101 research outputs found

    Ramas, familles, réseaux. Les supports sociaux de la diffusion de la santería cubaine (Cuba-Mexique)

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    Ramas, familles, rĂ©seaux. Les supports sociaux de la diffusion de la santerĂ­a cubaine (Cuba-Mexique). La santerĂ­a cubaine participe d’un processus de transnationalisation qui concerne l’ensemble des religions dites afro-amĂ©ricaines, prĂ©sentes aujourd’hui en Afrique de l’Ouest, en Europe et sur tout le continent amĂ©ricain. Pour parvenir Ă  cerner cet objet dans son ampleur, l’approche en termes de rĂ©seau semble a priori la plus opĂ©ratoire. L’enquĂȘte ethnographique, quand elle concentre son attention sur les liens des acteurs, rĂ©vĂšle un maillage complexe d’individus et de groupes reliĂ©s entre eux par un ou plusieurs intermĂ©diaires. Mais peut-on se contenter de maniĂšre aussi abstraite du terme « rĂ©seau transnational » ? DerriĂšre ce terme gĂ©nĂ©rique se dessinent en effet plusieurs rĂ©alitĂ©s contingentes. À partir du cas havanais, puis de celui de la diffusion de la santerĂ­a au Mexique, on tentera de prĂ©ciser et de mettre Ă  l’épreuve la pertinence de cette notion.Ramas, familias, redes. Los soportes sociales de la difusiĂłn de la santerĂ­a cubana (Cuba-MĂ©xico). La santerĂ­a cubana participa de un proceso de transnacionalizaciĂłn que abarca un conjunto de religiones llamadas afro-americanas, presentes hoy en dĂ­a en África del Oeste, en Europa y en todo el continente americano. Para poder analizar este objeto en toda su magnitud, el enfoque en tĂ©rminos de redes parece ser el mĂĄs adecuado. La investigaciĂłn etnogrĂĄfica, cuando concentra su atenciĂłn sobre los enlaces que unen los actores, pone a la luz un complejo tejido de individuos y grupos ligados entre ellos mediante uno o varios intermediarios. ÂżPodemos entonces conformarnos de manera tan abstracta con el tĂ©rmino de « red transnacional »? En realidad, detrĂĄs de este tĂ©rmino genĂ©rico se pueden observar varias realidades contingentes. BasĂĄndose sobre el caso habanero, y luego sobre el de la difusiĂłn de la santerĂ­a en MĂ©xico, se intentarĂĄ aquĂ­ precisar y poner a prueba la pertinencia de esta nociĂłn.Ramas, families, networks. The social basis of the diffusion of Cuban santerĂ­a (Cuba-Mexico). Cuban santerĂ­a is following a global trend towards transnationalisation, like all of the other so-called Afro-American religions, currently found in West Africa, Europe and across the American continent. In order to grasp the full range of our topic, an analysis in terms of networks seems, at first glance, the best option. Detailed ethnography of the relationships between social actors reveals a complex ramification of individuals and groups connected by one or several intermediary links. However, such an abstract concept as « transnational network » is far from being fully satisfactory. Several contingent realities lurk behind this generic phrase, which we will attempt to refine and test by examining the situation in La Havana and the diffusion of santerĂ­a in Mexico

    RaĂ­ces en movimiento : prĂĄcticas religiosas tradicionales en contextos translocales

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    Les batå deux fois sacrés

