312 research outputs found

    The language of work in an immigrant metropolis

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    Le modèle du « melting pot » américain passe par l'oubli des langues maternelles en l'espace de trois générations dans les milieux de travail où hiérarchies et clients utilisent la langue dominante. La nouvelle immigration des années quatre-vingt-dix a transformé certaines villes américaines en tour de Babel. L'étude de la nouvelle immigration permet de préciser les conditions de réalisations du modèle dominant et de la nouvelle situation. Le développement d'entreprises d'immigrants montre l'importance du phénomène relationnel dans le travail : ce qui compte est l'inter-compréhension patrons/clients/ouvriers, même si elle est en rupture avec la langue dominante. C'est cette nouvelle définition de l'« autosuffisance » du monde migrant d'économies parallelles, ses contraintes et ses apports concrets que l'auteur développe dans le secteur du tourisme et de la santé du comté de Los Angeles

    La politique au-delà des frontières : la sociologie politique de l’émigration

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    Cet article propose un cadre d’analyse de la sociologie politique de l’émigration. Il met l’accent sur les dualités logées au cœur du phénomène migratoire : les immigrants sont aussi des émigrants, les étrangers au sens juridique (aliens) sont aussi des citoyens, les étrangers au sens social (foreigners) sont aussi des nationaux, les exclus des sociétés de réception sont aussi les membres des sociétés d’origine. De la société d’origine mais n’étant plus dans cette société, les migrants sont des membres dont les connexions transfrontalières et les besoins d’adaptation poussent l’État émetteur à s’élargir au-delà des frontières, mais le fait de résider à l’étranger affaiblit leurs revendications d’appartenance. Dans la société de réception mais n’étant pas de cette société, ils ont accès à des ressources économiques et politiques qui leur permettent d’exercer de l’influence dans la société d’origine, mais en tant qu’étrangers leurs droits sont limités et leur acceptation incertaine, vulnérabilité qui peut s’aggraver lorsqu’un engagement continué à l’égard du pays d’origine suscite la suspicion des nationaux de l’État récepteur. Cette variété de conditions déclenche des interventions des États émetteurs qui cherchent à protéger et à influencer leurs nationaux résidant à l’étranger mais également à répondre aux revendications de ces citoyens à l’extérieur du pays et à les canaliser afin de mieux les récupérer. Cependant, l’extension au territoire d’un pays étranger empêche l’exercice du pouvoir et ne permet que l’exercice d’une influence. Et dans ce cas des interventions même limitées courent le risque d’enflammer les passions des nationaux déjà inquiets par la présence d’une population étrangère parmi eux.This paper seeks to develop a framework for analyzing the political sociology of emigration. It emphasizes the dualities at the heart of the migration phenomenon: immigrants are also emigrants, aliens are also citizens, foreigners are also nationals, non-members are also members. At once of the sending state, but not in it, the migrants are members whose everyday cross-border connections and ongoing needs draw the sending state across the borders; residing abroad, however, their claims to belonging are undermined by their presence on foreign soil. At once in the receiving state but not of it, the migrants can access the economic and political resources available in their new home, using them to gain leverage in the home left behind; yet as outsiders, their rights are circumscribed and their acceptance is uncertain, vulnerabilities that can be aggravated if continuing homeland involvement triggers the suspicion of receiving state nationals. Both conditions activate interventions by home states seeking to influence and protect nationals abroad. While extension to the territory of another state keeps options inherently limited, even limited engagements can inflame the passions of receiving state nationals, already anxious about the foreigners in their midst.Este artículo pretende desarrollar un marco de análisis de la sociología de la emigración. Para ello se centra en las distintas dualidades intrínsecas al fenómeno migratorio: los inmigrantes son a la vez emigrantes, los extranjeros son al mismo tiempo ciudadanos, los extranjeros también son nacionales, los “no-miembros” son a la vez miembros. Provenientes de un Estado en el que ya no residen; los migrantes mantienen con su lugar de origen una conexión diaria y transfronteriza y sus necesidades de adaptación hacen que el Estado de origen se extienda más allá de sus fronteras. No obstante, el hecho de residir en el extranjero hace que sus reivindicaciones se vean debilitadas. Residiendo en el extranjero, aunque sin formar parte del país de acogida, los migrantes pueden acceder a los recursos económicos y políticos disponibles en su nuevo hogar, revirtiendo estos en el hogar que dejaron atrás. Sin embargo, el hecho de ser extranjeros implica al mismo tiempo que sus derechos son limitados y su aceptación por parte de la sociedad de acogida es incierta; una vulnerabilidad que puede agravarse si se produce un cierto compromiso con el país de origen y que este suscita la sospecha de los nacionales del Estado de acogida. Ambas condiciones llevan a los Estados de origen a elaborar políticas dedicadas a sus nacionales y su protección en el extranjero. Si bien es cierto que la extensión de un Estado al territorio de otro es una opción en sí misma muy limitada, esos pequeños compromisos pueden agitar a los nacionales del estado de acogida, ya preocupados por la presencia de extranjeros entre ellos

