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Cohorte ESPARR : facteurs associés à l’état de santé des victimes 3 ans après l’accident.
Introduction Peu d’études longitudinales ont étudié le devenir à long terme des victimes d’accidents de la route. Outre la gravité des lésions, la question de l’impact d’autres facteurs sur le devenir de l’état de santé à trois ans se pose. L’objectif est d’étudier les facteurs associés à un état de santé subjectif dégradé à trois ans, des victimes. Méthodes 755 victimes âgées de 16 ans et plus, ont répondu aux questionnaires à 1, 2 et 3 ans après l’accident. En considérant tous les suivis, 399 victimes sont classées en bon état de santé, 277 en mauvais état de santé et 79 sont instables. Des modèles multinomiaux de régression logistique (ajustés sur l’âge et le sexe) ont été construits pour expliquer ces groupes. Les variables explicatives introduites dans les modèles caractérisent l’accident, les données sociodémographiques initiales, les pathologies intercurrentes. Résultats Les sujets en mauvais état de santé sont plus âgés au moment de l’accident (38.4±15.9 ans) et plus gravement blessés (NISS≥16 : 36%) que les deux autres groupes. La gravité des blessures est le facteur de risque principal d’un état de santé mauvais ou instable à trois ans. La présence d’autres pathologies (ORL/pneumologie) est également un facteur de risque associé un mauvais état de santé. Les facteurs socio-économiques ne sont pas associés à l’état de santé à 3 ans. Discussion La gravité des blessures occasionnées par l’accident et la présence de pathologies concomitantes sont les facteurs principaux expliquant un mauvais état de santé persistant 3 ans après l’accident
The ESPARR cohort: the future of the serious injured aged 16 years and over (MAIS3=) with a traumatic brain injury (TBI) three years after the crash.
19th European Congress of Physical and Rehabilitation Medicine, MARSEILLE, FRANCE, 26-/05/2014 - 31/05/2014Introduction Few longitudinal studies investigated the long-term future of road accident victims. The ESPARR cohort has been followed for five years after the crash occurred. Objective To study the future of serious injured with TBI three years after their road accident. Methods The ESPARR cohort comprises 324 serious injured including 72 mild TBI (AIS2) and 70 moderate/severe TBI (AIS3+). 51 TBI2 and 49 TBI3+ responded to the questionnaire at three years. They are compared to 131 serious injured who have not had TBI (noTBI). Results The same proportion of victims declares a non-recovered health status three years after the accident (TBI2=69%, TBI3+=65%, noTBI=68%). Compared to noTBI, TBI3+ report more neurological sequelae, headache, sensory disorders, or psychocognitive. Only psychocognitive sequelae are more frequent for TBI2. 12% of TBI3+ (TBI2=4%, noTBI=5%) declare a poor quality of life. 14% of TBI3+ (TBI2=4%, noTBI=8%) are still off work due to the accident. TBI3+ report more frequently than other a disturbance of their family and friendly relations. Discussion TBI3+ still suffer serious consequences three years after the accident, resulting in a lower quality of life
Un an après un accident de la route peu grave, existe-t-il une spécificité du coup du lapin ? Cohorte ESPARR
Le risque de chronicisation du “coup du lapin “ est connu. Peu d’études se sont intéressées à mettre en perspective les conséquences du coup du lapin par rapport à celles liées à d’autres lésions peu graves afin d’en rechercher l’éventuelle spécificité. Objectifs : décrire les conséquences un an après l’accident de la route et son impact sur la qualité de vie du blessé du coup du lapin en les comparant à celles d’une autre population de blessés légers et explorer la relation entre la lésion initiale et la qualité de vie. Méthodologie : L’étude est réalisée à partir des données de la cohorte ESPARR (une cohorte représentative de victimes d’accidents de la route); elle inclue 173 victimes souffrant d’un coup du lapin pur et les compare à 207 autres victimes souffrant de lésions légères (MAIS1). La qualité de vie à un an est étudiée à travers l’usage du WhoQol-bref. Les associations entre les facteurs prédictifs et la qualité de vie sont explorées à l’aide de modèles en régression de Poisson modifié et par des analyses de variance (scores de qualité de vie explorés : physique, mental, social, environnemental).Résultats : Un an après l’accident, les victimes de coup du lapin se plaignent plus que les autres victimes d’un état de santé non récupéré (56% vs 43%) et d’un retentissement de la douleur sur l’activité professionnelle (31% vs 23%). Une qualité de vie dégradée n’est cependant pas liée au coup du lapin. Les facteurs sociodémographiques et la présence d’antécédents psychologiques sont les principaux facteurs prédictifs: quelle que soit la lésion initiale, la présence d’un stress post traumatique est un élément déterminant. Conclusions: le coup du lapin n’intervient pas en tant que tel dans la dégradation de la qualité de vie des victimes : celle-ci passe par l’existence d’un stress post-traumatique
