31 research outputs found

    Ces différences censées nous séparer

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    A une période où en Europe le racisme et la xénophobie faisaient la une des médias, je m'interrogeais sur ce que signifie, pour un individu, le fait d'être confronté à quelqu'un qui appartient à un univers différent du sien. Cette recherche fut menée dans deux établissements scolaires situés en zone d'éducation prioritaire, l'un en banlieue parisienne, et l'autre dans un quartier défavorisé de Bruxelles. Ces établissements, que rapprochaient les caractéristiques socioculturelles de la population qui les fréquentait, étaient organisés en référence à des principes radicalement différents en ce qui concerne la gestion de la différence culturelle: d'un côté elle était valorisée, de l'autre elle était niée. En comparant les discours et les pratiques des élèves dans chacun d'eux, j'ai cherché à saisir les effets de politiques d'intégration qui, à de nombreux égards, étaient opposées: la différence culturelle poste-t-elle plus ou moins de difficultés dans un environnement où elle est mise en valeur par rapport à un environnement où elle est passée sous silence? Mon attention fut consacrée, principalement, à l'analyse des discours et des comportements adoptés par les élèves à l'égard de ceux qu'ils considéraient comme appartenant à un autre groupe que le leur: quelles sont les différences dont ils parlent? Quelles sont celles qui leur posent problème, et pourquoi

    Les errances du sens. Balbutier des rites pour ne pas tomber

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    Un cadre plus normatif qu'il n'y paraît: les pratiques funéraires

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    Au cours des dernières années, le mot "dispositif" est entré dans l'usage courant. Notion passe-partout aux traits peu définis, ce terme s'est rapidement imposé comme s'il allait de soi et s'il s'utilise aujourd'hui dans des domaines variés, peu se sont interrogés sur les raisons susceptibles d'expliquer son succès soudain, encore moins sur ses enjeux. C'est bien ce questionnement que cet article tente d'amorcer

    Pour que le mythe puisse montrer la voie

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    Dans cette conférence, il sera question d’un mythe ancien qui récemment s’est mis à circuler dans nos sociétés : ce mythe s’intitule « la Descente aux Enfers d’Inanna ». Après que plusieurs versions de ce mythe aient été publiées aux États-Unis dans les années 80, celui-ci est arrivé en Europe où on le rencontre dorénavant sous la forme d’opéras, de spectacles de danse, de pièces de théâtre, et de sculptures. Son succès ne se limite pas au milieu artistique : ce mythe intéresse également de nombreux thérapeutes qui l’utilisent dans le cadre de leur clinique. Entre 2004 et 2010, je suis partie à la rencontre d’hommes et de femmes qui furent émus par cette histoire et qui ont veillé à ce que d’autres puissent, à leur tour, en faire l’expérience. Comparer les techniques utilisées par les uns et les autres pour faire « parler » le mythe met certes en lumière ce qui les sépare mais aussi, et surtout, ce qui les rapproche. Que l’on soit psychanalyste, art-thérapeute, conteur, chaman, ou que l’on ne jure que par le psychodrame, on est en effet confronté à un même défi : celui de permettre à une personne qui souffre de formuler son vécu d’une manière ou d’une autre pour se l’approprier, lui donner sens, et l’inscrire dans un devenir. Les techniques que l’on peut utiliser dans ce but sont certes variées, mais les principes sur lesquels elles reposent sont constants. À travers l’exemple du mythe d’Inanna, nous parlerons de la symbolisation, des conditions auxquelles elle est soumise, et des fonctions qu’elle remplit. Nous présenterons également quelques-uns des chemins qu’elle peut adopter

    Lorsqu'il s'agit de se taire. RĂ©flexions sur l'Ă©criture en compagnie de Maurice Blanchot

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    D’où vient à l’écrivain ce qu’il écrit ? Quel est ce avec quoi, par l’écriture, il entre en relation ? Cette question est au cœur de la pensée de Blanchot. Dans la réponse qu’il lui apporte, Blanchot accorde une place centrale à l’expérience d’une rencontre de celui qui écrit avec un au-delà de la réalité visible, qui prend la forme d’une parole. En écho à la manière dont des artistes et des psychanalystes parlent de la création aujourd’hui, son approche nous conduira à interroger la différence entre création et expression. Where does the source of writing lie? What is this which, through writing, the writer has encountered? This question lies at the core of Blanchot’s thought. In his answer, Blanchot gives a central role to the experience of an encounter between the person who writes and something beyond visible reality which takes the form of a speech. His approach, which echoes how some artists and psychoanalysts look at creation today, will enable us to question the difference between creation and expression

    Inanna : analyse de l'efficacité symbolique du mythe

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    The aim of this research was to analyse the transmission process of an ancient myth in modern-day Western society, and identify the forms under which it is used in therapy. Considering after François Laplantine that mythic materials are developed in response to particular psychic needs, I decided to identify some of the functions fulfilled in our society by the Sumerian myth “The Descent of Inanna” and explore the conditions under which it may serve psychological needs. Results show the importance of the role played by therapists in providing their patients with interpretation keys enabling them to employ a particular narrative as a mirror for their personal experience. As far as this condition is met, the fact that therapists and their clients do or do not belong to a same cultural system appears to have little importance. In other words, the transformative potential of a narrative would depend mainly on how it is presented to the subject and how it is believed. Results also underline the need for symbolic resources and the role artists play in this regard.Dans cette recherche, nous suivons le mythe la descente aux enfers d’Inanna depuis ses lointaines origines jusqu’aux formes variées à travers lesquelles il se donne à entendre aujourd’hui. Nous suivons son parcours en interrogeant les évolutions qui marquent son contenu au fil du temps, et les constances qu’elles révèlent. Une série d’entretiens, menés d’une part avec des artistes qui ont créé autour de ce mythe des projets de création, et d’autre part avec des thérapeutes et guérisseurs utilisant le mythe dans le cadre de pratiques à visée thérapeutique, permet d’interroger les différentes modalités à travers lesquels se met en place le processus d’efficacité symbolique. Nous voyons que par-delà les différences évidentes entre des approches thérapeutiques que tout semble séparer, un certain nombre de points communs peuvent être dégagés, laissant entendre que la symbolisation, processus aux visages multiples, se nourrit toujours des mêmes recettes. Ce voyage en compagnie du mythe d’Inanna est l’occasion d’interroger la nature du symbole et de l’image en tant que réserves de sens. Il est l’occasion, également, d’aborder la manière dont agissent, sur ceux qui les entendent et sur ceux qui les créent, les histoires. Il est surtout un prétexte pour étudier les modalités de l’imaginaire, et les fonctions éventuelles qu’il remplit au niveau individuel et collectif. Cette réflexion, qui s’ancre à l’interface de la psychanalyse et de l’anthropologie, est l’occasion d’articuler des approches qui trop souvent sont séparées : celle des modalités psychiques de symbolisation, et celle des ressources culturelles qui viennent soutenir et nourrir ce processus de production de sens.(PSY 3) -- UCL, 201

    Piette Albert, Fondements Ă  une anthropologie des hommes

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    Sur les traces de l'Autre

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    Un jour, Robert Steichen m'a proposé comme par boutade d'effectuer une lecture critique de ses écrits. Sa demande était formulée sous forme d'une question qui évoquait étrangement le "Qui suis-je?é adressé à Ulysse par le sphinx. C'est une question à laquelle nul ne peut répondre sinon en son nom propre, et c'est donc en mon nom que je tente dans cet article d'y répondre, en vous proposant un des multiples regards que l'on peut poser sur son oeuvre
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