'bottom-up' digital invention. Such promises of smooth flows of data, however, rarely materialise unproblematically. The development of data platforms is always situated in legal and administrative cultures, databases are often built according to the standards of existing digital ecologies, access always involves processes of social negotiation, and interfaces (such as sensors) may become objects of public contestation. The following contributions explore the contested and mutable character of open data platforms as part of heterogeneous publics and trace the pathways of data through different knowledge, skills, public and private configurations. They also reflect on the value of STS approaches to highlight issues and tensions as well as to shape design and governance

    Où est passée la smart city ? Firmes de l’économie numérique et gouvernement urbain

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    En présentant le (re)positionnement des firmes de l’économie numérique vis-à-vis des villes, cet article vise à apporter des éléments de compréhension de l’économie politique de la ville numérique, et présenter les configurations plurielles entre acteurs publics et privés qui se mettent en place. Il développe l’hypothèse que les stratégies et les offres des firmes de l’économie numérique, affectées par le politique, évoluent vers un encastrement institutionnel. L’article revient tout d’abord sur l’émergence de la notion de smart city, l’imaginaire urbain associé et la stratégie des firmes IT IBM et Cisco. Puis, il présente quelques éléments d’analyse sur les limites de ce modèle, son déclin et le repositionnement de ces entreprises dans une logique de sectorialisation et de partenariats avec des entreprises de services urbains. Dans une seconde partie, l’analyse se centre sur les plateformes de l’économie numérique en présentant les principales caractéristiques de ces acteurs, les enjeux et modalités de régulation de leur activité et leurs initiatives partenariales avec les acteurs publics. L’article conclut par un appel au développement d’études empiriques sur les relations entre entreprises de l’économie numérique et institutions publiques en proposant quelques pistes de recherche

    Ce que les données font à la gouvernance urbaine

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    contribution à un site webDocteur en science politique, Antoine Courmont a réalisé sa thèse sur les conséquences de l’open data sur le gouvernement urbain, thèse effectuée en partenariat (Cifre) avec la Métropole de Lyon où il fut chargé de mission Open data de 2012 à 2015. Aujourd’hui responsable scientifique de la chaire Villes et numérique de l’École urbaine de Sciences Po, il expose les enjeux du « numérique urbain »

    De la « donnée » à la « donnée ouverte » : les épreuves de l’ouverture des données

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    L’expression « ouverture des données publiques » peut suggérer, à tort, qu’une simple décision administrative suffirait à rendre accessibles des « gisements d’information » préexistants. En réalité, c’est d’un processus d’ouverture qu’il faut parler. On peut le décomposer en trois phases : l’identification, la publicisation, et l’extraction proprement dite. Ce n’est qu’au terme des « épreuves de diffusibilité » que les données peuvent être dites « ouvertes »

    Plateforme, big data et recomposition du gouvernement urbain: Les effets de Waze sur les politiques de régulation du trafic

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    This article adopts a perspective of sociology of data to analyze how urban governance is being reshaped in connection with the new quantification regime of big data. Drawing on the case of traffic flow plans and the Waze application, it pursues two hypotheses. 1) Big data puts forward new representations of the city that disturb what has been public institutions’ stable, ordered organization of reality, enabling new actors called platforms to offer alternative ways of regulating urban space and thereby generating tensions with local public authorities. 2) Nonetheless, the analysis specifies that the ways in which these new data are produced bring to light modes of accommodating both the reality established by public institutions and the reality of digital service platforms. Through the data path, new types of coordination between public and private actors emerge. The article thus illustrates what sociology of data can contribute to understanding how in the big data era, different types of regulation can be applied locally to produce new modes of urban governance.Cet article adopte une perspective de sociologie de la donnée pour analyser les recompositions de la gouvernance urbaine liées à l’émergence d’un nouveau régime de quantification : le big data. À partir du cas des politiques de circulation routière et de l’application Waze, deux hypothèses sont poursuivies : 1) Le big data propose de nouvelles représentations de la ville qui troublent l’agencement stable et ordonné de la réalité porté par les institutions publiques. Cela permet à de nouveaux acteurs, les plateformes, de proposer des formes alternatives de régulation de l’espace urbain provoquant des tensions avec les autorités publiques locales. 2) Toutefois, l’analyse précise des modalités de production de ces nouvelles données met en évidence des modes d’accommodement entre la réalité établie par les institutions publiques et celle des plateformes de service numérique. Par la voie discrète des données émergent de nouvelles modalités de coordination entre acteurs publics et privés. Cet article illustre ainsi l’apport d’une sociologie de la donnée pour comprendre comment, à l’ère du big data, s’articulent différents types de régulation sur un territoire pour former de nouveaux modes de gouvernance urbaine

