10 research outputs found

    Quand l’accident survient… Le sauvetage-secourisme du travail, un instrument de gestion des risques au travail ? (1947-1969)

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    Cet article se consacre au développement du secourisme au sein des dispositifs de gestion des risques au travail de la fin des années 1940 au tournant des années 1970. Alors que la prévention donne lieu à une réflexion dense, portée notamment en France par l’Institut national de sécurité, l’enseignement des gestes de premiers secours, relativement marginal, demeure aux mains des associations de secourisme. La Sécurité sociale comme les employeurs ont pourtant un intérêt financier et humain à réduire les risques engendrés par l’accident lui-même. L’article cherche donc à analyser le rôle du monde associatif dans l’élaboration de l’État social à travers l’exemple peu connu du sauvetage-secourisme du travail

    Recevoir l’appel urgent à Paris, de 1920 à 1980 : la gestion des flux médicaux et secouristes

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    Cet article vise à analyser la concurrence entre institutions et acteurs chargés de la réception et du traitement des appels urgents à Paris, en particulier dans le domaine des urgences médicales, ainsi que les dispositifs techniques qui permettent ces communications dans l’espace urbain. D’abord liée à une conception policière de la gestion de l’ordre public dans l’entre-deux-guerres, l’alerte des services d’urgence fait l’objet d’un discours médical à partir des années 1950. La gestion médicalisée de l’alerte devient un argument en faveur de l’amélioration de l’efficacité des secours. Le développement de l’équipement téléphonique et de nouvelles pratiques de santé contribue enfin à la formulation d’une critique des usages sociaux de ces services en même temps qu’à un réajustement de leur fonction. Véritable expertise médicale, la pratique de la régulation est ainsi une réponse au besoin de rationaliser les flux dans l’espace urbain

    Sauver, protéger et soigner. Une histoire des secours d’urgence en France (années 1920-années 1980)

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    Cette thèse porte sur l’élaboration et les usages sociaux de la notion d’urgence vitale dans la France contemporaine. Entendue comme la nécessité d’agir vite pour éviter une mort probable, l’urgence constitue un mode de plus en plus ordinaire de prise en charge des pathologies. À partir d’une étude de sources multiples, médicales, administratives, hospitalières ou encore associatives, cette recherche doctorale propose de saisir les logiques sociales, économiques et politiques que suscite un accident, lorsqu’une ou plusieurs vies humaines sont menacées. Alors que, dans l’entre-deux-guerres, les innovations médico-chirurgicales de la Première Guerre mondiale ne trouvent que rarement une traduction dans le monde civil, le risque nucléaire et l’augmentation rapide de la mortalité routière contribuent à la mise en œuvre d’une politique publique d’organisation des secours d’urgence, orchestrée par un bureau du ministère de la Santé et centrée sur l’hôpital public. Fondée sur une analyse de la division du travail et des dispositifs techniques qui rendent possible la rationalisation de l’offre de secours, la thèse replace les débats qui portent sur la valeur accordée aux vies humaines dans l’histoire de la santé et des institutions en charge de la protection des populations.This dissertation deals with the elaboration and the social uses of the notion of vital emergency in contemporary France. The concept of emergency – defined as a need for urgent action to avoid death - constitutes an increasingly common form of medical care. Based on a study of multiple sources, including the archives of physicians, administrations, hospitals and associations, this doctoral research aims at understanding the social, economic and political processes set in motion by an accident, when one or several human lives are threatened. During the interwar period, the innovative medical and surgical techniques of the First World War were seldom implemented in the civilian world ; however the nuclear risk and the increasing mortality rate caused by road acccidents led to an organization of emergency medical services in public hospitals. This public policy was overseen by a division of the Ministry of Health. Through an analysis of the division of labour and of the technical devices which rationalized the provision of emergency care, this dissertation changes the focus of the debates on the value of human lives in the history of health and of the institutions in charge of the protection of populations.Programme doctoral en Histoir

    Faire revenir à la vie:Gestes d’urgence et corps instruments du secours (France, 1957-1965)

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    Autour de 1960, le bouche-à-bouche et le massage cardiaque externe, dont la pertinence est d’abord mise en évidence aux États-Unis, sont reconnus par le corps médical français comme les deux méthodes les plus efficaces en situation de détresse vitale et adoptés pour standardiser l’enseignement des premiers secours. À partir de l’étude de la légitimation de ces procédés, cet article propose d’explorer le processus de construction scientifique et institutionnelle de la notion d’urgence médicale dans la France de l’après-guerre, à partir des dimensions techniques qui contribuent à sa définition

    Saving, protecting and caring : a history of emergency medical services in France (1920s-1980s)

