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    « LA GRENOUILLE QUI VEUT SE FAIRE AUSSI GROSSE QUE LE BOEUF » OU LA QUÊTE INCOMPRISE DU QUÉRULENT

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    Le prĂ©sent article vise Ă  dresser le portrait des connaissances actuelles sur la quĂ©rulence, un phĂ©nomĂšne qui correspond Ă  un ensemble de comportements par lesquels un individu se montre anormalement persistant dans ses dĂ©marches et recours afin d’obtenir justice ou rĂ©paration. AprĂšs en avoir prĂ©cisĂ© la dĂ©finition, nous prĂ©senterons l’évolution du concept dans les traditions clinicojudiciaires allemandes, françaises, et anglo-saxonnes. Nous exposerons de façon critique diffĂ©rentes hypothĂšses quant aux psychopathologies sous-jacentes au phĂ©nomĂšne. Nous discuterons enfin de mesures et de lignes directrices dĂ©veloppĂ©es afin de mieux outiller les intervenants des milieux judiciaires et cliniques susceptibles d’ĂȘtre confrontĂ©s aux personnes quĂ©rulentes.The aim of this article is to draw an overall portrait of knowledge on querulence, which corresponds to a set of behaviors through which an individual shows inordinate persistency in his complaints and legal proceedings in a quest for justice and reparation. We will thoroughly define the concept, and explore how it has evolved within the German, the French, and the English clinical and judiciary traditions. We will critically examine hypotheses about possible underlying psychopathologies. Finally, we will discuss measures and guidelines developed over the years to help individuals more likely to deal with querulence (e.g., clinical, court, and ombudsmen staff)

    Validation d’une procĂ©dure de dĂ©pistage du trouble de personnalitĂ© limite selon le ModĂšle alternatif pour les troubles de la personnalitĂ© du DSM-5

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    Objectifs La cinquiĂšme Ă©dition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-5) inclut un ModĂšle alternatif pour les troubles de la personnalitĂ© (MATP), qui dĂ©finit la pathologie de la personnalitĂ© en s’appuyant sur 2 principaux critĂšres dimensionnels. Le critĂšre A correspond Ă  la sĂ©vĂ©ritĂ© du dysfonctionnement de la personnalitĂ© dans la sphĂšre du soi et dans la sphĂšre interpersonnelle, alors que le critĂšre B propose 5 domaines pathologiques de la personnalitĂ© se dĂ©clinant en 25 facettes. Six troubles spĂ©cifiques, incluant le trouble de personnalitĂ© limite (TPL), sont dĂ©finis dans le MATP sur la base des critĂšres A et B. Il existe toutefois trĂšs peu de donnĂ©es Ă  l’heure actuelle sur ces diagnostics tels qu’opĂ©rationnalisĂ©s dans le MATP. La prĂ©sente Ă©tude vise Ă  prĂ©senter des donnĂ©es quĂ©bĂ©coises sur cette rĂ©cente opĂ©rationnalisation du TPL. Plus spĂ©cifiquement, nous prĂ©senterons d’abord une procĂ©dure, basĂ©e sur des questionnaires autorĂ©vĂ©lĂ©s couvrant les 2 critĂšres principaux du MATP, permettant de gĂ©nĂ©rer le diagnostic. Puis, nous Ă©valuerons sa validité : a) en documentant la prĂ©valence du diagnostic dans un Ă©chantillon clinique ; b) en dĂ©terminant son degrĂ© de correspondance avec le diagnostic catĂ©goriel « traditionnel » du TPL et avec une mesure dimensionnelle de symptomatologie associĂ©e au trouble ; c) en prĂ©sentant des donnĂ©es de validitĂ© convergente avec des construits pertinents pour l’étude du TPL (impulsivitĂ©, agression) ; et d) en dĂ©terminant la validitĂ© incrĂ©mentielle de la procĂ©dure proposĂ©e par rapport Ă  une approche simplifiĂ©e oĂč seul le critĂšre B serait considĂ©rĂ©.MĂ©thode Les donnĂ©es de 287 patients recrutĂ©s dans le cadre de la dĂ©marche d’admission au Centre de traitement le Faubourg Saint-Jean du CIUSSS-Capitale-Nationale ont Ă©tĂ© analysĂ©es. Le diagnostic de TPL selon le MATP a Ă©tĂ© gĂ©nĂ©rĂ© Ă  partir de 2 questionnaires validĂ©s, dans leur version francophone, soit le Self and Interpersonal Functioning Scale (critĂšre A) et le Personality Inventory for DSM-5-Faceted Brief Form (critĂšre B).RĂ©sultats Le diagnostic de TPL, tel qu’opĂ©rationnalisĂ© par le MATP, prĂ©sentait une prĂ©valence de 39,7 % dans l’échantillon. Une