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    André Malraux et Taiwan : le mythe moderne d’une communauté culturelle globale

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    Pour André Malraux, un homme se doit de tout posséder, jusque et y compris sa propre mort. Sa conception d’un musée imaginaire est dans le droit fil d’une telle attitude philosophique ; elle fait de la construction de l’homme par l’art un mythe « moderne » mais, aujourd’hui, au temps des mutations liées à la mondialisation, ce mythe tel qu’il a été élaboré demeure problématique. En effet, on peut se demander à quel point cette notion d’une communauté culturelle globale, site de conservation et espace synergique qui se prête à fabriquer les connaissances, les codes et les rituels, bref l’éducation, la formation et la culture du « bon goût » des citoyens, est pertinente à présent. A partir de trois articles consacrés à Malraux par des spécialistes taiwanais, nous pensons pouvoir questionner ce mythe d’une communauté globale, à la lumière des écrits d’un contemporain d’André Malraux, Maurice Blanchot, sur la mort.Andre Malraux admired in a man a demiurge capable of creating his own universe by fighting against fate, even against his own death. His concept of « imaginary museum » resonates alongside his metaphysical speculation: the will to engage oneself in the quest for the aesthetic, which, through art, leads to the construction of man. Facing the challenging mutation of globalization, the modern myth of « man by art » such as Malraux had elaborated remains problematic. In fact, a question might here be asked: to which point the notion of a cultural global community, a site of conservation, a synthetic space which lends itself to educate the good taste of citizens, could still be pertinent today? Based on three articles consecrated to Malraux by Taiwanese specialists, this study intends to inquire into the myth of a global community in the light of the writings of a contemporary of Andre Malraux, Maurice Blanchot on the notion of death

    Aller plus loin, c’est déjà me lier au retour

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    De Judith à Claudia Au début du Moment voulu, le narrateur, « Je », après une longue séparation, retourne à l’appartement qu’il habitait jadis avec Judith. Celle-ci lui ouvre la porte. À première vue, le visage de Judith a peu changé, ce qui a pour conséquence de réveiller chez lui un passé enfoui : « Sa figure ou plutôt son expression qui ne variait presque pas, à mi-chemin entre le sourire le plus gai et la réserve la plus froide, ressuscitait en moi un souvenir terriblement lointain. » Ell..

    [[alternative]]普魯斯特與現代性書寫

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    [[sponsorship]]淡江大學法國語文學系[[notice]]補正完畢[[conferencetype]]國際[[conferencetkucampus]]淡水校園[[conferencedate]]20040514~20040515[[booktype]]紙本[[iscallforpapers]]Y[[conferencelocation]]臺北縣, 臺

    Maurice Blanchot, entre roman et récit

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    Le 14 septembre 2011, dans l’émission de Laure Adler Hors champ sur France Culture, Jean-Luc Godard tenait les propos suivants : « Question : Expliquez-nous la différence entre du cinéma vrai et des films, faire des films. Réponse : Les films on peut les voir, le cinéma on ne peut pas le voir. On peut juste voir ce qu’on ne peut pas voir… de l’inconnu ou des choses comme cela… Question : C’est cela que vous tentez de faire ? approcher de l’invisible… Réponse : Ce qu’on fait naturellement, ce que font beaucoup d’écrivains à leur manière. Quand j’étais adolescent, l’un des premiers livres qui m’avaient touché, c’est un livre de Maurice Blanchot… je ne connaissais rien à la philosophie et à toute cette école… c’était un livre qui s’appelait Thomas l’Obscur… voilà c’est Thomas l’Obscur… » Le 28 janvier 1942, à la sortie de Thomas l’Obscur, Thierry Maulnier faisait le commentaire suivant dans sa chronique littéraire : « Le premier roman de M. Maurice Blanchot constitue à n’en pas douter une des expériences les plus subtiles et les plus audacieuses qui aient été faites depuis longtemps pour faire dire aux mots plus ou autre chose que ce qu’ils ont coutume de dire dans leur emploi habituel. » Deux témoignages différents mais la même intuition sur un auteur à part qui a marqué toute une génération d’écrivains. L’intention de cet ouvrage collectif sur les romans et récits de Maurice Blanchot est justement de creuser cet informulé dans le connu du mot, autrement dit la manière dont l’écriture de Blanchot pose la question de l’invention du langage à travers l’acte de nomination : comprendre le combat que livre Thomas avec, pour ou contre le mot
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