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AGROECOLOGIE : LE CHAINON MANQUANT ROLE DE CONSOMMATEURS ET D'ONG DANS LES PROCESSUS EMERGEANT D'APPRENTISSAGES
N° ISBN - 978-2-7380-1284-5International audienceAcademic texts on agro-ecology are often too limited to production systems. When notions of food systems and food value chains are described they introduce the consumer as a choice taker, reflecting neoclassical economic theory. The study of the emergence of two agroecological chains in Benin and Belgium explains how consumer demands are key learning resources for chain co-creation. In the case of the fair trade rice chain an NGO stimulates the cocreation process while in the beef chain in Gaume consumers who are directly involved in a deliberative process bring about this questioning. Agroecology, Food Systems, Participatory Research, Consumers, Learning process, Food Chain, Knowledge's, Biodiversity, Stock Farming, Rice Farmin
Rencontre avec David Van Reybrouck: nous colonisons l'avenir ou comment la crise démocratique rejoint la crise écologique
La crise écologique est aussi affaire de démocratie. Les experts du climat nous ont aidé à poser un diagnostic clair sur l’origine humaine du dérèglement climatique. Aujourd’hui, cette crise dont nous subissons les effets un peu plus chaque année, nous impose aussi de revisiter notre système démocratique. Celui-ci, face à l’inertie des acteurs politiques, est à la fois menacé par le simplisme et le repli des mouvements populistes et la fuite en avant des techno-optimistes qui se jouent des limites planétaires.
Depuis 10 ans, David Van Reybrouck réfléchit et expérimente de nouvelles formes de prises de décisions citoyennes. Il est l’initiateur et le promoteur du tirage au sort d’assemblée citoyenne. Il est à l’origine du G1000 (Contre les élections 2014). Il a inspiré la Conférence Citoyenne Climat en France (2021) et soutient l’expérience institutionnelle unique de parlement citoyen permanent en communauté germanophone belge.
Plus récemment, il a écrit un bref essai en faveur de la justice climatique. Ses travaux d’historien sur la colonisation (Congo 2012, Revolusi 2022) l’amènent aujourd’hui à s’interroger sur l’exploitation et la colonisation des générations futures que génère la crise climatique (Nous colonisons l'avenir, 2023). Cette rencontre sera enrichie par la présence de Pepijn Kennis (député Région Bruxelloise, mandaté par agrora, et Anne Lamesch (Echevine de la transition écologique, Arlon)16. Peace, justice and strong institution
La recherche en agroécologie reste marginale
L’étude IAASTD1 réalisée il y a 10 ans par plus de 300 chercheurs a mis en évidence la nécessité de changer de modèle agricole. Est-ce que les conclusions de cette étude ont eu des répercussions dans le secteur de la recherche agricole en Belgique ? Lesquelles ?
Tout d’abord, il faut relever que la publication du rapport IAASTD a fortement inspiré et influencé Olivier De Schutter qui dans la foulée a sorti son rapport aux Nations unies sur le lien entre le droit alimentation et l’agroécologie. A partir de là , Olivier De Schutter comme expert reconnu a joué un rôle pour légitimer et catalyser l’agroécologie, notamment au sein des ONG qui ont fait la jonction avec les associations paysannes liées à la Via Campesina.
En décembre 2016, l’évènement Agroecology in Action organisé à Bruxelles a rassemblé la ma- jorité des acteurs belges engagés dans l’agroécologie. Cet événement a soutenu l’appropria- tion dans la société civile de l’agroécologie, élargi sa base en y incluant des acteurs de la santé (mutuelles), de la lutte contre la pauvreté et des grandes associations de défense de l’environ- nement (IEW, Greenpeace). Tout ceci a nourri le lien entre production agricole et alimentation au sein des systèmes alimentaires, ce que l’industrialisation de l’agriculture avait détruit.
