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To Collect and Conquer: American Collections in the Gilded Age
During the second half of the nineteenth century, commissioning and collecting art became an essential feature of displaying power. This article thus looks at the American art market as a lens to study the changing dynamics between the newly affluent businessmen and politicians. Considering both the aesthetic and economic aspects of buying art, and the ascendency of French painting at the time, it analyzes how art became the vehicle for changing representations of power and status, and revealed a new balance between successful businessmen and the representatives of popular sovereignty.Dans la seconde moitié du XIXe siècle, collectionner les œuvres d’art devint un des attributs essentiels de monstration du pouvoir. Cet article examine ainsi le marché de l’art américain comme prisme des changements de dynamique entre les hommes d’affaires nouvellement très fortunés et les hommes politiques. S’attachant aux aspects esthétiques comme économiques de l’achat d’art, ainsi qu’à l’ascendant de la peinture française à cette époque, il analyse comment l’art devint le vecteur des représentations du statut social et du pouvoir, et révèle le changement de rapports de force entre les élites économiques et le représentants de la souveraineté populaire
To Collect and Conquer: American Collections in the Gilded Age
During the second half of the nineteenth century, commissioning and collecting art became an essential feature of displaying power. This article thus looks at the American art market as a lens to study the changing dynamics between the newly affluent businessmen and politicians. Considering both the aesthetic and economic aspects of buying art, and the ascendency of French painting at the time, it analyzes how art became the vehicle for changing representations of power and status, and revealed a new balance between successful businessmen and the representatives of popular sovereignty.Dans la seconde moitié du XIXe siècle, collectionner les œuvres d’art devint un des attributs essentiels de monstration du pouvoir. Cet article examine ainsi le marché de l’art américain comme prisme des changements de dynamique entre les hommes d’affaires nouvellement très fortunés et les hommes politiques. S’attachant aux aspects esthétiques comme économiques de l’achat d’art, ainsi qu’à l’ascendant de la peinture française à cette époque, il analyse comment l’art devint le vecteur des représentations du statut social et du pouvoir, et révèle le changement de rapports de force entre les élites économiques et le représentants de la souveraineté populaire
La protection au titre des monuments historiques des espaces liés à la gastronomie : l’exemple de la Bourgogne
Région gastronomique par excellence, la Bourgogne possède un certain nombre d’édifices liés à cette thématique et protégés au titre des monuments historiques. La conservation régionale des Monuments historiques a conduit depuis près de quarante ans plusieurs campagnes de protection de commerces, halles, cafés et restaurants. Face aux mutations commerciales du xxe siècle, ces mesures, classement ou inscription, ont tenté de conserver des devantures ou des aménagements intérieurs, du tournant des xixe et xxe siècles, témoins de leur époque. Ces protections n’ont toutefois pas permis de maintenir les commerces qui ont bien souvent fermé ou été transformés. De même, si elles reconnaissent l’intérêt artistique et historique des lieux, elles n’ont pas été à même, comme le ferait un musée, de préserver la mémoire de ces commerces ou les objets qui pouvaient s’y trouver. L’étude de cette thématique se poursuit toutefois et s’intéresse aux réalisations de la première moitié du xxe siècle.The Burgundy region is may be seen as a gastronomic region par excellence and today it has a certain number of buildings which are associated with this theme and which are protected under the terms of French legislation on historic monuments. For over forty years now, the region’s historic monuments conservation service has carried out several campaigns of statutory protection on shops, market halls, cafés and restaurants. In response to the commercial changes witnessed during the late twentieth century, these protective measures—classification or inscription—aimed above all at preserving the shopfronts and interior designs dating from the turn of the nineteenth and twentieth centuries, elements characteristic of their period. But historic monument protection of the tangible heritage has not meant, however, that the original commercial activity has always been maintained, and many of the protected establishments have closed down or been transformed. In the same way, if the protective measures give proper recognition to the artistic and historic interest of the places, they have not made them into museums and have not necessarily preserved the memory of the commercial activity or the objects originally associated with this activity. Nonetheless, the study of this theme continues in the region and is now focusing on places dating from the first half of the twentieth century
