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    Le marché domestique du sciage artisanal en République démocratique du Congo : Etat des lieux, opportunités, défis

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    International audienceAu-delà de l’utilisation illégale des permis de coupe artisanale pour des entreprises dans la province du Bandundu, il existe à l’échelle de la RDC un secteur du sciage artisanal individuel qui alimente en produits sciés les marchés domestiques et de certains pays limitrophes. Ce secteur demeure essentiellement dans l’informalité. Notre suivi annuel des marchés et des points de passage des sciages artisanaux montre une augmentation substantielle de cette activité sur les quinze dernières années. C’est aujourd’hui plus d’un million de mètres cube de sciages artisanaux qui est produit en RDC, dont 85 % alimentent la demande intérieure. La production Équivalent Bois Rond de sciages artisanaux est treize fois supérieure à toute la production formelle des produits bois en RDC.Les marchés domestiques de Kinshasa et de l’Est de la RDC génèrent un chiffre d’affaires dépassant 100 millions paranetdeˊgagentunprofitestimeˊaˋ25millions par an et dégagent un profit estimé à 25 millions . Les populations locales sont des bénéficiaires majeurs du sciage artisanal, en captant autour de 50 millions de $ de revenu par an. Au total, en regroupant les activités rurales et urbaines, le secteur du sciage artisanal offre au moins 25 000 emplois directs en RDC.Le sciage artisanal se focalise sur cinq essences – mais qui diffèrent selon les provinces - et sur les arbres de gros diamètre. Le faible nombre d’espèces exploitées par chaque scieur artisanal met a priori peu en cause l’intégrité de la forêt, même si cette pratique peut contribuer à une diminution de la valeur économique du massif par la dégradation de la forêt et la raréfaction des essences nobles.Par son ampleur physique et économique, le secteur du sciage artisanal est central si la RDC souhaite assurer la gestion durable et la légalité de l’exploitation de ses ressources forestières. Quatre pistes sont explorées pour améliorer et sécuriser le fonctionnement de ce secteur d’activité : (1) améliorer à court terme la mise en œuvre de la réglementation, en cherchant à modifier les comportements actuels des acteurs ; (2) proposer un appui multiforme aux exploitants artisanaux légaux ; (3) valoriser davantage les bois d’origine légale sur les marchés nationaux ; (4) réformer le cadre juridique et réglementaire. Ces quatre stratégies d’action sont déclinées en options techniques et politiques
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