7 research outputs found

    Restauration, destruction, conservation : questions de politique urbaine chez Louis-Sébastien Mercier

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    Louis-Sébastien Mercier, polygraphe français de la fin du dix-huitième siècle, achève en 1788 le Tableau de Paris, recueil d’un millier de petits chapitres consacrés aux réalités de la capitale fin de siècle, bientôt augmenté par les suites que lui offrira le Nouveau Paris composé après la Révolution. Le tableau qu’il brosse est celui d’une capitale en proie à une expansion brutale qui menace ses sujets, tout comme l’ensemble du royaume, d’engloutissement : « quaerens quem devoret » (t. I, p...

    L'économie parallèle comme commerce de l'infection chez Louis Sébastien Mercier

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    Sous la direction de Florence Magnot-Ogilvy et Martial Poirson. ISBN : 978-2-8432-1141-6. Titre exacte de la communication : En haine du recyclage, l'économie parallèle comme commerce de l'infection chez Louis Sébastien Mercier.A l'heure où la capitale française connaît une explosion démographique et une expansion qui, dans leur désordre, posent de façon aiguë le problème du sort fait à ses déchets - humains aussi bien que matériels - il est chez Louis-Sébastien Mercier un refus, récurrent et sans appel, de tout recyclage outrancier. Nonobstant un conservatisme latent auquel pourraient faire conclure nombre de développements qui procèdent de ce refus, cette position procède d'un humanisme exigeant : la condamnation du recyclage participe chez Mercier d'une attention aux structures qui fondent le système économique et social de son temps, le commerce des restes ne faisant que signer à ses yeux la logique d'une parfaite tyrannie sociale et politique. L'économie parallèle que constitue le commerce des restes, pratique d'un " bricolage " à bon compte, est donc dénoncée comme principe de réparation illusoire face aux insuffisances du système

    Quelques aspects politiques de la Princesse de Clèves

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    National audience330 ans après sa parution, la Princesse de Clèves a fait l'objet, de la part du plus haut représentant de l'Etat, d'un procès en inutilité et inactualité caractérisées. Après un rappel des valeurs auxquelles s'en prend de facto ce procès, et de quelques aspects idéologiques qu'on peut dégager des polémiques qui, déjà en son temps, accompagnèrent la parution du texte, on s'attache à analyser l'actualité politique de la nouvelle, en un contexte où son questionnement sur les valeurs de la magnificence et de l'éclat, sur leur dégradation, et sur la valeur de l'action, peuvent rencontrer plus d'un écho

    Restauration, destruction, conservation : questions de politique urbaine chez Louis-SĂ©bastien Mercier

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    Colloque organisé par le Centre CERILAC, Centre d'étude et de recherche interdisciplinaire de l'UFR LAC et le Pôle Sciences de la Ville ; sous la direction de Chantal Liaroutzos.Édition papier : ISBN 978-2-7535-4027-9.Edition numérique : ISBN 978-2-7535-5778-9.On traite de quelques uns des enjeux qui président aux choix urbanistiques de Louis-Sébastien Mercier à la fin du 18° s. et plus précisément à ses choix en matière de vestiges : au traitement que l'écrivain propose pour les vestiges, ou en vue même de la constitution des objets en vestiges. On observe notamment le refus qui s'exprime d'une restauration des bâtiments, voire des monuments décrépis, en l'abordant par les deux déclinaisons contradictoires qui s'en donnent chez l'auteur : d'un côté, un choix de destruction, et son exacerbation dans une tentation de la table rase, avec ses implications sanitaires et politiques ; de l'autre, celui d'une constitution en ruine, option cette fois contemplative, et ouvrant sur une poétique. On conclut que le positionnement vis-à-vis de la ruine semble chez Mercier largement déterminé par une alternative du lire ou du consommer le reste, l'abandon du site en vestige lui reconnaissant le statut de reste, mais en le consacrant comme témoin du passé, à lire ou contempler ; en refuser la restauration, et donc le retour dans quelque cycle d'exploitation, ne fait que pousser la logique de non-consommation à son dernier terme

    Louis SĂ©bastien Mercier et la consommation du reste

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    Brigitte Poitrenaud-Lamesi, éd.Edition papier : ISBN : 978-3-0343-1320-9.Edition numérique : ISBN 978-3-0352-0222-9. DOI : 10.3726/978-3-0352-0222-9.International audienceFace à une capitale en proie à une expansion brutale qui menace ses sujets d'engloutissement et dont la figuration la plus évidente est celle d'une consommation effrénée, Mercier, polygraphe de la fin du 18° s., développe dans le Tableau de Paris un effort de réglementation à tous les niveaux afin de rétablir l'ordre, de restructurer le milieu, de contrer le principe de dévoration infini en vertu duquel la matière et les corps, soit l'espace de la ville et les habitants qui l'occupent, se rendent à tous les excès d'une faim insatiable et indifférenciée pour assimiler l'univers, réintégrant dans le champ d'une consommation humaine tout ce qui, pour enclore et délimiter ce dernier, devait en être exclu - tout le rebut de l'homme, le sauvage, l'indéfini, l'insensé. Un choix radical émerge alors volontiers, qui est celui d'éviter les débordements de la faim en dépassant tout bonnement le fait même de la consommation : pour ne pas s'exposer à manger le rebut, quelle meilleure solution que de ne pas manger ? Contre un rapport au monde fondé sur la dévoration, rapport fatalement destructeur, s'établit donc une autre relation, intellectualisée ou spiritualisée, tout entière vouée à l'émergence et à la conservation du sens. Inscription historique, texte, objet testimonial : dans un choix de lecture, plutôt que d'ingestion, le rebut, au terme de la conversion, ne représente plus une menace

    L'économie de la perte (rebut et récupération dans "Les nuits de Paris" de Rétif de La Bretonne et le "Tableau de Paris" de Louis Sébastien Mercier)

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    PARIS3-BU (751052102) / SudocPARIS-SORBONNE-BIU Centrale (751052105) / SudocSudocFranceF

    Que faire avec les ruines ?

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    Il est communément admis, au moins, dit-on, depuis la Renaissance, que les ruines puissent poser une question de poétique. Mais encore faut-il que ces ruines en question aient une présence matérielle. Truisme ? En quelque lieu qu’elles soient situées – urbain, rural ou désertique – s’il y a des ruines, c’est qu’on les a laissées, voire parfois installées, là où elles sont. Cela même est à interroger : à quelle négligence, à quel oubli ou à quelles intentions répond l’existence de ces objets qui, en tout état de cause, en appellent à la mémoire ? Et quel rôle ont joué les artistes et les écrivains dans le sort qui leur est ainsi fait ? L’idée qu’on puisse ériger la ruine en monument, peut-être caractéristique de l’époque moderne, répond à des injonctions implicites ou explicites et sans doute diverses, multiples, contradictoires. Quelle image une société entend-elle donner d’elle-même par l’ostentation, la destruction ou l’abandon des vestiges, qu’ils soient les siens ou ceux de sociétés perçues comme autres ? Tenter de répondre à cette interrogation, ou du moins d’en poser les termes, suppose de ne pas se limiter au champ littéraire, mais de croiser les approches et les démarches. Les beaux-arts, l’urbanisme et l’architecture, l’archéologie, ainsi, bien sûr, que la littérature, trouvent dans ces rencontres l’occasion d’échanges privilégiés
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