93 research outputs found

    La Chine (postmoderne) créée par le tourisme: Le tai-chi, l'opium, Mao et la techno

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    This article discusses the contradictory representations of an imaginary China as invented by the French tourist industry discourse : on the one hand the traditional Orientalist representation of a mythic, reified and timeless China, and on the other hand, the increasingly obvious assessment of China as modern and contemporary. The fact that the tourist industry evokes a contemporary, ambitious and active China, tends, however, to deconstruct the Orientalist imaginary of a timeless China which they themselves describe. Tourist industry discourse negotiates this contradiction by insisting on a post-modern dimension. As they adapt their products to new Chinese realities, the travel agents present an “Oriental post-modernity” - a world where an eternal, both contemporary and a-historic, present prevails - instead of a “lost Orient”. They sell the utopian dream of a harmonious world, a seamless modernity which would not have “melted into air” local cultures and traditional practices.Cette Ă©tude discute des reprĂ©sentations contradictoires de la Chine imaginaire telle qu'elle est inventĂ©e par le discours touristique français : la reprĂ©sentation orientaliste traditionnelle d'une Chine mythique rĂ©ifiĂ©e et intemporelle d'un cĂŽtĂ©, et la prise en compte, de plus en plus flagrante, non seulement d'une Chine moderne mais aussi contemporaine de l'autre. L'Ă©vocation rĂ©currente par le discours touristique d'une Chine au prĂ©sent, ambitieuse et agissante, n'est-elle cependant pas susceptible de dĂ©construire l'imaginaire orientaliste d'une Chine a-historique telle que la prĂ©sentent les voyagistes ? Nous postulons que le discours touristique nĂ©gocie cette contradiction par l'insistance qu'il met Ă  donner une dimension postmoderne Ă  la Chine. Adaptant leurs produits aux nouvelles rĂ©alitĂ©s chinoises, les voyagistes substituent un “Orient postmoderne” Ă  l'ancienne reprĂ©sentation d'un “Orient-passĂ©â€: la condition chinoise serait celle d'une “postmodernitĂ© orientale”, un monde de l'Ă©ternel prĂ©sent, sans histoire mais contemporain. Ils vendent Ă  leur clients l'utopie d'un monde apaisĂ©, une modernitĂ© sans rupture qui n'aurait pas bouleversĂ© les pratiques et cultures locales traditionnelles

    Editorial

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    The theme of this latest number of Transtext(e)sTranscultures provides the occasion to remove a misunderstanding regarding the meaning of the concept transcultural, primarily by indicating that which it does not mean. To be quite clear, “transcultural studies” in our theoretical imaginary is diametrically opposed to that which substitutes the substantive intercultural for transcultural; intercultural being a term frequently considered, owing to a lack of intellectual rigour or to just plain i..

    Geopolitics of Knowledge and Cultural Displacements

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    The Lyon’s Institut Franco-chinois: the politicization of memory The writing of history is always an intervention from and in the present. We publish this thematic issue in the context of a spectacular eruption of Lyon’s Institut Franco-chinois (äž­æł•ć€§ć­ž or Sino-French University) onto the public stage. Neglected over several decades after its official closure in 1946, the fecund and instructive history of the Institute re-surfaced, a decade ago, when the City of Lyon decided to valorize this und..

    Devenir moderne, rester Chinois : Pratiques discursives autour de l’Institut franco-chinois de Lyon (1921-1946)

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    L’environnement scientifique et culturelle de cette Ă©cole de prĂ©paration aux Ă©tudes supĂ©rieures en France avait pour finalitĂ© principale de former cette diaspora intellectuelle temporaire afin qu’elle joue ensuite son rĂŽle historique dans le devenir moderne de la Chine. Le label d’école de la modernitĂ© est donc plus que lĂ©gitime. Par contre, affirmer que l’Institut puisse avoir Ă©tĂ© un lieu oĂč des individus se sont constituĂ©s en tant que « sujets chinois » constitue une proposition moins Ă©vidente. Si l’expĂ©rience particuliĂšre de l’IFCL n’épuise pas le processus, nous faisons l’hypothĂšse qu’elle cristallise nĂ©anmoins des pratiques discursives qui ont contribuĂ© Ă  façonner un « sujet chinois moderne», expression que le prĂ©sent essai devra tenter d’éclairer

    GĂ©opolitique de la connaissance et transferts culturels

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    ActualitĂ© mĂ©morielle et politique de l’Institut franco-chinois de Lyon (1921-1946) L’écriture de l’histoire est toujours une intervention dans le prĂ©sent. Nous publions ce volume thĂ©matique dans le contexte d’une irruption inĂ©dite, et spectaculaire, de l’Institut franco-chinois de Lyon (zhongfa daxue äž­æł•ć€§ć­Š) dans l’espace publique. NĂ©gligĂ© pendant plusieurs dĂ©cennies aprĂšs sa fermeture officielle en 1946, la riche et Ă©difiante histoire de l’Institut avait refait surface, il y a une dizaine d’an..

