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    La matrice ou le drageoir aux transgressions Lectures croisées des pathologies féminines fin-de-siècle

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    L’arrivée de 1900 terrifie les consciences françaises. Le sentiment de déréliction véhiculé par cette apocalypse s’incarne de manière privilégiée dans l’organe génital féminin. Il est celui qui a permis la première transgression : sa mise à nu sécrète les éléments d’une épiphanie redoutable. La littérature et la clinique fin-de-siècle captent cette inclination et mettent en scène les multiples transgressions féminines : transgressions psychiques (folles et hystériques), corporelles (avortées et femmes châtrées), pathologiques (syphilitiques et nymphomanes) ou encore sexuelles (onanistes et saphistes) balayent toutes les productions écrites de l’époque. L’objectif de cette communication serait ainsi d’étudier la représentation de ces transgressions du sexe féminin dans les textes romanesques, du naturalisme au décadentisme, mais aussi des textes issus de la clinique, thèses et articles de médecine, montrant par là une complémentarité des écritures. A cette question s’ajoute celle de la finalité : pourquoi exposer le mal ? Faire le choix d’une telle thématique n’est-ce pas proprement provocateur ? Ne traduit-il pas, in fine, une volonté du romancier et du médecin de s’affirmer soi-même comme transgressif ? Dans quelle mesure cette exposition ne correspondrait-elle pas à un exercice cathartique ? Nous analyserons cet espace de tension organique et littéraire posée par la matrice fin-de-siècle
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