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Électrices émancipées recherchent parité politique désespérément : Vote et aspirations des Françaises dans l’après-Mitterrandisme
Les Françaises ne sont plus ce qu’elles étaient dans les années 1950 : des conservatrices se désintéressant des affaires politiques. En 1997, elles affirment une nouvelle identité politique, plus active et revendicative, plus autonome aussi vis-à -vis des hommes et des appareils partisans.Face à cette émancipation des électrices, la confiscation par les hommes de la représentation politique, depuis les débuts de la Ve république, n'en est que plus frappante. Cette impasse du républicanisme a débouché sur la montée en puissance d’une nouvelle revendication : la parité dans les assemblées politiques. Ce nouveau combat juridique peut-t-il triompher? En tout cas, il est, avec d’autres réformes institutionnelles, au centre des débats politiques actuels.The political portrait of French women has changed considerably since the 1950's; women can no longer be typecast as conservative and apathetic. In 1997, they are active, increasingly left wing and more independent vis-à -vis political leaders and parties.Since the beginning of the 5th Republic, women have not succeeded in being elected to political assemblies. It seems that in France, men retain a monopoly on politics; which is why feminists put forward a new claim: parity. They want the government to pass a law to require 50 % of women in assemblies. Can this new fight be successful, and this claim be satisfied? For the moment, it is at the forefront with other institutional reforms
Les femmes et le pouvoir exécutif en France : de l’exclusion… à l’adoubement présidentiel
Depuis 30 ans, les femmes, en France, ont été proportionnellement plus
nombreuses à gouverner qu’à légiférer. Cette situation paradoxale renvoie à la
particularité des institutions de la Ve République. Le rappel
historique de la présence des femmes au gouvernement permet de typer les différentes
phases de l’évolution et de repérer les variables clés qui expliquent leur
autonomisation (empowerment) au sein de
l’exécutif. Le questionnement de l’auteure porte sur les viviers d’où sont issues
les femmes nommées ministres et sur les ressources politiques dont elles
bénéficient. La légitimité des Françaises en politique, même dans un régime
présidentialiste, passe obligatoirement par leur entrée au Parlement à parité avec
les hommes.For the past 30 years, there have been far more French women in government than
in parliament. This paradox can be explained by the specific nature of institutions
in the Fifth Republic. After a reminder of the main stages in the development of
this situation, the article points out key variables for the empowerment of women
within the executive. It also concentrates on the main recruitment channels for
female Ministers and the political resources they can rely on. Even within a
presidential regime, the legitimacy of French women in politics can only be
established through parity in numbers with male members of parliament
Femmes et culture politique : nouvelles valeurs, nouveaux modèles ?
Lutte féministe ou culture féminine? Révolutionner le politique ou prendre sa juste part du monde politique? Après les combats menés par le «deuxième sexe», Mariette Sineau examine ici les contours d'une culture politique féminine dont la différence des sexes éclaire le sens et les espoirs (...)
Face au pouvoir, une asymétrie persistante
Le pouvoir politique en France est-il enfin - avec retard par rapport à la moyenne européenne - sur la voie d’une féminisation réussie ? La question appelle une réponse à double détente. Réponse positive, si on considère les progrès quantitatifs accomplis par les Françaises depuis qu’elles sont citoyennes à part entière. Sous l’effet de divers facteurs, sociaux, mais surtout politiques, elles siègent aujourd’hui à quasi-parité avec les hommes dans certaines assemblées locales. En revanche, si l’on aborde la question sous l’angle du pouvoir réellement détenu par les femmes, la réponse doit être plus nuancée. [Premier paragraphe
L’abstentionnisme parisien aux élections municipales, 1965-1977
L'analyse préliminaire des inscrits parisiens montre les difficultés pratiques que soulève l'étude empirique de la participation. Il s'agit ensuite d'évaluer l'importance du « phénomène abstentionniste » dans la capitale : évolution des élections municipales de 1965 à celles de 1977, comparaison à l'ensemble national, géographie par arrondissement et variation de la participation d'un tour a l'autre. Cette dernière analyse semble la plus pertinente pour la compréhension de l'abstentionnisme : elle permet de vérifier la relation souvent constatée entre la propension à voter et le caractère aigu de la compétition
Les femmes et la politique : les attitudes de gauche des 16-34 ans en milieu urbain
