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    Interprétation des pronoms et des réfléchis en français

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    Loi de position?

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    La loi de position tire sa force de son imprécision, de son refus d’examiner avec rigueur les faits du passé et de son recours au futur pour ignorer les cas les plus récalcitrants. Spence (1988) se porte néanmoins à sa rescousse dans ce numéro. Son argumentation, cependant, est minée par de nombreuses généralisations hâtives, pour ne pas dire fausses. Il concède à mes remarques antérieures (Morin 1986) que la longueur pourrait avoir eu une influence, mais déforme souvent mes propos. En particulier, il m’attribue à tord la thèse que « la qualité des voyelles contemporaines [du français] se rattacherait […] à leur longueur en français moyen »— une thèse qui est clairement farfelue et qu’il n’a aucun mal à discréditer.The loi de position draws its strength from its lack of precision, its cursory concern for historical facts, and its appeal to future evolution to set aside recalcitrant data. Spence (1988) will nevertheless champion its cause in this journal. His argumentation, however, suffers from being based on numerous hasty—not to say false—generalizations. He will concede that vocalic length might have had some influence, but to much less an extent than he claims I proposed (Morin 1986). He presents a distorted view of my analysis; in particular, he imputes me the thesis that "vowel quality in modern French would derive from vocalic length in middle French"—which is so obviously false that he has no difficulty in falsifying it

    La morphophonologie des pronoms clitiques en français populaire

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    La loi de position ou de l’explication en phonologie historique

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    On attribue un grand nombre des changements historiques ayant affecté le timbre des voyelles en français à l’effet de la loi de position, qui dans une de ses formulations, dit que les voyelles ont tendance à s’ouvrir en syllabe fermée et à se fermer en syllabe ouverte. Nous examinons ici différentes interprétations de cette loi (formulation, portée, progression dans le temps, valeur descriptive et explicative), et montrons que celle-ci ne constitue qu’un schéma vague, souvent incorrect et sans vraie valeur explicative. Nous proposons au contraire que les changements décrits par la loi de position s’expliquent essentiellement en fonction de la durée vocalique, et en particulier que les voyelles longues tendent à se fermer et les voyelles brèves à s’ouvrir.Many changes in the history of the French vowel system have been credited to a simple law—the loi de position, one formulation of which says that vowels tend to rise in open syllables and to fall in closed ones. I examine here various proposals concerning this diachronic law: its formulation, its scope, the period during which it applies, its descriptive and explanatory value, and conclude that it is altogether imprecise, inaccurate and unexplanatory. A better analysis directly relates these changes to vowel length, in particular, long vowels often rise and short vowels often fall

    De l’ouverture des [e] du moyen français

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    Les -S analogiques des 1sg au XVIe siècle : les témoignages de Meigret et Lanoue

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    Cet article reprend l’analyse des -s finals non étymologiques à la 1sg de certains verbes français, par ex., (je) Ii > (je) lis. Il y est montré que cet -s n’était pas à l’origine un simple fait de graphie, mais qu’il notait une consonne articulée [s] - au moins dans certains dialectes - et que cette consonne se prononçait encore au milieu du XVIe siècle. Ce -s n’est pas une forme analogique de la 2sg, comme il est souvent admis. Au contraire, il s’est créé une nouvelle marque de 1sg à la suite de changements phonétiques réguliers tels que la consonne finale -s de certains radicaux verbaux a été réinterprétée comme une marque de 1sg, phonétiquement identique à celle de la 2sg. C’est le syncrétisme entre ces deux marques de personne qui a permis la généralisation (incomplète) du -s de 1sg à de nouvelles formes verbales.This article re-examines the status and development of non-etymological final -s of 1sg verb forms in the history of French, e.g., (je) Ii > (je) lis 'I read'. It is argued that these consonants were not mere silent graphic signs, but represented an [s]-sound—at least in some dialects—still pronounced in the middle of the 16th century. This ending was not analogically derived from the 2sg person ending, as is often claimed. Instead, a new 1sg person ending was created when regular phonetic changes allowed some stem-final -s's to be reinterpreted as a 1sg person marker, phonetically identical to the etymological 2sg person marker -s, as in (tu) lis 'you read'. The ensuing syncretism between the two person markers is responsible for the (partial) generalization of 1sg -s to new verb forms

    Les [ε] longs devant [s] en français : sources historiques et évolution

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    Cet article examine la source des oppositions de longueur des voyelles e accentuées des mots se terminant par -esse — par exemple presse [prε̄s] avec une voyelle longue et messe [mε̆s] avec une voyelle brève — et leur évolution jusqu’en français moderne.Les voyelles brèves continuent des [e] fermés de l’ancien français primitif et les voyelles longues des [ε] ouverts. Contrairement à ce qu’enseignent les manuels de phonétique historique du français, il n’y a donc pas eu de neutralisation entre ces deux voyelles dans tous les contextes pendant la période de l’ancien français.Cette distinction s’observe dans la norme parisienne du XVIe au XVIIIe siècle et y disparaîtra progressivement ensuite, alors qu’elle se maintient fidèlement au Québec.This article examines the source of the length contrast between long [ε̄] and short [ε̆] in the words ending with -esse in French—e.g., presse [prε̄s] 'press' vs. messe [mε̆s] 'mass'—and the evolution of these vowels from Early Old to Modern French.The short vowels are the reflexes of Early Old French close [e]; the long ones, that of Early Old French open [ε]. In contradiction with traditional descriptions, one must conclude that the opposition between these two vowels has not been neutralized in Old French in all contexts.The length contrast was retained in Standard French from the 16th to the 18th century and eventually disappeared, while it is still prevalent in Québec French

    Le statut des consonnes flottantes dans la morphologie du verbe français depuis le Moyen Âge

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    Les verbes du français moderne dont les infinitifs se terminent par -ir, -oir ou -re font typiquement intervenir deux radicaux, un radical court et un radical long; p. ex. pour battre, les radicaux °ba (il bat) et °bat (qu'il batte). Cet article montre que le radical court à la 1sg du présent de l'indicatif s'observe très tôt dans certains dialectes de l'ancien français, bien avant qu'il n'est normalement admis. Deux mécanismes sont impliqués: une analogie traditionnelle sur le modèle de devoir pour les verbes du type recevoir, fondée sur l'identité phonique des terminaisons, et une généralisation à la pause de la forme de sandhi devant consonne, qui affecte d'abord les verbes dont les radicaux se terminent par plusieurs consonnes, comme pendre ou garder. Enfin, une autre analogie rend compte de ce qui constitue probablement la première forme de liaison du français: l'apparition d'un [z] après les formes du 1sg du présent de l'indicatif devant un mot à initiale vocalique, comme dans je ri z-et pleure. Dans de nombreux usages, ce [z] de liaison n'avait pas de contrepartie sourde à la pause; ainsi (je) ri se prononçait [ri], contrairement à (tu) ris qui se disait [ris]
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