18 research outputs found

    La levée du moi et l’ouverture d’autres chemins chez Philippe Jaccottet

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    Ce que les lecteurs de Philippe Jaccottet attendent de ses livres n’est pas une introspection mais un regard sur le monde que ne trouble aucun narcissisme, une transparence de la conscience qui aide à se dégager du moi, à lever l’obstacle qu’il constitue. Livre après livre, il nous rappelle que l’écriture poétique n’est pas ce qui permet au poète de se faire entendre mais ce qui permet à la pensée de pousser une antenne au-dehors de soi, d’aller vers ce qui est au-delà de l’unité que chacun r..

    Penser un « cinéma de poésie » à partir de Pasolini et de Bonnefoy

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    J’aimerais ici poursuivre une réflexion sur ce qui dans le cinéma peut correspondre au projet de la poésie moderne. Pourquoi cinéma et poésie, plutôt que cinéma et roman, une comparaison qui s’imposerait d’un point de vue historique puisque le cinéma, après avoir cherché ses modèles au théâtre, s’est assez rapidement tourné vers le roman ? Pour une raison empirique essentiellement, mais que j’aimerais essayer de comprendre un peu mieux : c’est que, travaillant sur les deux domaines, j’ai souv..

    Écriture et silence dans Le Sacrifice de Tarkovski

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    Pour comprendre l’importance du silence dans l’écriture cinématographique, on pourrait partir du cinéma muet – et peut-être surtout de celui qui reste muet par choix, après l’invention du parlant : Murnau avec Tabu (1931), Ozu qui tourne des films muets jusqu’en 1936, alors que le Japon connaît le cinéma parlant depuis 1931. Mais dans le cinéma muet, le silence est indistinct, omniprésent ou couvert uniformément par une musique qui souligne les sentiments des personnages ou la signification d..

    Jean Bollack. Un chemin de vie

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    Werly Patrick. Jean Bollack. Un chemin de vie. In: Revue des sciences sociales, N°40, 2008. Strasbourg, carrefour des sociologies. numéro coordonné par Maurice Blanc et Freddy Raphaël. pp. 210-215

    L’enjeu de la réflexion d’Yves Bonnefoy sur les Mystères d’Éleusis : l’intermittence

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    Yves Bonnefoy assurément n’est pas directement concerné par le mystère théâtral puisqu’il n’a jamais rien écrit ni réécrit qui relève de ce genre. C’est son intérêt constant pour les Mystères d’Éleusis qui justifie son étude ici, même s’il n’a jamais tenté de donner à cette pensée une forme dramatique, comme l’a fait Édouard Schuré par exemple. Il ne s’est d’ailleurs jamais véritablement risqué à écrire pour le théâtre, sinon de façon oblique, dans « Le Désordre » ou Douve, ou encore par l’in..

    Le dîner de To the Lighthouse de Virginia Woolf (1927) : conversation et discours intérieur

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    To the Lighthouse (Vers le phare) de Virginia Woolf, publié en 1927, est un des classiques de la modernité. Sa structure est simple, à première vue : trois parties qui racontent chacune un moment vécu sur l’île de Skye, au nord-ouest de l’Écosse, au cours des vacances d’été, par les membres d’une famille de la bourgeoisie britannique. La première partie raconte une journée qui s’ouvre par le projet d’aller au phare le lendemain. La deuxième raconte (d’un point de vue qui ne peut plus être ce..

    Alain Suied : les mots et la mémoire de l’expérience

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    Il s’agit dans les lignes qui suivent de partager un étonnement plusieurs fois ressenti à la lecture des poèmes d’Alain Suied. Je ne pourrai faire plus, dans le cadre de cet essai, que dire ce qui provoque mon étonnement et en proposer une interprétation, ou plus précisément indiquer dans quelle direction son sens me semble devoir être cherché. Ces pages ne prétendent pas être le fruit d’une lecture aussi approfondie que celle qu’exposent les autres articles de cet ouvrage et s’il fallait jus..

    Avant-propos

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    Pas de lyrisme sans dialogueOssip Mandelstam À l’origine de ce livre collectif, une question fondamentale : écrire, n’est-ce pas fatalement se détourner de l’autre ? Philippe Jaccottet et Yves Bonnefoy sont de ceux qui prennent le plus radicalement acte de ce mouvement par lequel celui qui écrit, qu’il le veuille ou non, se détourne de l’autre : « cette façon d’être assis à une table, le dos tourné aux autres » (Jaccottet) « […] Celui qui est làImmobile, à veillerÀ sa table, chargéeDe signes,..

    Du choix irréversible à la vocation infinie (le devenir de la décision et de ses modèles dans la littérature et les arts)

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    PARIS3-BU (751052102) / SudocPARIS-Fondation MSH (751062301) / SudocSudocFranceF

    Alain Suied : L’attention

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    Né en 1951 à Tunis dans une famille juive, poète précoce, Alain Suied (1951-2008) a vu l'un de ses premiers poèmes publié en 1968 dans la revue L'Éphémère et son premier recueil, Le Silence, en 1970 au Mercure de France. Auteur d'une œuvre riche et articulée sur un double rythme – publication régulière de livres de poèmes et traductions de l'anglais (Dylan Thomas, John Keats et William Blake en particulier) –, il n'a cessé parallèlement de réfléchir sur Paul Celan. Cet ouvrage, placé sous le signe de l'attention et de l'altérité, tâches et horizon du poète, explore les interrogations majeures qui traversent une œuvre foisonnante mais encore méconnue : « la quête de l'innocence », les pouvoirs de la poésie et ses commencements, la tension entre le gouffre et le souffle, « l'amour filial » et la mort, la question du lieu et de l'Autre, le dialogue avec la musique et enfin le travail du traducteur, à propos de Blake. À travers l'œuvre d'Alain Suied, il y va d'une réflexion sur la légitimité et la fonction de la poésie aujourd'hui
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