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Imazighen du nord au sud :des ripostes différentes à une même négation
International audienceQue signifie aujourd'hui être désignés comme " Berbères " ou se désigner comme Imazighen, Imajaghen, Imuhagh, Imushagh ou kel tamashaq ? A quels types de réalités renvoient ces qualificatifs identitaires dérivés d'une même racine ? Quel sort, à la fois sémantique et politique, a été réservé à ces notions dans les nouveaux États africains ? Pourquoi leur signification a-t-elle fait l'objet de tant de polémiques intellectuelles et quelle acception attribuer à ces désignations qui suivant le cas sont revendiquées ou déniées, reléguées dans le fantasme et l'invention, épousées ou rejetées, recomposées, instrumentalisées, abandonnées, élargies ou réduites à des motifs folkloriques et touristiques, et cependant toujours présentes ? La " berbérité ", appelée aussi depuis les années quatre-vingt " amazighité " , est une notion évolutive à plusieurs facettes analysées ici en comparant le cas des Kabyles en Algérie et des Touaregs dans les Etats subsahariens
Asfel
Dérivé nominal d’une racine pan-berbère F L, attestée en touareg (Foucauld, I, p. 135-136) et en kabyle (Dall t, p. 203), qui signifie : « passer par dessus, dépasser, franchir, déborder, disparaître, partir ». La forme asfel est très probablement un nom d’instrument (à préfixe s-) issu de cette racine : asfel serait donc, étymologiquement : « ce qui fait partir, ce qui fait franchir ». Asfel désigne en Kabylie un rite d’expulsion employé pour soigner les maladies les plus diverses (maux de t..
Mokrani (El-) / At Meqq°ran (famille) (El-Mokrani, Al-Moqrani...)
La famille El-Mokrani, At Meqq°ran en kabyle, appartient à l’aristocratie guerrière (leğwad en kabyle) ; elle fut, avec la confrérie Rahmaniya* dirigée par Cheikh Aheddad, à l’origine de l’insurrection de 1871. Trois hommes de cette famille marquèrent l’histoire de la Kabylie dans la deuxième moitié du XIXe siècle : El Hadj Ahmed At Meqq°ran et ses deux fils : El Hadj Mohamed et Boumezrag. Les At Meqq°ran, seigneurs de la Medjana El-Mokrani, Al-Moqrani, selon les fluctuations des l’orthograph..
Meurtre
Dans le monde berbère, avant l’avènement de la justice des Etats modernes, la gestion du meurtre était analogue à celle que connaissaient la plupart des sociétés anciennes, notamment celles du Bassin méditerranéen. Cette gestion obéissait à deux principes : celui de la vengeance ou la loi du talion celui de la composition : la parentèle du meurtrier verse à celle de la victime « le prix du sang », en nature (bétail, céréales...) ou en espèces. Cette forme de compensation est désignée, en kaby..
Kabylie : Anthropologie sociale
L’organisation sociale kabyle, à l’instar de celle qui caractérise l’ensemble du monde berbère, repose sur deux fondements : un ordre lignager sur lequel se construit un système de fédération. Ce système articule des unités sociales incluses les unes dans les autres : plusieurs lignages (axerrub, adrum) constituent le village (taddart), plusieurs villages se regroupent en tribus (lεerc), ces tribus pouvaient elles-mêmes être confédérées dans des ensembles plus vastes (taqbilt). Il s’agit là d..
ĘżAnaya
C’est un terme empruntĂ© Ă l’arabe et qui signifie en kabyle : la protection accordĂ©e Ă un individu - hĂ´te mais essentiellement rĂ©fugiĂ© - par un particulier, un village ou une tribu. Le rĂ©fugiĂ© pouvait s’être exilĂ© de son village pour diverses raisons, la plus importante et la plus frĂ©quente Ă©tant le fait d’être poursuivi dans le cadre de la vendetta par une dette de sang (ṯamgaáą›áą). Ce droit ou ce devoir de protection est commun Ă tout le monde berbĂ©rophone ; chez les ImaziÎłen de l’Atlas maroc..
ĘżAnaya
C’est un terme empruntĂ© Ă l’arabe et qui signifie en kabyle : la protection accordĂ©e Ă un individu - hĂ´te mais essentiellement rĂ©fugiĂ© - par un particulier, un village ou une tribu. Le rĂ©fugiĂ© pouvait s’être exilĂ© de son village pour diverses raisons, la plus importante et la plus frĂ©quente Ă©tant le fait d’être poursuivi dans le cadre de la vendetta par une dette de sang (ṯamgaáą›áą). Ce droit ou ce devoir de protection est commun Ă tout le monde berbĂ©rophone ; chez les ImaziÎłen de l’Atlas maroc..
Naissance : Kabylie et autres régions d’Algérie
La naissance, au même titre que la circoncision, le mariage* et la mort, représente pour les Berbères, comme pour tous les peuples, un moment crucial ; elle était donc entourée de nombreux rites et pratiques. Ceux-ci présentent de grandes similitudes à travers les différentes régions et peuvent être regroupés en trois catégories : Rites de préservation, Rites propitiatoires, Rites d’agrégation. Préserver la vie de la mère et de l’enfant : un impératif majeur Les différentes étapes de la vie p..
Kabylie : Littérature
La littérature kabyle ancienne était une littérature essentiellement orale ; intimement liée à la vie sociale, elle se ramifiait en plusieurs genres : la poésie, le conte, les chants de travail (chants des travaux agricoles, chants de la meule...), chants rituels, proverbes, devinettes, comptines... Parmi ces genres d’inégale importance, la première place revenait à la poésie. Une part non négligeable de cette production poétique était villageoise et anonyme mais cette poésie pouvait aussi êt..
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