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    « Hope. »

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    Faire du thĂ©Ăątre pour susciter du dĂ©sir. RelĂ©guant aux utopies du XVIĂšme au XIXĂšme siĂšcle, la reprĂ©sentation fictionnelle d’une sociĂ©tĂ© idĂ©ale, Ernst Bloch dĂ©finit ainsi le « principe espĂ©rance » : « En vertu de quoi la catĂ©gorie de l’Utopique possĂšde donc Ă  cĂŽtĂ© de son sens habituel et justement dĂ©prĂ©ciatif, cet autre sens qui, loin d’ĂȘtre nĂ©cessairement abstrait et dĂ©tournĂ© du monde, est au contraire centralement prĂ©occupĂ© du monde : celui du dĂ©passement de la marche naturelle des Ă©vĂ©nement..

    Utopies de la scùne, scùnes de l’utopie

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    Les scĂšnes ne sont pas seulement des rĂ©ceptacles pour les utopies qui peuvent venir s’y exprimer. Pas plus qu’elles ne se limitent Ă  ĂȘtre objets de propositions utopiques, architecturales ou scĂ©nographiques. L’espace que nous appelons « scĂšne » est, en lui-mĂȘme, une utopie. Pourquoi ? Tout d’abord par une Ă©trange Ă©quivoque. La scĂšne est un lieu, c’est certain : matĂ©riel, disposĂ©, vidĂ© par une sĂ©rie de procĂ©dures concrĂštes, rendu disponible Ă  son statut de lieu : lieu-de, lieu-pour, lieu dissociĂ© de tout ce qu’il contient, ce qui est conforme Ă  l’essence de la localitĂ©. Le lieu n’est pas la chose qui s’y loge, c’est dit de longue date. Cette dissociation est portĂ©e par la scĂšne Ă  un extrĂȘme accomplissement. La scĂšne est cet espace qui ne se forme ou ne s’ouvre qu’à la condition expresse d’ĂȘtre rendu vide, dĂ©gagĂ©, pour ĂȘtre rempli de ce qui ne s’y installera jamais, et, jamais construit Ă  demeure, n’y sera toujours que temporaire, essentiellement distinct de l’emplacement qui l’accueille. Ainsi la scĂšne dit bien le lieu, l’ĂȘtre-lieu du lieu. Tout lieu, en tant que lieu, peut ĂȘtre ainsi figurĂ© : comme une scĂšne de la chose. Denis GuĂ©noun, « Outre le lieu ». ⁂ Le dossier publiĂ© sous le parrainage de Denis GuĂ©noun (UniversitĂ© Paris IV) et dirigĂ© par Aude Astier, Lise Lenne et Marion RhĂ©ty, s’organise en trois parties : Une premiĂšre partie, RĂ©inventer le cercle ; DĂ©border les frontiĂšres ; Horizons politiques de la communautĂ© et ReprĂ©senter l’utopie sur les scĂšnes contemporaines, rĂ©unit des contributions universitaires qui explorent le terrain de l’utopie dans les arts de la scĂšne (thĂ©Ăątre, musique, danse) selon diffĂ©rentes perspectives : esthĂ©tique mais aussi sociologique, historique et philosophique. Une seconde partie, EnquĂȘte : EngouffrĂ©s dans la brĂšche, propose une plongĂ©e dans les « Tiers Lieux » Ă  travers les tĂ©moignages de GwenaĂ«l Morin, Jean-Pierre ChrĂ©tien-Goni, directeur du Vent se lĂšve !, et de Michel Laubu du Turak ; une entrĂ©e dans les postures et pratiques du collectif avec des entretiens avec le tg STAN, le Transquinquennal et le groupe toc ; un effeuillage des figures du rĂȘveur, de l’engagĂ©, du pessimiste et de l’iconoclaste avec des entretiens avec des membres du collectif de L’avantage du doute, Coline Struyf, Pieter de Bruysser et Armel Roussel. Une troisiĂšme partie, Les traces d’une dĂ©marche utopique : dossier artistique, ouvre un espace aux textes et prises de parole des artistes associĂ©s Ă  ce dossier. Mary Chebbah propose un rĂ©cit graphique « Vivre Topiques », dĂ©fense et illustration de la « courbure Ă  partir de laquelle, il s’agit davantage d’aiguiser les points de contact, les frottements qui feront rencontre ou Ă©cart dans l’amplitude de la posture engagĂ©e ». Claire Buisson revient, quant Ă  elle, sur son projet immersive theatre avec un texte intitulĂ© « Prolonger la danse, hĂ©tĂ©rotopie sensorielle ». Vous trouverez Ă©galement une prĂ©sentation du projet Scenographia rĂ©alisĂ© par Laurent Lescop, Bruneau Suner, RĂ©gis Vasseur et Marcel Freydefont
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