From Instrument to Policy: Observing the Meaning Process to Make a Decision

From 1950, a lot of researchers try to understand what is policy, how to define it and what kind of knowledge we can produce about it. When Harold Lasswell in 1942 proposed to develop the policy science, he established a strong connection between the development of policy sciences and democracy. He deemed that there was a complementary relationship between knowing policy and the political system. With policy analysis at the end of the century, two kinds of knowledge have been developed. First, knowledge about the substance of policy, the different kind of instruments which compose it, their effects, meaning and goals. Second, knowledge of the policy process, to understand how and why policy changes. Each knowledge has its own dynamics. But the problem is always the difficulty to link the two kinds of knowledge: knowledge of instrument analysis and knowledge of policy dynamics analysis. We can choose between work which understands the substance of policy but does not examine policy dynamics, and work about policy dynamics that does not take into account the specific substance of policy. Finally, a lot of researchers who produce knowledge of instruments never understand why their knowledge has so little influence. The paper aims to review the complex relationship between knowledge of instruments and knowledge of policy dynamics, and proposes to open a new way by considering the role of knowledge of instruments inside policy dynamics. The main idea is to focus on the discursive process of actors who transform instruments into policy by making sense of the instruments, and to illustrate this by some empirical examples

From the Garbage Can Model to the Theory of Recycling: Reconsidering Policy Formulation as a Process of Struggling to Define a Policy Statement

One of the main paradoxes produced by the garbage can model is the empirical observation that a proposal does not necessarily appear through problem-solving but by a coupling process where a proposal searches for a problem. This empirical observation looks like a paradox for those who consider that the meaning of a policy proposal is fundamental during the policy process. This article suggests a new way to combine the garbage can model with the argumentative turn by taking into account both of them: the coupling process between a solution and a problem highlighted by Cohen, March and Olsen and the gluing process that allows the argumentative strategy which contributes to give meaning to a proposal

Indicateurs et cartographie dynamique du bruit, un instrument de reconfiguration des politiques publiques ?

Les indicateurs de développement durable constituent un instrument en plein essor dans les grandes villes européennes. Comment sont-ils construits ? Qui les fabrique ? Comment participent-ils à reconfigurer des politiques publiques largement institutionnalisées ? A travers l’étude d’un cas particulier, l’indicateur du « bruit routier » et sa mise en cartes à Paris, cet article propose de comprendre le processus qui a permis à certains acteurs de mieux faire connaître un problème émergeant et de le transformer en objet d’action publique. L’indicateur apparaît alors, du moins c’est l’hypothèse défendue ici, comme un traducteur et un agenceur : un traducteur dans la mesure où il permet de transformer un phénomène complexe en problème construit ; un agenceur puisqu’il propose de mettre en lien ce problème, des victimes, des coupables, des solutions pour le résoudre et des acteurs légitimes pour les utiliser.The indicators of sustainable development are an instrument in full rise in a lot of European cities. How are they built? Who manufacture them? How do they take place to reconfigure the traditional public policies? With the study of an example, the indicator and the map of the "road noise" in Paris, this article proposes to understand the process to transform a new problem into a public policy. The assumption defended here is that indicator appears like a translator and an arranger: A translator because it makes it possible to transform a complex phenomenon into public problem; an arranger since it proposes to attach this problem at victims, a guilty, a legitimate solution to solve it and actors to use it

Ethical and Clinical Aspects of Intensive Care Unit Admission in Patients with Hematological Malignancies: Guidelines of the Ethics Commission of the French Society of Hematology

Admission of patients with hematological malignancies to intensive care unit (ICU) raises recurrent ethical issues for both hematological and intensivist teams. The decision of transfer to ICU has major consequences for end of life care for patients and their relatives. It also impacts organizational human and economic aspects for the ICU and global health policy. In light of the recent advances in hematology and critical care medicine, a wide multidisciplinary debate has been conducted resulting in guidelines approved by consensus by both disciplines. The main aspects developed were (i) clarification of the clinical situations that could lead to a transfer to ICU taking into account the severity criteria of both hematological malignancy and clinical distress, (ii) understanding the process of decision-making in a context of regular interdisciplinary concertation involving the patient and his relatives, (iii) organization of a collegial concertation at the time of the initial decision of transfer to ICU and throughout and beyond the stay in ICU. The aim of this work is to propose suggestions to strengthen the collaboration between the different teams involved, to facilitate the daily decision-making process, and to allow improvement of clinical practice