correspondance modĂ©rĂ©e avec le diagnostic de TPL posĂ© par les cliniciens selon le modĂšle catĂ©goriel traditionnel du DSM-5 a Ă©tĂ© observĂ©e, de mĂȘme qu’une forte corrĂ©lation avec une mesure dimensionnelle de symptomatologie limite. L’analyse du rĂ©seau nomologique a rĂ©vĂ©lĂ© des corrĂ©lations Ă©levĂ©es et thĂ©oriquement attendues entre le trouble et des mesures d’agression et d’impulsivitĂ©. La procĂ©dure d’extraction du diagnostic, qui utilise les critĂšres A et B, montre une validitĂ© incrĂ©mentielle dans la prĂ©diction statistique des variables externes (symptomatologie limite, agression, impulsivitĂ©) par rapport Ă  une procĂ©dure simplifiĂ©e n’utilisant que le critĂšre B.Conclusions La procĂ©dure proposĂ©e pour gĂ©nĂ©rer le diagnostic de TPL selon la dĂ©finition du MATP gĂ©nĂšre des rĂ©sultats valides et pourrait permettre un dĂ©pistage du trouble selon cette conceptualisation contemporaine des pathologies de la personnalitĂ©.Objectives The fifth edition of the Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (DSM-5) includes an Alternative Model for Personality Disorders (DSM-5), which defines personality disorders based on two dimensional criteria. Criterion A corresponds to the severity of personality dysfunction in the areas of self and interpersonal functioning, while Criterion B comprises five pathological domains including a total of 25 facets. Six specific disorders, including borderline personality disorder (BPD), are defined in the AMPD based on Criteria A and B. However, there is currently very little data on these diagnoses as they are operationalized in the MATP. This study aims to present data on this recent operationalization of BPD. More specifically, we will first introduce a procedure, based on self-reported questionnaires covering the two main MATP criteria, implemented to generate the BPD diagnosis from the AMPD. Then, we will assess its validity (a) by documenting its prevalence in a clinical sample; (b) by determining its degree of correspondence with the “traditional” BPD categorical diagnosis and with a dimensional measure of borderline symptomatology; (c) by presenting convergent validity data with constructs relevant to the study of BPD (impulsivity, aggression); and (d) by determining the incremental validity of the proposed procedure in contrast with a simplified approach where only Criterion B would be considered.Method Data from 287 patients recruited as part of the admission process at the Centre de traitement le Faubourg Saint-Jean of the CIUSSS-Capitale-Nationale were analyzed. The BPD diagnosis from the MATP was generated based on two validated self-report questionnaires, in their French version, namely the Self and Interpersonal Functioning Scale (Criterion A) and the Personality Inventory for DSM-5-Faceted Brief Form (Criterion B).Results The BPD diagnosis, as operationalized in the AMPD, had a prevalence of 39.7% in the sample. A moderate fit with the clinician’s diagnosis of BPD according to the traditional DSM-5 categorical model was observed, as well as a strong correlation with a dimensional measure of borderline symptomatology. Nomological network analysis revealed high and theoretically expected correlations between the disorder and measures of aggression and impulsivity. The proposed diagnostic extraction procedure, which uses Criteria A and B, showed incremental validity in the statistical prediction of external variables (borderline symptomatology, aggression, impulsivity) compared to a simplified procedure using only Criterion B.Conclusions The proposed procedure for generating the BPD diagnosis according to the MATP definition yields promising results and could allow screening for the disorder based on this contemporary conceptualization of personality pathologies

    Facteurs pronostiques à la psychothérapie chez les troubles de la personnalité : implication de questionnaires autorapportés

