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La traduction comme appropriation : le cas des toponymes étrangers
Apparemment simple à première vue, la traduction des toponymes pose un certain nombre de problèmes relevant à la fois de la linguistique et de la culture au sens large. Tout d’abord, il n’est pas tout à fait évident de circonscrire ce qu’on appelle un toponyme si ce n’est en lui appliquant le trait [locatif] ; il apparaît alors de nouvelles classes de toponymes comme les objets célestes (der Halleysche Komet = la comète de Halley), les bâtiments (der Pariser Triumphbogen = l’Arc de triomphe) ou les lieux mythiques ou fictifs (Utopia = Utopie) qui ne sont pas celles de l’onomastique traditionnelle. En deuxième lieu, on constate des différences morphosyntaxiques, telle la détermination qui peut être présente en allemand et pas en français ou vice versa (Sachsen = la Saxe ; der Mars = Mars). Pour le même toponyme, la référence peut aussi changer (der Genfer See = le lac Léman, der Aralsee = la mer d’Aral et non *le lac d’Aral). S’ajoute à ces phénomènes une dimension qu’on peut qualifier de « poids de l’histoire » : la traduction étant une appropriation, plus un toponyme étranger aura de liens historiques avec une culture donnée, plus on aura tendance à le traduire et inversement. Ceci en dépit des recommandations des Nations Unies en matière de traduction des toponymes.Even if the translation of toponyms appears to be simple on a first approach, it can be difficult on a linguistic level as well as on a more general “cultural” level. First, it is not easy to define what a toponym is; it possesses only a [locative] semantic feature. There are classes of toponyms like celestial objects (der Halleysche Komet = la comète de Halley), buildings (der Pariser Triumphbogen = l’Arc de triomphe) as well as mythical or fictive places (Utopia = Utopie) that all differ from the traditional classes of onomastics. Second, there are morphosyntactical differences as determination which can appear in German and not in French and vice versa (Sachsen = la Saxe; der Mars = Mars). For a same toponym, the reference can change (der Genfer See = le lac Léman, der Aralsee = la mer d’Aral and not *le lac d’Aral). There is also an aspect which is eligible as “the effect of history”: Translation means adapting a name to your own. The more a foreign toponym has contacts to a given culture, the more it will be translated; despite of the recommendations of the United Nations in matters of translation of toponyms
« Plus » est-il synonyme de « mieux » ? Logiciels commerciaux contre logiciels libres du point de vue de l’ergonomie
Pour conforter leur place et se donner un avantage compétitif durable, les entreprises présentes sur le marché des industries de la langue sont continuellement amenées à enrichir leurs produits en y intégrant de nouvelles fonctionnalités, voire à changer régulièrement leurs interfaces ou leurs formats de données. Or cette politique est parfois confrontée à la réticence des utilisateurs pour qui la surabondance fonctionnelle constitue souvent un handicap. Le marché des mémoires de traduction n’échappe pas à cette règle, d’où la réaction de certains acteurs de se tourner vers le logiciel libre. Quelles sont les fonctions qui doivent être à tout prix présentes dans un logiciel de mémoire de traduction ? Desquelles peut-on peut aisément se passer ? Nous partirons dans cette étude du logiciel libre OmegaT pour en évoquer les forces et les faiblesses et nous ferons un détour par certains produits commerciaux. Une tendance moderne du marketing est illustrée par le concept de « subtraction » consistant à la réduction des produits aux besoins principaux. En bref, il s’agira de traiter de l’ergonomie parfois défaillante de produits toujours plus compliqués et souvent éloignés des besoins réels des traducteurs : innovation ne signifie pas complexité accrue, « plus » n’est pas forcément « mieux ».To strengthen their market position and provide a sustainable competitive advantage, companies on the language industries market are continually trying to enhance their products by incorporating new features, or by changing the look and feel of their programmes or even the format of their output data on a regular basis. However, this strategy is sometimes greeted reluctantly by users who tend to experience this functional overload as a handicap. The translation memory market is no exception to this rule, which explains why some translators turn to free software. Which functions are indispensable for translation memory software and what is not absolutely necessary? As well as looking into these matters, this paper will also deal with the free software programme OmegaT and look at its strengths and weaknesses compared to some of the commercial products. A modern trend of marketing is illustrated by the concept of “subtraction”, a method which consists in reducing a product to its basic functions. This contribution deals with the ergonomics of translation memories which are more and more complicated and are often far removed from the real needs of translators: “more” is not always “better” and innovation does not necessarily mean increased complexity
Editorial
Le traitement lexicographique des noms propres pose problème pour plusieurs raisons : tout d’abord, alors qu’il existe pour les noms communs de nombreux dictionnaires sous forme électronique ou papier, le choix est nettement plus réduit en ce qui concerne les noms propres, a fortiori dans un environnement multilingue. Ensuite, bien souvent, les informations qui sont données à propos d’un nom propre sont de nature encyclopédique alors que bien souvent, c’est d’informations syntactico-sémantiqu..