    L’open data au Grand Lyon : l’émergence d’un gouvernement métropolitain de la mobilité

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    This article adopts a sociology of data approach to analyse the impact of open data policies on urban governance. Using the example of the opening up of transport data for the Greater Lyon area, two hypotheses are examined: 1) Open data produces new representations of urban space through the combination of heterogeneous data. This new representation changes the objectives of public policy. 2) The opening up of data helps to create new governance capacity for the institution responsible for regulating these data flows. Together, these two processes lead to the emergence of metropolitan governance for mobility, designed and implemented by the Urban Community of Lyon, which complements the urban transport policies implemented by transport operators.Cet article adopte une perspective de sociologie de la donnée pour analyser ce que les politiques d’open data font à la gouvernance urbaine. À partir du cas de l’ouverture des données de transport de l’agglomération lyonnaise, deux hypothèses sont poursuivies : 1) L’open data produit de nouvelles représentations de l’espace urbain par l’association de données hétérogènes. Cette nouvelle représentation fait évoluer la cible de l’action publique. 2) L’ouverture des données contribue à la constitution de nouvelles capacités de gouvernement pour l’institution chargée de la régulation de ces flux de données. Combinés ces deux processus ont permis l’émergence d’un gouvernement métropolitain de la mobilité, pensé et mis en œuvre par la Communauté urbaine de Lyon, qui vient s’ajouter aux politiques de transport urbain appliquées par les opérateurs de transport

    Ouvrir les données

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    Ce dossier montre que lorsqu’on dit « ouvrir les données », on ne parle pas de données préexistantes qui ne demanderaient qu’à « sortir » des institutions où elles ont été produites mais, bien au contraire, d’une activité visant à produire ces données avec les caractéristiques nécessaires à leur circulation. Définitivement, le mot de « données » est bien étrange ; on devrait dire « construits » : rien ne se donne, tout est construit ! Samuel Goëta rappelle l’histoire d’Etalab, la structure publique chargée de motiver les institutions publiques à faire l’effort nécessaire à l’ouverture ; Antoine Courmont décrit les différentes étapes nécessaires au reformatage des données ; Christian Quest explique les tensions et difficultés propres à l’établissement d’une base d’adresses ouverte ; Jonathan Gray instille une dimension internationale à la réflexion et enfin Flavie Ferchaud se demande quel type de pouvoir les données captées par les citoyens leur donnent

    Ouvrir les données

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    Ce dossier montre que lorsqu’on dit « ouvrir les données », on ne parle pas de données préexistantes qui ne demanderaient qu’à « sortir » des institutions où elles ont été produites mais, bien au contraire, d’une activité visant à produire ces données avec les caractéristiques nécessaires à leur circulation. Définitivement, le mot de « données » est bien étrange ; on devrait dire « construits » : rien ne se donne, tout est construit ! Samuel Goëta rappelle l’histoire d’Etalab, la structure publique chargée de motiver les institutions publiques à faire l’effort nécessaire à l’ouverture ; Antoine Courmont décrit les différentes étapes nécessaires au reformatage des données ; Christian Quest explique les tensions et difficultés propres à l’établissement d’une base d’adresses ouverte ; Jonathan Gray instille une dimension internationale à la réflexion et enfin Flavie Ferchaud se demande quel type de pouvoir les données captées par les citoyens leur donnent
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