Si loin!

Quand, le soir, a bord, ils chantentLeurs mille refrains joyeux,Ces refrains, qui les enchantent,Me font triste et soucieux....Moi, quand l\u27étoile se lève,Toujours, Dieu m\u27en est témoin!Dieu m\u27en est témoin!Au lieu de chanter, je rêveA ma mère, hélas! si loin!Ama mère, hélas! si loin! si loin! si loin Quand, signal d\u27une bataille,Pour nous le feu va briller,Au milieu de la mitraille,Enfant, je suis le premierOui, même ardeur nous rassemble,Pourtant,Dieu m\u27en est témoin!Dieu m\u27en est témoin!Le coeur me bat, et... je tremblePour ma mère, hélas, si loin!Pour ma mère, hélas! si loin! si loin! si loin! Quand, en mer, pres de nous passe, Allant en France, un vais-seau,Pour le suivre dans l\u27espace,Je porte envie à l\u27oiseau...Comme il va dans ma patrie,Pleurant, Dieu m\u27en est témoin!Dieu m\u27en est témoin!Je lui jette un nom, et priePour ma mère, hélas! si loin!Pour ma mère hélas! si loin! si loin! si loin

Deux Marguerites : chansonnette

Vous qu\u27on nomme Marguerite, du doux nom de cette fleur,qu\u27on interroge, et qui vite,nous répond: joie ou douleur.... Ah! quand je vous aime, d\u27un amour extrême,que mon coeur ne dit qu\u27à Dieu!hélas! Marguerite, répondez-moi vite,m\u27aimez-vous, m\u27aimez-vous, m\u27aimez-vous un peu? Dans nos prés, lorsque je cueille la blanche fleur, que sait tout,elle dit, si je l\u27effeuille, que je vous aime.....beaucoup.....Ah! quand je vous La fleur donne l\u27espérance, mais la fleur peut nous l\u27ôter,et, sur vous, dans ma souffrance, je n\u27ose la consulter.....Ah! quand je vous Le secret que je redoute, je veux le savoir de vous;répondez, je vous écoute, je vous en prie à genoux.....Mais, quand je vous aime, d\u27un amour extrême, qu\u27à Dieu seul je dis tout bas!ah! si ma souffrance, est sans espérance, par pitié, ne répondez pas!par pitié, ne répondez pas

Fanfare-le-trompette : chansonnette

Tra, ta, ta, ta, au son de ma trompette,En temps de guerre, on nous a vus vainqueurs!Et maintenant, puisquela paix est faite,Nouveaux exploits! je fais la guerre aux coeurs!Tra, ta, ta, ta! a ce chant-là,Pour mieux m\u27entendre, on se rapprochera...Tra, ta, ta, ta, ta, ta, on me verra!..Et plus d\u27un coeur, bientôt, s\u27enflammera...Tra, ta, ta, ta, ta, ta, ta, ta, ta, ta, Oui, plus d\u27un coeur, bientôt, s\u27enflammera...Tra, ta, ta, ta, ta, ta, ta, ta, ta, ta,En tout pays, j\u27ai fait ce métier-là! Moi, joyeux trompet te,Séducteur juré,Voici ma recettePour être adoré:Je flatte les bellesDe la garnison,Et soudain près d\u27elles,J\u27ai toujours raisonTra, ta, ta, ta, ta, ta, tra, ta, ta, ta, ta, ta,A ces doux proposlà,Qui donc résistera! Tra, ta, ta, La blonde on la brune, indifféremment,Je fais à chacuneLe même roman;J\u27offremon coeur tendre,Palpitant d\u27amour,Sanf à le reprendreVing\u27t fois, dans un jour!...Tra, ta, ta, ta, ta, ta, tra, ta, ta, ta, ta, ta!Pour avoir ce coeur-là,Bientôt on se battra!Tra, ta, ta Le sexe, en Espagne,M\u27adorant un peu,Comme en Allemagne,Soudain pre nait feu...Enfin, en Russie,En coeur, de moi fouCausa l\u27incendieQui brûla Moscou...Tra, ta, ta, ta, ta, ta, ta, ta, ta, ta, ta, ta,A ce phosphre-là,Comme on s\u27en flammera!Tra, ta, ta, Hier, à la nuit closeJ\u27avais rendezvous!..Mais tont n\u27est pas rose,Ici bas, pour nous!..Je partais...Trompette,Dit le brigadier,Sonne la retraite,Et rentre au quartier!..Tra, ta, ta, ta, ta, ta, ta, ta, ta, ta, ta, ta!Mais, qu\u27importe celà?..Ce soir me vengera! Tra, ta, t