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    Cette thèse porte sur l’élaboration et les usages sociaux de la notion d’urgence vitale dans la France contemporaine. Entendue comme la nécessité d’agir vite pour éviter une mort probable, l’urgence constitue un mode de plus en plus ordinaire de prise en charge des pathologies. À partir d’une étude de sources multiples, médicales, administratives, hospitalières ou encore associatives, cette recherche doctorale propose de saisir les logiques sociales, économiques et politiques que suscite un accident, lorsqu’une ou plusieurs vies humaines sont menacées. Alors que, dans l’entre-deux-guerres, les innovations médico-chirurgicales de la Première Guerre mondiale ne trouvent que rarement une traduction dans le monde civil, le risque nucléaire et l’augmentation rapide de la mortalité routière contribuent à la mise en œuvre d’une politique publique d’organisation des secours d’urgence, orchestrée par un bureau du ministère de la Santé et centrée sur l’hôpital public. Fondée sur une analyse de la division du travail et des dispositifs techniques qui rendent possible la rationalisation de l’offre de secours, la thèse replace les débats qui portent sur la valeur accordée aux vies humaines dans l’histoire de la santé et des institutions en charge de la protection des populations.This dissertation deals with the elaboration and the social uses of the notion of vital emergency in contemporary France. The concept of emergency – defined as a need for urgent action to avoid death - constitutes an increasingly common form of medical care. Based on a study of multiple sources, including the archives of physicians, administrations, hospitals and associations, this doctoral research aims at understanding the social, economic and political processes set in motion by an accident, when one or several human lives are threatened. During the interwar period, the innovative medical and surgical techniques of the First World War were seldom implemented in the civilian world ; however the nuclear risk and the increasing mortality rate caused by road acccidents led to an organization of emergency medical services in public hospitals. This public policy was overseen by a division of the Ministry of Health. Through an analysis of the division of labour and of the technical devices which rationalized the provision of emergency care, this dissertation changes the focus of the debates on the value of human lives in the history of health and of the institutions in charge of the protection of populations

    Recevoir l’appel urgent à Paris, de 1920 à 1980 : la gestion des flux médicaux et secouristes

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    Cet article vise à analyser la concurrence entre institutions et acteurs chargés de la réception et du traitement des appels urgents à Paris, en particulier dans le domaine des urgences médicales, ainsi que les dispositifs techniques qui permettent ces communications dans l’espace urbain. D’abord liée à une conception policière de la gestion de l’ordre public dans l’entre-deux-guerres, l’alerte des services d’urgence fait l’objet d’un discours médical à partir des années 1950. La gestion médicalisée de l’alerte devient un argument en faveur de l’amélioration de l’efficacité des secours. Le développement de l’équipement téléphonique et de nouvelles pratiques de santé contribue enfin à la formulation d’une critique des usages sociaux de ces services en même temps qu’à un réajustement de leur fonction. Véritable expertise médicale, la pratique de la régulation est ainsi une réponse au besoin de rationaliser les flux dans l’espace urbain

    Entre le transporteur et l’infirmière : conflits de genre autour de la définition d’un care ambulancier (1939-1973)

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    Rouage essentiel du soin dans des sociétés médicalisées, l’ambulancier-ère accomplit des tâches qui relèvent a priori de registres divers : conduire, brancarder, pratiquer les gestes de premiers secours, assister le malade… Cet article propose de saisir le processus de construction de la profession d’ambulancier à travers le prisme du genre, en portant une attention particulière aux conductrices-ambulancières de la Croix-Rouge française. Ces femmes, engagées en 1939 pour répondre aux besoins du temps de guerre, apparaissent comme des pionnières de la codification de la profession qui a été réglementée en France au tournant des années 1970, alors même qu’elles soient minoritaires dans la profession. Retracer quelques jalons de leur histoire permet alors de mettre au jour ce paradoxe et d’interroger la place du conflit de genre dans la définition d’un care ambulancier.Playing a crucial caring role in medicalized societies, the para-medical ambulance worker, whether male or female, performs very different functions : driving, carrying stretchers, providing first aid assistance, looking after the sick… This article aims at understanding the professionalization of ambulance workers through the prism of gender, by focusing on female ambulance drivers working for the French Red Cross. These women, who were recruited in 1939 in order to meet wartime needs, were pioneers in the codification and regulation of the profession, which took place in the early 1970s in France, even though the job continued to be carried out mainly by men. Retracing the steps of their history reveals this paradox and raises questions about gender conflicts in the definition of the specific care provided by ambulance workers

    Le temps, histoire contemporaine d'un enjeu politique et scientifique

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    "Dans un dossier consacré à la question des temporalités dans le monde arabe, Sylvia Chiffoleau indiquait en 2012 que l’histoire du temps « [restait] en grande partie à venir ». Ce constat, qui s’appliquait au monde arabe, pourrait être étendu à bien d’autres domaines de l’historiographie qui n’ont pas encore vu leurs spécialistes se livrer à une exploration de leurs objets au prisme des temporalités. Les contributions réunies dans ce dossier cherchent à enrichir ce questionnement en considérant le temps comme une catégorie investie par différents acteurs à l’époque contemporaine. Soulignons d’emblée le caractère paradoxal de traiter spécifiquement la question du temps, « matériau fondamental des historiens », pour reprendre l’expression de Jacques Le Goff. Le propre du chercheur est en effet de réfléchir sur le temps et sa périodisation, de créer des chronologies, de donner sens à des séquences temporelles bien délimitées et de redonner à l’événement une place problématique dans le déroulement du temps : à partir de quand considère-t-on qu’un épisode historique fait date ? Quelle est l’épaisseur temporelle d’un événement ? Les travaux fondateurs de Reinhart Koselleck ont démontré l’importance d’historiciser le rapport des acteurs au temps en mettant en évidence les divers bouleversements culturels et sociaux provoqués par la transition entre le temps circulaire, répété, de l’Ancien Régime et le temps plus linéaire, tourné vers des expériences sans précédent dans le passé qui s’impose en Europe à partir de la fin du XVIIIe siècle. Depuis une quinzaine d’années, la notion de « régime d’historicité » a connu un succès important, au point de s’imposer dans l’analyse historienne comme la marque d’une lecture plus fine et plus approfondie de la signification des processus historiques. Elle permet de décrire une époque au prisme de la relation que ses acteurs entretiennent collectivement avec le temps et plus spécifiquement le passé, le présent et le futur
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