136 research outputs found
Romans d’homme, voix de femme : « Marie Auger », Gilles Archambault, Jacques Poulin et Maxime MongeonÂ
Depuis quelques années, de nombreux romanciers masculins donnent la parole à une narratrice. S’agit-il d’un détournement de la voix féminine ou encore d’une ouverture nouvelle à l’autre ? À travers l’étude de quatre romans récents d’autant d’auteurs (« Marie Auger », Gilles Archambault, Jacques Poulin, Maxime Mongeon), le présent article examine les paradoxes et les multiples visages de cette pratique textuelle, qui a ceci de radical qu’elle remet en cause l’étanchéité de la frontière entre les sexes sur laquelle reposent l’organisation sociale et les valeurs symboliques traditionnelles.Over the past few years, many male novelists have given a voice to a female narrator. Is the female voice being hijacked, or is this a sign of a new openness to the other? Through the study of four recent novels by four different novelists (“Marie Auger,” Gilles Archambault, Jacques Poulin, Maxime Mongeon), this article examines the paradoxes and multiple aspects of a textual practice that is radical in that it challenges the watertight separation between the sexes that is the basis of our social organization and traditional symbolic values
« Ta mère est dans tes os » : Fae Myenne Ng et Amy Tan ou le passage des savoirs entre la Chine et l’Amérique
Deux romans de jeunes Chinoises-Américaines, Bone de Fae Myenne Ng et The joy Luck Club d'Amy Tan, illustrent à merveille une nouvelle tendance de la littérature américaine : l'émergence d'un nouveau corpus d'oeuvres rédigées en anglais par des immigrants de première ou de deuxième génération. Occupées à concilier un passé chinois qu'elles ne connaissent qu'à travers les récits de leurs parents et un présent américain dans lequel elles s'inscrivent en quelque sorte de biais, les protagonistes de ces romans ont à passer de la Chine à l'Amérique, du chinois à l'anglais, de l'oral à l'écrit. Il est également question de la manière dont le rapport à l'héritage chinois (et à la mère qui en est l'emblème) donne lieu à une construction identitaire complexe et mobile, le tout imprimant au roman sa forme particulière.Two novels by young Chinese-American women - Bone, by Fae Myenne Ng and The joy Luck Club, by Amy Tan -illustrate a new trend in American literature : writing in English by first and second-generation immigrants. Trying to make sense of a Chinese heritage known to them only at second hand and of an American present in which they are somewhat marginalized, they move from China to America, Chinese to English, oral to written forms. The article also considers how the relationship between the authors' Chinese heritage (and the mothers who exemplify that heritage) gives rise to a complex and ever-shifting identity, thus determining the form of the novel which records the process
Figures du père dans le cinéma québécois contemporain
Présente depuis longtemps dans le cinéma québécois, la relation père-enfant, et surtout père-fils, revient en force dans les années 2000. Grâce à l’analyse de six films, le présent article brosse un portrait de la représentation des pères et de la paternité, entre persistance des vieux schémas et images renouvelées. Il s’attarde tant aux promesses d’évolution — naissance d’une parole père-fils, images de réconciliation — qu’aux apories troublantes qui traversent le corpus (pères morts ou malades, mères marginalisées ou effacées, fils hésitant à devenir pères).Long a feature of Québec cinema, the father-child relationship returned in force during the 2000s. The present article analyzes six films to paint a portrait of the representation of fathers and fatherhood through the persistence of old schemas and renewed images. It dwells on the promises of evolution—the birth of a father-son speech, images of reconciliation—as well as the troubling aporias present throughout the corpus (sick or deceased fathers, marginalized or self-effacing mother, sons reluctant to become fathers)
Pères et paternitĂ© dans l’oeuvre de Gilles ArchambaultÂ
L’oeuvre de Gilles Archambault propose une réflexion approfondie sur la paternité. Y défilent trois générations : les grands-pères autoritaires et méprisants, les pères inquiets et rongés par la culpabilité, les fils et les filles qui les condamnent sans appel. C’est surtout la double expérience de la génération du milieu — à la fois fils et pères — qui retient le romancier. L’auteure du présent article examine les constantes du portrait de la paternité qui se dégage de l’ensemble de l’oeuvre, mais aussi son évolution au fil des décennies.The work of Gilles Archambault offers a sustained reflection on fatherhood. It describes three generations of men: authoritarian and contemptuous grandfathers, worried and guilt-ridden fathers, and sons and daughters by whom they are relentlessly judged. The novelist pays most attention to the twofold experience of the middle generation consisting of those who are both fathers and sons. The author of this article examines the constants in the portrait of fatherhood that emerges from Archambault’s work as a whole, while also showing how the picture has changed over the decades
- …