229 research outputs found

    Chronique d'une culture conquérante : le taro (Tchad méridional et Nord-Cameroun)

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    Un Colocasia se diffuse actuellement, à parir du Nigéria, dans les régions du Tchad et du Nord-Cameroun. Le suivi de ce tubercule laisse apparaître un certain nombre de mécanismes, tant pour les acteurs de la diffusion que pour les groupes qui développent sa culture. Il permet à la fois d'exhumer le rôle des taros "archaïques" dans d'anciens agrosystèmes et de mieux percevoir certaines stratégies villageoises actuelles. Cette diffusion spontanée demanderait en outre à être prise en compte par les développeurs à l'écoute des besoins de sociétés villageoises. (Résumé d'auteur

    L'igname dans les Monts Mandara (Nord-Cameroun)

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    La littérature scientifique n'avait jamais signalé jusqu'alors que l'igname était cultivée au Nord-Cameroun, dans les monts Mandara, où vivent des groupes assez hétérogènes de montagnards, en particulier les Mofu et les Mafa, qui sont les plus nombreux. C'est le récit chez les Mofu de Duvangar d'une affaire portant sur le prêt non remboursé d'une tête d'igname qui permit de révéler l'existence de cette plante et de son rôle socio-culturel éminent dans cette région. L'igname en question est cultivée, dans des fosses aménagés aux abords des habitations, selon un rituel assez complexe. L'article décrit ce rituel, qui peut différer selon les groupes concernés. Il est vraisemblable que l'igname appartient à un fonds culturel ancien, permettant d'assurer l'identité territoriale et lignagère et aussi d'affirmer le pouvoir des chefs et des notables. (Résumé d'auteur

    Changer l'identité du bétail ? modifier ou enrichir les pâturages ? le nouveau dilemme des éleveurs mbororo, Cameroun, RCA et Tchad

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    International audienceL'identification des communautés mbororo à leur bétail n'est plus à démontrer : boeufs rouges des Wodaa'be et des Jaafun, boeufs blancs des Aku, boeufs blancs brahmanes des Bokolo, sans compter les produits de croisement de certaines sous fractions mbororo. Toutefois les mutations sont courantes et les boeufs d'héritage (asliiji ou horeeji) ne représentent parfois qu'un élément mineur des troupeaux. Tous ces zébus sont crédités, chacun, de comportements particuliers quant à leur déambulation et leur façon de pâturer. La recomposition des cheptels accompagne des choix de stratégies, pour de grandes transhumances longitudinales ou, au contraire, des replis sur des parcours plus modestes, ou encore pour servir d'amorce de sédentarisation auprès de « territoire d'attache ». Ces recompositions passent par des croisements avec des éléments clefs, comme le zébu de l'Adamaoua, le gudaali, pour servir un besoin de sédentarisation, et le zébu bo'deeji pour relancer la transhumance. Les changements d'identité de ces élevages peuvent être, et c'est souvent le cas, très rapides. Si les Mbororo ont accepté très tôt la couverture sanitaire proposée par les vétérinaires pour assurer leurs descentes sur les pâturages guinéens touchés par les glossines et qu'ils se procurent maintenant des médicaments sur les marchés et vaccinent même leurs animaux, ils ont toujours refusé les plantes fourragères et les pâturages améliorés proposés par les agrostologues. Toutefois, avec la dérégulation des transhumances sur fond de crise socioculturelle de leur société, et dans un cadre toujours plus instable, les Mbororo semblent aujourd'hui condamnés à d'autres formes d'élevages qui prendraient en compte prioritairement la nature des pâturages et moins celle des animaux. La double crise que connaît le nord du Cameroun, celles du coton et de l'élevage, pourrait constituer une chance pour envisager qu'éleveurs et cultivateurs partagent la même ressource. La mise en place d'une vulgarisation de masse des SCV (Système sur couverture végétale permanente) par la Sodécoton, et qui s'accompagne de culture de plantes de couverture, de production de graines et de savoir-faire pour y parvenir, inciterait des éleveurs de plus en plus privés de pâturages et de résidus de récoltes à produire leur propre biomasse

    L'homme et l'animal dans le bassin du lac Tchad

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    Le poney focalisait la société musey à la façon de celle voisine des Marba (Nord-Cameroun et Tchad). Il permettait la reproduction sociale en alimentant les dots et il favorisait l'épanouissement d'un genre de vie basé sur la chasse, la rapine et la guerre. Tout au long de sa carrière, de sa naissance à sa mort, le poney faisait l'objet de rituels et de soins qui lui conféraient une part d'humanité. Ces pratiques sont aujourd'hui en recul. Le poney s'est "démocratisé" au service de communautés villageoises où le laboureur a remplacé le guerrier. (Résumé d'auteur

    L'homme et l'animal dans le bassin du lac Tchad

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    Les Mofu, montagnards du Nord-Cameroun, vivent - ou plutôt vivaient - avec leurs insectes. Ils leur prêtent le même encadrement politique et les mêmes relations de parenté que les hommes. Un Dorylus Jaglavak, livre sinon la clé d'une grille classificatoire, du moins est-il au centre du monde des insectes. Ce Dorylus est recueilli par les Mofu pour assainir les habitations et y chasser les insectes indésirables, #Termitidae, #Formicidae... Sa manifestation passe par tout un rituel. Jaglavak livre aussi pour les chefs de massif les "pierres" de la guerre. Jadis l'observation de leurs comportements était source d'enseignement pour les gens du pouvoir. (Résumé d'auteur
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