Réflexions sur l'historisation du national-socialisme

Reflections on the historization of national-socialism, Saul Friedländer. A debate on how to study the 1933-1945 period has been opened by several German historians. They favor a « historization » of Nazism, which would make it possible to set those years in the continuity of German history. But reconsidering the national-socialist past according to such criteria is misleading ; above ail, it denies the specificity of the Hitlerite plan : deciding in Hannah Arendt's words « who is and who is not to live on our planet ».Friedländer Saul. Réflexions sur l'historisation du national-socialisme. In: Vingtième Siècle, revue d'histoire, n°16, octobre-décembre 1987. Dossier : L'Allemagne, le nazisme et les juifs. pp. 43-54

History and Memory: Lessons from the Holocaust

Opening Lecture, Graduate Institute of International and Development Studies Geneva, 23 September 2014 On 28 June of this year, as could be expected, all major media outlets mentioned that exactly a century earlier a young Serb nationalist, Gavrilo Princip, shot and killed the heir to the Hapsburg imperial throne, Archduke Franz Ferdinand, during the latter’s state visit to Sarajevo. The murder unleashed a series of events that, within a month or so, led to the opening salvos of World War I. ..

Préface

L’ouvrage de M. René Schwok représente une contribution à la connaissance de l’historiographie du national-socialisme qui dépasse le cadre des analyses de la politique étrangère de Hitler. En replaçant les études sur la politique étrangère dans le contexte des grands débats qui marquèrent et marquent plus que jamais l’interprétation du phénomène nazi, l’auteur nous apporte une somme d’éléments peu mentionnés jusqu’à présent en France. Il nous offre surtout une grille d’interprétation où les p..

Conclusion

Ces réflexions finales ne sauraient se rapporter à l’ensemble des sujets traités ici ; cependant, avant d’en venir à la conclusion en tant que telle, quelques remarques concernant le rapport du Général de Gaulle à Israël paraissent encore nécessaires. Un jugement serein concernant ce domaine demande peut-être plus de recul. Mais un point important ne saurait, dès maintenant, être escamoté : l’attitude du Général à la veille de la « guerre des Six Jours ». On a fait remarquer que de Gaulle éta..

History and Memory: Lessons from the Holocaust

This ePaper, History and Memory: lessons from the Holocaust, presents the original text of the Leçon inaugurale delivered by Professor Saul Friedländer on 23 September 2014 at the Maison de la Paix, which marked the opening of the academic year of the Graduate Institute, Geneva. The lecture highlights an original analysis of the evolution of German memory since the end of World War II and its consequences on the writing of history. Generations of historians have been particularly marked in a differentiated manner, depending on their personal proximity to the war, but also on collective representations conveyed by film and television in a globalised world. Saul Friedländer is Emeritus Professor at the University of California Los Angeles (UCLA). He won numerous awards, including the Pulitzer Prize in 2008 for his book The Years of Extermination: Nazi Germany and the Jews, 1939-1945. In 1963, he received his PhD from the Graduate Institute of International Studies in Geneva, where he taught until 1988

Sarah Gordon, Hitler, Germans and the « Jewish Question »

Friedländer Saul. Sarah Gordon, Hitler, Germans and the « Jewish Question ». In: Annales. Économies, Sociétés, Civilisations. 43ᵉ année, N. 3, 1988. pp. 676-677

L'extermination des Juifs d'Europe : Pour une étude historique globale

Trois décennies après l'extermination massive de six millions de Juifs en Europe, le débat se poursuit sur les causes de ce phénomène : unique dans l'ère nazie, il s'avère inassimilable à d'autres faits contemporains et non identifiable à de précédentes explosions meurtrières dans l'histoire. Toute tentative d'explication généralisante et/ou unicausale (simple manifestation de fascisme, de totalitarisme ; conséquence du processus économique ; effet de l'idéologie régnante) élimine le problème en gommant sa spécificité, ou bien ne met en relief qu'un aspect particulier de la Solution finale. Introduisant une dimension négligée par les analyses précédentes : celle de l'irra¬ tionnel, l'auteur étudie ici le lien entre l'action exterminatrice des Nazis, la réaction (ou l'absence de réaction) des témoins et le com¬ portement des victimes. La confusion entre le réel et le symbolique est l'une des tendances marquantes du national-socialisme. Aussi la résurgence d'obsessions archaïques trouva-t-elle, en temps de crise, un terrain favorable à son épanouissement et s'allia, pour la Solution finale, à l'emprise bureaucratique et à la technologie de domination et de destruction modernes. Les mythes anciens et nouveaux du Juif contre-idéal de groupe s'harmonisèrent avec les courants néo-romantiques, anti¬ libéraux et anti-marxistes des classes moyennes. Dans ce contexte idéologique, la passivité des témoins fut encouragée par le respect que le Reich sut inspirer jusqu'au milieu de la guerre et par le collaborationnisme masqué en collaboration d'État. Dans l'entre-deux-guerres, le pragmatisme à courte vue d'un grand nombre de Juifs fut, certes, par définition un facteur d'imprévoyance, l'inter¬ nationalisme de quelques-uns exacerba l'antisémitisme en nourrissant le mythe du Juif subversif. Mais le hiatus entre émancipation et acceptation, entre «pays légal » et «pays réel » est véritablement à l'origine des attitudes juives qui semblèrent faciliter le rejet absolu, l'isolement total des Juifs — et leur extermination.Friedländer Saul. L'extermination des Juifs d'Europe : Pour une étude historique globale. In: Revue des études juives, tome 135, n°1-3, janvier-septembre 1976. pp. 113-144

Sarah Gordon, Hitler, Germans and the « Jewish Question »

Friedländer Saul. Sarah Gordon, Hitler, Germans and the « Jewish Question ». In: Annales. Économies, Sociétés, Civilisations. 43ᵉ année, N. 3, 1988. pp. 676-677