Les sociologues ont montré depuis longtemps que la relation des femmes au politique s'expliquait par la situation sociale de celles-ci. Mais, s'ils ont conclu à l'absence de relation directe entre le sexe et les attitudes politiques, n'est-ce pas parce que les attitudes étudiées étaient mesurées presque exclusivement par des intentions de vote ? A partir de trois échelles de gauche : — hostilité aux ministres, radicalisme, attachement aux libertés publiques — mesurant chacune un intérêt différent pour la politique, on constate : 1. que les conditions propres à un rapprochement des attitudes masculines et féminines varient avec les attitudes étudiées. Le facteur sexe apparaît d'autant plus discriminant que les indicateurs utilisés traduisent un intérêt élevé pour la politique ; 2. que les femmes tentent d'autant plus à se comporter politiquement comme les hommes, quelles que soient les attitudes étudiées, qu'elles appartiennent — par leur profession, celle de leur mari ou celle de leurs parents — aux milieux favorisés. Ce résultat s'expliquerait par le fait que ces milieux sont les plus disposés à s'intéresser à la politique. [Revue française de science politique XXVI (5), octobre 1976, pp. 929-956.]Sociologists demonstrated a long time ago that the relationship between women and politics depended on their social situation. However, if they concluded that there was no direct relationship between sex and political attitudes, is this not because the attitudes considered were measured almost solely in terms of voting intentions ? On the basis of three scales of left-wing stance : hostility to ministers, radicalism and attachment to public liberties — each measuring a different interest in politics, it is found : 1) that conditions of a nature to bring male and female attitudes closer together vary according to the attitudes considered. The sex factor appears all the more discriminatory the more the indicators used reflect a high degree of interest in politics ; 2) that women are proportionately more likely to behave politically like men, whatever the attitudes studied, when they belong to the privileged classes — whether by virtue of their occupation, that of their husbands or that of their parents. This result can be explained by the fact that these classes are the most willing to take an interest in politics. [Revue française de science politique XXVI (5), octobre 1976. pp. 929-956.
Women and the National Front/Le Front national et les femmes
Our study of the French Front National faced two difficulties. The first was the recent split of the party in two, the former FN faithful to its founder and president Jean-Marie Le Pen, and another FN launched by the ex-delegate-general of the party, Bruno Mégret (see Darmon and Rosso 1999, Ivaldi 1999, Camus 2000). Relations between the two men were never easy but their rivalry took a sharp turn during the summer of 1998, when Le Pen decided that if he were to be declared ineligible by a court decision, and could not run in the European elections, the list of the FN would be led by his wife Jany and not by the delegate-general. Mégret publicly protested and appealed to the party base, calling for an exceptional congress to settle the matter, which took place in Marignane (23-24 January 1999). Mégret rallied two thirds of the party federations and was elected president of the new Front national-Mouvement national (FNMN), while the historical FN went back to its former name Front national pour l’Unité française (FNUF). On May 11 though, through a court decision, Bruno Mégret lost the right to use the name „Front national“ and his party
became the MNR: Mouvement national républicain (...)
Candidats et députés français en 2002:une approche sociale de la représentation
Par une approche sociographique de la représentation nationale, cet article montre comment les « tamis » de l’élection laissent de côté un certain type de candidats à la députation. À partir des trois critères du genre, de l’âge et des milieux sociaux, il donne tout d’abord la mesure chiffrée du décalage entre les députés élus en 2002 et le corps électoral, montrant que la distorsion s’accentue tout au long du processus allant de l’investiture à la qualification pour le second tour, puis à l’élection. Dans un deuxième temps, par le truchement de méthodes de modélisation, l’article tente de dépasser ce simple constat pour mesurer la performance électorale des candidats, tentant de démêler les parts de responsabilité incombant aux électeurs, au système uninominal et aux partis dans les distorsions de représentativité entre élus et électeur.Analysing sociologically the 2002 French representatives in the National Assembly, this article demonstrates how the electoral process leaves aside specific types of candidates. Firstly it illustrates the discrepancies in terms of gender, age and social backgrounds between the electorate and the elected deputies and the gap between this two populations which grows wider during the following electoral steps : from the candidate nomination, to the qualification for the second round and finally to the election. Secondly, it evaluates through the inferential methods the main factors behind the social biases of electoral representation. What part do the electoral system, the parties and the electorate take in the process
Sociologie de l’abstention dans huit bureaux de vote parisiens
Traditionnellement, l'abstention électorale caractérise des catégories faiblement intégrées à la vie socio-économique et, tout particulièrement, les femmes, les jeunes, les personnes âgées. Or, l'étude des listes d'émargement de huit bureaux de vote parisiens montre qu'aux élections municipales de mars 1977, ces catégories ont participé autant (sinon plus) que les autres groupes socio-démographiques. Précisons que — l'abstention pouvant connaître d'un tour à l'autre un renouvellement important — il a été distingué entre l'abstention constante et l'abstention intermittente
Des Femmes en politique
Cette enquête a pour objectif d'étudier la non-mixité du champ politique, les représentations des femmes en politique vues par elles-mêmes ainsi que les relations entre les sexes
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