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Evaluation du niveau de connaissance des patients sur la gestion du traitement par les antis vitamines K dans le service de cardiologie de Ouagadougou
Introduction: les antivitamines K (AVK), traitement anticoagulant oral le plus largement prescrit, posent un réel problème de santé publique du fait de leur risque iatrogène. L'objectif de cette étude était de préciser le niveau de connaissance des patients sur la gestion de leur traitement par les AVK.
Méthodes: il s'est agi d'une enquête transversale descriptive réalisée au CHU-Yalgado Ouédraogo, sur une période de 03 mois : du 1er mars au 31 mai 2012. Un questionnaire a été administré aux patients bénéficiant d'un traitement AVK depuis au moins un mois.
Résultats: soixante-dix patients ont été inclus dans l'étude dont 30 hommes. L'âge moyen était de 49 ans ± 16 ans. Les cardiopathies et la maladie thromboembolique veineuse justifiant l'institution du traitement AVK étaient retrouvées respectivement dans 58,6% et 41,4% des cas. Le nom de l'AVK et la raison exacte du traitement étaient connus respectivement dans 91,4% et 67,1% des cas. Plus de la moitié des patients (68,6%) savaient que les AVK rendaient le sang plus fluide. Quarante-six patients (65,7%) citaient l'INR comme examen biologique de surveillance du traitement et seulement 28 patients (40%) connaissaient les valeurs cibles. La majorité des patients ne connaissait pas les risques encourus en cas de surdosage (72,8%) et de sous-dosage (71,4%). Une automédication par anti-inflammatoire non stéroïdien était signalée par 18 patients (25,7%). Les choux (74,3%) et la laitue (62,9%), aliments à consommer avec modération, étaient les plus cités.
Conclusion: les connaissances des patients sur la gestion des AVK étaient fragmentaires et insuffisantes pour assurer la sécurité et l'efficacité du traitement. La création d'un programme d'éducation thérapeutique sur les AVK s'avère alors nécessaire
Les accidents du traitement anticoagulant dans le Service de Cardiologie du Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouedraogo de Ouagadougou (Burkina Faso)
Etudier le profil des patients hospitalisés pour hémorragie sous traitement anticoagulant. Il s’est agi d’une étude rétrospective à visée descriptive sur une période de 02 ans allant du 1er Janvier 2007 au 31 Décembre 2008, dans le Service de Cardiologie du Centre Hospitalier Universitaire- Yalgado Ouédraogo. Tous les patients hospitalisés présentant une hémorragie sous anticoagulant ont été inclus dans l'étude. L’âge moyen des patients était de 49,31 ± 17,68 ans, le sex-ratio était de 2,17. L’infarctus du myocarde était la première indication du traitement anticoagulant avec une fréquence de 21,05%. L’anti Vitamine K (AVK) a été pourvoyeur d’hémorragies dans 63,16% (n = 12) des cas contre 36,84% (n = 7) pour les Héparines de Bas Poids Moléculaire (HBPM); Il s’agissait de 10 cas d’hémorragie majeure et de neuf cas d’hémorragie mineure. La durée moyenne du traitement AVK était de 16 semaines ± 58 semaines. Le saignement par le tractus digestif était le plus fréquent (31,58%) et dans 89,47% des cas, le traitement était associé à un antiagrégant plaquettaire. L’arrêt définitif de l’anticoagulant constituait la prise en charge de l’accident hémorragique dans 73,68%. Il y avait quatre (21,05%) décès. L’inaccessibilité des antidotes comme le sulfate de protamine et les PPSD (Prothrombine Proconvertine Stuart B) constituent un véritable frein à la prise en charge adéquate des complications; mais une meilleure éducation de patients utilisateur de ces drogues constituerait la plus importante des préventions, car plus de 50% de ces accidents sont évitables
Apport de l’épreuve d’effort dans la prise en charge des cardiopathies ischémiques
L’épreuve d’effort un moyen diagnostic utile pour les cas de suspicion d’angor avec une faible sensibilité mais une bonne spécificité. Elle est également très utile dans l’évaluation du risque, de l’efficacité du traitement et la guidance des prescriptions médicales après contrôle des symptômes d’ischémie. L’objectif de notre travail était d’analyser l’apport de l’épreuve d’effort à la prise en charge des cardiopathies ischémiques dans le Service de Cardiologie du CHU YO. Il s’est agi d’une étude rétrospective sur 60 patients ayant bénéficié d’une épreuve d’effort de janvier 2012 à décembre 2013. L’épreuve d’effort a été réalisée sur tapis roulant selon le protocole de Bruce modifié. Soixante patients ont bénéficié d’une épreuve d’effort durant notre période d’étude. L’âge moyen des patients était de 49 ± 10,8 ans. Le sex-ratio était de 1,2. Tous les patients avaient effectué l’épreuve d’effort sur tapis roulant. Un antécédent de coronaropathie était noté chez 22 patients. La recherche d’une insuffisance coronarienne était l’indication de l’épreuve d’effort dans 83% des cas. Elle était démaquillée dans 78% des cas. L’épreuve d’effort était arrêtée pour effort maximal dans 46 cas (soit 77%). La durée moyenne de l’effort était de 11,7 mn ± 3,2. Dix pour cent des patients avaient eu une épreuve d’effort positive et 10% une épreuve d’effort litigieuse. Notre étude va en outre contribuer à vulgariser d’avantage cet examen qui reste peu prescrit dans notre environnement et même parmi les médecins cardiologues. Cependant, des efforts restent à faire afin d’améliorer la qualité de la pratique de cet important examen dans la prise en charge des coronaropathies dans un contexte de pays à ressources limitées