"Making work pay" : from justifications to implementations

The aim of this paper is to discuss the relevance of «making work pay» policies from within. We first discuss the various justifications of the motto and then connect them to the existing variety of implementation experiences in Europe. We compare the classical organization of arguments behind the motto "making work pay" to an hourglass, the diversity of national institutions regarding work and social protection being one of its top parts ; work incentives constitute the narrow part ; lastly, the variety of implementations corresponds to its other wide end. We show that this unifying reasoning is not relevant and propose a model which corresponds to a more complex logic : the diversity of national institutions and implementations being matched by a set of different and conflicting objectives regarding work, whose dynamic dimension is gaining more and more importance. The policy debate should then be summed up by another motto : «Making transitions pay».Social protection, labour market policies, work incentives.

"Making work pay": from justifications to implementations

URL des Cahiers : https://halshs.archives-ouvertes.fr/CAHIERS-MSECahiers de la Maison des Sciences Economiques 2006.73 - ISSN 1624-0340The aim of this paper is to discuss the relevance of «making work pay» policies from within. We first discuss the various justifications of the motto and then connect them to the existing variety of implementation experiences in Europe. We compare the classical organization of arguments behind the motto "making work pay" to an hourglass, the diversity of national institutions regarding work and social protection being one of its top parts; work incentives constitute the narrow part; lastly, the variety of implementations corresponds to its other wide end. We show that this unifying reasoning is not relevant and propose a model which corresponds to a more complex logic: the diversity of national institutions and implementations being matched by a set of different and conflicting objectives regarding work, whose dynamic dimension is gaining more and more importance. The policy debate should then be summed up by another motto: «Making transitions pay».L'objectif de cet article est d'analyser la pertinence des politiques de Making Work Pay. Nous étudierons d'abord la variété des justifications de ces politiques afin de les relier ensuite à la variété de leurs mises en oeuvre dans les pays européens. Nous comparons la structure des arguments habituels des politiques de Making Work Pay à un sablier. La diversité des institutions concernant l'emploi et la protection sociale en constituerait la partie supérieure ; les politiques d'incitation, la partie étroite ; enfin la variété de ses mises en oeuvre en serait la base. Nous montrons que ce raisonnement unifié n'est pas pertinent et proposons un modèle dont la logique est plus complexe : un ensemble d'objectifs différents et parfois contradictoires concernant le travail, dont la dimension dynamique devient de plus en plus importante, permet d'articuler la diversité des mises en oeuvre des politiques aux différentes institutions nationales. Le slogan pertinent dans le débat de politique économique devrait plutôt être : Making transitions pay

Que reste-t-il de la théorie du chômage de Keynes?

During the development of the so-called Keynesian macroeconomics, Keynes’ unemployment theory has lost much of its meaning. This process has first led to a confusion between “involuntary” and “Keynesian” unemployment; then it has put voluntary unemployment back in the debates. Through OECD reports recommendations, we show the emergence of a consensus about the nature and causes of unemployment, which can be linked to the evolution of Keynesian macroeconomics, from IS-LM to WS-PS model. More recently, the neoclassical labour supply theory has been playing an increasing role in unemployment analysis. La théorie du chômage élaborée par Keynes a perdu de sa substance, au cours du développement d’une macroéconomie qui s’est autoqualifiée de keynésienne. Ce processus a abouti dans un premier temps à séparer le chômage involontaire du chômage keynésien, puis à réintroduire le chômage volontaire. À partir des préconisations des rapports officiels de l’OCDE, nous montrons l’émergence d’un consensus. L’analyse de l’évolution des théories « keynésiennes » du chômage de IS-LM jusqu’à WS-PS conduit au constat d’un renouveau du concept de taux de chômage naturel. Plus récemment, l’accent sur les risques de désincitation à l’activité marque la réapparition du second postulat de l’économie classique.

Comment et pour quoi activer les inactifs ?

La nouvelle stratégie pour l’emploi de l’OCDE (2006) recommande d’étendre aux inactifs les mesures d’activation et d’incitation au travail destinées dans la Stratégie pour l’emploi de 1994 exclusivement aux chômeurs. Cet article analyse tout d’abord les dangers d’accroissement de la pauvreté que la logique de tri, inhérente à ces politiques, engendre si le diagnostic concernant les causes du chômage n’est pas adapté. Il s’interroge ensuite sur la pertinence des mesures d’incitations financières pour accroître les taux d’emploi en France, en se concentrant sur deux publics spécifiques : les allocataires du Revenu Minimum d’Insertion (RMI) ou du futur RSA et les mères d’enfants en bas âge.In its new version, the OEDC Jobs Strategy (2006) recommends the extension of active labour market and making work pay policies for the inactive population, whereas these measures were exclusively designed for the unemployed in the 1994 OEDC Jobs Strategy. This article first examines the risk of adverse selection, and subsequently of increasing poverty, that these policies could generate if the underlying causes of unemployment are ill-defined. Second, it questions the relevance of financial incentives to increase the employment rate in France, by focusing on two particular target groups: beneficiaries of the French Income Support (Revenu Minimum d’Insertion) and mothers of young children