Évolution de la qualité de vie après un traumatisme crânien par accident de la route
Introduction : s’il est connu que le traumatisme crânien (TC) joue sur la qualité de vie (QdV) du blessé, son évolution dans le temps est peu étudiée. L’objectif de notre étude était d’évaluer l’évolution de la QdV durant cinq années suivant un TC. Méthodologie : nous avons utilisé le WhoQol-bref pour évaluer la QdV des sujets de la cohorte ESPARR (957 victimes d’accident de la route ; TC=22,7%) 1, 3 et 5 ans après l’accident. Chacun des six scores dérivant de cet outil variait de 4 à 20. Le TC a été entré comme variable explicative dans les modèles. Des analyses par classes latentes ont été réalisées afin d’identifier les trajectoires concernant chaque score et établir les associations entre chaque trajectoire et le TC. Résultats : La qualité de vie des TC était significativement altérée par rapport aux autres blessés. Deux trajectoires ont été déterminées pour le score global, et pour les scores des domaines mental, social et environnemental ; 3 trajectoires ont été définies pour le score de santé globale, et pour le score du domaine physique. Les traumatisés crâniens ont plus de chances d’appartenir à la trajectoire basse pour la QdV globale (OR= 2,2 ; 1,3 – 3,9), le domaine physique (OR=2,1 ; 1,3-3,5) et le domaine social (OR=2,2 ; 1,3- 3,5) et d’appartenir à la trajectoire moyenne°pour la santé globale (OR=2,0 ; 1,2-3,4). Discussion : Nos résultats soulignent la nécessité d’accroître les efforts pour améliorer de la qualité de vie des traumatisés crâniens, dans toutes ses dimensions
Evolution de la qualité de vie après un traumatisme crânien
L’objectif de notre étude était d’évaluer la qualité de vie durant les cinq premières années après un traumatisme crânien. Une étude de cohorte a été conduite auprès de 957 sujets, victimes d’un accident de la route, âgés d’au moins 16 ans et vivant dans le département du Rhône en France. La version courte du World Health Organization Quality Of Life (WHOQOL-BREF) a été utilisée pour évaluer la qualité de vie des sujets à 1, 3 et 5 ans après l’accident. Chacun des six scores bruts dérivant de cet outil variait de 4 à 20. Plusieurs autres variables ont été collectées à l’inclusion et au cours du suivi. Les analyses ont été réalisées en utilisant les modèles hiérarchiques mixtes. Au total 22,7% des sujets avaient un traumatisme crânien à l’inclusion. La qualité de vie était significativement mauvaise chez les traumatisés crâniens durant les cinq premières années après l’accident. Nous avons également montré que plusieurs antécédents médicaux diminuaient significativement la qualité de vie des accidentés de la route. Durant le suivi des accidentés de la route, la survenue d’une pathologie ou d’un nouvel accident avaient également un impact négatif sur la qualité de vie. Enfin nos analyses ont montré que les sujets pratiquant régulièrement une activité sportive avant l’accident, les sujets ayant repris une activité professionnelle après l’accident et les sujets ayant reçu une indemnisation avaient une meilleure qualité de vie. Nos résultats soulignent la nécessité d’accroître les efforts pour l’amélioration de la qualité de vie des traumatisés crâniens par accident de la route. Il est également important de prendre en compte les antécédents médicaux dans les différents modèles de prédiction du devenir d’un traumatisé crânien
Impact of traumatic brain injury on the evolution of quality of life during the first five years following a road accident