L’environnement des noms propres d’entreprises en traduction dans le contexte boursier (allemand-français)
Introduction Le mot Bourse prend en français tantôt la majuscule, tantôt pas, ce qui permet de distinguer le nom propre d’un marché public du bâtiment qui l’abrite ainsi que des autres significations usuelles du mot comme le petit sac destiné à contenir de l’argent. Comme nous l’indiquent les bons dictionnaires monolingues, la première Bourse avec un grand B aurait été l’hôtel particulier de la famille van der Burse, à Bruges en Belgique. Ce patronyme a peut-être été tiré de l’objet bursa sig..
Entre transcodage et reformulation : les procédés de traduction
Grass Thierry. Entre transcodage et reformulation : les procédés de traduction. In: Cahiers d'Études Germaniques, numéro 49, 2005/2. Reformulation(s) pp. 43-53
La traduction des arrêts de la Cour de Justice des Communautés européennes. De l’adaptation à la localisation
Grass Thierry. La traduction des arrêts de la Cour de Justice des Communautés européennes. De l’adaptation à la localisation. In: Cahiers d'Études Germaniques, numéro 56, 2009/1. Traduire, adapter, transposer. Actes du colloque international. Montpellier, 15, 16 et 17 mai 2008. pp. 169-181
La traduction juridique bilingue français-allemand : problématique et résolution des ambiguïtés terminologiques
Law terminology differs from other terminologies because of the plurality of legal systems; this involves an inadequacy of referential identity of the notions which can all be reduced to a definition. Translation of legal concepts from French into German implies the determination of primary terms, which lexical fields have to be studied in contrast with the help of lexical functions as they are defined by the linguist Igor Mel'cuk. The study of lexical fields constitutes the preliminary towards the conception of a contextual assistance in legal translation in form of a bilingual relational database French-German.La langue du droit se distingue des autres terminologies du fait de la pluralité des systèmes juridiques impliquant une non-identité référentielle des notions qui se ramènent toutes à une définition. La traduction des concepts juridiques du français vers l'allemand suppose la détermination de termes premiers dont les champs notionnels seront étudiés en contraste à l'aide des fonctions lexicales définies par le linguiste Igor Mel'cuk. L’étude des champs notionnels constitue un préliminaire à la réalisation d'une aide contextuelle à la traduction juridique sous la forme d'une base de données relationnelle bilingue français-allemand
« Plus » est-il synonyme de « mieux » ? Logiciels commerciaux contre logiciels libres du point de vue de l’ergonomie
International audienceTo strengthen their market position and provide a sustainable competitive advantage, companies on the language industries market are continually trying to enhance their products by incorporating new features, or by changing the look and feel of their programmes or even the format of their output data on a regular basis. However, this strategy is sometimes greeted reluctantly by users who tend to experience this functional overload as a handicap. The translation memory market is no exception to this rule, which explains why some translators turn to free software. Which functions are indispensable for translation memory software and what is not absolutely necessary? As well as looking into these matters, this paper will also deal with the free software programme OmegaT and look at its strengths and weaknesses compared to some of the commercial products. A modern trend of marketing is illustrated by the concept of “subtraction”, a method which consists in reducing a product to its basic functions. This contribution deals with the ergonomics of translation memories which are more and more complicated and are often far removed from the real needs of translators: “more” is not always “better” and innovation does not necessarily mean increased complexity.Pour conforter leur place et se donner un avantage compétitif durable, les entreprises présentes sur le marché des industries de la langue sont continuellement amenées à enrichir leurs produits en y intégrant de nouvelles fonctionnalités, voire à changer régulièrement leurs interfaces ou leurs formats de données. Or cette politique est parfois confrontée à la réticence des utilisateurs pour qui la surabondance fonctionnelle constitue souvent un handicap. Le marché des mémoires de traduction n’échappe pas à cette règle, d’où la réaction de certains acteurs de se tourner vers le logiciel libre. Quelles sont les fonctions qui doivent être à tout prix présentes dans un logiciel de mémoire de traduction ? Desquelles peut-on peut aisément se passer ? Nous partirons dans cette étude du logiciel libre OmegaT pour en évoquer les forces et les faiblesses et nous ferons un détour par certains produits commerciaux. Une tendance moderne du marketing est illustrée par le concept de « subtraction » consistant à la réduction des produits aux besoins principaux. En bref, il s’agira de traiter de l’ergonomie parfois défaillante de produits toujours plus compliqués et souvent éloignés des besoins réels des traducteurs : innovation ne signifie pas complexité accrue, « plus » n’est pas forcément « mieux »
Les dérivés de noms propres en allemand moderne, une approche traductionnelle
La déonomastique (terme encore assez inusité en français, seulement 58 occurrences repérées avec le moteur de recherches Google !) consiste en l’étude des dérivations formées sur la base d’un nom propre. On trouve aussi parfois comme acception de ce terme le changement de classe du nom propre au nom commun (Marathon # ville der Marathon, Figaro # personnage fictif der Figaro), synonyme de ce qu’on nomme antonomase du nom propre ; nous ne considérerons pas ce dernier sens dans l’étude qui va..