Fondements normatifs des politiques d’activation : un éclairage à partir des théories de la justice

L’objectif de ce texte est de questionner les fondements normatifs des politiques d’activation, dans leur version Making Work Pay, afin de souligner les «préférences révélées » des décideurs politiques. Pour cela, nous montrons comment les théories de la justice de Rawls, Dworkin et de Sen, qui s’articulent autour des notions comme la responsabilité, la solidarité, l’égalité, la liberté, ainsi que la théorie de la reconnaissance de N. Fraser, peuvent être utilisées pour éclairer d’une autre façon l’évaluation des politiques sociales et, en particulier, les politiques d’activation.Politiques d’activation, Making Work Pay, théorie de la justice, responsabilité individuelle, responsabilité collective, liberté réelle, reconnaissance

Chômage

Le consensus actuel autour du diagnostic du chômage et de la nécessité, pour le réduire, de mener des réformes structurelles du marché du travail a un goût de déjà-vu. Pourquoi ce sentiment que rien n’a changé par rapport à la tradition classique que Keynes critiquait ? Pourtant de nombreux efforts ont été déployés pour rompre avec la vision simpliste d’un marché du travail concurrentiel sur lequel le salaire réel (exogène) équilibrait spontanément l’offre et la demande de travail. Nous pourr..

Le dualisme du marché du travail : enjeux et fondements théoriques

Der Dualismus des Arbeitsmarktes : die theoretischen Grundlagen und die auf dem Spiel stehende theoretische Erneuerung, von Hélène Zajdela. Seit den Studien von Doeringer und Piore wird die Arbeitsmarktsegmentation oft schematisch durch die Koexistenz von zwei Sektoren dargestellt : einem ersten Sektor, der durch hohe Löhne, stabile Arbeitsplätze und Aufstiegsmöglichkeiten gekennzeichnet ist, und einem zweiten, in dem die Löhne niedrig, das Risiko der Arbeitslosigkeit hoch und Aufstiegsmöglichkeiten nicht vorhanden sind. Dieser Artikel bemüht sich darum, zu erklären, wie die jüngsten Arbeitsmarkttheorien, insbesondere die den Leistungslohn und die Lohnverhandlungen betreffenden Theorien, eine theoretische Erneuerung in diesem Bereich bewirkt haben, indem sie die Begrenzung der Beschäftigungsgrösse im ersten Sektor, das Lohndifferential zwischen den beiden Sektoren und die anhaltende Arbeitslosigkeit von neuen Ansätzen aus erfassen.The Dualism of the Job Market: Issues and Theoretical Bases, by Hélène Zajdela. Ever since the time of Doeringer and Piore's work, the segmentation of the work market has frequently been described in terms of two different sectors existing at the same time: a primary sectorwith high wages, job stability and opportunities for promotion, and asecondary sector with low wages, high risk of unemployment and no opportunities for promotion. This paper attempts to explain how recent theories about the job market, especially theories involving efficiency wages and wage negotiations, brought about a conceptual renewal in this field by giving reasons for rationing employment in the primary sector, wage differential between the two sectors and the persistance of unemployment.Le dualisme du marché du travail: enjeux et fondements théoriques, par Hélène Zajdela. Depuis les travaux de Doeringer et Piore, la segmentation du marché du travail se schématise souvent par la coexistence de deux secteurs : un secteur primaire caractérisé par de hauts salaires, la stabilité de l'emploi et des possibilités de promotion, et un secteur secondaire où les salaires sont faibles, le risque de chômage important, et les promotions inexistantes. Cet article s'attache à expliquer comment les théories récentes du marché du travail, en particulier les théories du salaire d'efficience et des négociations salariales, ont suscité un renouveau théorique dans ce domaine, en donnant des fondements au rationnement de l'emploi dans le secteur primaire, au différentiel de salaire entre les deux secteurs et à la persistance du chômage.El dualismo del mercado de trabajo : lo que está en juego, fundamentos teóricos, por Hélène Zajdela. A partir de los trabajos de Doeringer y Piore, la segmentación del mercado de trabajo se esquematiza con frecuencia por la coexistencia de dos sectores : un sector primario caracterizado por salarios elevados, la estabilidad del empleo y posibilidades de ascenso, y un sector secundario en donde los salarios son bajos, el riesgo de desocupación muy grande, y los ascensos inexistentes. Este artículo trata de explicar cómo las teorías recientes del mercado de trabajo, en particular las teorías del salario de eficiencia y de las negociaciones salariales, han suscitado un renovacion teórica en este campo, dando las bases al racionamiento del empleo en el sector primario, al diferencial de salario entre ambos sectores y a la persistencia de desempleo.Zajdela Hélène. Le dualisme du marché du travail : enjeux et fondements théoriques. In: Économie & prévision, n°92-93, 1990-1-2. La formation des salaires : de la "loi du marché" aux stratégies des acteurs. pp. 31-42