    Editorial

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    The theme of this latest number of Transtext(e)sTranscultures provides the occasion to remove a misunderstanding regarding the meaning of the concept transcultural, primarily by indicating that which it does not mean. To be quite clear, “transcultural studies” in our theoretical imaginary is diametrically opposed to that which substitutes the substantive intercultural for transcultural; intercultural being a term frequently considered, owing to a lack of intellectual rigour or to just plain i..

    Editorial

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    La thématique de ce nouveau numéro de Transtext(e)s offre l'occasion de lever un malentendu récurrent autour de la signification du concept de transculturel en précisant au passage ce à quoi il ne correspond pas. Les Etudes transculturelles se situent dans des imaginaires théoriques à l'exact opposé de celles auxquelles on ajoute le substantif interculturel, terme considéré trop souvent, par ignorance et manque de rigueur intellectuelle, comme synonyme du précédent. La perspective intercultur..

    : Qu Qiubai, penseur de la modernité culturelle

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    Qu Qiubai (1899-1935), a Chinese revolutionary thinker of the May Fourth generation, developed a political critique of the Chinese cultural realm which he perceived as internally fragmented. He brought to the fore the cultural and linguistic rift between the Europeanized intellectual elites and the "masses". In the early nineteen thirties, as he reflected upon the coming into being of a common culture which would have to be both modern and popular, he was confronted with theoretical questions such as cultural colonialism, hybridity, and the lack of national identity. The singularity of his position lay in the tension between his marxian universalism and his geo-cultural decenteredness, as well as in a seemingly contradictory critique-cum-accomodation, of a europeanization of which he was himself the product. Qu Qiubai emphasized the idea of popularizing modernity and regarded it as a translation of European culture in the service of Chinese nation-building.Cet ouvrage se propose de prĂ©senter et de discuter les thĂšses de l'intellectuel rĂ©volutionnaire Qu Qiubai (1899-1935), militant et penseur de la modernitĂ© culturelle. Ecrits Ă  Shanghai au dĂ©but des annĂ©es mil neuf cent trente, les essais analysĂ©s ici interrogent des problĂ©matiques liĂ©es Ă  la culture populaire, Ă  la question d'une langue commune et au phĂ©nomĂšne d'« europĂ©anisation » de la Chine. Les Ă©crits de Qu Qiubai tĂ©moignent du moment singulier oĂč le processus de construction nationale, engagĂ© depuis la fin du XIXe siĂšcle, et confirmĂ© ensuite avec Mao Zedong, n'avait pas encore constituĂ© et uniformisĂ© un espace culturel et linguistique homogĂšne. Qu Qiubai pense le devenir culturel commun d'un sujet collectif, dispersĂ© et hĂ©tĂ©rogĂšne, dont le futur ne se rĂ©duirait pas Ă  un devenir peuple ou nation et qui ne soit pas une uniformisation de type jacobine d'une culture nationale et/ou prolĂ©tarienne. Critique de l'idĂ©e de langue nationale, il imagine une « langue commune » dans une forme non standardisĂ©e, dialogique dans sa relation avec les dialectes locaux et qui intĂšgre la problĂ©matique des classes sociales. Pourfendeur de la « Nouvelle culture » chinoise, « bourgeoise » et europĂ©anisĂ©e, il veut exploiter politiquement et rendre moderne la culture populaire en prenant en compte toute sa diversitĂ©. Il lit l'Ă©chec politique et social du mouvement communiste chinois (1927-1931) comme la consĂ©quence de l'inachĂšvement de la rĂ©volution culturelle et appelle Ă  la prise du « pouvoir culturel », comme Gramsci, Ă  la mĂȘme Ă©poque en Italie, Ă©crivait sur l'« hĂ©gĂ©monie culturelle » en tant que prĂ©alable Ă  la prise du pouvoir politique. Dans son approche mĂ©thodologique, cette Ă©tude vise Ă  mettre en Ă©vidence un auteur dont les thĂšses se sont trouvĂ©es minorĂ©es par une gĂ©opolitique de la connaissance et des disciplines masquant les productions thĂ©oriques du « non-Occident ». A la fois produits et critiques d'une modernitĂ© qui fut aussi une acculturation pour la Chine, les Ă©crits de Qu Qiubai contestent toute possibilitĂ© d'invoquer une tradition intellectuelle « chinoise » et/ou « orientale » considĂ©rĂ©e dans son extĂ©rioritĂ© et dans sa diffĂ©rence avec un « Occident ». Si Qu Qiubai est aussi un thĂ©oricien chinois, nous le lisons ici d'abord comme un penseur de (dans) la modernitĂ©

    (Re)Inventing ‘Realities’ in China

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    HĂ©ritiers de la dimension Ă  l’origine coloniale et donc mondiale de la modernitĂ©, nous sommes soucieux de contributions qui traversent et transcendent les catĂ©gories construites des espaces gĂ©oculturels sans pour autant Ă©luder les singularitĂ©s historiques des diffĂ©rents contextes dans lesquels se dĂ©ploient la dynamique de la modernitĂ©, ses aliĂ©nations, ses rĂ©sistances et sa puissance crĂ©ative. ÉlĂ©ment constitutif, depuis le milieu du xixe siĂšcle, de cette modernitĂ©, La Chine s’affirme aujour..
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