21 research outputs found

    Gauguin and Van Gogh Meet the Ninth Art

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    This article analyses how a late twentieth-century/early twenty-first-century development in bandes dessinées, which combines historical novels with biographies, expresses paradoxical attitudes towards mythologies surrounding Paul Gauguin and Vincent Van Gogh. Firstly, I demonstrate that the paradox stems from a simultaneous desire for and suspicion of master narratives, identified as intrinsic to postmodernism by Linda Hutcheon. Then I establish how eight graphic novels perpetuate pre-existing mythological master narratives about Gauguin and Van Gogh. Nevertheless, those mythologies simultaneously arouse scepticism: myths do not express exemplary universal truths; myths are artificial and fictionalised constructs whose status in reality is dubious. The albums convey tension between desire and suspicion regarding myths by a variety of devices. These include sequenced panels, circular plots, unreliable witnesses, fictional insertions, parodies and mock realism

    La ligne claire continue

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    Depuis Bruno Lecigne (Les Héritiers d’Hergé, 1983), peu de travaux ont abordé l’héritage artistique du style graphique d’Hergé, connu sous le nom de « ligne claire ». Dans une première partie, nous verrons où l’on en est à l’heure actuelle. L’analyse de Lecigne est toujours d’actualité, même si l’on peut discuter de l’influence de Baudrillard sur son travail. On peut définir la ligne claire comme une combinaison de réalisme d'authentification, de précision géométrique, de caricature, et de couleurs pastel accentuées par des lignes noires d'épaisseur régulière. Selon Lecigne, Hergé porte des marques du classicisme : l'harmonie entre la forme artistique (ligne claire) et le contenu idéologique (catholicisme conservateur) communique un message sans ambiguïté, message porté par les héros mythologiques de ces séries. À la fin des années 1960 et au début des années 1970, les artistes se revendiquant de la ligne claire ont affiché des tendances modernistes, ils ont en particulier rejeté l'esthétique classique en faveur des simulacres baudrillardiens, sans référence à la réalité. Lecigne estime que les artistes qui produisent du simulacre, en supprimant la référence à la réalité, prolongent la ligne claire avec créativité. Dans un second temps, nous examinerons les développements de cet héritage depuis 1983. Le Genevois Exem (Emmanuel Excoffier) casse le modèle, en combinant classicisme et modernisme. Exem, tout en rejetant le réalisme, crée des simulacres, mais, en même temps, il re-mythologise le saint Tintin. Après une accalmie au milieu des années 90, les artistes redécouvrent la référence à la réalité. Mais ils ne recyclent pas la stratégie d'authentification du réalisme, leur référence au réel permettant des possibilités imprévues, voire modernistes Le roman graphique Rampokan, de Peter Van Dongen, sur la guerre d'indépendance d’Indonésie ne se limite pas à démythifier le héros, il utilise aussi des couleurs peu réalistes. Christian Cailleaux localise la plus grande partie de sa chasse au trésor déconstruite à New York (Harmattan. Le vent des fous), tout en introduisant une dissonance stylistique. L'occupation nazie en Hollande vue par Eric Heuvel (Un Secret de famille et La Quête d’Esther ) cassent l'harmonie classique entre forme et contenu. Exem, Van Dongen, Cailleaux et Heuvel compliquent utilement le travail critique. Ces artistes démontrent, en particulier depuis le milieu des années 90, que la disparition de la référence à la réalité n'est pas nécessairement une condition préalable à l'innovation. Les créateurs actuels peuvent être appelés « post-modernes »: ils prouvent que le rejet du classicisme par le modernisme est révolu. Leurs emprunts éclectiques au classicisme et au modernisme ignorent les définitions précédentes, et signent un réengagement constructif avec le réel

    A tale of three Candides: Sfar, Meyran and Delcourt recount Voltaire

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    Since the millennium, bande dessinée artists have retold Voltaire's Candide three times. The first Candide is by Joann Sfar, the second by Philippe Meyran, and the third, by Gorian Delpâture, Michel Dufranne and Vujadin Radovanovic, is being published by Delcourt. This article begins with a brief presentation of the work. Taking our three Candides in chronological order, I then examine how Sfar, Meyran and the Delcourt version retell the story. Specific excerpts are studied, with emphasis on how far they convey Voltaire's irony. We shall see how Sfar finds new ways to infuse Candide with irony. Analogies with medieval illuminations intimate that the great iconoclast is being sanctified. Moreover, Sfar's grotesque artwork contrasts with Voltaire's elegant prose. Thus, Sfar adds a visual dimension to Voltaire's incongruities between what is said and what is meant. Sfar also jokes about ideas raised by Voltaire including philosophical optimism, anti-Semitism and Utopianism. Meyran depicts the hero's sequence of misfortunes with faux naïf caricature. Thus, he makes visible an incongruity between narrative developments and the manner of their recounting. Yet Meyran usually weakens (or eliminates) irony, while playing down philosophical and polemical issues. The Delcourt version employs elegant, technically accomplished artwork. The narrative is not without irony although engagement is intermittent. This work places emphasis on recounting a fast-moving adventure rather than elaborating upon the story's philosophical underpinnings

    Gotlib's progress

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    This article traces the development of the French bande dessinée artist Marcel Gotlib (b.1934). In the following pages, we shall discuss Gotlib's strips Gai-Luron and Rubrique à brac, plus some of his work with Fluide glacial; we shall also draw upon an interview which Gotlib gave me in Paris, November 2001.1 As we shall see, Gotlib makes fun of the whole process of growing up in a French-speaking country; moreover, his jokes often hinge upon references to French history and culture which most French readers can recognise, but which most English-speakers cannot. The influence of a distinctively French-speaking historical and cultural heritage over Gotlib will become particularly apparent when we compare him to the American comic strip humorists of his day: Mad magazine and the Underground
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