35 research outputs found

    L’anaphylaxie alimentaire chez le sĂ©nior : analyse des donnĂ©es du RAV de 2002 à 2020

    No full text
    Entre 2002 et 2020, 172 anaphylaxies alimentaires observĂ©es chez le sĂ©nior ont Ă©tĂ© rapportĂ©es au RAV. On observe un sex-ratio H/F de 0,85 et une moyenne d’ñge de 67,3 ans (60–93). Les allergĂšnes les plus frĂ©quents sont d’origine vĂ©gĂ©tale : en premier, les lĂ©gumineuses (20 cas), puis les cĂ©rĂ©ales (16 cas) et les fruits Ă  coque (15 cas), principalement la noisette. Les protĂ©ines PR-10 sont en cause dans au moins 11,7 % des anaphylaxies. À l’instar du soja, les anaphylaxies attribuĂ©es Ă  Cor a 1 sont surtout rapportĂ©es par des allergologues exerçant en Belgique et dans le nord-est de la France. Les anaphylaxies liĂ©es aux viandes rouges et abats sont les plus frĂ©quentes (24 cas soit 13,9 %), toujours associĂ©es Ă  un syndrome alphaGal quand il est recherchĂ©, 16 sont attribuĂ©es aux crustacĂ©s, 8 aux mollusques et aux poissons respectivement et 6 cas Ă  Anisakis. Cette sĂ©rie confirme la raretĂ© de l’allergie au lait de vache et Ă  l’Ɠuf chez le sĂ©nior. Le RAV a colligĂ© 4 anaphylaxies de grade I, 77 de grade II, 84 de grade III et 5 de grade IV dont un dĂ©cĂšs. La gravitĂ© est significativement liĂ©e Ă  des antĂ©cĂ©dents de cardiopathie ou HTA. Quarante pour cent des sujets avaient dĂ©jĂ  prĂ©sentĂ© une allergie dans le passĂ© avec l’aliment suspectĂ© et seulement 55 % disposaient d’un stylo d’adrĂ©naline et 33 % d’un plan d’action. Cette grande sĂ©rie souligne l’intĂ©rĂȘt d’un bilan allergologique dĂ©taillĂ© chez le sujet ĂągĂ©. Leur prise en charge doit non seulement comporter un protocole de soins d’urgence avec auto-injecteur d’adrĂ©naline, mais aussi une Ă©ducation thĂ©rapeutique et diĂ©tĂ©tique pour le patient et son entourage. Elle devrait ĂȘtre formalisĂ©e par un PAI, Ă  l’instar de l’enfant scolarisĂ©, compte tenu du risque de rĂ©cidive, des comorbiditĂ©s et perte d’autonomie pour certains
    corecore