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Dosage de la cystatine C dans l'évaluation de la fonction rénale
Le dosage de la cystatine C aide à pondérer et à mieux estimer la fonction rénale dans certaines situations. Cette mesure n’est pas une analyse de routine. Dans certaines situations (poids extrêmes, médicaments à faible intervalle thérapeutique, …), elle peut apporter un avantage par rapport à l’usage de la seule créatinine
Factors associated with quality of life in elderly hospitalized patients undergoing post-acute rehabilitation: a cross-sectional analytical study in Switzerland
Objectif : Nous avons étudié si les facteurs biopsychosociaux et spirituels et la satisfaction par rapport aux soins étaient associés avec la qualité de vie perçue par le patient.
Type d'étude : Etude transversale analytique.
Cadre de l'étude : Les données ont été recueillies chez des patients hospitalisés dans un centre de réadaptation gériatrique post-aiguë d'un hôpital universitaire suisse.
Participants : Des participants âgés de 65 ans et plus ont été consécutivement recrutés d'octobre 2014 à janvier 2016. Les critères d'exclusion étaient la présence de troubles cognitifs significatifs ou d’une maladie terminale. Pour 227 participants éligibles, 167 patients ont été inclus.
Mesures principales : la qualité de vie perçue a été mesurée en utilisant la version pour personnes âgées du questionnaire de qualité de vie de l’OMS. Les facteurs prédictifs étaient l'âge, le sexe, l'état fonctionnel à l'admission, les comorbidités, l'état cognitif, les symptômes dépressifs, le contexte de vie et la satisfaction par rapport aux soins. Dans un but secondaire, l'association entre les besoins spirituels et la qualité de vie a également été étudiée.
Résultats : Les patients en réadaptation gériatrique percevaient une bonne qualité de vie. Une meilleure qualité de vie était significativement associée avec un meilleur état fonctionnel (rs = .204, p = .011), un statut cognitif optimal (rs =
.175, p = .029) et une meilleure satisfaction avec les soins (rs = .264, p = .003). Une moins bonne qualité de vie était significativement associée avec la présence de comorbidités (rs = −.226, p = .033), plus de symptômes dépressifs (rs = −.379, p < .001) et des besoins spirituels non remplis (rs = −.211, p = .049). Une régression linéaire multivariée a monté que les symptômes dépressifs prédisaient significativement la qualité de vie (β = −0.961; 95% intervalle de confiance [IC]:
−1.449, −0.472; p < .001).
Conclusions : La qualité de vie perçue par les patients était significativement associée avec la dépression. D’autres études sont nécessaires pour savoir dans quelle mesure tenir compte de la qualité de vie peut contribuer à améliorer le projet de soins
Des repères pour choisir, L’éthique comme boussole pour servir le patient et la société
Comment s’orienter face aux multiples défis rencontrés en médecine, mais aussi dans la société? Comment faire pour bien faire? Par son ouvrage, le Dr Jean Martin nous offre de partager ses réflexions. Ethicien engagé, ancien médecin cantonal vaudois, il se définit «d’extrême-centre, au nom de l’intérêt général ». Ses textes nous permettent d’explorer de nombreux thèmes actuels, reflétant notamment quelques rencontres et lectures qui l’ont touché, avec toujours en filigrane des valeurs humanistes
Tenir compte de la finitude pour mieux accueillir les patient·e·s
Affronter la question de la mort dès le début du cursus est nécessaire, et les différent·e·s acteur·trice·s de la formation médicale l’ont bien compris. L’enjeu ne s’arrête pas au bon accompagnement de la fin de vie, il va bien plus loin
Planification anticipée concernant la santé chez des personnes avec une capacité de discernement limitée ::revue de la littérature et état des lieux en Suisse
En dépit des nombreuses recommandations, un grand nombre des décisions sont encore prises sans impliquer le patient, plus particulièrement lorsque celui-ci a une capacité de discernement limitée. L’Office fédéral de la santé publique recommande de définir le plus rapidement possible les objectifs de la prise en charge du patient dans le cadre d’une planification des soins (c’est-à-dire la gestion quotidienne des soins, care planning) et d’un projet de soins anticipé (c’est-à-dire les soins en prévision d’une perte de la capacité de discernement, advance
care planning). Ces planifications peuvent être faites de manière indépendante ou associée mais elles sont étroitement liées dans la prise en charge de personnes avec une capacité de discernement limitée. Ce projet vise à développer une image actuelle de la planification anticipée concernant la santé pour les personnes avec une capacité de discernement limitée. Nous avons dans ce contexte fait un bref état de lieux juridique et une revue de portée de la littérature des outils qui, en Suisse, permettent la planification anticipée concernant la santé chez des personnes avec une capacité de discernement limitée. La revue de la littérature et des sources complémentaires a mis en évidence un nombre important de plaidoyers en faveur de la planification anticipée en matière de santé des personnes avec une capacité de discernement
limitée. En comparaison, le nombre d’outils permettant de soutenir l’autonomie des personnes en situation de handicap intellectuel ou avec des troubles neurocognitifs semble restreint et de fait nous avons pu identifier
seulement dix outils s’adressant explicitement à des personnes avec une capacité de discernement limitée.
Les lacunes suivantes ont été notamment soulignées :
1) La personne avec une capacité de discernement limitée n’est pas systématiquement impliquée dans sa
planification anticipée concernant la santé malgré le fait que celle-ci se compose de nombreuses décisions et que la capacité de discernement devrait être évaluée pour chacune de celles-ci.
2) Il apparaît que les outils identifiés sont créés en fonction des besoins et cela engendre une grande hétérogénéité des approches et documents.
3) Les ressources investies dans la planification anticipées concernant la santé de personnes avec une capacité de discernement limitée et l’efficacité de la démarche ne sont pas discutées par les auteurs des outils.
4) La réception de ces documents et leur utilisation dans le cadre de la mise en œuvre de la planification anticipée concernant la santé de personnes avec une capacité de discernement limitée n’est pas discutée par les auteurs des outils répertoriés. Cet aspect est particulièrement important en ce qui concerne
les décisions en cas d’urgence vitale.
La situation actuelle est à même de diminuer le potentiel de la planification anticipée concernant la santé de personnes avec une capacité de discernement limitée. Nos recommandations découlent des constats de lacunes et s’organisent autour de 3 axes :
1. Développer des processus adaptés aux personnes avec une capacité de discernement limitée, en évaluer les coûts et les gains et élaborer des critères de qualité et d’efficacité ;
2. Améliorer l’implication des personnes avec une capacité de discernement limitée et les compétences des professionnels qui encadrent la planification anticipée concernant la santé ;
3. Préparer les représentants thérapeutiques et les curateurs à assumer leur rôle de représentants dans le domaine de la santé