26 research outputs found

    Prologue

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    « Cheikha » : artiste. Au commencement, il y a un chant pour porter les paroles d’un peuple, la ‘ayta, le « cri ». Il y a cette particule devant un prénom, ce titre magnifique, honorifique « cheikh », « cheikha » : le chef, l’ancien, le maître. Et puis, l’histoire est passée là-dessus. Le chant a éclaté en morceaux, boudé par les jeunes générations. Cherchant malgré tout à séduire encore, il s’est maquillé de paroles scandaleuses, s’est entouré de pratiques licencieuses. Chioukh et cheikhat o..

    Conclusion

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    L’étude de la cheikha constitue un prisme à travers lequel peuvent être mis en évidence le fonctionnement et le dysfonctionnement de la société marocaine dans la synchronie et dans la diachronie. En tant que marginale, la cheikha est un révélateur des mécanismes inhérents à sa société et des tensions qui s’y exercent. Parce qu’elle est intimement liée à la gestion et à la remise en question des normes, aux fondements même du pouvoir et de la logique sociale, elle est, d’une part, celle qui pr..

    Introduction

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    « Il y a faute contre la morale courante, il y a rupture par rapport à la coutume. Mais c’est précisément cette rupture qui amène une évolution. C’est en transgressant les interdits qu’on passe à un stade supérieur. Le seul problème qui est essentiel, consiste à déterminer qui est capable de supporter le poids de la transgression. » « Cheikha » ! À l’énoncé de ce terme, il nous vient des images de fêtes, de chants, de danses, de gaieté et de réjouissances. Pourtant, suivant l’intonation qu’on..

    Le corps, la voix, le voile

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    À travers la figure exemplaire des cheikhat c’est l’ensemble des mutations et contradictions du Maroc moderne que l’auteur donne à voir. Entre tradition et modernité. Entre villes et campagnes. Entre islam et islamisme. Mais aussi entre tradition et folklore, entre émancipation et exploitation. La cheikha, chanteuse traditionnelle autrefois respectée et honorée, seule maîtresse de la fête, est devenue une danseuse lascive méprisée, repoussée aux franges de la misère et de la prostitution. Que..

    Le corps, la voix, le voile

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    À travers la figure exemplaire des cheikhat c’est l’ensemble des mutations et contradictions du Maroc moderne que l’auteur donne à voir. Entre tradition et modernité. Entre villes et campagnes. Entre islam et islamisme. Mais aussi entre tradition et folklore, entre émancipation et exploitation. La cheikha, chanteuse traditionnelle autrefois respectée et honorée, seule maîtresse de la fête, est devenue une danseuse lascive méprisée, repoussée aux franges de la misère et de la prostitution. Que deviennent ces femmes ? Qui revendique une parenté avec les cheikhat ? On s’en détache, on s’en distingue. On les met à distance. Transgresser les espaces, entre les hommes et les femmes, du domaine public au domaine privé, de l’intime à la rue, tel est l’ultime outrage des cheikhat aux normes sociales. Corps séduisant, corps licencieux, la cheikha incarne le contre-exemple, la femme affranchie des codes de bonne conduite qui régissent la société marocaine. Une enquête aux fortes consonances humaines sur une face cachée du Maghreb.À Rkia et Nawa

    Chapitre premier. Construction historique d’un personnage fantasmatique

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    Les cheikhat, figures emblématiques des festivités marocaines, suscitent bien des questions. À travers la singularité du rôle et de la fonction de ces femmes se révèlent implicitement les cohérences et incohérences de la société marocaine. Or que sait-on sur la cheikha en somme ? Presque rien. Disséquée avant d’être étudiée, elle a surtout fait l’objet d’intérêts indirects : à travers la ‘ayta (son chant) ou bien à travers sa représentation en public. Le terme même de cheikha suscite bien des..

    Chapitre 3. Vers une reconquête des espaces sociaux

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    La cheikha voit son parcours professionnel, tout comme sa situation personnelle, imposés et déterminés par une série de facteurs et d’implications sur lesquels elle n’a qu’une influence relative. Pour pallier cette situation, les cheikhat s’organisent entre elles. Pour détourner l’ostracisme dont elles sont victimes, elles mettent en place des stratégies informelles qui visent à organiser un espace autonome, indépendant de celui de la société. LES ENJEUX DE LA RECONNAISSANCE PROFESSIONNELLE E..

    Chapitre 2. Les données de la marginalité

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    Les femmes sont les garantes des valeurs de la communauté. Il leur revient la transmission des principes moraux, et du patrimoine culturel. Or, la cheikha, en raison de son rôle et des obligations de sa fonction transgresse le référentiel féminin. De cette façon, elle remplit un rôle social car elle favorise la redéfinition et la consolidation des règles ainsi que le défoulement des tensions ; mais elle se présente aussi, de fait, comme un personnage hors normes et marginalisé. LA TRANSGRESSI..

    Le risque émotionnel en cancérologie. Problématiques de la communication dans les rapports entre soignants et soignés

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    L'univers du soin en cancérologie s'affirme comme un haut lieu émotionnel compte tenu de la gravité des pathologies qui y sont traitées. Les processus de rationalisation de la maladie par les patients sont en effet influencés par les représentations collectives du cancer qui n'intègrent pas les progrès thérapeutiques et assimilent toutes les formes de cancer à la mort. Une forte dimension émotionnelle innerve donc les relations soignants-soignés, notamment lors de l'information au malade et dans les temps de l'annonce. Or la qualité de la communication entre soignants et soignés dépend de la juste distance que le soignant doit maintenir avec le malade et de la juste mesure dans l'expression des émotions de l'un et de l'autre. Une trop grande empathie peut induire des débordements émotionnels. A l'inverse, les stratégies de distanciation des soignants peuvent conduire les patients à se sentir « chosifiés ». Pour réinvestir ce domaine et mieux répondre à la demande des patients, les équipes de soin se posent la question de la participation des malades dans la démarche thérapeutique et la gestion de l'information médicale. Or, « dire ou ne pas dire » induit de nouvelles problématiques. Le maintien d'une marge d'incompréhension et d'une distance par rapport à la réalité du cas clinique peut ainsi s'avérer nécessaire aux professionnels pour gérer l'angoisse de certains patients. Dans ce contexte, la gestion des risques en cancérologie ne concerne plus seulement les effets physiques des traitements mais aussi leurs implications sur le vécu émotionnel des patients

    Femme et marginalité au Maroc (le cas des cheikhat)

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