    « Transnationalisme » des immigrants et présence du passé

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    Les chercheurs qui analysent le « transnationalisme » des immigrants nous disent que le cas des migrants contemporains qui vivent « ici » et « là-bas » présente désormais des formes nouvelles. Prenant position par rapport à la littérature historique et contemporaine, cet article soutient que la relation entre le « transnationalisme des immigrants » à présent et autrefois revêt des formes beaucoup plus complexes. Il met en évidence trois modalités différentes de relation entre passé et présent : la récurrence, soit la constante réapparition, chez les immigrants, de liens ethniques et trans-États, qui relient l’« ici » et le « là-bas » ; changements dans l'organisation politique, avec l'apparition massive de mécanismes d'État qui contrôlent les mouvements de population entre pays, qui rationalisent les distinctions entre étrangers et citoyens, empêchant de ce fait la constitution de liens entre États d'origine et États d'accueil ; enfin, l'imprévisibilité, c'est-à-dire les incertitudes politiques inhérentes aux relations entre États qui aboutissent à faire peser périodiquement les menaces de guerre ou d'hostilité entre pays sur les liens sociaux transnationaux entre les immigrants et leurs descendants.Immigrant «Transnationalism» and the Presence of the Past. Scholars of «immigrant transnationalism» tell us that the case of contemporary migrants living «here» and « there » represents something new. Engaging with the historical and contemporary literatures, this chapter argues that the relationship between «immigrant transnationalism» now and then takes a far more complex form. This paper highlights three different modalities of past/present connection: recurrence - the continued reappearance of trans-state immigrant and ethnic ties linking «here» and «there»; secular change - the rise of massive state apparatuses controlling population movements between states, and rationalizing distinctions between foreigners and citizens, thereby impeding ties between host and home states; and contingency - the political uncertainties inherent in the relationships among states, leading the shadow of war or international hostility to repeatedly fall over the trans-state social ties of immigrants and their descendants.El «Transnacionalismo» de los inmigrantes y el «presente» del pasado. Los investigadores del «transnacionalismo de los inmigrantes» nos dicen que el caso de los inmigrantes contemporáneos que viven «aquí» y «allí» presenta nuevas morfologías. Tomando posición respecto a la literatura histórica y contemporánea, este articulo sostiene que la relación entre el « transnacionalismo de los inmigrantes » actual y de antaño reviste formas mucho más complejas. El artículo evidencia tres modalidades diferentes de relación entre el pasado y el presente: la recurrencia, es decir, la constante reaparición en el inmigrante, de lazos étnicos y trans-Estados que ligan el «aquí» y el «allí»; los cambios en la organisazión política, la aparición masiva de mecanismos estatales que controlan los movimientos de población entre países y que racionalizan las distinciones entre extranjeros y ciudadanos y que impiden la constitución de lazos entre Estados de origen y de acogida; y por ultimo la imprevisibilidad, es decir las incertidumbres políticas inherentes a las relaciones entre estados y que hacen pesar las amenazas de guerra o de hostilidades entre países sobre los lazos sociales transnacionales entre los inmigrantes y sus descendientes

    Rethinking Transnationalism

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    Al centrarnos en la interacción entre las personas que migran y las que permanecen, este artículo muestra cómo la experiencia en el país anfitrión facilita y estructura rápidamente las relaciones de los inmigrantes con sus países de origen. La vía utilizada es un estudio de la migración global: las asociaciones que unen inmigrantes desplazados desde su mismo lugar natal. Estas asociaciones proporcionan un lugar estratégico para la investigación, permitiéndonos separar dos aspectos muy distintos –a saber, estado y nación- que el concepto transnacional engloba. Al reunirse con compañeros del mismo origen natal, los inmigrantes muestran su apego hacia una colectividad social definida en términos del origen común en alguna otra parte. Sin embargo, ese aumento de la actividad orientada al lugar de origen implica también excedentes entre los estados, de forma que los recursos generados «aquí» se usan como fines «allí». Como muestra este artículo, el potencial para las relaciones con el país de origen se deriva y se configura inmediatamente por lo fronterizo, por la palanca que los recursos de la sociedad receptora suponen para los migrantes y que antes no podían encontrar. Más que ligar a los que migran y a los que no lo hacen en una sola comunidad transnacional o campo social, las actividades trans-estatales emprendidas por las asociaciones del origen natal dan lugar, no tanto a una comunidad entre los estados, sino a un conflicto trans-estatal, reproduciendo las desigualdades entre los migrantes y los que permanecen en formas que reflejan las desigualdades entre los lugares receptores y de origen. Focusing on the interaction between migrants and stay-at homes, this paper shows how the host country experience at once facilitates and structures immigrants’ involvements with the countries from which they come. The vehicle is a study of a migration universal: the associations that bring together migrants displaced from a common hometown. These associations provide a strategic research site, allowing us to take apart the two very different aspects – namely, state and nation – that the transnational concept conflates. In coming together with their fellow hometowners, the immigrants show their attachment to a social collectivity defined in terms of common origin in some other place. However, the upsurge of contemporary hometown oriented activity also involves crossstate spillovers, in which resources generated «here» are used for ends «there». As this paper shows the potential for home country involvement at once derives from and is shaped by the bounded, receiving society resources that give the migrants new leverage not found before. Rather than linking immigrants and stayat-homes in a single transnational  community or social field, the cross-state activities undertaken by hometown associations yield not so much cross-state community, as cross-state conflict, reproducing inequalities between migrants and the stay-at-homes in ways that reflect the inequalities between receiving and sending places
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