Le rônier (Borassus akeassii B.O.G.) dans les parcs agroforestiers à Kokologho, Sakoinsé et Ramongo dans la province du Boulkiemdé, Centre-ouest du Burkina Faso

Objectif: Le palmier rônier au Centre-ouest du Burkina Faso est méconnu bien qu’étant une composante de parcs agroforestiers. Cette étude a pour objectifs de faire une description de ces parcs ; apprécier les interactions rôniers-cultures ; identifier les modes, les contraintes de gestion et les souhaits d’amélioration des producteurs.Méthodologie et résultats: Alors des recherches bibliographiques, des interviews ont été réalisées auprès de personnes ressources et des gestionnaires de parcs. Des inventaires ont été menés sur les parcelles à rôniers. Les résultats indiquent que les peuplements de rôniers sont vieillissants caractérisés par une densité moyenne de 49 plants/ha et une faiblesse de régénération de l’ordre de 3 plants/ha. Des actions de faibles intensités sont conduites pour la conservation de l’espèce notamment la régénération naturelle assistée ; les semis et la protection des plants. Les contraintes majeures sont le broutage intensif des plantules par les ruminants et la méconnaissance des usages du rônier.Conclusion et application de la recherche: Partant des résultats de cette étude, les producteurs qui entretiennent et pratiquent des actions de renouvellement du patrimoine de rôniers doivent servir de base pour la gestion durable de l’espèce. Toute action visant une expansion du rônier dans les zones de faibles peuplements devrait commencer par des études similaires afin de caractériser ces peuplements, identifier les causes de faibles peuplements et les stratégies à adopter. Un renforcement des capacités et un transfert de technologies devraient être réalisés en faveur des populations qui reconnaissent l’importance socioéconomique du rônier. Celles-ci suggèrent que des renforcements de capacités soient réalisés en leur faveur dans le domaine de la gestion de l’espèce et de l’artisanat.Mots clés: Borassus akeassii, parcs agroforestiers, gestion, Centre –ouest, Burkina FasoEnglish Title: The palmyra (Borassus akeassii B.O.G) in agroforestry parklands at Kokologho, Sakoinsé and Ramongo in the province of Boulkiemdé, West-central Burkina FasoEnglish AbstractObjective: The African Palmyra palm in West-central Burkina Faso is unknown although it is a component of the agroforestry parklands. This study aims to make a description of these parklands; assess the interactions palmyra-crops; identify patterns, constraints of management and producer requests for improvement.Materials and methods: So, literature searches and interviews were conducted with resource persons and palmyra parkland managers. Inventories were conducted on palmyra plots. The results indicated that the palmyra populations are aging, characterized by an average density of 49 plants/ha and a weakness regeneration around 3 plants/ha. Actions of low intensities are conducted for the conservation of species including assisted natural regeneration ; planting and protecting plants. Major constraints remain the intensive grazing of seedlings by ruminants and the ignorance of the palmyra uses.Conclusions and application of findings: Based on the results of this study, the producers who maintain and practice palmyra heritage renewal actions should be the basis for the sustainable management of the species. Any action which aims the expansion of palmyra in areas with low populations should begin similar studies to characterize these populations, identify the causes of low populations and strategies to adopt. Capacity building and technology transfer should be made for the people who recognize the socioeconomic importance of palmyra. These suggest that reinforcements capacity be made in their favor in the field of management of the species and craftsKeywords: Borassus akeassii, parklands, management, West-centre, Burkina Fas

Examen de la gestion et stratégies de protection des berges du Lac Bam à Kongoussi au Centre-Nord du Burkina Faso

La dégradation du lac Bam au Burkina Faso préoccupe les acteurs nationaux et internationaux. Le présent travail vise principalement à contribuer à la connaissance des facteurs de dégradation et des stratégies de gestion durable. Spécifiquement, il voudrait identifier les acteurs impliqués dans la gestion des berges ; examiner les raisons ou les causes de dégradation ; identifier les stratégies de restauration. Alors, des recherches bibliographiques et des interviews ont été réalisées dans cinq villages riverains, auprès de cent quarante producteurs ; sept ONG et Associations, trois services publics déconcentrés, un service de la collectivité territoriale et un chef coutumier. Les résultats révèlent des mérites et des insuffisances dans les missions assignées aux acteurs. La principale raison de l’occupation des berges demeure la quête permanente de la ressource en eau. Les sécheresses, les mauvaises pratiques culturales, la déforestation et les problèmes démographiques sont des causes de dégradation caractérisées par des indices de sévérités importants allant de 1,1 à 1,4. Les producteurs proposent quatre alternatives à l’occupation des berges. Sept points de réflexion sont également exposés. Toutefois, le succès des stratégies repose sur une volonté de changement chez les producteurs et les moyens matériels et financiers ainsi que l’identification de circuits d’écoulement des produits.Mots clés: Lac Bam, dégradation, facteurs, berges, stratégies de protection