9 research outputs found
Un nouveau Wittgenstein encore inapprochable
RĂ©sumĂ©PĂ©riodiquement, une voix philosophique ou une autre sâĂ©lĂšve pour promouvoir Wittgenstein figure tutĂ©laire des sciences sociales. ConcrĂštement, bien que son nom soit attachĂ© Ă quelques Ă©pisodes cĂ©lĂšbres, les usages de Wittgenstein, en anthropologie notamment, restent cependant assez modestes. Mais, philosophe Ă la fois viennois et anglais, susceptible ainsi de se charger des effets de prestige et de disqualification associĂ©s Ă la philosophie analytique ou continentale, il nâen est pas moins un rĂ©vĂ©lateur intĂ©ressant des Ă©changes intellectuels dans lâanthropologie entre les Ătats-Unis et la France. Si les effets de censure semblent Ă prĂ©sent lâemporter en France, aux Ătats-Unis, le travail rĂ©cent et original de Veena Das, autour de la lecture par Stanley Cavell de Wittgenstein, trouve de nouvelles pistes dâinspiration dans cette Ćuvre apparemment austĂšre.AbstractPeriodically, a philosophical voice is raised to tout Wittgenstein as an outstanding figure in the social sciences. Although his name is associated with a few famous episodes, his ideas have been put to little use, at least in anthropology. Although the figure of this philosopher, both Viennese and English, is apt to take on the traits of prestige and disqualification associated with analytical or continental philosophy, it is a telling example of intellectual exchanges in anthropology between the United States and France. While censure seems to have carried the day in France, Veena Dasâs recent, original work in the United States on Stanley Cavellâs interpretation of Wittgenstein opens new sources of inspiration in this apparently austere work
Alice Sophie Sarcinelli, Des gamins roms hors-de-lâenfance. Entre protection et exclusion
Lâouvrage dâAlice Sophie Sarcinelli apparaĂźt comme une contribution majeure pour au moins deux champs dâĂ©tudes : les Romani studies et lâanthropologie de lâenfance. Câest ce second aspect qui est privilĂ©giĂ© dans la lecture proposĂ©e ici. Lâautrice a menĂ© un travail ethnographique dans des camps roms prĂšs de Milan au tournant des annĂ©es 2010, alors que se mettait en place lâemergenza nomadi, une politique dâ« urgence » vis-Ă -vis des Roms, en se concentrant sur les enfants, mĂȘme si de nombreux a..
La nouvelle sociologie chinoise, L. Roulleau-Berger, L. Peilin, G. Yuhua, L. Shiding (Eds.)
Fait sans prĂ©cĂ©dent, trois ouvrages de traduction en français et dâintroduction Ă la sociologie chinoise sont parus successivement ces deux derniĂšres annĂ©es : dâabord un numĂ©ro des Cahiers internationaux de sociologie, puis deux livres, sous la direction de Laurence Roulleau-Berger et des sociologues pĂ©kinois Guo Yuhua, Li Peilin et Liu Shiding pour lâun, de Jean-Louis Rocca pour lâautre. Des trois ouvrages, le second, La nouvelle sociologie chinoise, dont la publication a Ă©tĂ© suivie dâun col..
Relations afro-chinoises : dĂ©centrer lâanalyse
La question que pose la grande majoritĂ© des travaux Ă©tudiant les relations entre lâAfrique et la Chine est « Que fait la Chine en Afrique ? » « Que font les Chinois en Afrique ? », oubliant souvent dâambitionner une anthropologie du changement social, Ă©conomique et politique dans laquelle les acteurs africains retrouveraient toute leur place â en dâautres termes, une dĂ©marche qui dĂ©centrerait la Chine et les Chinois afin dâĂ©clairer, par lâAfrique et les acteurs africains, les fondations micro des processus macro du dĂ©veloppement. Les articles de ce dossier thĂ©matique offrent un dĂ©centrage de lâapproche des relations afro-chinoises Ă travers une analyse des pratiques agentives africaines, afin de mieux Ă©valuer dans quelle mesure les prĂ©sences chinoises ont rĂ©pondu ou non aux demandes africaines, et comment les acteurs africains les abordent et y rĂ©pondent. The question put forward by the vast majority of works studying the relations between Africa and China is âWhat is China doing in Africa? What are the Chinese doing in Africa?â, thus often overlooking the anthropological dimension of social, economic, and political change in which African actors can reclaim their place â in other words an approach that decenters China and the Chinese by examining Africa and Africans in order to shed light on the microfoundations of the macroprocesses of development. The articles in this special issue offer a decentering of the approach to Afro-Chinese relations through an analysis of African agentive practices, in order to better assess to what extent the Chinese presence has responded or not to African demands, and how African actors have approached it and responded to it. La cuestiĂłn planteada por la gran mayorĂa de trabajos que estudian las relaciones entre Ăfrica y China es ÂżquĂ© hace China en Ăfrica?, ÂżquĂ© hacen los chinos en Ăfrica?, olvidando, a menudo, aspirar a una antropologĂa del cambio social, econĂłmico y polĂtico en la que los actores africanos reencontrasen su sitio. En otros tĂ©rminos, aspirar a un proceso que descentrarĂa China y los chinos para que Ăfrica y los actores africanos esclarezcan los fundamentos micro de los procesos macro del desarrollo. Los artĂculos de este dossier temĂĄtico ofrecen un cambio de enfoque de las relaciones sino-africanas, a travĂ©s de un anĂĄlisis de las prĂĄcticas agentivas africanas, para evaluar mejor en quĂ© medida las presencias chinas han o no han respondido a las expectativas africanas y cĂłmo los actores africanos abordan y tratan tales expectativas