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    Objectif Les taux d’abandon en psychothĂ©rapie sont reconnus comme Ă©tant Ă©levĂ©s chez les patients/patientes souffrant de troubles de la personnalitĂ© (TP ; variant entre 25 % et 64 % pour le trouble de personnalitĂ© limite). Devant ce constat, la Grille de facteurs pronostiques Ă  la psychothĂ©rapie (GFPP ; Gamache et coll., 2017) a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©e afin d’identifier prĂ©cisĂ©ment les patients/patientes souffrant de TP Ă  haut risque d’abandonner la thĂ©rapie Ă  partir de 15 critĂšres, regroupĂ©s en 5 facteurs : Narcissisme pathologique, AntisocialitĂ©/Psychopathie, Gains secondaires, Faible motivation, Traits du groupe A. Par ailleurs, nous en connaissons relativement peu sur la pertinence des questionnaires autorapportĂ©s couramment utilisĂ©s auprĂšs de la clientĂšle dans l’établissement du pronostic de traitement. Ainsi, le but de l’étude est d’évaluer les liens entre de tels questionnaires et les 5 facteurs de la GFPP.MĂ©thode Un Ă©chantillon de 174 personnes avec un TP (dont 56 % avec traits ou TP limite), Ă©valuĂ©es au Centre de traitement Le Faubourg Saint-Jean, ont rempli les versions françaises des questionnaires suivants : Borderline Symptom List (BSL-23), Brief Version of the Pathological Narcissism Inventory (B-PNI), Interpersonal Reactivity Index (IRI), Buss-Perry Aggression Questionnaire (BPAQ), Barratt Impulsiveness Scale (BIS-11), Questionnaire de fonctionnement social (QFS), Self and Interpersonal Functioning Scale (SIFS) et Personality Inventory for DSM-5- Faceted Brief Form (PID-5-FBF). La GFPP a Ă©tĂ© cotĂ©e par une Ă©quipe de psychologues expĂ©rimentĂ©s dans le traitement des TP. Des analyses descriptives et de rĂ©gression entre les questionnaires autorapportĂ©s et les 5 facteurs de la GFPP de mĂȘme que son score total ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es. Le but de ces analyses est de dĂ©terminer quelles variables des questionnaires autorapportĂ©s remplis par les personnes rĂ©fĂ©rĂ©es pour un TP, et principalement un TPL, contribuent le plus fortement Ă  la prĂ©diction statistique des variables de la GFPP cotĂ©e par les cliniciens.RĂ©sultats Les sous-Ă©chelles qui contribuent significativement au score du facteur Narcissisme pathologique (R2 ajustĂ© = 0,12) sont : Empathie (SIFS), ImpulsivitĂ© (inversement ; PID-5) et Rage revendicatrice (B-PNI). Les sous-Ă©chelles associĂ©es au facteur AntisocialitĂ©/Psychopathie (R2 ajustĂ© = 0,24) sont Manipulation, Soumission (inversement) et DuretĂ© du PID-5 ainsi que l’échelle Souci empathique de l’IRI. Les Ă©chelles contribuant substantiellement au facteur Gains secondaires (R2 ajustĂ© = 0,20) sont FrĂ©quence (QFS), ColĂšre (inversement ; BPAQ), Fantaisie (inversement) et Souci empathique (IRI), Perfectionnisme rigide (inversement) et Croyances inhabituelles (PID-5). Le facteur Faible motivation (R2 ajustĂ© = 0,10) est expliquĂ© significativement par le score total au BSL (inversement) et la sous-Ă©chelle Satisfaction (QFS). Finalement, les sous-Ă©chelles significativement associĂ©es au facteur Traits du groupe A (R2 ajusté = 0,09) sont IntimitĂ© (SIFS) et Soumission (inversement ; PID-5).Conclusion : Certaines Ă©chelles des instruments autorapportĂ©s montrent des associations modestes, mais significatives avec les rĂ©sultats obtenus aux facteurs de la GFPP. Ces Ă©chelles pourraient donc s’avĂ©rer utiles dans la cotation de la GFPP et fournir des informations complĂ©mentaires pour l’orientation clinique.Objectives Dropout rates in psychotherapy are known to be high in patients with personality disorders (PD; ranging from 25% and 64% for Borderline PD). Faced with this observation, the Treatment Attrition-Retention Scale for Personality Disorders (TARS-PD; Gamache et coll., 2017) was developed to precisely identify patients with PD at high risk of abandoning therapy based on 15 criteria, regrouped in 5 factors: Pathological Narcissism, Antisocial/Psychopathy, Secondary Gain, Low Motivation, and Cluster A Features. However, we have limited knowledge about the relevance of self-reported questionnaires commonly used with PD patients to establish treatment prognosis. Thus, the purpose of this study is to evaluate the link between such questionnaires and the five