Par contre, vu l’organisation très sectorielle et corporatiste des structures historiques de l’agriculture en Belgique (syndicat agricole majoritaire), on ne peut pas dire que l’agroé- cologie y ait rapidement fait des émules. En conséquence, ce n’est qu’en 2019 qu’on voit apparaitre pour la première fois une référence à l’agroécologie dans la déclaration politique régionale du gouvernement wallon
La recherche-intervention pour une transition vers le développement durable
La transition vers le développement durable est ici abordée par la démarche de la recherche-intervention. L’implication des chercheurs dans une action collective les oblige à construire de nouveaux rapports entre recherche et acteurs de manière à rendre la première pertinente par rapport aux enjeux identifiés. La démarche étudiée dans cet article, le cas d’une filière bovine bio, comporte une étape d’identification des préoccupations et des points de vue. Leur analyse conduit, d’un côté à une proposition d’action qui reconfigure les relations et les stabilise via des objets intermédiaires, et de l’autre à une proposition de recherches qui peuvent répondre aux défis de l’action en cours. Ces recherches relèvent de différents modèles selon la manière dont les acteurs et les objets peuvent y être associés. Leurs résultats alimentent l’action en cours et débouchent sur un nouveau référentiel de filière.The transition towards sustainable development is tackled by the “deliberative research” approach. The involvement of researchers in the collective action, obliges them to build new relations between research and actors, making the research relevant regarding the identified stakes. The approach – in this case of an organic beef food chain – starts by an identification step of concerns and viewpoints. The analysis leads on one hand to a proposal of action, which reconfigures the relations and stabilizes intermediary objects and on the other hand to research proposals which are intended to give answers to issues related to the action. These researches are related to different models according the way they associate actors and objects. Their outcomes feed the running action and open to a new food chain «référentiel» (frame of reference)
Vivre dans un monde abimé : une proposition pour une justice écologique par l'enquête
peer reviewedThe question of how to inhabit our damaged worlds becomes pressing and the notion of environmental justice, which emerged in the 1980s, is an attempt to respond to this situation. But this concept has been essentially thought around the notion of fair distribution of environmental risks among humans. Today however, the ecological upheavals and destruction of refuge for living beings increasingly mark the end of risk-based management toward the recognition of sustainably damaged worlds and the obligation to adapt. Based on a critical analysis of literature, this article argues this shift to adaptation shows the limits of the normative approach of environmental justice and forces us to propose complementary ones. A first move exists in literature to develop multispecies or socio-ecological justice by insisting on the importance of a relational approach to justice with other living species. Following this, we propose to go further by including inquiry approaches in ecological justice issues. These inquiries—led by publics who try to respond to their troubles—allow us to think of justice with precariousness, in a situated and relational approach, as already being a means and not only an end to inhabiting our damaged worlds. This leads us to propose a version of ecological justice enriched with four dimensions: epistemological, relational, temporal and responsibility.10. Reduced inequalities15. Life on land17. Partnerships for the goal
Transition and ecologisation of waloon agriculture: trajectories of farmers in conservation agriculture
peer reviewedCet article s’intéresse aux trajectoires de transition d’agriculteurs engagés dans le mouvement d'« Agriculture de Conservation des sols » en Région Wallonne (Belgique). L'agriculture de conservation vise à restaurer ou à maintenir la fertilité des sols ainsi qu'à enrayer l'érosion de ces derniers par la mise en œuvre de techniques telles que la réduction du travail du sol (techniques de non-labour), la couverture permanente des sols et les rotations de cultures appropriées. Ce modèle agricole se développe aujourd'hui dans de nombreux pays et gagne peu à peu la reconnaissance d'institutions publiques. L’interprétation du processus de transition vers l’agriculture de conservation reste néanmoins ambiguë, car cette dernière s’inscrit dans des perspectives diverses et parfois contradictoires : initiative technique, économique, agronomique ou encore écologique. Le cadre analytique choisi est celui de la théorie multi-niveaux de la transition, considérant l'agriculture de conservation comme une niche d'innovation « par retrait », se construisant par décrochages successifs du labour en tant qu'institution du régime de l'agriculture conventionnelle. À travers les trajectoires de trois agriculteurs engagés dans des techniques de non-labour, il s'agira de saisir les modalités d'articulation et de désarticulation entre l'agriculture de conservation, d'une part, et le labour et l'agriculture conventionnelle, d'autre part. Cette analyse permettra de comprendre dans quelles perspectives les agriculteurs inscrivent leur pratique de l'agriculture de conservation ainsi que la position qu'ils lui donnent par rapport à l'agriculture conventionnelle
Focus EMU, February 22, 2005
Une opinion rédigée et transmise à la Première ministre et aux Ministresprésidents
régionaux par un collectif de signataires
Histoire de fermiers ou de clochers ? Les boerenmarkten: émergence des marchés fermiers en Flandre
peer reviewedIntroduction de l'article : Comme de nombreuses histoires, celle des boerenmarkten (marchés fermiers en Flandre) débute sur fond de revendications. La fusion des communes, imposée par l'Etat central, n'est pas sans entraîner quelques réactions de protestation. En Flandre, le petit village de Baaigem, non loin de Gand, fait de la résistance : un gros rocher est symboliquement planté à l'entrée du village en signe de protestation contre l'intégration contrainte dans une entité plus vaste, celle de la commune de Gavere. Mais cette poussée revendicatrice va entraîner Baaigem de l'opposition à la fusion jusqu'à la reconstruction de son identité villageoise.
En 1978, Baaigem se saisit du programme de "l'année du village" en Flandre pour redécouvrir son patrimoine architectural et rural. Cette quête d'harmonie entre le passé et le présent, l'homme et la nature, le village et ses paysages attire de nombreux artistes qui trouveront dans ce cadre champêtre leur source d'inspiration. La convivialité vécue lors de l'organisation des manifestations fait rêver au paradis perdu de la démocratie participative que l'Etat central a confisqué avec l'opération de fusion. Le village de Baaigem se construit ainsi en opposition au monde de la ville, de l'éphémère et de l'impersonnel, de la bureaucratie. Mais la force du petit village réside encore davantage dans la médiatisation, dans l'image de Baaigem que le programme "l'année du village" a fait circuler en Flandre à travers journaux, radios et TV : Baaigem est devenu un paysage champêtre où pointe le clocher de l'église, une rue, une place, un café qui piègent la sympathie des visiteurs, lecteurs ou téléspectateurs... Cette sympathie est d'autant plus spontanée que Baaigem incarne la résistance du petit face au grand, de la tradition face à l'urbanisation et la modernisation. Ainsi, un peu malgré eux les "villageois" deviennent fiers de leur village et de leur mode de vie campagnard. Ils se laissent redéfinir à travers un double espace : l'espace local, celui de l'animation de "l'année du village", et l'espace virtuel des médias dont les retombées locales définissent aussi les habitants de Baaigem
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