Étude du comportement du saumon atlantique (Salmo salar L.) au niveau de l'aménagement hydroélectrique de Baigts (gave de Pau) lors de sa migration anadrome.

Le comportement de 19 saumons adultes (Salmo salar L.) a été étudié au niveau de l'aménagement hydroélectrique de Baigts à l'aide de la technique de radiotélémétrie lors de trois expérimentations menées en été et en automne de 1995 à 1997. La majorité des poissons a stationné bien à l'aval de l'obstacle au cours de leur blocage. Les durées de présence en continu sur le site et les départs à l'aval étaient généralement inférieurs à 1 heure, les poissons se repliant au maximum à 200-300 m à l'aval de l'ouvrage avant de se présenter de nouveau sur le site. Lors de replis de durées plus importantes, généralement supérieures à 6 heures, les poissons stationnaient principalement dans un profond s'étendant de 500 m à 1,2 kilomètre de l'obstacle. Les départs du site se produisaient plutôt au crépuscule et les retours au pied de l'obstacle préférentiellement à l'aube, révélant une rythmicité comportementale des poissons au cours du nycthémère. Les températures moyennes journalières de l'eau et les débits turbines au niveau de l'usine ont eu une influence sur les présences des poissons au niveau de l'obstacle. Les saumons se présentaient plus souvent mais stationnaient moins longuement au pied de l'aménagement lorsque les températures étaient supérieures à 16°C. Les présences des poissons dans le canal de fuite étaient nettement réduites pour des températures supérieures à 20°C tandis que le stationnement au pied du barrage était plus important pour un fonctionnement réduit (débits turbines inférieurs à 50 m3/s) de l'usine. Les études ont mis en évidence l'impact important de l'aménagement sur la migration anadrome des saumons, en regard notamment des durées de blocage importantes induites par l'aménagement (jusqu'à 137 jours) et du faible nombre de poissons (34 %) qui a réussi à passer à l'amont. L'emplacement de l'entrée du dispositif de franchissement, situé pourtant à l'opposé du canal de fuite, ne peut être tenu pour seul responsable, tous les poissons s'étant présentés de nombreuses fois au pied de la passe à poissons. Les conditions rencontrées par les poissons au niveau de l'entrée de la passe à poissons n'ont pas paru optimales, les saumons stationnant le plus souvent moins de 5 minutes devant l'entrée du dispositif de franchissement lors de chaque incursion. De plus, les poissons ont eu des réticences à s'engager à l'intérieur du dispositif, 0,86 % seulement des incursions au niveau de la passe à poissons étant suivies d'une entrée dans le dispositif

Étude du comportement du saumon atlantique (Salmo salar L.) au niveau de l'aménagement hydroélectrique de Baigts (gave de Pau) lors de sa migration anadrome.

Le comportement de 19 saumons adultes (Salmo salar L.) a été étudié au niveau de l'aménagement hydroélectrique de Baigts à l'aide de la technique de radiotélémétrie lors de trois expérimentations menées en été et en automne de 1995 à 1997. La majorité des poissons a stationné bien à l'aval de l'obstacle au cours de leur blocage. Les durées de présence en continu sur le site et les départs à l'aval étaient généralement inférieurs à 1 heure, les poissons se repliant au maximum à 200-300 m à l'aval de l'ouvrage avant de se présenter de nouveau sur le site. Lors de replis de durées plus importantes, généralement supérieures à 6 heures, les poissons stationnaient principalement dans un profond s'étendant de 500 m à 1,2 kilomètre de l'obstacle. Les départs du site se produisaient plutôt au crépuscule et les retours au pied de l'obstacle préférentiellement à l'aube, révélant une rythmicité comportementale des poissons au cours du nycthémère. Les températures moyennes journalières de l'eau et les débits turbines au niveau de l'usine ont eu une influence sur les présences des poissons au niveau de l'obstacle. Les saumons se présentaient plus souvent mais stationnaient moins longuement au pied de l'aménagement lorsque les températures étaient supérieures à 16°C. Les présences des poissons dans le canal de fuite étaient nettement réduites pour des températures supérieures à 20°C tandis que le stationnement au pied du barrage était plus important pour un fonctionnement réduit (débits turbines inférieurs à 50 m3/s) de l'usine. Les études ont mis en évidence l'impact important de l'aménagement sur la migration anadrome des saumons, en regard notamment des durées de blocage importantes induites par l'aménagement (jusqu'à 137 jours) et du faible nombre de poissons (34 %) qui a réussi à passer à l'amont. L'emplacement de l'entrée du dispositif de franchissement, situé pourtant à l'opposé du canal de fuite, ne peut être tenu pour seul responsable, tous les poissons s'étant présentés de nombreuses fois au pied de la passe à poissons. Les conditions rencontrées par les poissons au niveau de l'entrée de la passe à poissons n'ont pas paru optimales, les saumons stationnant le plus souvent moins de 5 minutes devant l'entrée du dispositif de franchissement lors de chaque incursion. De plus, les poissons ont eu des réticences à s'engager à l'intérieur du dispositif, 0,86 % seulement des incursions au niveau de la passe à poissons étant suivies d'une entrée dans le dispositif