factors of the TARS-PD.Method Data was retrospectively retrieved from the clinical files of 174 participants with a PD (including 56% with borderline traits or PD), who were evaluated at the Centre de traitement le Faubourg Saint-Jean and completed the French version of the following questionnaires: Borderline Symptom List (BSL-23), Brief Version of the Pathological Narcissism Inventory (B-PNI), Interpersonal Reactivity Index (IRI), Buss-Perry Aggression Questionnaire (BPAQ), Barratt Impulsiveness Scale (BIS-11), Social Functioning Questionnaire (SFQ), Self and Interpersonal Functioning Scale (SIFS) and Personality Inventory for DSM-5- Faceted Brief Form (PID-5-FBF). The TARS-PD was completed by well-trained psychologists specialized in PD treatment. Descriptive analyses and regression between self-reported questionnaires and the five factors of the TARS-PD as well as its total score were performed to determine which variables from the self-reported questionnaires completed by the individuals contribute most strongly to the statistical prediction of the variables of the TARS-PD rated by the clinicians.Results The subscales that significantly contribute to the Pathological Narcissism factor (adjusted R2=0,12) are: Empathy (SIFS), Impulsivity (negatively; PID-5), and Entitlement Rage (B-PNI). The subscales associated with the Antisociality/Psychopathy factor (adjusted R2=0,24) are Manipulativeness, Submissiveness (negatively), and Callousness from the PID-5, and Empathic Concern (IRI). The scales contributing substantially to the Secondary gains factor (adjusted R2=0,20) are Frequency (SFQ), Anger (negatively; BPAQ), Fantasy (negatively) and Empathic Concern (IRI), Rigid Perfectionism (negatively) and Unusual Beliefs and Experiences (PID-5). Low motivation (adjusted R2=0,10) is significantly explained by Total BSL score (negatively) and Satisfaction (SFQ) subscale. Finally, the subscales significantly associated to Cluster A features (adjusted R2=0,09) are Intimacy (SIFS) and Submissiveness (negatively, PID-5).Conclusion Some scales from self-reported questionnaires demonstrated modest but significant associations with TARS-PD factors. Those scales might be useful in the scoring of the TARS-PD and provide additional information for patients’ clinical orientation

    Violence conjugale commise et subie : profils personnologiques de personnes avec un trouble de personnalité limite

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    Objectif Les troubles de la personnalitĂ© et la violence conjugale (VC) sont deux problĂ©matiques reconnues comme des enjeux majeurs en santĂ© publique associĂ©es Ă  de graves rĂ©percussions individuelles et sociĂ©tales. Plusieurs Ă©tudes ont documentĂ© les liens entre le trouble de personnalitĂ© limite (TPL) et la VC, mais nous en connaissons trĂšs peu quant aux traits pathologiques spĂ©cifiques contribuant Ă  la VC. L’étude vise Ă  documenter le phĂ©nomĂšne de VC commise et subie chez des personnes souffrant de TPL et Ă  dresser des profils Ă  partir des facettes de la personnalitĂ© du ModĂšle alternatif pour les troubles de la personnalitĂ© du DSM-5.MĂ©thode Cent huit participants/participantes avec un TPL (83,3 % femmes ; MĂąge = 32,39, É.-T. = 9) rĂ©fĂ©rĂ©es Ă  un programme d’hĂŽpital de jour Ă  la suite d’un Ă©pisode de crise ont rempli une batterie de questionnaires comprenant les versions françaises du Revised Conflict Tactics Scales, Ă©valuant la VC psychologique et physique, commise et subie, et du Personality Inventory for the DSM-5 — FacetedBrief Form, Ă©valuant 25 facettes pathologiques de la personnalitĂ©.RĂ©sultats Parmi les participants/participantes, 78,7 % rapportent avoir dĂ©jĂ  commis de la VC psychologique, alors que 68,5 % en auraient Ă©tĂ© victimes, ce qui est plus que les estimations publiĂ©es par l’Organisation mondiale de la santĂ© (27 %). De plus, 31,5 % auraient commis de la VC physique, alors que 22,2 % en auraient Ă©tĂ© victimes. La VC semble bidirectionnelle puisque 85,9 % des personnes ayant commis de la VC psychologique rapportent aussi en subir et 52,9 % des personnes ayant commis de la