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    Au dĂ©but du siĂšcle, les musiques et les danses des descendants d’Africains Ă  Cuba Ă©taient considĂ©rĂ©es comme rĂ©pugnantes et inaudibles, et leur pratique sĂ©vĂšrement rĂ©primĂ©e. Aujourd’hui, les tambours batĂĄ et les danses d’orichas attirent un nombre croissant de visiteurs europĂ©ens et amĂ©ricains dans l’üle, en tant que paradigmes d’une supposĂ©e « pure tradition yoruba ». Cet article tente d’analyser le rĂŽle jouĂ© par les institutions (commerciales et nationales) et les intellectuels cubains dans le changement de statut de ce rĂ©pertoire spĂ©cifique, ainsi que les interactions entre ces institutions et les pratiquants eux-mĂȘmes, acteurs Ă  part entiĂšre de cette Ă©volution.At the beginning of the century, the musics and dances of Cubans of African descent were widely perceived as vulgar and unmusical, and they were consequently severely repressed. However, batĂĄ drums and orichas dances attract today a growing number of European and US visitors who see them as the paradigms of a supposedly « pure Yoruba tradition ». This article explores the role played by commercial and national institutions as well as Cuban intellectuals in the change of status of this specific repertoire. It also highlights the interaction between these institutions and the practitioners themselves, who are an integral part of this evolution

    Des Noirs sorciers aux babalaos

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    Les Havanais pratiquent, de façon complĂ©mentaire, diverses modalitĂ©s de cultes telles que le spiritisme, le catholicisme « pragmatique », le palo et la santerĂ­a. Ces deux derniĂšres modalitĂ©s, dĂ©signĂ©es par le terme « afro-cubain », ne sont pas apprĂ©hendĂ©es de la mĂȘme façon par les universitaires. Le palo, paradigme d'une Afrique honteuse, sauvage, est souvent rejetĂ© dans le champ de la sorcellerie, alors que la santerĂ­a est prĂ©sentĂ©e comme l'hĂ©ritiĂšre directe d'une Afrique savante, prestigieuse et « traditionnelle ». Cette opposition n'a cours dans la pratique que comme support de stratĂ©gies d'affirmations individuelles, le palo Ă©tant dans les faits abondamment utilisĂ© et indissociable de la santerĂ­a, comme du spiritisme et du catholicisme. On s'interrogera toutefois sur les enjeux politiques et sociaux de l'utilisation passĂ©e et prĂ©sente de cette dichotomie Ă  Cuba, des Ă©lites intellectuelles du dĂ©but du siĂšcle au gouvernement castriste actuel.From Black Witches to "Babalaos". An Analysis of Africa's Paradoxical Relation with Havana. -- Havana's inhabitants practice various forms of worship, such as "spiritism", "pragmatic" Catholicism, Palo and SanterĂ­a, in a complementary way. Academics interpret the last two, grouped under the label "Afro-Cuban", differently. Palo, the paradigm of a wild Africa ashamed of itself, is often rejected as witchcraft, whereas SanterĂ­a is presented as the direct legacy of a learned, prestigious, "traditional" Africa. This contrast does not enter into forms of worship, even though it may underlie individuals' strategies of self-affirmation. Palo is widely practiced and cannot be separated from SanterĂ­a, or from spiritism and Catholicism. Questions are raised about the political and social issues in past and present uses of this dichotomy in Cuba, by intellectual elites from the beginning of the century, to the current government

    Leymarie, Isabelle. – Cuban Fire. Musiques populaires d’expression cubaine. Paris, Éditions Outre Mesure, 1997, 351 p., index, bibl. (« Contrepoints »).

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    Ce livre d’Isabelle Leymarie s’inscrit dans la continuitĂ© de plusieurs autres publications de l’auteure sur les musiques latino-amĂ©ricaines en gĂ©nĂ©ral et sur la salsa et le Latin Jazz en particulier. Elle dĂ©crit ici de façon trĂšs fouillĂ©e l’émergence de diffĂ©rents styles musicaux cubains et l’histoire de leurs fusions avec d’autres styles caribĂ©ens et nord-amĂ©ricains. L’objectif est ambitieux puisqu’il s’agit de couvrir Ă  la fois toute la pĂ©riode qui va du dĂ©but du xxe siĂšcle Ă  nos jours et p..

