339 research outputs found

    Le vote Bayrou:L’échec d’un succès

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    Cet article s’emploie à analyser les ressorts du vote Bayrou lors du premier tour de l’élection présidentielle de 2007. À partir des données de sondages de deux enquêtes du Cevipof, la sociologie et les valeurs de cet électorat sont détaillées. Son « virage à gauche » apparaît nettement, même si, sur les thèmes économiques par exemple, il continue à représenter effectivement un entre-deux, entre gauche et droite modérées. Une typologie permet de mettre en lumière ainsi l’importance numérique des électeurs de Bayrou ayant un profil de gauche, plus nombreux que les « libéraux de droite » et les « conservateurs ». Enfin, une analyse de régression sur la cristallisation du vote Bayrou parmi son électorat potentiel démontre la portée de l’image des candidats, mais également des affiliations politiques traditionnelles.This article analyses the logics sustaining votes for François Bayrou during the French 2007 presidential election. From data of electoral polls of the Cevipof, the sociology and the values of this electorate are described. Both indicate that votes for Bayrou were more anchored in the left than ever before. However, they are still “middle of the road” between left and right on issues such as economic interventionism. A typology has been computed. It shows the numerical importance of voters with a left wing profile who are more numerous than the “liberals from the right” and the “conservative”. Finally, regressions on the pool of potential voters of Bayrou shed light on the effect of the image of candidates but also on the effect of traditional political allegiances

    Groupes d’intérêt et financement de la vie politique en France : une évaluation des effets de l'interdiction des dons de personnes morales

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    Cette étude cherche à mettre en évidence l’impact de l’interdiction du financement politique par des personnes morales en 1995 sur les stratégies des groupes de pression en France. Dans un premier temps, nous présentons l’organisation du marché des contributions financières avant 1995, à partir de l’analyse du financement des candidats aux élections législatives de 1993 et des comptes des partis politiques en 1994. Nous en concluons à l’existence de stratégies de soutien de la part des financeurs, c’est-à-dire une recherche d’influence sur les décisions publiques des candidats et partis plus que sur les probabilités d’élection. À partir de ce constat, nous envisageons l’incidence de l’interdiction sur l’organisation du marché des contributions, qui se traduit par une limitation des stratégies possibles d’influence sur le processus de décision publique. La question des conséquences de cette limitation sur la qualité de la démocratie est ensuite abordée.This paper aims to highlight the impact of the ban on political donations from private organisations on pressure groups’ strategies in France. First, we present the framework of the political contribution market before 1995. Analysing the budget of the 1993 legislative election candidates and the accounts of political parties in 1994, we show that the “exchange model” of donation is more relevant than the “support model.” In other words, givers seek to influence more public decision than election results. Using this result, we analyse the impact of the ban on the framework of the contribution’s market. More especially, we show the decrease in the set of opportunities to influence the public decision process. The impact on how the French democracy is working is also considered

    La signification du centrisme contemporain (Baromètre politique français - élections 2007)

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    Rapport réalisé dans le cadre du Baromètre politique français, Enjeux et analyses, élections 2007 (hiver 2007

    Économie et vote en 2012:Une élection présidentielle de crise ?

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    L’élection présidentielle de 2012 a été dominée par les questions économiques. Cet article évalue l’impact de la perception des conditions économiques sur le vote lors de cette échéance. L’analyse porte d’abord sur le poids du vote sociotropique et rétrospectif. L’impact de l’économie apparaît significatif statistiquement mais limité en termes de pouvoir d’explication. L’article analyse ensuite le lien entre attitudes économiques et vote. La permanence du lien entre le vote et ces attitudes est démontrée, même si l’enjeu de la dette publique apparaît pour la première fois significatif. Au total, l’effet négatif mais limité des conditions économiques sur le soutien à Nicolas Sarkozy a pu être pour partie compensé par l’émergence de l’enjeu de l’orthodoxie budgétaire.The 2012 French presidential election has been framed by economic issues. This paper assesses the impact of the perceptions of economic conditions on voting decisions for this election. Building firstly on the concept of retrospective sociotropic economic voting, we show that the impact of economic conditions is statistically significant but with a limited power of explanation. Looking secondly at the link between economic attitudes and voting decisions, we find stable patterns comparable to previous results. Yet, public debt appears for the first time as a vector of issue voting. In total, the limited negative impact of economic conditions on the support for Nicolas Sarkozy has been partially compensated by the emergence of the issue of budgetary orthodoxy