Portraits peints et sculptés du XIXe siècle dans les hôpitaux de Bourgogne, entre imaginaire et réalisme
Le patrimoine hospitalier de Bourgogne, étudié et protégé depuis plusieurs années, possède de nombreuses œuvres d’art du XIXe siècle que l’on commence à redécouvrir. La période renoue avec les portraits de fondateurs, effigies troubadours ou copies d’œuvres anciennes, afin de replacer, au lendemain de la Révolution, l’établissement dans un temps long. À ces galeries peintes ou sculptées s’ajoutent, au fil des ans, les portraits de donateurs, plus anonymes, de médecins et de sœurs hospitalières, voire de patients. Ces objets viennent compléter des ensembles souvent anciens ou participent de la mise en place d’une nouvelle histoire pour les hôpitaux fondés au XIXe siècle. Comme dans d’autres régions, la Bourgogne possède un certain nombre de ces effigies qui apparaissent comme un écho de l’engouement des contemporains pour le portrait, qu’il soit peint, sculpté ou photographié.The hospital heritage of the Burgundy region has been studied and protected for many years now. These are places which hold numerous works of art dating from the nineteenth century, and which are being re-discovered today. This was a period that took up older traditions of giving portraits of founders, troubadour effigies or copies of older works, in order to establish themselves in a long duration of time, after the Revolution. The portrait galleries were subsequently enriched, as the years went by, with pictures of benefactors and, more anonymously, of doctors, of nursing sisters and even patients. These are objects which complete collections that are often older or contribute to the creation of new histories for the hospitals created in the nineteenth century. As in other regions, Burgundy has a number of these images which seem to offer an echo of the contemporary enthusiasm for portraiture, by painting, by sculpture or by photography
Un manifeste patrimonial pour la gastronomie
Si sa reconnaissance par l’Unesco, en 2010 a attiré sur le repas gastronomique des Français l’attention internationale, le fait alimentaire et culinaire dans les enjeux des politiques patrimoniales en France est plus ancien. Ce numéro de In Situ. Revue des patrimoines questionne ainsi de multiples manières, pluridisciplinaires et complémentaires, la notion même de « patrimoines gastronomiques » et la façon dont ceux-ci sont, depuis près de cinquante ans maintenant, identifiés, constitués, étudiés, conservés, protégés, valorisés et transmis. Les spécialistes du patrimoine, dans leur quotidien professionnel, se sont adaptés à l’essor sans précédent de la recherche appliquée au domaine de la gastronomie. En explorant les relations entre nourriture et patrimoine et phénomènes de patrimonialisation, les sciences du patrimoine ont profité de l’implication renouvelée des chercheurs et fait de la gastronomie un objet d’étude total, qui ne peut plus exclure aujourd’hui l’ampleur des études et des recherches menées par les professionnels des services patrimoniaux eux-mêmes. De l’objet au monument, la gastronomie, dans son acception patrimoniale, se rattache à un large éventail d’espaces spécialisés : jardins, potagers et vergers, conservatoires de plantes alimentaires et horticoles, restaurants, cafés, usines de production alimentaire, commerces de produits de bouche, cuisines, salles à manger, salles des fêtes, lieux de restauration collective…, la typologie des lieux associés, à divers titres, à la notion, est l’une des plus riches qui soit. Dans leurs spécialités respectives, les acteurs du patrimoine ont progressivement défriché le champ des pratiques culinaires, à travers l’instauration et la valorisation de jardins patrimonialisés et de conservatoires de plantes alimentaires, les études du patrimoine gastronomique conduites par les services de l’Inventaire général du patrimoine culturel, les chantiers de restauration ou de réhabilitation du cadre architectural de la gastronomie, les protections au titre des monuments historiques des lieux, des monuments et des objets mobiliers liés aux arts culinaires, la collecte de fonds spécialisés, dits parfois « fonds gourmands », par les archives et les bibliothèques et la constitution de collections d’objets par les musées, en particulier les écomusées et les musées de société. Le patrimoine culturel immatériel, qui met en valeur les pratiques, les savoirs et les savoir-faire des détenteurs de traditions vivantes, constitue l’avènement patrimonial le plus récent du champ culinaire. Ainsi, bien avant l’inscription du repas gastronomique des Français par l’Unesco, et même dès les années 1960 selon les secteurs, les professionnels du patrimoine se sont penchés sur le terrain tout matériel de la culture alimentaire et culinaire : cet intérêt pour l’infinie variété des éléments matériels de la culture alimentaire et du fait culinaire s’est développé sur tout le territoire français, hexagonal et ultramarin, à travers autant de démarches décisives pour identifier, étudier, préserver et valoriser ce patrimoine, tantôt bâti, tantôt mobilier, tantôt écrit, tantôt anthropologique. L’observation sur le temps long et la prise en compte synoptique des principaux secteurs institutionnels que propose ce numéro de In Situ. Revue des patrimoines donnent une cohérence à cette approche du domaine de la gastronomie par le patrimoine matériel et immatériel, c’est-à -dire, à l’échelle nationale, régionale ou locale, par la voie des inventaires, des protections juridiques, des collectes d’archives et d’objets d’art ou des projets scientifiques, didactiques et pédagogiques.If its recognition by UNESCO in 2010 drew international attention to the gastronomic meal of the French people, the food and culinary fact in the stakes of heritage policies in France is older. This issue of In Situ. Revue des patrimoines thus questions in multiple, multidisciplinary and complementary ways the very notion of "gastronomic heritage" and the way in which it has been identified, constituted, studied, conserved, protected, enhanced and transmitted for nearly fifty years now. Heritage specialists, in their daily professional lives, have adapted to the unprecedented growth of applied research in the field of gastronomy. By exploring the relationship between food and heritage and heritage phenomena, heritage sciences have benefited from the renewed involvement of researchers and have made gastronomy a subject of total study, which can no longer exclude the scope of studies and research carried out by heritage services professionals themselves. From objects to monuments, gastronomy, in its heritage sense, is linked to a wide range of specialized spaces: gardens, vegetable gardens and orchards, conservatories of food and horticultural plants, restaurants, cafés, food production plants, shops selling food products, kitchens, dining rooms, party rooms, collective catering places..., the typology of the places associated, in various ways, with the concept is one of the most rich. In their respective specialities, heritage actors have gradually cleared the field of culinary practices, through the establishment and enhancement of heritage gardens and food plant conservatories, studies of the gastronomic heritage conducted by the services of the General Inventory of Cultural Heritage, work to restore or rehabilitate the architectural framework of gastronomy, protection of historic monuments, monuments and movable objects related to the culinary arts, the collection of specialised funds, sometimes called "gourmet funds", by archives and libraries and the constitution of collections of objects by museums, in particular ecomuseums and social museums. The intangible cultural heritage, which highlights the practices, knowledge and skills of the holders of living traditions, is the most recent heritage development of the culinary field. Thus, well before the inclusion of the French gourmet meal by UNESCO, and even as early as the 1960s, depending on the sector, heritage professionals focused on the field of all material aspects of food and culinary culture: this interest in the infinite variety of material elements of food and culinary culture developed in France, through so many decisive steps to identify, study, preserve and enhance this heritage, sometimes built, sometimes movable, sometimes written, sometimes anthropological. Observation over time and synoptic consideration of the main institutional sectors, as proposed in this issue of In Situ. Revue des patrimoines, give coherence to this approach to the field of gastronomy through tangible and intangible heritage, i.e., at the national, regional or local level, through inventories, legal protection, collection of archives and works of art or scientific, didactic and educational projects
Patrimoines gastronomiques. DĂ©finitions, typologies et enjeux de conservation
Depuis l’inscription, en novembre 2010, du repas gastronomique des Français sur la Liste représentative du Patrimoine culturel immatériel de l’humanité, l’intérêt et les questionnements autour de la gastronomie, envisagée comme fait patrimonial, n’ont cessé de croître. Cette reconnaissance internationale a de fait affirmé, avec une force incontestablement inédite, la dimension sociale, culturelle et patrimoniale de l’alimentation. Les aspects culturels et éducatifs du patrimoine gastronomique..