Suivi par radiopistage de la migration anadrome des salmonidés amphihalins sur le Gave de Pau

Study on salmons and trouts behaviour by radiotracking. / Le comportement de 46 saumons ou truites de mer a été suivi de juin à décembre 1995 grâce à la technique de radiopistage au niveau de 28 obstacles situés sur le Gave de Pau. Aucun poisson n'a franchi l'ensemble des obstacles. 5 ouvrages n'ont présenté aucune difficulté à la migration. 8 ouvrages ont laissé passer la majorité des poissonss avec des ralentissements peu importants. 6 ouvrages semblent poser des problèmes à la migration, en induisant en particulier des retards importants. 5 ouvrages se sont révélés être des obstacles majeurs, à la fois en terme de pourcentage d'efficacité et de retard à la migration. IL n'a pas été possible de tirer de réels enseignements concernant la franchissabilité des 4 obstacles amont, dans la mesure où un seul poisson s'est présenté à l'aval

Efficacité d'un exutoire de dévalaison pour smolts de saumon atlantique (Salmo salar L.) et comportement des poissons au niveau de l'aménagement hydroélectrique de Camon sur la Garonne

Trois expérimentations ont été conduites de 1996 à 1998 au niveau de la prise d'eau de l'usine hydroélectrique de Camon, sur la Garonne, de manière à tester l'efficacité d'un exutoire de surface destiné aux smolts de saumon atlantique. Ce dispositif de dévalaison est situé en rive gauche, au niveau du plan des grilles. Son efficacité a été évaluée par la méthode de marquage-recapture et le comportement des smolts dans le canal d'amenée a été suivi grâce à la technique de radio-pistage. L'efficacité initiale du dispositif est apparue faible en 1996 (moyenne de 34 %) . Le suivi par radio-pistage a révélé que l'emplacement de l'exutoire n'était pas responsable de sa faible efficacité, les poissons stationnant préférentiellement à proximité. Cependant, la présence d'une ascendance masque son entrée. Suite à la mise en place d'une grille de tranquillisation et de platelages horizontaux au niveau de l'entrée de l'exutoire, cette efficacité a été portée à une valeur moyenne de 73 %. De bonnes conditions hydrauliques générales dans le canal d'amenée associées à une hydrodynamique locale favorable aux environs immédiats de l'entrée de l'exutoire s'avèrent indispensables à l'obtention d'une efficacité satisfaisante du dispositif de dévalaison. L'utilisation d'un éclairage nocturne intermittent a non seulement eu un effet sur le comportement des smolts dans le canal d'amenée en maintenant ces derniers dans les zones directement éclairées mais aussi sur les rythmes d'entrée des poissons dans l'exutoire, les passages apparaissant principalement en début d'extinction. La capture de 7 715 salmonidés sauvages a permis d'étudier les rythmes de dévalaison au niveau d'un obstacle. Les pics journaliers de passage semblent liés principalement à de forts débits et/ou à une augmentation de la température de l'eau. L'activité de dévalaison au niveau d'un obstacle apparaît en outre essentiellement nocturne