    Narco-satanisation et corps en morceaux au Mexique

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    Alors que la sociĂ©tĂ© mexicaine est frappĂ©e par la recrudescence de la violence imputĂ©e au trafic de drogue, la dĂ©votion Ă  la Santa Muerte, soupçonnĂ©e de fomenter des crimes rituels et accusĂ©e de « narcosatanisme », subit une virulente campagne d’accusations dans les mĂ©dias. Dans le mĂȘme temps, l’Église catholique brandit le spectre du retour aux sacrifices humains prĂ©hispaniques et autorise les exorcismes publics collectifs, tandis que de nombreux intellectuels Ă©rigent la Santa Muerte en symbole de rĂ©sistance des classes populaires face Ă  la corruption, Ă  la crise, aux abus de pouvoir de l’État et Ă  son impunitĂ©. À partir d’une enquĂȘte ethnographique menĂ©e dans le port de Veracruz, oĂč la Santa Muerte possĂšde un double incarnĂ© inspirĂ© de l’oricha YemayĂĄ, cet article tente d’analyser la dialectique de la violence et de la contre-violence symbolique qui se joue, Ă  travers cette dĂ©votion, dans une surenchĂšre banalisĂ©e d’exposition des corps (corps mutilĂ©s, corps possĂ©dĂ©s, corps tatouĂ©s, travestis, et squelettes qui prennent chair). Cet article interroge Ă©galement le risque, pour le chercheur, d’ĂȘtre pris dans, et d’ĂȘtre donc partie prenante des dĂ©bats idĂ©ologiques qui saturent ce terrain et contribuent aujourd’hui Ă  la criminalisation des plus dĂ©munis.While Mexican society is undergoing the resurgence of violence attributed to the drug-trafficking narcos, the devotion to Santa Muerte, suspected of fomenting ritual crimes and accused of “narcosatanism” is also being virulently attacked in media campaigns. At the same time, the Catholic Church, brandishing the specter of a return to pre-Hispanic human sacrifices, has authorized collective public exorcisms while many intellectuals are making the Santa Muerte into a working class symbol of resistance against corruption, crisis, abuse of state power and impunity. Based on an ethnographic survey conducted in the port of Veracruz, where the Santa Muerte has a double incarnate inspired by the oricha YemayĂĄ, this article attempts to analyze the dialectic of violence and the symbolic counter-violence which are played out through this devotion in a banal show of one-upmanship by exhibiting bodies (mutilated bodies, possessed bodies, tattooed bodies, transvestites, and skeletons that come alive in the flesh) in public. This article also investigates the risk, for the researcher, of being caught up in, and thus part of, the ideological debates that saturate this field and contribute today to the criminalization of the most disadvantaged in society

    RĂ©seaux transnationaux d’artistes et relocalisation du rĂ©pertoire « afro-cubain » dans le Veracruz

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    Le rĂ©pertoire musical et chorĂ©graphique « afro-cubain » est considĂ©rĂ© aujourd’hui comme un apport lĂ©gitime et valorisĂ© Ă  l'identitĂ© culturelle nationale cubaine. Il est transmis au public non-cubain par des musiciens et des danseurs professionnels qui sont aussi des pratiquants des religions « afro-cubaines ». InsĂ©rĂ©s dans de complexes rĂ©seaux rituels et professionnels polycentrĂ©s, ces artistes ont formĂ© des Ă©lĂšves qui contribuent Ă  leur tour Ă  la construction de larges rĂ©seaux transnationaux d’artistes. Dans cet article, je propose d’ébaucher une analyse historique et ethnographique de ces rĂ©seaux, depuis leur naissance Ă  Cuba et en explorant l’une de leurs ramifications dans l'État du Veracruz, au Mexique. Il s’agira dans un premier temps de comprendre le fonctionnement concret de la diffusion d’un rĂ©pertoire pour ensuite analyser la rĂ©-interprĂ©tation de ce dernier Ă  la lumiĂšre des relations de pouvoir gĂ©nĂ©rĂ©es par l’organisation en rĂ©seaux.The afro Cuban musical and chorographical repertory is considered to be a legitimate and valuable contribution to Cuba’s national cultural identity. It conveys to the non Cuban public, through professional musicians and dancers who are also practitioners of the so called Afro-Cuban religions. Placed in a complex array of ritual and professional polycentric networks, the performers have trained students who contribute, in the same manner, to the construction of extensive transnational artist networks. In this article, I propose to outline an historical and ethnographic analysis of such networks, beginning with its genesis in Cuba and proceeded by exploring one of its ramifications in the State of Veracruz, Mexico. First, it will be discuss the punctual understanding on how the repertory spreads, followed by an analysis of the reinterpretation of such repertory in the light of power relationships generated by this networked organization.El repertorio musical y coreogrĂĄfico “afrocubano” es considerado hoy como un aporte legĂ­timo y valorado a la identidad cultural nacional cubana. Se transmite al pĂșblico no-cubano por mediaciĂłn de mĂșsicos y bailarines profesionales que son tambiĂ©n practicantes de las llamadas religiones afrocubanas. Insertados en complejas redes rituales y profesionales polycentradas, dichos artistas han formado alumnos que contribuyen a su vez en la construcciĂłn de amplias redes transnacionales de artistas. En este artĂ­culo, propongo esbozar un anĂĄlisis histĂłrico y etnogrĂĄfico de dichas redes, partiendo de su gĂ©nesis en Cuba y explorando una de sus ramificaciones en el Estado de Veracruz (MĂ©jico). Se trata primero de entender el funcionamiento concreto de la difusiĂłn de un repertorio y luego de analizar la reinterpretaciĂłn de dicho repertorio a la luz de las relaciones de poder generadas por la organizaciĂłn en red