Background: Conflicting results are reported on the relationship between traumatic brain injury (TBI) and quality of life (QoL). In addition, very few studies have investigated the impact of TBI on QoL over time. The main goal of the present study was to evaluate the impact of TBI on QoL during the first five years following a road accident. Methods: A prospective cohort study was carried out with 957 road accident victims, aged ≥ 16 years and living in the Rhône administrative Département of France. The exposed group was composed of 222 participants who presented TBI with or without other injuries. The non-exposed group was composed of 735 subjects who suffered any other injuries without TBI. QoL was measured at 1, 3 and 5 years post-accident using the World Health Organization Quality of Life – brief questionnaire (WHOQOL-BREF). Results: TBI was associated with lower Overall QoL (β=-0.49, p=0.03) and Social Relationships scores (β=-0.46, p=0.01). Other factors were related to overall QoL: the occurrence of a further accident (β=-0.85, p=0.002) or new disease (β=-0.77, p<10-3) had negative impact, while regular sport activity before the accident (β=0.73, p<10-3) and return to work after the accident (β=1.48, p<10-3) were associated with better QoL. TBI did not influence the Physical, Psychological and Environment scores, while previous medical history was associated with lower scores in these domains. Conclusion: These results suggest that subjects with TBI had poorer Overall QoL during the first 5 years after the road accident. This impact was greatest in the Social relationships domain
Facteurs pronostiques du devenir à un an des victimes d’accidents de la route – Cohorte ESPARR
Objectifs Les conséquences d’un accident de la route sont variées, cependant peu d’études ont pris en compte leur aspect multidimensionnel. Notre objectif est d’analyser cet aspect et de déterminer les facteurs prédisant le devenir à un an des victimes d’accident de la route. Méthodes L’analyse a porté sur 616 victimes d’accident de la route de la cohorte ESPARR, de 16 ans et plus, qui ont complété un an après l’accident, un questionnaire sur leur état de santé, leur statut familial, social, émotionnel, financier. Par une mise en ½uvre conjointe d’analyse des correspondances multiples et de classification ascendante hiérarchique, ces sujets sont classés dans des groupes homogènes en fonction des conséquences observées à un an. Ces groupes sont ensuite comparés sur leur qualité de vie à un an (WHOQol-Bref). Les facteurs prédictifs d’appartenir à un groupe sont analysés à partir de modèles de régression logistique multinomiale pondérée. Résultats Cinq groupes de victimes ont été identifiés : dans le groupe 1 les sujets ont une bonne récupération ; les sujets du groupe 2 ont des conséquences physiques uniquement ; les sujets des 3 autres groupes ont des conséquences multiples (physiques, sociales, environnementales). Des différences significatives entre les groupes apparaissent en matière de statut familial, de fragilité socioéconomique initiale, de gravité des lésions initiales, et du territoire anatomique des lésions (thorax, colonne, membres inférieurs). La qualité de vie est dégradée dans les groupes présentant des conséquences multiples. Outre la gravité initiale, la fragilité socioéconomique est un élément prédisant le fait d’être dans un groupe vivant de multiples conséquences. Conclusions Un an après l’accident, les victimes subissent encore de multiples conséquences en termes de santé physique, mais aussi mentale, dans leur vie sociale et leur environnement quotidien, conséquences qui peuvent être prédites tant par des caractéristiques accidentelles que par des facteurs socioéconomiques
Health status recovery at one year in children injured in a road accident: A cohort study
Despite the frequency of traumatic injuries due to road accidents and potential importance of identifying children at risk of impaired recovery one year after a road accident, there is a lack of data on long-term recovery of health status, except in children with severe traumatic brain injury. The aim of the present study was to evaluate predictive factors of recovery in children one year after road traffic injuries. The prospective cohort study was composed of children aged /=3) and lower limb injury (AIS>1) were associated with incomplete recovery of health status: weighted odds ratio (ORw), 4.3 [95% confidence interval (95% CI), 1.3-14.6] and ORw, 6.5 [95% CI, 1.9-21.7], respectively. Recovery status correlated significantly with quality of life physical scores (r=0.46), especially body pain (r=0.48) and role/social-physical (r=0.50) and, to a lesser extent, quality of life psychosocial scores (r=0.21). In a cohort of children injured in a road accident, those with high injury severity score and those with lower limb injuries are less likely to recover full health status by 1 year. Impaired health status was associated with a lower physical quality of life score at 1 year
Conséquences socioéconomiques pour les victimes un an après l'accident de la route : résultats de la cohorte ESPARR
