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    L’enfant Zèbre et le lapin : apport de la médiation assistée par le lapin

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    International audienceLa psychothérapie assistée par un média vivant - l’animal - mobilise en lui-même une dimension relationnelle spécifique (Brun et al. 2011). La médiation par le vivant engendre une expérience subjective en deux dimensions, une dimension sensorielle en lien avec les informations émotionnelles, corporelles, posturales, sensorielles, kinesthésiques, et une dimension relationnelle. Elle implique une interaction entre les différents protagonistes de ce dispositif, sujet - professionnel - animal.Le média animal pose d’emblée le sujet en tant qu’acteur de sa prise en charge, dans un espace concret qui pose des limites, celles de l’animal, et inscrit le sujet dans un cadre temporel bien défini (dans l’ici et le maintenant). Dans cet espace, chacun donne et reçoit dans un mode de communication non verbal (i.e. le langage tonico-postural) favorisant l’ancrage corporel ainsi que l’accordage sensoriel et relationnel. Le cadre de travail est celui de l’interaction libre (Lorin de Reure, 2016) propice à l’espace potentiel (Winnicot, 2002) indispensable au processus thérapeutique, par l’introjection, la créativité et le vécu expérientiel de la triangulation (thérapeute – animal – patient). En médiation animale, la rythmicité est multiple : la rythmicité du cadre avec la régularité des séances, du rythme inhérent à l’individu et à l’animal et du dispositif avec les qualités naturelles de l’animal (pour un ouvrage de référence sur les médiations, voir Brun et al., 2011).Il s’agit d’une médiation thérapeutique active et structurée dans le sens où un objectif thérapeutique est posé et partagé entre le thérapeute et le patient à partir de la demande. Les objectifs thérapeutiques sont posés suite à l’analyse du comportement problème (conceptualisation du cas et analyse fonctionnelle à partir du modèle OREZA, Padovan, 2019, voir figure 1). L’objectif de ce chapitre est de montrer un exemple de médiation assistée par le lapin auprès d’un enfant « zèbre ». Ces enfants sont appelés « zèbres » du fait de leur différence quant à leur profil cognitif et émotionnel. Ces enfants se caractérisent par une vivacité intellectuelle et sont sujets aux débordements émotionnels. Dans ce contexte, nous nous sommes ainsi intéressées au cas d’une petite fille (que l’on nommera F.) présentant des difficultés de régulation émotionnelle pour illustrer l’apport de la médiation animale dans la prise en charge centrée sur la gestion des émotions et des stratégies associées
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