    Leymarie, Isabelle. – Cuban Fire. Musiques populaires d’expression cubaine. Paris, Éditions Outre Mesure, 1997, 351 p., index, bibl. (« Contrepoints »).

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    Ce livre d’Isabelle Leymarie s’inscrit dans la continuitĂ© de plusieurs autres publications de l’auteure sur les musiques latino-amĂ©ricaines en gĂ©nĂ©ral et sur la salsa et le Latin Jazz en particulier. Elle dĂ©crit ici de façon trĂšs fouillĂ©e l’émergence de diffĂ©rents styles musicaux cubains et l’histoire de leurs fusions avec d’autres styles caribĂ©ens et nord-amĂ©ricains. L’objectif est ambitieux puisqu’il s’agit de couvrir Ă  la fois toute la pĂ©riode qui va du dĂ©but du xxe siĂšcle Ă  nos jours et p..

    RaĂ­ces en movimiento : prĂĄcticas religiosas

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    CubanĂ­a et santerĂ­a. Les enjeux politiques de la transnationalisation religieuse (La Havane - Miami)

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    Cet article propose une rĂ©flexion Ă  deux voix et « à deux terrains » sur la santerĂ­a cubaine Ă  Cuba et aux Etats-Unis. Il explore les mĂ©canismes de la revendication d’une « tradition yoruba » qui serait dĂ©tenue par les santeros cubains. Au-delĂ  de la dimension religieuse, c’est ici la question de la cubanitĂ© qui est en jeu,les rĂ©fĂ©rences Ă  l’Afrique, au castrisme, et plus implicitement au christianisme servant tour Ă  tour les discours et les accusations des diffĂ©rentes parties adverses mais ponctuellement alliĂ©es. La description du contexte historique et politique dans lequel s’effectue la production de mythes, d’institutions et de rĂšgles Ă  La Havane et Ă  Miami permet d’ébaucher quelques hypothĂšses sur la nature et le fonctionnement des rĂ©seaux transnationaux de la « religion des orishas », aujourd’hui en pleine expansion.This article introduces a twofold reflection from two different fields, concerning santerĂ­a in Cuba and United States. Exploring the claims for the preservation of the Yoruba tradition among Cubans santeros, the analysis enlightens the complex relationship between religious practice and national identity -the cubanĂ­a. The multiple references to Africa, to Castro government and Christianity are employed, in different ways, by the antagonist, though punctually allied, counterparts. Historical and political contextualization of the production of myths, institutions and rules in La Havana and Miami allows the authors to outline some hypothesis about the nature and the functioning of the currently increasing transnational networks of the « orisha religion »
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