ADELF épidémiologie sociale et inégalités de santé , TOULOUSE, FRANCE, 15-/05/2012 - 16/05/2012En accidentologie routière, peu d'études se sont penchées sur les conséquences post-accidentelles (physiques, psychologiques, professionnelles, etc.) du traumatisme. En particulier, les répercussions socioéconomiques ont été très peu étudiées en France. Notre objectif est d'étudier la relation entre une situation socioéconomique dégradée un après l'accident et une situation de vulnérabilité sociale avant l'accident. Matériel et méthodes : l'étude s'est appuyée sur les données de la cohorte prospective ESPARR (cohorte représentative des victimes corporelles d'accidents du département du Rhône). 1168 personnes (âgées >15 ans) ont accepté, lors de l'accident, de participer à un suivi sur cinq ans par auto-questionnaires. Á partir des données d'inclusion, nous avons réalisé une ACM suivie d'une classification hiérarchique ascendante qui a permis de classer les victimes en six groupes de vulnérabilité socioéconomique. Puis les conséquences à un an en termes d'emploi, de logement, de retentissement financier, etc. ont été décrites. Une analyse en régression logistique multivariée a été réalisée pour étudier 4 types de conséquences socioéconomiques. Résultats : à un an, 10 % des répondants n'ont pas repris leur activité (4 % ont perdu leur emploi). Près d'¼ des répondants ont dû changer d'employeur et/ou d'emploi. ¼ des victimes subissent encore des répercussions financières de l'accident à un an. La gravité est toujours le facteur qui prédit de façon prépondérante les conséquences socioéconomiques. Toutefois, le fait d'être vulnérable socialement avant l'accident est également un facteur associé aux conséquences : après ajustement, le groupe des plus vulnérables a ainsi plus de risque d'avoir des difficultés financières immédiatement après l'accident que le groupe des « insérés » (OR=3,1 ; 1,7-5,7). La même observation est faite si l'on regarde le fait de ne pas travailler à un an (OR= 4,1 ; 1,7-10,0). Conclusions : la fragilité socioéconomique initiale que connait la victime accroit la dégradation socioéconomique engendrée par l'accident
Accidents corporels de la route, avec et sans lien avec le travail, et leurs conséquences. Résultats à partir de la cohorte ESPARR
Une étude de Suivi d’une Population d’Accidentés de la Route dans le Rhône (la cohorte ESPARR) a été mise en place en 2004, en lien avec le registre des victimes d’accidents de la Route dans le Rhône. L’un des objectifs de ce suivi prospectif est de déterminer les conséquences des accidents de la route, en particulier sur la santé et la vie professionnelle. Objectif : évaluer si les victimes d’un accident de route survenu dans le cadre du travail, issues de la cohorte ESPARR, présentent des conséquences professionnelles différentes de celles d’un accident survenu dans le cadre de vie privée. Matériel et méthodes : 778 adultes (66,6% de la cohorte ESPARR) qui avaient un travail ou étaient en formation professionnelles au moment de l’accident ont été étudiés. Deux groupes ont été distingués : 354 (45,5%) victimes d’un accident de route survenu dans le cadre du travail (groupe 1) et 424 (54,5%) dans le cadre de la vie privée (groupe 2). Les deux groupes ont été comparés sur les données médicales et professionnelles recueillies lors du suivi prospectif, à 6 mois, 1 an, 2 ans et 3 ans. Des analyses multivariées pour rechercher les facteurs associés à un arrêt de travail après l’accident et à une absence de reprise du travail ont été menées à partir des statuts à 6 mois, 1 an et en tenant compte de l’ensemble des questionnaires. Résultats : aucune différence significative entre les deux groupes n’a été observée sur les données démographiques. Dans le groupe 2 il y a plus de victimes qui présentent des lésions sévères (MAIS ≥3) que dans le groupe 1 (32,6% vs 23,7%, p=0,007 ). Aucune différence significative n’a été observée entre les deux groupes sur les données recueillies sur les conséquences professionnelles au cours du suivi, en particulier sur la durée de l’arrêt de travail à la suite de l’accident, le nombre de victimes ayant repris le travail 3 ans après et le nombre de victimes ne travaillant pas à cause d’une décision d’inaptitude au poste de travail. Les conditions du retour au travail sont plutôt meilleures pour le groupe 1 (aménagement du poste de travail….). A 1 an, l’arrêt de travail est significativement associé au type d’accident ; l’odds ratio ajusté augmente pour les accidents en lien avec le travail (OR=2,0 IC95% = [1,1-3,7]). Le type d’accident n’est en revanche pas associé à une absence de reprise du travail. Conclusion : dans la cohorte ESPARR, le fait que l’accident de la route soit survenu dans le cadre du travail ne semble pas avoir d’influence sur les conséquences professionnelles