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La mandibule édentée, un stress en implantologie postérieure ?
La finalité de cette réflexion était de mettre en exergue les difficultés thérapeutiques rencontrées en implantologie, au niveau de la mandibule postérieure édentée. De part, l'ancienneté de l'édentation et la situation unique de la mandibule, siège de puissants muscles élévateurs et abaisseurs, un certain nombre de problématiques chirurgicales transparaissent. La résorption osseuse corrélée à la présence du conduit mandibulaire constitue en soi un risque majeur. Le risque de lésion nerveuse est à apprécier sérieusement, en raison des séquelles irréversibles qui peuvent en résulter. Par ailleurs, la densité osseuse importante, synonyme d'une vascularisation peu développée, nous expose à un éventuel risque d'échauffement et de compression osseuse, d'où un risque d'ostéite post-opératoire. La présence de la glande submandibulaire quant à elle, créant une excavation de la corticale linguale mandibulaire, nous expose au risque de perforation de cette corticale. Enfin, la pauvreté de tissu kératinisé remettra en question la pérennité de nos traitements. Face à l'insuffisance osseuse, les greffes osseuses de préférence autogène constituent la meilleure alternative chirurgicale. Néanmoins la technicité de ces chirurgies et leur morbidité, peut nous amener à orienter notre choix vers les implants courts dont la fiabilité n'est plus à démontrer. Enfin, dans le cas où la qualité des tissus nous apparaîtra défavorable, l'indication de lambeau positionné apicalement ou de greffe gingivale libre devra être envisagée.CLERMONT FD-BCIU Odontol. (631132226) / SudocCLERMONT FD-BCIU-Santé (631132104) / SudocSudocFranceF
Étude rétrospective de la consultation pluridisciplinaire de pathologies de la muqueuse buccale au CHU de Dijon
Introduction : La cavité buccale est un site de constitution complexe qui peut être le siège de lésions reflétant des pathologies locales ou systémiques. But : L'objectif était d'étudier les caractéristiques des patients de la première année de consultation de la réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) des pathologies de la muqueuse buccale. Matériel et méthode : Il s'agissait d'une étude rétrospective des dossiers de patients reçus en RCP de décembre 2011 à décembre 2012. La cavité buccale a été examinée par les 3 référents (odontologue, dermatologue et chirurgien maxillo-facial). Les examens complémentaires (biopsies, biologie, imagerie) et la conduite à tenir ont été déterminés selon l'inspection. Les éléments suivants ont été analysés : âge, sexe, motif de consultation, antécédents, habitus, traitements actuel, praticien référent, signes généraux et fonctionnels, description lésionnelle, orientations diagnostiques, examens complémentaires, suivi. Résultats : Echantillon : 44 patients d'âge moyen de 61 ans ont été reçus, surtout des femmes (n=28) et des non-fumeurs (n=36), adressés principalement par des praticiens libéraux: généralistes (n=17) et dentistes (n=17). Motif : Il s'agissait d'une demande d'avis diagnostique pour 42 patients et d'une prise en charge thérapeutique pour 2. Examens complémentaires : 22 biopsies ont été réalisées, 7 sérologies, 7 bilans immunologiques, 1 biologie générale, 1 scanner et 1 cone-beam. Diagnostics : Le lichen plan (n=17) touchait surtout des femmes (n=13) avec un âge moyen de 60 ans et un terrain psychogène pour 5 patients. Les lésions traumatiques touchaient 9 patients dont 3 fumeurs, d'âge moyen de 55,6 ans. 6 patients d'âge moyen de 62,5 ans présentaient une infection (mycoses, papillomes verruqueux et atteinte par coxsackie). Pour 3 patients il s'agissait d'une pemphigoïde cicatricielle (âge moyen de 78 ans). 2 avaient une pathologie liée aux effets indésirables d'un psychotrope (âge moyen 64 ans). 2 patientes (âge moyen 61,5 ans) présentaient une diapneusie. 1 femme de 88 ans était prise en charge pour un syndrome de Görlin. 1 patiente de 34 ans était atteinte de langue géographique. 1 homme de 66 ans avait un cancer épidermoïde. 1 femme de 65 ans était diagnostiquée glossodynie. Prise en charge : Un traitement a été prescrit chez 22 patients. 41 patients nécessitaient d'être revus, dont 31 en RCP. Conclusion : L'étude permet de discerner les pathologies les plus fréquemment adressées. A plus long terme, la RCP pourrait fournir une base de données iconographique et des échantillonnages de patients permettant une étude approfondie de ces pathologies. Les pathologies de la muqueuse buccale se situent au carrefour de spécialités médicales et chirurgicales. Face à ce caractère pluridisciplinaire, l'intégration d'autres spécialités pourrait être suggérée en complément des praticiens déjà présents, dans l'optique d'une prise en charge optimale des patients.BORDEAUX1-Bib.electronique (335229901) / SudocSudocFranceF
Comparaison de l'activité sous anesthésie générale de deux centres: les services odontologiques du CHU de Dijon et du CH Guy Thomas de Riom