VC physique rapportent en ĂȘtre Ă©galement victimes. Des comparaisons de groupes non paramĂ©triques indiquent que les facettes HostilitĂ©, MĂ©fiance, DuplicitĂ©, Prise de risques et IrresponsabilitĂ© distinguent les personnes violentes physiquement et psychologiquement des personnes non violentes. Des rĂ©sultats Ă©levĂ©s aux facettes HostilitĂ©, DuretĂ©/InsensibilitĂ©, Manipulation et Prise de risque caractĂ©risent les participants/participantes victimes de VC psychologique, alors qu’une Ă©lĂ©vation aux facettes HostilitĂ©, Retrait, Évitement de l’intimitĂ© et Prise de risque et un rĂ©sultat faible Ă  la facette Tendance Ă  la soumission distinguent les participants/participantes victimes de VC physique des non-victimes. Des analyses de rĂ©gression mettent en Ă©vidence que la facette HostilitĂ© explique Ă  elle seule une variance significative des rĂ©sultats de VC commise, alors que la facette IrresponsabilitĂ© contribuerait de façon substantielle Ă  la variance des rĂ©sultats de VC subie.Conclusion Les rĂ©sultats font Ă©tat de la prĂ©valence Ă©levĂ©e de VC chez des personnes aux prises avec un TPL ainsi que de son caractĂšre bidirectionnel. Au-delĂ  du diagnostic de TPL, certaines facettes spĂ©cifiques de la personnalitĂ© (dont l’HostilitĂ© et l’IrresponsabilitĂ©) permettent de cibler les personnes plus Ă  risque de commettre de la VC psychologique et physique et d’en subir.Objective Personality disorders and intimate partner violence (IPV) are two problems recognized as major public health issues associated with serious individual and societal repercussions. Several studies have documented the links between borderline personality disorder (BPD) and IPV; however, we know very little about the specific pathological traits contributing to IPV. The study aims to document the phenomenon of IPV committed and suffered in persons with BPD and to draw profiles from the personality facets of the DSM-5 Alternative Model for Personality Disorders (AMPD).Method One hundred and eight BPD participants (83.3% female; Mage = 32.39, SD = 9.00) referred to a day hospital program following a crisis episode completed a battery of questionnaires including the French versions of the Revised Conflict Tactics Scales, evaluating physical and psychological IPV committed and suffered, and the Personality Inventory for the DSM-5- Faceted Brief Form, evaluating 25 pathological facets of personality.Results Among the participants, 78.7% report having committed psychological IPV, while 68.5% have been victims, which is more than the estimates published by the World Health Organization (27%). In addition, 31.5% would have committed physical IPV, while 22.2% would have been victims. IPV appears to be bidirectional since 85.9% of participants who are perpetrators of psychological IPV also report suffering from it and 52.9% of participants who are perpetrators of physical IPV report being also victims. Nonparametric group comparisons indicate that Hostility, Suspiciousness, Duplicity, Risk-Taking, and Irresponsibility facets distinguish physically and psychologically violent participants from nonviolent participants. High results on Hostility, Callousness, Manipulation, and Risk-taking facets characterize participants who are victims of psychological IPV, while an elevation in Hostility, Withdrawal, Avoidance of intimacy, and Risk-taking facets and a low result on the Submission facet distinguish participants who are victims of physical IPV from non-victims. Regression analyzes show that the Hostility facet alone explains a significant variance in the results of IPV perpetrated, while the Irresponsibility facet contributes substantially to the variance of the results of IPV experienced.Conclusion Results show the high prevalence of IPV in a sample of persons with BPD, as well as its bidirectional nature. Beyond the diagnosis of BPD, certain specific facets of the personality (including Hostility and Irresponsability) make it possible to target persons at greater risk of committing and suffering from psychological and physical IPV
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