    Les systèmes partisans en Europe : équilibre, changement et instabilité

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    Cet article propose un état des lieux de l’analyse des systèmes partisans et de leur changement. À partir du constat d’un relatif désintérêt contemporain pour le concept de système partisan, une reformulation de cette problématique est proposée en distinguant quatre dimensions d’analyse. Dans ce cadre, le changement des systèmes partisans peut être mieux compris tant dans sa dimension de développement historique que comme événement lié à la structuration du système partisan lui-même et de sa relation avec son environnement.This paper proposes an updated analysis of political party systems and how they have changed. Based on the observation of the current relative lack of interest in the concept of a party system, a reformulation of this issue is proposed, which distinguishes four dimensions for analysis. From this perspective, changes to party systems can be better understood in terms of both their historic development and as events related to the structure of the party system itself and its relationship with its environment

    Les Ă©lecteurs de droite

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    Cette publication n'a pas de résum

    L'esprit des lois ?:L'étude des modes de scrutin un demi-siècle après Les partis politiques de Maurice Duverger

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    Peu d’oeuvres peuvent aujourd’hui prétendre à une postérité aussi marquante que l’analyse faite par Maurice Duverger de l’effet des modes de scrutin. Cette analyse aura non seulement marqué son temps en structurant les débats, mais peu d’auteurs, et notamment d’auteurs français, voient encore aujourd’hui leur nom aussi souvent cité. Cette postérité est assurément liée à la formulation des conclusions sous forme de loi, les fameuses trois lois suivant lesquelles les systèmes partisans tendent (le déterminisme reproché à M. Duverger doit de ce point de vue être relativisé) à être bipartisan, multipartite ou multipartite, mais avec coalitions électorales stables, suivant que le mode de scrutin est majoritaire à un tour, proportionnel ou bien majoritaire à deux tours. Mais ces lois sont également soutenues par une théorie explicative du rôle structurant des modes de scrutin par la distinction d’effets mécaniques (ceux liés à la transformation des voix en sièges par l’arithmétique de la loi électorale) d’effets psychologiques, résultant de la sophistication des choix d’électeurs anticipant les effets mécaniques du mode de scrutin. [Premier paragraphe

    L’électorat de droite, le rapport de forces UMP-UDF à l’épreuve

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    En quelques années, la situation au sein de la droite modérée s’est largement transformée. En 2002, l’Union pour un mouvement populaire (UMP) a été créée autour de l’ex-Rassemblement pour la République (RPR). Elle domine sans conteste son camp et a renouvelé son leadership avec l’élection de Nicolas Sarkozy à sa présidence en 2004. Parallèlement, l’Union pour la démocratie française (UDF) s’est délestée de ses composantes radicale et libérale, elle s’est présidentialisée et a affirmé une stratégie d’autonomie. En 2007, la droite se trouve donc dans une situation inédite : l’équilibre des forces longtemps maintenu a été brisé et la prochaine élection présidentielle est devenue clairement un test. Celle-ci va-t-elle catalyser, accélérer ou couper court à ces transformations ? Ces dernières vont-elles se traduire dans une recomposition de l’électorat de la droite ? [Premier paragraphe du chapitre

    Why do the French hate their politicians so much?

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    The French distrust their politicians and democratic institutions – more so than other Western Europeans. Why? Emiliano Grossman and Nicolas Sauger, authors of Pourquoi détestons-nous nos politiques?, argue that the French presidential system raises unreasonable hopes and expectations that quickly lead to disillusionment among voters

    Conclusion

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    Conclusion du numéro spécial des Cahiers du Cevipof (n° 42, 2005) consacré au "Référendum de ratification du Traité constitutionnel européen du 29 mai 2005 : comprendre le « Non » français". Le 29 mai 2005 marque une date importante dans le processus d’intégration européenne, tant en France qu’en Europe. L’intérêt porté par les électeurs français à la question référendaire, au terme d’une campagne électorale intense, où les courbes d’intention de vote se sont croisées à plusieurs reprises, constitue la première surprise du scrutin. Mais l’événement reste le rejet du Traité constitutionnel par près de 55% des Français. Du "Oui", qui l’avait emporté de justesse en 1992, au "Non" massif de 2005, les logiques socio-économiques du vote ont sensiblement changé et se sont complexifiées. Pour comprendre ces changements, huit contributions ont été rassemblées. Elles permettent, en amont de la consultation de revenir sur le choix de la procédure référendaire par Jacques Chirac et sur la consultation interne au PS, mais aussi de situer les enjeux du scrutin, de comprendre comment la campagne s’est structurée et enfin de s’interroger sur le sens des résultats
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