Introduction: l'anesthésie générale (AG) en odonto-stomatologie a longtemps été liée à la réalisation d'actes de chirurgie. Elle a aussi été associée à la prise en charge des patients à besoins spécifiques, mais en proposant principalement des avulsions. En France, l'HAS a défini en 2005 des indications de l'AG grâce à un consensus d'experts. Il n'existe que peu d'études à haut niveau de preuve concernant l'AG et en particulier sur des adultes. Les modalités de prise en charge comme le nombre de réitérations, le temps d'intervention ou encore le type d'intervention ne sont pas décrites dans la littérature. Le but de cette étude est de comparer la population et les activités sous AG des services d'odontologie du CHU de Dijon et du CH Guy Thomas de Riom afin de vérifier si leurs indications d'AG sont en accord avec les recommandations décrites dans le rapport de la HAS, et de déterminer quels sont les facteurs jouant sur le temps d'intervention. Matériel et méthodes: sur les deux centres une étude rétrospective a été effectuée grâce à une base de données de chaque centre sur l'année 2010. Résultats: de cette étude ressort une hétérogénéité des pratiques concernant l'utilisation de l'AG. Le temps d'intervention est lié au nombre d'avulsion et de soins. Le type d'intervention est lié à l'âge du patient. Discussion: l'AG est encore fréquemment utilisée pour la chirurgie mais peu pour les soins. Pour améliorer cela, il serait nécessaire d'instaurer une coopération entre les différents services d'odontologie et de réunir les compétences des praticiens d'odontologie conservatrice, de prothèse et de chirurgie buccale, de faciliter l'accès aux chirurgiens dentistes dans les blocs opératoires et de créer de nouveaux centres pour satisfaire la demande croissante de soins dentaires sous AG. Conclusion: cette étude montre que les deux centres étudiés sont différents, de part leurs activités et la formation des équipes soignantes. Le CH Guy Thomas de Riom offre la possibilité aux patients d'être pris en charge sous AG par l'unité de soins spécifiques, alors que le service d'odontologie du CHU de Dijon s'adapte à la demande environnante et tente de pallier la faiblesse de l'offre en soins buccodentaires de la région.CLERMONT FD-BCIU Odontol. (631132226) / SudocCLERMONT FD-BCIU-Santé (631132104) / SudocSudocFranceF
Préparation pré-implantaire par comblement sinusien et gestion de ses complications : une étude rétrospective de 81 cas au CHU de Dijon
Introduction : La restitution du volume
osseux par greffe de comblement sinusien (GCS) ou sinus-lift est la
technique de référence en vue d'une réhabilitation implanto-portée
dans les secteurs maxillaires postérieurs. L'objectif de cette étude
était d'étudier la survie implantaire après GCS et de décrire les
différentes complications et leur gestion. Matériel et méthode :
Une étude de cohorte rétrospective fut menée sur l'ensemble des
cas de GCS du service d'odontologie de Dijon réalisées entre janvier 2005
et décembre 2014. Deux procédures ont été constatées : en 1 temps
avec pose d'implant simultanément à la GCS et en deux temps avec
pose d'implant secondairement. Résultats : Quatre-vingt
une GCS sur 69 patients furent réalisées pour 163 implants posés.
Quatre implants furent déposés pour cause de péri-implantite. Neuf
cas de perforation de membrane sinusienne peropératoire furent notés
sans incidence sur les implants. Un cas de résorption importante
du greffon a empêché la pose d'implants. Aucun cas de désunion de
voie d'abord, d'hémorragie massive ou de fibro-intégration ne fut constaté.
Conclusion : La GCS reste la technique de première
intention dans la préparation préimplantaire des secteurs postérieurs
maxillaires édentés. La correcte gestion des complications assure
la survie implantaire et la réussite prothétique
Gangrenous cervicofacial cellulitis from odontogenic infection: two clinical cases
Introduction: Cervicofacial cellulitis resulting from common odontogenic infections is rare but serious, with life-threatening complications and potential general or local complications. Observation: Two cases are discussed here. The first observed case concerned a 32-year-old patient, affected by gangrenous cellulitis, following the avulsion of teeth number 38. The second observed case was of a chronic periapical infection being left untreated. The urgency of these two cases required the coordination of medical and surgical specialist teams to ensure a stable and successful treatment, involving surgical treatment, drug therapy, and reanimation. Discussion: The inadequate treatment or chronic dental infections, associated with immunosuppression and some cofactors (tobacco, alcohol, drugs, pregnancy, etc.), can lead to severe case of cellulitis. Medical and surgical management should be carried out as soon as possible to prevent the onset of serious complications such as mediastinitis, septic shock, and thrombophlebitis
Diagnostic d’un lymphome non hodgkinien mandibulaire primitif pour mobilités dentaires multiples : un cas
Introduction : Les lymphomes primitifs
osseux mandibulaires ont été décrits pour la première fois par Parker
et Jackson. Les lymphomes constituent le deuxième cancer de la tête
et du cou, après les carcinomes épidermoïdes. Les localisations
mandibulaires sont rares et ne représenteraient que 0,6 % des cas.