Comment expliquer le dualisme du marché du travail à partir de comportements rationnels ?

Rational behaviour for labor market segmentation The aim of this paper is to give proper microeconomic foundations to labour market dualism, using the concepts of exit and voice [Hirschman (1970)] as alternative types of relationships on the labour market. This allows us to explain the distribution of firms on the two sectors and to show the existence of several types of dualism.Comment expliquer le dualisme du marché du travail à partir de comportements rationnels ? Le but de cet article est de combler les lacunes des modèles formels, qui tentent de représenter le dualisme du marché du travail, en considérant les concepts de prise de parole et de défection (Hirschman [1970]) comme moyens alternatifs de régulation de la relation de travail. Cela permet non seulement d'expliquer la répartition des firmes entre secteur primaire et secondaire, comme le résultat d'un choix rationnel des agents en faveur de l'une des deux stratégies, mais également de montrer l'existence de plusieurs formes de dualisme.Cahuc Pierre, Zajdela Hélène. Comment expliquer le dualisme du marché du travail à partir de comportements rationnels ?. In: Revue économique, volume 42, n°3, 1991. pp. 469-492

The history of the economic approachof trade unions

MimeoBecause a competitive labour market is supposed to provide the highest level of employment, unions and their wage bargaining power have always been seen by economists as responsible for unemployment since Pigou (1933). But to define exactly the bargaining income was not an easy task to carry out : as Edgeworth (1881) has already showed, a bilateral bargaining does not lead to a unique theoretical solution. The aim of this paper is to show how the advances in the non-cooperative games theory allowed economists to solve this multiplicity by providing strategic analyses which were consistent with the economic rationality. But many problems persist : what are the goals of unions? With which variables are they concerned? What is the proper way to make it consistent with microeconomic foundations? We show that the way economic theory answered these questions and the model which was finally chosen to represent wage bargaining, result from a normative choice (to keep the idea that unions are responsible of unemployment), inconsistent with some properties usually considered as necessary (such as Pareto efficiency)

De l'équilibre de sous-emploi au chômage d'équilibre : la recherche des fondements micro-économiques de la rigidité des salaires

New Classical Economics led to the collapse of the famous « neoclassical synthesis » and to an agreement around the idea that microeconomics foundations to macroeconomics were necessary. Since the central element of the neoclassical synthesis was the assumption of nominal wage rigidity, neokeynesian macroeconomics tried to find a correct description of microeconomics appropriate to keynesian results. This paper shows how this attempt failed : neo-keynesians tried to find microeconomics foundations to nominal wage rigidity, but found only explanations for real rigidity, and then exhibited an equilibrium unemployment with classical characteristics, very far from Keynes' approach.La révolution des Nouveaux Classiques a brisé le consensus régnant au sein de la synthèse keynésienne, mais a initié un nouveau consensus méthodologique : toute approche macroéconomique se doit de reposer sur les fondements micro-économiques solides de la théorie des choix. Les néo-keynésiens, toujours dans leur lecture légitime de la Théorie Générale en termes de rigidité nominale du salaire, ont tenté d'adapter la micro-économie à la macroéconomie afin de conserver des propriétés keynésiennes. Le présent article tente de montrer comment le courant keynésien s'est perdu en cherchant des fondements micro-économiques à la rigidité du salaire nominal, en ne trouvant que des explications à la rigidité du salaire réel et en tombant finalement sur un « chômage d'équilibre » aux propriétés classiques, bien différent de « l'équilibre de sous-emploi ».Laurent Thierry, Zajdela Hélène. De l'équilibre de sous-emploi au chômage d'équilibre : la recherche des fondements micro-économiques de la rigidité des salaires. In: Cahiers d'économie politique, n°34, 1999. Qu'a-t-on appris sur la relation salaire-emploi depuis Keynes? pp. 41-65