Le numéro en bref – Patrimoines gastronomiques : définitions, typologies et enjeux de conservation
Les contours du patrimoine gastronomique sont difficiles à cerner, d’où l’usage fréquent de l’expression au pluriel. À la fois matériel, immatériel et mémoriel, aux confins des champs de recherche de l’alimentation, de la botanique, de l’architecture, des arts décoratifs ou encore de la sociabilité, ce patrimoine protéiforme exige pour son étude la mobilisation de nombreuses disciplines scientifiques ; il a renouvelé, au plan national et international, le regard des professionnels du patrimoi..
Genre painting in France under the Second Empire and the early Third Republic
Le Second Empire coïncide avec un moment important de transformation et de mélange des catégories picturales au Salon. La peinture d’histoire se raréfie face à la scène de genre. Entre décadence de l’école française et gloire de la création contemporaine les avis sont alors partagés. Liée au courant réaliste, au goût pour l’anecdote et le pittoresque, la scène de genre se veut une évocation de la vie quotidienne. Ces toiles traditionnellement tenue pour mineure se voient anoblie par les achats de l’Etat en 1848, puis par ceux du couple impérial qui témoignent de l’engouement du public pour ces scènes drôles, émouvantes, parfois édifiantes. Influencé par les sciences sociales, les réformes politiques et la littérature, le peintre de genre propose un nouveau regard sur la vie quotidienne. Pour de nombreux critiques, la scène de genre, reflet des idéaux de leur temps, apparaît comme l’art par excellence du Second Empire, seule capable de transmettre à la postérité l’image de leur époque. En se libérant du carcan de l’histoire et de la religion, la peinture de genre permet aux artistes d’aborder plus librement la technique picturale, voir de la révolutionner comme les peintres impressionnistes qui multiplient les scènes contemporaines. Reflet des goûts d’une époque, la scène de genre du Second Empire témoigne également de la commercialisation de l’art qui connaît un essor sans précédent. Les liens qui existent entre la peinture de genre et le régime sous lequel elle connaît son plus grand succès, explique sans doute la réaction qui suit le conflit de 1870 et qui redonne à la France une grande peinture d’histoire, abandonnant les sujets « faciles » qui dominaient sous le régime précédent. Cette thèse tente ainsi de réhabiliter des peintres et des œuvres tombés dans l’oubli, mais qui apparaissent aujourd’hui importants afin comprendre le goût d’une époque, celui du Second Empire.The Second Empire coincides with a time of important changes and jumble of pictorial categories at the Salon. History painting becomes scarce in comparison with genre painting. Public opinion is then torn between the decadence of the French school and the glory of contemporary creation. Linked to Reaslism, anecdote and colourful rendering, genre painting is willing to give an evocation of everyday life. These paintings, though generally considered as minor creations, are ennobled by State purchases in 1848, and by those of the Imperial couple after that, thus illustrating the public’s keen interest for funny, moving, sometimes enlightening scenes. Influenced by social sciences, political reforms and literature, the genre painter offers a new vision of every day life. For many critics, genre scenes are a reflection of their ideals, and appear to be the archetypal art of the Second Empire, the only one which will enable their time to go down in history with the correct rendering. By freeing the artists from stranglehold of history and religion, genre painting enables them to consider the pictorial technique more freely and even to revolutionize it, like the impressionists who multiplied contemporary scenes. A reflection of the tastes of an era, the genre scene of the Second Empire illustrates also the unprecedented rise in the marketing of art. The bonds that exist between genre painting and the regime under which it knows its greatest success probably explain the reaction which followed the 1870 war which gives back to France its great History painting, abandoning the “easy” subjects which ruled under the previous regime. This thesis attempts to rehabilitate painters and pieces fallen into oblivion but nowadays appearing to be important for the understanding of a time’s taste, that of the Second Empire
Les ateliers de LĂ©on Cogniet
S’intéresser aux ateliers d’élèves de Léon Cogniet, c’est aborder un véritable phénomène de société. Le nombre des lieux d’enseignement encadrés par le peintre, ainsi que le nombre de ses élèves, font de Cogniet l’un des maîtres d’atelier les plus importants du xixe siècle : ce ne sont en effet pas moins d’un millier d’élèves qui sont passés par ses ateliers entre 1822 et 1876. Être élève de Léon Cogniet devient même un lieu commun dans la littérature ou le théâtre du milieu du siècle. Dans l..