Observation : Nous exposons, à travers une observation,
les caractéristiques cliniques et radiologiques du lymphome mandibulaire
ainsi que ses modalités de prise en charge chez une patiente de
50 ans. Le traitement est médical par une chimiothérapie. Discussion :
Les lymphomes de la tête et du cou sont presque toujours des lymphomes B
Ă grandes cellules. Ils peuvent ĂŞtre confondus avec une pathologie
odontogène. Le chirurgien oral ne doit pas ignorer cette pathologie
dont le taux de rémission complète est de 60 à 80 % à un an
Complication of facial cellulitis: muscle hematoma after surgical treatment of complicated pericoronitis
Observation: A 24-year-old man was referred to the dental emergency department for the management of a left submandibular cellulitis. The origin was a mandibular third molar. Drainage of the cellulitis and avulsion of the tooth were performed under general anesthesia. The follow-up was marked by a secondary infection of peri-zygomatic hematoma requiring a second drainage procedure. Discussion: The origin of the hematoma was a tear of the insertions of the mandibular elevators secondary to the trismus. The patient underwent two back-to-back general anesthesia procedures with tight trismus making induction and intubation difficult. Conclusion: A two-stage treatment with initial drainage and delayed avulsion after improvement of trismus is discussed
Leucémie aiguë myéloïde : le tableau clinique est parfois trompeur
Les auteurs se proposent, à partir de deux observations cliniques, de montrer qu’une LAM
(leucémie aiguë myéloïde) peut, d’un côté, se présenter de manière classique avec
confirmation biologique d’emblée et, de l’autre, se traduire par des manifestations
cliniques, masquées par un contexte particulier où il est difficile de suspecter une LAM
en première intention.
L’intérêt de cette communication est de montrer qu’à partir de signes cliniques très
différents tant dans l’exubérance que dans la discrétion, le diagnostic reste le même
alors que l’issue est totalement opposée. Il ressort de cette expérience que toute
expression buccale d’une pathologie générale doit être systématiquement bilantée dès sa
prise en charge initiale
Le rôle de l’odontologiste dans le cadre du syndrome SAPHO : cas cliniques et revue de la littérature des signes oro-faciaux
Introduction : Le syndrome SAPHO est une affection rare associant des signes
ostéo-articulaires et cutanés. C’est une maladie douloureuse et invalidante
atteignant plus fréquemment les femmes que les hommes. Les signes cliniques au niveau de
la sphère oro-faciale sont rarement évoqués. Observations : Les signes
cliniques oro-faciaux évocateurs de ce syndrome ont été rapportés chez un homme de 50 ans
et la prise en charge odontotologique d’une femme de 39 ans atteinte d’un syndrome SAPHO
est décrite. Discussion : L’odontologiste peut être amené à diagnostiquer un
syndrome SAPHO devant certains signes oro-faciaux évocateurs qui font l’objet d’une revue
de la littérature. De plus, il apporte sa contribution dans la prise en charge des lésions
oro-faciales liées directement au syndrome ou indirectement mais dont le traitement
nécessite des précautions particulières ainsi que par la recherche de foyers infectieux
avant l’instauration des traitements du syndrome SAPHO. Conclusion :
L’odontologiste doit jouer un rôle actif dans la prise en charge du syndrome SAPHO tant
sur le versant diagnostique que thérapeutique
Duration of treatment with bisphosphonates at the time of osteonecrosis of the jaw onset in patients with rheumatoid arthritis. Review.
International audienceIntroductionRheumatoid arthritis (RA) is a frequent and co-morbid condition. One of the main complications is induced osteoporosis. Treatments related to this complication significantly modify oral and implant management. Affected patients represent a population at intermediate risk of osteonecrosis of the jaw (ONJ). The objective was to search the literature for durations of treatment with bisphosphonates at the time of ONJ occurrence in patients with RA in order to obtain an average duration.Materials And MethodsA bibliographic search in the PUBMED/MEDLINE database was carried out using the following equation “(osteonecrosis) AND jaw) AND rheumatoid arthritis” with no time limitation. The primary study endpoint was the duration of treatment with bisphosphonates (BP) at the time of ONJ onset in patients with RA.Results12 articles accounting for 50 patients were included. Patients had had a median of 46.8 months of treatment with BP before ONJ occurred. Mean, minimum and maximum treatment times were 48.68, 6 and 120 months, respectively. The standard deviation was 27.77 months.DiscussionThe median treatment duration in our cohort of patients with RA was less than that reported for osteoporosis. We therefore recommend that practitioners take additional precautions regarding oral surgery or implant procedures, particularly in patients with RA who have been treated with BP for more than 4 years