Préface. Le désordre politique de la mobilité

International audienceExtrait : […] L’ouvrage collectif que j’ai l’honneur de préfacer propose d’aborder une question devenue classique pour les sciences sociales, la mobilité, mais par un prisme qui reste encore très largement en friche, sa dimension politique. Il nous propose ainsi un voyage original dans une société où la mobilité est devenue un enjeu de pouvoir et où cette pratique sociale qu’est le déplacement des individus se retrouve à l’agenda politique. En ce sens, il a le mérite de nous inviter à découvrir des contrées inexplorées et complexes où la politique façonne la mobilité tout autant que la mobilité fabrique de la politique. Il faut dire que, si la problématique des mobilités est venue bousculer plusieurs disciplines des sciences sociales tels que l’aménagement, l’urbanisme ou la sociologie en obligeant les chercheurs à s’interroger davantage sur les dynamiques et les mouvements qui traversent la société, les territoires ou encore les relations sociales que sur des objets et des structures considérés comme immobiles, elle est restée relativement peu abordée dans le champ de la science politique et, cause ou conséquence, sa dimension politique a été en friche y compris dans les autres disciplines qui s’y sont intéressées. Les mobilités sont ainsi le plus souvent considérées essentiellement comme un phénomène social autonome qui permet de rendre compte de la multiplicité des déplacements que conduisent les individus dans un territoire donné mais qui ne suscite à aucun moment un questionnement sur sa dimension politique. […]</p

Introduction

International audienceExtrait du chapitre qui introduit l’ouvrage Philippe Zittoun (Dir.). Des indicateurs pour gouverner : boussoles ou miroirs déformants. PUCA, 248 p., 2009. ⟨halshs-00369524⟩ : […] « Étudier les indicateurs, comprendre leur rôle dans le processus de production d’une action publique forme un champ d’investigation prometteur et ce, d’autant plus, que ces derniers temps leur forme se diversifie et leur confection se complexifie. C’est en tout cas le constat qu’ont fait les chercheurs qui ont participé à cet ouvrage. Soutenu par le PUCA et par le CNRS, le programme de recherche dont cet ouvrage est le résultat a duré trois ans et s’est appuyé sur la mobilisation de 12 chercheurs européens partageant la même curiosité. » […

Les politiques publiques aux prises avec leur propriétaire

Communications issues d'un colloque éponyme organisé les 23 et 24 novembre 2015 à l'université Paris-DauphineInternational audienc

La transformation cartographique du bruit parisien en problème public

International audienceExtrait : […] « La carte du bruit va, c’est du moins l’hypothèse que nous souhaitons développer ici, tout à la fois rendre visible un problème, montrer des victimes, mettre en évidence un coupable, désigner un responsable et légitimer des actions pour le résoudre. La carte se présente ainsi comme un dispositif technique qui, loin d’être neutre, participe à rendre posssible la construction d’une politique publique de lutte contre le bruit. » […

La carte parisienne du bruit. La fabrique d'un nouvel énoncé de politique publique

International audienceLa carte du bruit routier parisien publiée en 2003 par la Ville de Paris semble avoir joué un rôle déterminant dans le processus de problématisation d’un phénomène jusque-là peu pris en compte et dans celui de transformation de certaines actions publiques. L’étude de cette carte, de sa fabrique et de ses usages, est l’occasion d’ouvrir la boîte noire de ces outils trop souvent considérés comme des objets donnés. L’hypothèse défendue ici montre que cette carte a été l’occasion de mettre ensemble un problème, que cette carte donne à voir, des actions dont elle assoit la légitimité et des acteurs dont elle devient une ressource stratégique, cimentant ainsi un nouvel énoncé de politiques publiques